Texte intégral
Monsieur le Premier ministre du Québec, mesdames, messieurs les ministres, mesdames messieurs. J'ai longtemps hésité pour m'adresser à vous, entre le français et l'espagnol, alors j'ai choisi le québécois. Le québécois c'est une langue riche, c'est une langue fidèle, c'est une langue qui pratique l'humour au point qu'on pourrait être sous le charme en apprenant que, ce qui est extraordinaire à North Hatley - cette formidable commune des cantons de l'Est -, ce n'est pas qu'un président de la République française vienne passer ses vacances, c'est qu'on y trouve de la bière mexicaine. C'est ça l'amitié qui nous rassemble et c'est pour ça que je voudrais vous dire très sincèrement l'expression de la profonde gratitude de la délégation française qui s'adresse d'abord aux autorités mexicaines pour cet accueil chaleureux et les conditions d'organisations de cette rencontre d'affaire entre le Québec, le Mexique et la France.
Je suis en visite ici pour, en ce qui me concerne, la troisième fois, mais c'est la première fois qu'un Premier ministre français vient au Mexique. Je tiens à vous dire que je suis surpris de cette absence pendant si longtemps du représentant du chef du gouvernement français au Mexique, parce qu'en effet, comme vient de le dire mon ami Jean CHAREST, nous avons beaucoup de points communs, beaucoup de causes communes qui nous rassemblent. Nous coopérons ensemble sur des multiples sujets stratégiques des relations internationales et dans les enceintes multilatérales. Alors je voudrais dire combien pour moi ce voyage au Mexique est important pour conforter nos engagements internationaux de proximité avec nos amis mexicains, pour leur dire que nous attachons beaucoup d'importance à la relation transatlantique, que cette relation transatlantique qui doit être renforcée, doit être aussi renforcée entre les espaces régionaux que sont d'une part l'ALENA, et d'autre part l'Union européenne ; et que cette coopération économique que nous développons par notre engagement aujourd'hui se prolonge par de multiples causes qui nous rassemblent.
Je veux moi aussi dire combien la diversité culturelle est pour nous une exigence et un rendez-vous et en 2005 nous n'avons pas le droit, pas le droit de ne pas obtenir la conclusion de la convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle. La culture, les fruits de la création, de la pensée, ne peuvent être traités sur notre planète, seulement par une logique marchande. Nous avons besoin de cette conviction commune pour pouvoir la faire partager aux autres pays et obtenir dans l'organisation mondiale du commerce la culture, les uvres culturelles aient un statut spécifique. Le ministre de la Culture française, Renaud DONNEDIEU de VABRES qui m'accompagne dans ce voyage, travaille ces 48 heures avec cet objectif : organiser notre mobilisation pour obtenir la signature de cette convention. Je pense qu'avec nos amis mexicains nous avons également des grands sujets de proximité, j'aurais l'occasion d'en parler avec le président FOX, mais je voudrais insister sur notre action commune à Haïti. Et la proposition qui a été faite récemment à Paris, à l'occasion de la conférence binationale entre le Mexique et la France pour qu'ensemble, le Mexique et la France, interviennent notamment dans le domaine de la police et dans le domaine de la santé, que cette proposition mexicaine reçoive tout notre appui et nous allons y travailler.
Nous avons aussi des grands sujets d'organisation internationale, nous voulons faire avancer une structure d'organisation pour l'environnement, nous voyons la menace qui pèse sur l'avenir de notre planète et nous mesurons que la conscience de la défense de la planète est insuffisante aujourd'hui dans l'espace mondial. Il nous faut avoir une organisation comme l'a proposé le Mexique avec la force de l'ONU capable de développer la conscience de la planète, capable de mettre en uvre les décisions du protocole de Kyoto. Il y a là une proximité qui nous rassemble. Et puis il y a aussi cette réforme de l'ONU, cette réforme qui pour nous est un sujet essentiel pour la paix du monde, nous voyons les tensions dans le monde se multiplier, nous voyons les guerres régionales, nous voyons les conflits, le terrorisme s'étendre, les menaces sont lourdes, nous pensons que pour organiser la paix dans le monde, il faut renforcer le droit et la source du droit c'est les Nations Unies et pour que les Nations Unies puissent imposer le droit, il faut qu'elles gagnent en légitimité et pour qu'elles gagnent en légitimité, il faut qu'elles élargissent leurs instances et notamment le conseil de sécurité. C'est donc dans cette perspective que nous allons travailler ensemble et je me réjouis de pouvoir le faire ici au Mexique.
Nous sommes réunis ce matin pour la partie économique de notre coopération, coopération initiée avec le Québec et avec Jean CHAREST. Je voudrais dire au Premier ministre québécois toute mon amitié et tout le respect que j'ai pour la manière dont il travaille et dont il prend les décisions. A la fin d'une dernière rencontre d'affaires, France-Québec, vous connaissez les fins de rencontres internationales, on est chaleureux, on a l'impression que tout va être facile, dire, on va se retrouver ensemble au Mexique et l'un et l'autre, de dire " oui " et l'un et l'autre de dire " on va essayer ". Eh bien on est très heureux l'un et l'autre de voir que cette décision a pu être organisée et structurée. Au fond, depuis des années et des années nous disons : le Québec est l'entrée pour la France sur les Amériques et la France est l'entrée pour le Québec sur l'Europe. Eh bien nous sommes dans ce partenariat où ici au Mexique avec nos amis québécois nous multiplions les échanges et nous avons des projets pour que ce même triangle d'initiative pour le développement économique et pour l'emploi puisse se prolonger en Europe dans un des pays pour lequel nous pourrons ensemble faire le choix de l'efficacité pour notre développement économique et pour les emplois dans nos pays.
Nos amis mexicains seront associés à cette dynamique et à chaque étape on se renforce, à chaque étape on se rassemble et on construit un réseau de petites et moyennes entreprises qui progressent par la stratégie de l'alliance, qui construisent des alliances, au-delà des frontières et qui ainsi, participent au développement du commerce international. Nous avons fait un parcours important puisque nous avons réussi à ce que 250 entreprises mexicaines soient présentes, 75 entreprises françaises, 92 entreprises québécoises. Je voudrais à chacune et chacun qui représente ces entreprises, leur dire merci et saluer leur audace parce que nous savons bien que pour une petite et moyenne entreprise, l'engagement international est lourd, il faut quitter son bureau, son atelier, il faut prendre du temps loin de ses bases, prendre des risques et au fond, ceci est un investissement considérable pour la petite et moyenne entreprise. Sachez que nous sommes conscients de l'investissement humain stratégique, que le commerce international demande aux petites et moyennes entreprises. Mais nous voyons bien que la croissance dans le monde aujourd'hui est localisée dans un certain nombre de pays et que cette croissance elle se développe, notamment au travers des petites et moyennes entreprises.
Quand, représentant le gouvernement français, je me déplace dans les grands pays émergeants, quand je vais en Inde, quand je vais en Chine, je vois la France bien placée dans le top des plus grands investisseurs au travers des grands contrats et je vois que grâce à nos centrales nucléaires, que grâce à nos capacités dans le domaine de l'énergie, dans le domaine de l'eau, grâce à des grandes capacités de l'agroalimentaire, de quelques grands groupes dans la santé, dans le transport, l'aéronautique bien sûr, nous voyons des positions fortes avec des très gros contrats. Et je vois systématiquement nos amis Italiens, nos amis Allemands et beaucoup d'autres avoir des résultats beaucoup plus importants au total, parce que chez eux, les petites et moyennes entreprises sont engagées dans l'exportation et le commerce international. C'est ce que nous avons voulu faire avec nos amis Québécois, c'est développer cette culture de petites et moyennes entreprises à l'exportation en cédant, en créant des alliances et en pouvant ainsi aborder des marchés ensemble avec la même volonté de persévérer et de s'épauler entre les PME françaises, les PME mexicaines et les PME québécoises. Nous avons aujourd'hui en situation moyenne, disons à peu près 5 % de nos exportations qui sont faites par des petites et moyennes entreprises en terme de chiffres. On voit bien que le monde aujourd'hui développe le " fait PME ", la petite et moyenne entreprise, c'est non pas une spécificité mexicaine, ce n'est pas une spécificité française, une spécificité canadienne, c'est une spécificité mondiale. Et donc il faut s'inscrire dans cette spécificité parce qu'on sent bien que les structures de grande dimension, le gigantisme fait peur, le management y est difficile, les centres de décisions souvent compliqués et donc, la petite et moyenne entreprise devient moderne, devient capable de répondre à des problèmes de management qui sont posés avec difficultés aux différentes entreprises. C'est pour ça que nous voulons développer ce partenariat. Nous nous sommes, en ce qui concerne la France, fixés des objectifs précis : pour l'année 2005 nous pensons que nous devons passer de 100.000 entreprises qui exportent, PME, à 120.000 qui exportent. C'est-à-dire que nous voulons augmenter avec cette croissance du nombre des PME exportatrices, nous voulons accroître 10 % de notre exportation. C'est-à-dire pouvoir accroître de l'ordre de 10 milliards d'euros notre capacité exportatrice grâce à l'augmentation du nombre de petites et moyennes entreprises qui exportent. Cela représente 150.000 emplois, 150.000 emplois en 2005 en France, grâce au travail des PME à l'exportation. Voilà un vrai objectif politique qui fait comprendre à nos opinions publiques pourquoi nous avons besoin de vivre la mondialisation non pas en se repliant sur nous-mêmes, mais en participant par des initiatives innovantes comme celles-ci, à la mondialisation commerciale en développant un certain nombre d'initiatives qui, au total, se concrétisent par des emplois qui sont des emplois sur nos territoires.
Il y a au Mexique un grand nombre d'opportunités, vous êtes une économie très développée dans les dix premières économies du monde, vous avez une capacité de développement importante, un PIB de 600 milliards de dollars par an, le Mexique aujourd'hui a une place privilégiée dans l'économie du monde. Grâce notamment à l'habile stratégie des accords de libre échange que vous avez développé, notamment avec l'Union européenne, nous l'avons développé que depuis l'an 2000, on a encore des progrès à faire, espérons que cette rencontre nous permettra d'accélérer la vie, la concrétisation de l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mexique. Mais je pense qu'avec le Québec, avec l'ALENA, avec nos accords, nous pouvons dans un espace organisé, pouvoir mobiliser des initiatives qui font que je voudrais que nous puissions ainsi convaincre nos opinions publiques que la mondialisation n'est pas un adversaire. Que la mondialisation est un changement. La mondialisation est une mutation, elle s'impose sous des forces diverses sur tous les continents, nous n'avons qu'une chance de faire de ce phénomène économique et social une chance pour nos peuples, cette chance-là c'est de participer à des échanges, de construire des projets, de bâtir des entreprises et des alliances qui ainsi, permettront dans chacun de nos pays à l'activité économique de se territorialiser et ainsi de répondre à l'aspiration des peuples. C'est cela notre objectif. Je souhaite vraiment que nous y travaillons et maintenant que non seulement vous puissiez être pour vos gouvernements, non seulement des acteurs économiques apportant à vos gouvernements des échanges, des affaires, des flux économiques. Mais je souhaite aussi que vous apportiez des idées nouvelles dans l'organisation de la petite et moyenne entreprise du 21ème siècle. Nous voyons que les nouvelles technologies imposent des comportements différents, nous voyons que des structures d'entreprises nous imposent aussi des comportements différents quand il s'agit de biotechnologie et de haut de bilan, de financement, de capacité nécessaire. Nous voyons bien qu'un certain nombre d'entreprises aujourd'hui ont besoin d'un grand nombre de mutations, notamment comment favoriser les processus innovants dans les petites et moyennes entreprises. Je crois qu'au-delà des bons de commandes que vous vous échangez et plus vous vous en échangerez et plus nous serons heureux, mais au-delà de ces bons de commandes, échanger aussi les idées d'avenir d'une économie qui doit garder aux petites et moyennes entreprises sa place véritable. C'est, je crois, vraiment un investissement pour l'avenir. C'est un investissement qui permettra à notre coopération de se développer durablement.
Je vous remercie vraiment les uns et les autres de votre engagement, je remercie les autorités mexicaines de leur accueil et de leur mobilisation et je dis à mon ami Jean, à bientôt dans un autre pays que nous choisirons tous ensemble. Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 29 novembre 2004)
Je suis en visite ici pour, en ce qui me concerne, la troisième fois, mais c'est la première fois qu'un Premier ministre français vient au Mexique. Je tiens à vous dire que je suis surpris de cette absence pendant si longtemps du représentant du chef du gouvernement français au Mexique, parce qu'en effet, comme vient de le dire mon ami Jean CHAREST, nous avons beaucoup de points communs, beaucoup de causes communes qui nous rassemblent. Nous coopérons ensemble sur des multiples sujets stratégiques des relations internationales et dans les enceintes multilatérales. Alors je voudrais dire combien pour moi ce voyage au Mexique est important pour conforter nos engagements internationaux de proximité avec nos amis mexicains, pour leur dire que nous attachons beaucoup d'importance à la relation transatlantique, que cette relation transatlantique qui doit être renforcée, doit être aussi renforcée entre les espaces régionaux que sont d'une part l'ALENA, et d'autre part l'Union européenne ; et que cette coopération économique que nous développons par notre engagement aujourd'hui se prolonge par de multiples causes qui nous rassemblent.
Je veux moi aussi dire combien la diversité culturelle est pour nous une exigence et un rendez-vous et en 2005 nous n'avons pas le droit, pas le droit de ne pas obtenir la conclusion de la convention de l'UNESCO sur la diversité culturelle. La culture, les fruits de la création, de la pensée, ne peuvent être traités sur notre planète, seulement par une logique marchande. Nous avons besoin de cette conviction commune pour pouvoir la faire partager aux autres pays et obtenir dans l'organisation mondiale du commerce la culture, les uvres culturelles aient un statut spécifique. Le ministre de la Culture française, Renaud DONNEDIEU de VABRES qui m'accompagne dans ce voyage, travaille ces 48 heures avec cet objectif : organiser notre mobilisation pour obtenir la signature de cette convention. Je pense qu'avec nos amis mexicains nous avons également des grands sujets de proximité, j'aurais l'occasion d'en parler avec le président FOX, mais je voudrais insister sur notre action commune à Haïti. Et la proposition qui a été faite récemment à Paris, à l'occasion de la conférence binationale entre le Mexique et la France pour qu'ensemble, le Mexique et la France, interviennent notamment dans le domaine de la police et dans le domaine de la santé, que cette proposition mexicaine reçoive tout notre appui et nous allons y travailler.
Nous avons aussi des grands sujets d'organisation internationale, nous voulons faire avancer une structure d'organisation pour l'environnement, nous voyons la menace qui pèse sur l'avenir de notre planète et nous mesurons que la conscience de la défense de la planète est insuffisante aujourd'hui dans l'espace mondial. Il nous faut avoir une organisation comme l'a proposé le Mexique avec la force de l'ONU capable de développer la conscience de la planète, capable de mettre en uvre les décisions du protocole de Kyoto. Il y a là une proximité qui nous rassemble. Et puis il y a aussi cette réforme de l'ONU, cette réforme qui pour nous est un sujet essentiel pour la paix du monde, nous voyons les tensions dans le monde se multiplier, nous voyons les guerres régionales, nous voyons les conflits, le terrorisme s'étendre, les menaces sont lourdes, nous pensons que pour organiser la paix dans le monde, il faut renforcer le droit et la source du droit c'est les Nations Unies et pour que les Nations Unies puissent imposer le droit, il faut qu'elles gagnent en légitimité et pour qu'elles gagnent en légitimité, il faut qu'elles élargissent leurs instances et notamment le conseil de sécurité. C'est donc dans cette perspective que nous allons travailler ensemble et je me réjouis de pouvoir le faire ici au Mexique.
Nous sommes réunis ce matin pour la partie économique de notre coopération, coopération initiée avec le Québec et avec Jean CHAREST. Je voudrais dire au Premier ministre québécois toute mon amitié et tout le respect que j'ai pour la manière dont il travaille et dont il prend les décisions. A la fin d'une dernière rencontre d'affaires, France-Québec, vous connaissez les fins de rencontres internationales, on est chaleureux, on a l'impression que tout va être facile, dire, on va se retrouver ensemble au Mexique et l'un et l'autre, de dire " oui " et l'un et l'autre de dire " on va essayer ". Eh bien on est très heureux l'un et l'autre de voir que cette décision a pu être organisée et structurée. Au fond, depuis des années et des années nous disons : le Québec est l'entrée pour la France sur les Amériques et la France est l'entrée pour le Québec sur l'Europe. Eh bien nous sommes dans ce partenariat où ici au Mexique avec nos amis québécois nous multiplions les échanges et nous avons des projets pour que ce même triangle d'initiative pour le développement économique et pour l'emploi puisse se prolonger en Europe dans un des pays pour lequel nous pourrons ensemble faire le choix de l'efficacité pour notre développement économique et pour les emplois dans nos pays.
Nos amis mexicains seront associés à cette dynamique et à chaque étape on se renforce, à chaque étape on se rassemble et on construit un réseau de petites et moyennes entreprises qui progressent par la stratégie de l'alliance, qui construisent des alliances, au-delà des frontières et qui ainsi, participent au développement du commerce international. Nous avons fait un parcours important puisque nous avons réussi à ce que 250 entreprises mexicaines soient présentes, 75 entreprises françaises, 92 entreprises québécoises. Je voudrais à chacune et chacun qui représente ces entreprises, leur dire merci et saluer leur audace parce que nous savons bien que pour une petite et moyenne entreprise, l'engagement international est lourd, il faut quitter son bureau, son atelier, il faut prendre du temps loin de ses bases, prendre des risques et au fond, ceci est un investissement considérable pour la petite et moyenne entreprise. Sachez que nous sommes conscients de l'investissement humain stratégique, que le commerce international demande aux petites et moyennes entreprises. Mais nous voyons bien que la croissance dans le monde aujourd'hui est localisée dans un certain nombre de pays et que cette croissance elle se développe, notamment au travers des petites et moyennes entreprises.
Quand, représentant le gouvernement français, je me déplace dans les grands pays émergeants, quand je vais en Inde, quand je vais en Chine, je vois la France bien placée dans le top des plus grands investisseurs au travers des grands contrats et je vois que grâce à nos centrales nucléaires, que grâce à nos capacités dans le domaine de l'énergie, dans le domaine de l'eau, grâce à des grandes capacités de l'agroalimentaire, de quelques grands groupes dans la santé, dans le transport, l'aéronautique bien sûr, nous voyons des positions fortes avec des très gros contrats. Et je vois systématiquement nos amis Italiens, nos amis Allemands et beaucoup d'autres avoir des résultats beaucoup plus importants au total, parce que chez eux, les petites et moyennes entreprises sont engagées dans l'exportation et le commerce international. C'est ce que nous avons voulu faire avec nos amis Québécois, c'est développer cette culture de petites et moyennes entreprises à l'exportation en cédant, en créant des alliances et en pouvant ainsi aborder des marchés ensemble avec la même volonté de persévérer et de s'épauler entre les PME françaises, les PME mexicaines et les PME québécoises. Nous avons aujourd'hui en situation moyenne, disons à peu près 5 % de nos exportations qui sont faites par des petites et moyennes entreprises en terme de chiffres. On voit bien que le monde aujourd'hui développe le " fait PME ", la petite et moyenne entreprise, c'est non pas une spécificité mexicaine, ce n'est pas une spécificité française, une spécificité canadienne, c'est une spécificité mondiale. Et donc il faut s'inscrire dans cette spécificité parce qu'on sent bien que les structures de grande dimension, le gigantisme fait peur, le management y est difficile, les centres de décisions souvent compliqués et donc, la petite et moyenne entreprise devient moderne, devient capable de répondre à des problèmes de management qui sont posés avec difficultés aux différentes entreprises. C'est pour ça que nous voulons développer ce partenariat. Nous nous sommes, en ce qui concerne la France, fixés des objectifs précis : pour l'année 2005 nous pensons que nous devons passer de 100.000 entreprises qui exportent, PME, à 120.000 qui exportent. C'est-à-dire que nous voulons augmenter avec cette croissance du nombre des PME exportatrices, nous voulons accroître 10 % de notre exportation. C'est-à-dire pouvoir accroître de l'ordre de 10 milliards d'euros notre capacité exportatrice grâce à l'augmentation du nombre de petites et moyennes entreprises qui exportent. Cela représente 150.000 emplois, 150.000 emplois en 2005 en France, grâce au travail des PME à l'exportation. Voilà un vrai objectif politique qui fait comprendre à nos opinions publiques pourquoi nous avons besoin de vivre la mondialisation non pas en se repliant sur nous-mêmes, mais en participant par des initiatives innovantes comme celles-ci, à la mondialisation commerciale en développant un certain nombre d'initiatives qui, au total, se concrétisent par des emplois qui sont des emplois sur nos territoires.
Il y a au Mexique un grand nombre d'opportunités, vous êtes une économie très développée dans les dix premières économies du monde, vous avez une capacité de développement importante, un PIB de 600 milliards de dollars par an, le Mexique aujourd'hui a une place privilégiée dans l'économie du monde. Grâce notamment à l'habile stratégie des accords de libre échange que vous avez développé, notamment avec l'Union européenne, nous l'avons développé que depuis l'an 2000, on a encore des progrès à faire, espérons que cette rencontre nous permettra d'accélérer la vie, la concrétisation de l'accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mexique. Mais je pense qu'avec le Québec, avec l'ALENA, avec nos accords, nous pouvons dans un espace organisé, pouvoir mobiliser des initiatives qui font que je voudrais que nous puissions ainsi convaincre nos opinions publiques que la mondialisation n'est pas un adversaire. Que la mondialisation est un changement. La mondialisation est une mutation, elle s'impose sous des forces diverses sur tous les continents, nous n'avons qu'une chance de faire de ce phénomène économique et social une chance pour nos peuples, cette chance-là c'est de participer à des échanges, de construire des projets, de bâtir des entreprises et des alliances qui ainsi, permettront dans chacun de nos pays à l'activité économique de se territorialiser et ainsi de répondre à l'aspiration des peuples. C'est cela notre objectif. Je souhaite vraiment que nous y travaillons et maintenant que non seulement vous puissiez être pour vos gouvernements, non seulement des acteurs économiques apportant à vos gouvernements des échanges, des affaires, des flux économiques. Mais je souhaite aussi que vous apportiez des idées nouvelles dans l'organisation de la petite et moyenne entreprise du 21ème siècle. Nous voyons que les nouvelles technologies imposent des comportements différents, nous voyons que des structures d'entreprises nous imposent aussi des comportements différents quand il s'agit de biotechnologie et de haut de bilan, de financement, de capacité nécessaire. Nous voyons bien qu'un certain nombre d'entreprises aujourd'hui ont besoin d'un grand nombre de mutations, notamment comment favoriser les processus innovants dans les petites et moyennes entreprises. Je crois qu'au-delà des bons de commandes que vous vous échangez et plus vous vous en échangerez et plus nous serons heureux, mais au-delà de ces bons de commandes, échanger aussi les idées d'avenir d'une économie qui doit garder aux petites et moyennes entreprises sa place véritable. C'est, je crois, vraiment un investissement pour l'avenir. C'est un investissement qui permettra à notre coopération de se développer durablement.
Je vous remercie vraiment les uns et les autres de votre engagement, je remercie les autorités mexicaines de leur accueil et de leur mobilisation et je dis à mon ami Jean, à bientôt dans un autre pays que nous choisirons tous ensemble. Merci à tous.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 29 novembre 2004)