Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Préfet,
Madame et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les officiers,
Messieurs les présidents d'associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs,
Nous voici réunis dans le souvenir des combattants de la Sarthe tombés au champ d'honneur pendant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.
Au nom du Gouvernement, je suis venu leur rendre solennellement hommage, en ce jour où est inauguré leur Mémorial.
Ayant répondu loyalement à l'appel de la République, ces enfants de votre département sont allés jusqu'au sacrifice suprême pour servir leur patrie. Ils méritent notre respect.
Je m'incline avec émotion devant leur mémoire.
A leurs familles, à leurs amis et à leurs proches rassemblés, nombreux et émus, je veux assurer que la Nation n'oublie pas ceux qui l'ont servie avec fidélité et abnégation.
Chaque année, une Journée nationale rappelle désormais leur souvenir. C'est le signe le plus fort que notre pays accorde aux combattants valeureux des guerres qui ont marqué son histoire.
Aux anciens combattants d'AFN présents aujourd'hui, j'adresse un salut fraternel. Militaires d'active, appelés, rappelés, supplétifs, vous avez passé une part essentielle de votre jeunesse sous les drapeaux.
Ces années ont marqué votre vie. Jamais, vous n'avez oublié la beauté de cette terre, la camaraderie et la fraternité d'armes. Jamais vous n'avez oublié le sang, les larmes, les blessures morales.
Vous avez accompli votre devoir, avec conscience et dans l'honneur.
Cette cérémonie est aussi l'occasion de rappeler le courage et le dévouement dont vous avez fait preuve quand la France vous a demandé de la servir sous les drapeaux.
Mesdames et Messieurs, nous inaugurons ce beau monument cinquante ans, presque jour pour jour, après le début de cette épreuve. Chacun le sait, cette guerre - puisque ce fut bien une guerre - cette guerre provoqua déchirures et haines, entre Français et Algériens, mais aussi entre Français et, de même, entre Algériens.
Plus de quarante ans après la fin de la guerre, ce sont ces cicatrices, parfois encore bien douloureuses, que nous devons désormais nous attacher à cicatriser.
C'est le sens de cette cérémonie qui rassemble toutes les associations d'anciens combattants de la Sarthe. Honorer la mémoire de nos morts et transmettre aux générations futures la signification de notre engagement est une exigence impérieuse. Elle appelle le rassemblement du monde combattant.
Vous avez eu la sagesse de regrouper vos forces pour mener à bien ce beau projet. Votre démarche est vraiment exemplaire. Je vous en félicite chaleureusement et je remercie tous ceux qui se sont mobilisés.
24 000 Français sont morts pendant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Leur nom apparaît en continu sur le Mémorial national érigé à Paris, quai Branly, à proximité de la Tour Eiffel.
Parmi eux, près de 280 combattants étaient natifs du Mans et de la Sarthe. Grâce à vous tous, leur nom est désormais gravé pour toujours, ici, au coeur même de votre ville.
La présence des élus de toutes sensibilités manifeste également l'union du pays autour des soldats morts pour la France. Je salue l'attention qu'ils portent au devoir de mémoire. Je remercie François FILLON de m'avoir invité à me joindre à vous.
La volonté de reconnaître et d'apaiser les souffrances héritées du passé guide aussi l'action de l'Etat en faveur des Rapatriés et de ceux d'entre eux qui ont tant souffert : les Harkis. La tragédie qui a suivi le cessez-le-feu et les conditions de leur retour appelaient une prise en considération forte et généreuse. Ces combattants indéfectiblement fidèles à la France le méritent hautement.
Mesdames et Messieurs, mieux que quiconque, le monde combattant connaît le prix de la guerre. Après avoir rempli sa mission, il est toujours au rendez-vous de la réconciliation et de la paix. Aujourd'hui, je sais qu'il accompagne de ses voeux la volonté du Président de la République d'établir des relations nouvelles et fortes avec l'Algérie.
Ne pas oublier les heures difficiles du passé, se souvenir des serviteurs loyaux de la France et s'engager pour construire un avenir meilleur pour les générations futures, c'est la grande mission du monde combattant.
C'est, je le crois, le plus beau des hommages que nous puissions rendre aux soldats morts pour la France pendant la guerre d'Algérie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 9 novembre 2004)
Monsieur le Préfet,
Madame et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Messieurs les officiers,
Messieurs les présidents d'associations patriotiques,
Mesdames et Messieurs,
Nous voici réunis dans le souvenir des combattants de la Sarthe tombés au champ d'honneur pendant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.
Au nom du Gouvernement, je suis venu leur rendre solennellement hommage, en ce jour où est inauguré leur Mémorial.
Ayant répondu loyalement à l'appel de la République, ces enfants de votre département sont allés jusqu'au sacrifice suprême pour servir leur patrie. Ils méritent notre respect.
Je m'incline avec émotion devant leur mémoire.
A leurs familles, à leurs amis et à leurs proches rassemblés, nombreux et émus, je veux assurer que la Nation n'oublie pas ceux qui l'ont servie avec fidélité et abnégation.
Chaque année, une Journée nationale rappelle désormais leur souvenir. C'est le signe le plus fort que notre pays accorde aux combattants valeureux des guerres qui ont marqué son histoire.
Aux anciens combattants d'AFN présents aujourd'hui, j'adresse un salut fraternel. Militaires d'active, appelés, rappelés, supplétifs, vous avez passé une part essentielle de votre jeunesse sous les drapeaux.
Ces années ont marqué votre vie. Jamais, vous n'avez oublié la beauté de cette terre, la camaraderie et la fraternité d'armes. Jamais vous n'avez oublié le sang, les larmes, les blessures morales.
Vous avez accompli votre devoir, avec conscience et dans l'honneur.
Cette cérémonie est aussi l'occasion de rappeler le courage et le dévouement dont vous avez fait preuve quand la France vous a demandé de la servir sous les drapeaux.
Mesdames et Messieurs, nous inaugurons ce beau monument cinquante ans, presque jour pour jour, après le début de cette épreuve. Chacun le sait, cette guerre - puisque ce fut bien une guerre - cette guerre provoqua déchirures et haines, entre Français et Algériens, mais aussi entre Français et, de même, entre Algériens.
Plus de quarante ans après la fin de la guerre, ce sont ces cicatrices, parfois encore bien douloureuses, que nous devons désormais nous attacher à cicatriser.
C'est le sens de cette cérémonie qui rassemble toutes les associations d'anciens combattants de la Sarthe. Honorer la mémoire de nos morts et transmettre aux générations futures la signification de notre engagement est une exigence impérieuse. Elle appelle le rassemblement du monde combattant.
Vous avez eu la sagesse de regrouper vos forces pour mener à bien ce beau projet. Votre démarche est vraiment exemplaire. Je vous en félicite chaleureusement et je remercie tous ceux qui se sont mobilisés.
24 000 Français sont morts pendant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Leur nom apparaît en continu sur le Mémorial national érigé à Paris, quai Branly, à proximité de la Tour Eiffel.
Parmi eux, près de 280 combattants étaient natifs du Mans et de la Sarthe. Grâce à vous tous, leur nom est désormais gravé pour toujours, ici, au coeur même de votre ville.
La présence des élus de toutes sensibilités manifeste également l'union du pays autour des soldats morts pour la France. Je salue l'attention qu'ils portent au devoir de mémoire. Je remercie François FILLON de m'avoir invité à me joindre à vous.
La volonté de reconnaître et d'apaiser les souffrances héritées du passé guide aussi l'action de l'Etat en faveur des Rapatriés et de ceux d'entre eux qui ont tant souffert : les Harkis. La tragédie qui a suivi le cessez-le-feu et les conditions de leur retour appelaient une prise en considération forte et généreuse. Ces combattants indéfectiblement fidèles à la France le méritent hautement.
Mesdames et Messieurs, mieux que quiconque, le monde combattant connaît le prix de la guerre. Après avoir rempli sa mission, il est toujours au rendez-vous de la réconciliation et de la paix. Aujourd'hui, je sais qu'il accompagne de ses voeux la volonté du Président de la République d'établir des relations nouvelles et fortes avec l'Algérie.
Ne pas oublier les heures difficiles du passé, se souvenir des serviteurs loyaux de la France et s'engager pour construire un avenir meilleur pour les générations futures, c'est la grande mission du monde combattant.
C'est, je le crois, le plus beau des hommages que nous puissions rendre aux soldats morts pour la France pendant la guerre d'Algérie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 9 novembre 2004)