Entretien de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, avec Europe 1 le 24 septembre 2004 à New York, sur l'éventualité d'une intervention de la France en Irak.

Q - (Sur une éventuelle action de la France en Irak)
R - Il n'y aura pas, ni aujourd'hui ni demain, de soldats français en Irak. En revanche, la France sera avec ses partenaires européens, présente, solidaire pour aider le peuple irakien à reconstruire son avenir, à rebâtir son économie, à refonder ses institutions. La sécurité, c'est l'affaire du gouvernement irakien et des forces militaires qui sont actuellement là pour un certain temps. C'est leur responsabilité d'assumer cette sécurité.
Q - Vous dites : "il faut comprendre les racines du terrorisme", est-ce que cela veut dire qu'il faut comprendre ce qui a amené les coupeurs de tête à agir ?
R - Nous disons, non pas qu'il faut comprendre les raisons mais qu'il faut les traiter. Le premier terreau, la première raison, c'est la misère, l'humiliation, le fait que tant de peuples n'aient pas d'avenir devant eux. Il faut combattre ces raisons-là avec l'énergie que nous mettons, par ailleurs, à combattre directement le terrorisme.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 septembre 2004)