Texte intégral
Q - Hier, les Espagnols ont voté massivement pour le "oui" à la Constitution européenne, mais dans le même temps l'abstention a été très forte. Du coup, il y a deux analyses : d'un côté on trouve les partisans du "oui", qui disent que c'est un signe fort pour la suite des opérations en Europe, d'un autre il y a les partisans du "non", qui disent que ce résultat démontre qu'il existe un fossé profond entre l'Europe et les citoyens. Que retenez-vous ?
R - Je retiens de ce résultat les 77 % d'expression du "oui". C'est un signal fort. C'est un succès pour l'Europe et c'est un exemple à suivre. Quant à la mobilisation - 42 % -, elle correspond à peu près à celle que l'on observe habituellement pour des élections européennes. Cela montre, effectivement, qu'il faut expliquer, mieux associer les citoyens aux enjeux de la construction européenne. C'est ce qu'on s'attache à faire ici, en France, pour l'enjeu du référendum qui aura lieu avant l'été. Mais ce signal très fort, cet exemple, c'est quand même une dynamique positive tout à fait considérable pour la construction européenne. L'Espagne est en première place. Nous espérons bientôt pouvoir suivre ce chemin.
Q - Mais quand même, près de 60 % d'abstention, c'est quand même énorme. Est-ce que cela ne montre pas qu'il y a un désintérêt des Européens pour l'Europe ?
R - L'Europe s'est construite depuis 50 ans, effectivement, un petit peu en dehors du citoyen. On a justement, avec ce traité constitutionnel qui nous est proposé, la possibilité pour chacun des citoyens de prendre davantage de responsabilités, soit de façon individuelle, soit par l'intermédiaire de ses représentants élus : les députés au Parlement européen et les parlementaires nationaux. C'est la preuve qu'il y a des progrès pour rapprocher l'Europe du citoyen, pour qu'il participe vraiment aux enjeux. C'est un des éléments très forts, très importants de cette Europe politique : avec un visage, un projet auquel on peut contribuer par sa responsabilité individuelle.
Q - Mais de ce point de vue là, en Espagne, cela n'a pas vraiment marché puisque l'intérêt a été quand même très limité.
R - La démocratie espagnole a été consolidée par son adhésion à l'Union européenne. Elle est maintenant un modèle aux premières places de la construction européenne, un moteur même, peut-on dire. Donc, l'enjeu était un petit peu différent. Chacun était très convaincu de la place de l'Espagne dans l'Europe, de l'importance que l'Europe pouvait avoir pour ce pays. Peut-être donc, le débat a-t-il moins amené chacun des citoyens espagnols à se mobiliser.
En France, nous sommes dans des conditions un peu différentes. Il nous faut justement expliquer, mobiliser chacun pour que chacun se sente partie prenante de la construction européenne. Ce sera le cas pendant toute cette campagne d'information, puis durant les débats qui auront lieu avant la tenue du référendum.
Q - En France, il y a une polémique qui est en train de commencer sur la date du référendum. On dit qu'il pourrait avoir lieu, face à la montée du "non", plus tôt que prévu, dès le mois de mai. Est-ce que vous confirmez cette date du mois de mai ?
R - Je dirais d'abord que ce n'est pas face à la montée du "non". Vous savez qu'on a actuellement 60 % d'opinions favorables à ce traité constitutionnel.
Q - Un petit peu moins, on est à 58,42 %.
R - Oui, bien sûr, avec des préoccupations qui s'expriment de part et d'autre, et qui sont à l'origine de ce mouvement d'hésitation que l'on observe chez ceux qui sont pour l'Europe, mais qui se disent : "ce traité, on ne veut pas donner notre accord". Donc, il faut tenir compte de ces préoccupations. Vous savez qu'avant le référendum, on devait réviser notre Constitution nationale, par exemple pour renforcer le rôle que les parlements nationaux vont jouer. Cela a été accepté à l'Assemblée nationale, au Sénat la semaine dernière, donc maintenant
Q - Mais justement, là on va plus vite que prévu puisqu'on pensait que la ratification serait acquise au mois de mars, cela va être dès la semaine prochaine. Donc, là encore, les partisans du "non" ont dit que le gouvernement cédait à la panique et brusquait les échéances.
R - Non, il n'y avait pas de raison d'attendre davantage puisque les deux assemblées ont voté le même texte. Les deux assemblées vont donc pouvoir se réunir en Congrès à Versailles le 28 février. Ensuite, il restera des délais techniques. Et c'est vrai qu'à partir de début mai, mi-mai, on est en capacité de tenir ce référendum. Le président de la République donnera la date qu'il a choisie.
Q - Mais vous, vous le voyez plutôt début mai, fin mai ?
R - C'est le président de la République qui se déterminera en temps utile et dans le respect de tous les éléments techniques et politiques qu'il aura en main.
Q - Parce que les socialistes disent quand même - et ils sont pour le "oui" -, qu'il faut le temps de la campagne, au moins deux mois.
R - Il faut le temps de la campagne, bien sûr. Il faut expliquer, il faut faire comprendre les enjeux, il faut répondre aux questions, aux préoccupations, à ce qui alimente effectivement cette réserve vis-à-vis de l'Europe. Donc, il faut du temps pour le débat sur le terrain également. On a devant nous deux à trois mois de débat, il faut vraiment en profiter et mettre au coeur de nos préoccupations cet enjeu européen, répondre à la question qui sera posée au moment du référendum. Ce référendum n'est pas une élection, je crois que chacun l'a compris. C'est un engagement par rapport à une construction européenne pour laquelle on a des outils nouveaux, ce traité établissant une Constitution pour l'Europe.
Q - Vous parlez de "préoccupations" ; Jean-Pierre Raffarin disait que les ministres devaient répondre aux inquiétudes des Français sur la Constitution européenne. Pourquoi cette constitution inquiète-t-elle?
R - Ce sont des préoccupations, des inquiétudes par rapport au climat, par rapport au projet européen. Je n'ai vraiment entendu que très peu d'éléments qui soient dans le détail contre ce traité constitutionnel. Ce traité
Q - Il y en a qui disent qu'elle est beaucoup trop libérale, pas assez sociale
R - Ce traité n'apporte que des avancées par rapport à l'état actuel des textes des traités qui sont en notre possession. Ce traité permet d'être plus efficace, de donner plus de poids politique à l'Europe que nous voulons construire.
Q - Ce n'est pas ce que disent les partisans du "non" : ils disent qu'il brade les acquis sociaux
R - Les partisans du "non" n'ont pas d'éléments contre les articles du traité. Chacun reconnaît, et à l'unanimité, que ce traité est un "plus" par rapport à nos traités précédents. Il donne d'ailleurs plus d'éléments pour avancer vers une Europe sociale, pour prendre en compte les services publics, pour prendre en compte les droits des travailleurs.
Q - Mais ils disent qu'avec un traité comme ça, on aurait pu prendre un tournant social.
R - Ce traité, c'est un cadre avec lequel on peut travailler. Maintenant, c'est effectivement les politiques qui pourront faire progresser telle ou telle idée. L'exemple espagnol qu'on vient de présenter, c'est un gouvernement socialiste qui s'est prononcé pour ce traité avec un très fort engagement pour un modèle social européen qui a ses spécificités et auquel la France a beaucoup travaillé. La France est porteuse, là aussi, de valeurs et de principes. Ce traité constitutionnel, d'ailleurs, doit beaucoup à la France et à ses gouvernements successifs. Il donne la possibilité d'avancer
Q - par Valéry Giscard d'Estaing.
R - Et puis par nos partenaires de toutes sensibilités. La Convention qui a rédigé ce traité, c'était non seulement des politiques, mais aussi des parlementaires, des représentants de la société civile, des représentants des syndicats. C'est la première fois qu'un texte est rédigé dans une enceinte aussi large qui sort, justement, du champ diplomatique et du champ politique.
Q - Les socialistes font une campagne pour le "oui", mais ils refusent de faire des meetings communs avec la droite. Est-ce que vous le regrettez ?
R - Je pense qu'il y a différents "oui", différents "oui" d'engagement, de conviction pour l'Europe. Il faut que ces "oui" s'additionnent les uns aux autres pour montrer cet engagement. Donc, je pense que nous avons chacun à apporter nos éléments de réflexion, à mettre en valeur tel ou tel aspect que nous pouvons porter pour l'avenir de la construction européenne.
Q - Mais les meetings communs, vous n'êtes pas pour non plus ?
R - A la demande, je suis toujours prête à répondre si des jeunes, sur un campus universitaire, veulent voir s'exprimer différentes sensibilités, pourquoi pas ? Mais pas a priori. Je crois qu'il faut qu'on additionne ces propositions constructives pour l'Europe. On a chacun sa façon de répondre, justement, à ces inquiétudes dont on parlait. Expliquer pourquoi l'Europe peut être une réponse à des problèmes liés à la mondialisation, aux délocalisations dont on parle. Pourquoi l'Europe peut avancer dans tel domaine social et par quel moyen elle peut le faire, comment sont pris en compte tous les droits des citoyens.
Q - Justement, les délocalisations : une commissaire européenne disait que les délocalisations vers les pays de l'Est, c'était une très bonne chose. Ce n'est pas ce qui va rassurer les Français
R - Mais il faut qu'on travaille avec la Commission pour trouver les réponses à ces questions. Les délocalisations, vous savez, c'est un problème complexe qui existe effectivement, auquel chacun doit essayer d'apporter une réponse au niveau régional, au niveau national, au niveau européen. Et je crois surtout qu'on doit essayer de renforcer cette attractivité, cette dynamique européenne pour qu'elle puisse, par rapport à ces puissances environnantes qui peuvent poser des problèmes, avoir sa place, son expression, politique et économique.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2005)
R - Je retiens de ce résultat les 77 % d'expression du "oui". C'est un signal fort. C'est un succès pour l'Europe et c'est un exemple à suivre. Quant à la mobilisation - 42 % -, elle correspond à peu près à celle que l'on observe habituellement pour des élections européennes. Cela montre, effectivement, qu'il faut expliquer, mieux associer les citoyens aux enjeux de la construction européenne. C'est ce qu'on s'attache à faire ici, en France, pour l'enjeu du référendum qui aura lieu avant l'été. Mais ce signal très fort, cet exemple, c'est quand même une dynamique positive tout à fait considérable pour la construction européenne. L'Espagne est en première place. Nous espérons bientôt pouvoir suivre ce chemin.
Q - Mais quand même, près de 60 % d'abstention, c'est quand même énorme. Est-ce que cela ne montre pas qu'il y a un désintérêt des Européens pour l'Europe ?
R - L'Europe s'est construite depuis 50 ans, effectivement, un petit peu en dehors du citoyen. On a justement, avec ce traité constitutionnel qui nous est proposé, la possibilité pour chacun des citoyens de prendre davantage de responsabilités, soit de façon individuelle, soit par l'intermédiaire de ses représentants élus : les députés au Parlement européen et les parlementaires nationaux. C'est la preuve qu'il y a des progrès pour rapprocher l'Europe du citoyen, pour qu'il participe vraiment aux enjeux. C'est un des éléments très forts, très importants de cette Europe politique : avec un visage, un projet auquel on peut contribuer par sa responsabilité individuelle.
Q - Mais de ce point de vue là, en Espagne, cela n'a pas vraiment marché puisque l'intérêt a été quand même très limité.
R - La démocratie espagnole a été consolidée par son adhésion à l'Union européenne. Elle est maintenant un modèle aux premières places de la construction européenne, un moteur même, peut-on dire. Donc, l'enjeu était un petit peu différent. Chacun était très convaincu de la place de l'Espagne dans l'Europe, de l'importance que l'Europe pouvait avoir pour ce pays. Peut-être donc, le débat a-t-il moins amené chacun des citoyens espagnols à se mobiliser.
En France, nous sommes dans des conditions un peu différentes. Il nous faut justement expliquer, mobiliser chacun pour que chacun se sente partie prenante de la construction européenne. Ce sera le cas pendant toute cette campagne d'information, puis durant les débats qui auront lieu avant la tenue du référendum.
Q - En France, il y a une polémique qui est en train de commencer sur la date du référendum. On dit qu'il pourrait avoir lieu, face à la montée du "non", plus tôt que prévu, dès le mois de mai. Est-ce que vous confirmez cette date du mois de mai ?
R - Je dirais d'abord que ce n'est pas face à la montée du "non". Vous savez qu'on a actuellement 60 % d'opinions favorables à ce traité constitutionnel.
Q - Un petit peu moins, on est à 58,42 %.
R - Oui, bien sûr, avec des préoccupations qui s'expriment de part et d'autre, et qui sont à l'origine de ce mouvement d'hésitation que l'on observe chez ceux qui sont pour l'Europe, mais qui se disent : "ce traité, on ne veut pas donner notre accord". Donc, il faut tenir compte de ces préoccupations. Vous savez qu'avant le référendum, on devait réviser notre Constitution nationale, par exemple pour renforcer le rôle que les parlements nationaux vont jouer. Cela a été accepté à l'Assemblée nationale, au Sénat la semaine dernière, donc maintenant
Q - Mais justement, là on va plus vite que prévu puisqu'on pensait que la ratification serait acquise au mois de mars, cela va être dès la semaine prochaine. Donc, là encore, les partisans du "non" ont dit que le gouvernement cédait à la panique et brusquait les échéances.
R - Non, il n'y avait pas de raison d'attendre davantage puisque les deux assemblées ont voté le même texte. Les deux assemblées vont donc pouvoir se réunir en Congrès à Versailles le 28 février. Ensuite, il restera des délais techniques. Et c'est vrai qu'à partir de début mai, mi-mai, on est en capacité de tenir ce référendum. Le président de la République donnera la date qu'il a choisie.
Q - Mais vous, vous le voyez plutôt début mai, fin mai ?
R - C'est le président de la République qui se déterminera en temps utile et dans le respect de tous les éléments techniques et politiques qu'il aura en main.
Q - Parce que les socialistes disent quand même - et ils sont pour le "oui" -, qu'il faut le temps de la campagne, au moins deux mois.
R - Il faut le temps de la campagne, bien sûr. Il faut expliquer, il faut faire comprendre les enjeux, il faut répondre aux questions, aux préoccupations, à ce qui alimente effectivement cette réserve vis-à-vis de l'Europe. Donc, il faut du temps pour le débat sur le terrain également. On a devant nous deux à trois mois de débat, il faut vraiment en profiter et mettre au coeur de nos préoccupations cet enjeu européen, répondre à la question qui sera posée au moment du référendum. Ce référendum n'est pas une élection, je crois que chacun l'a compris. C'est un engagement par rapport à une construction européenne pour laquelle on a des outils nouveaux, ce traité établissant une Constitution pour l'Europe.
Q - Vous parlez de "préoccupations" ; Jean-Pierre Raffarin disait que les ministres devaient répondre aux inquiétudes des Français sur la Constitution européenne. Pourquoi cette constitution inquiète-t-elle?
R - Ce sont des préoccupations, des inquiétudes par rapport au climat, par rapport au projet européen. Je n'ai vraiment entendu que très peu d'éléments qui soient dans le détail contre ce traité constitutionnel. Ce traité
Q - Il y en a qui disent qu'elle est beaucoup trop libérale, pas assez sociale
R - Ce traité n'apporte que des avancées par rapport à l'état actuel des textes des traités qui sont en notre possession. Ce traité permet d'être plus efficace, de donner plus de poids politique à l'Europe que nous voulons construire.
Q - Ce n'est pas ce que disent les partisans du "non" : ils disent qu'il brade les acquis sociaux
R - Les partisans du "non" n'ont pas d'éléments contre les articles du traité. Chacun reconnaît, et à l'unanimité, que ce traité est un "plus" par rapport à nos traités précédents. Il donne d'ailleurs plus d'éléments pour avancer vers une Europe sociale, pour prendre en compte les services publics, pour prendre en compte les droits des travailleurs.
Q - Mais ils disent qu'avec un traité comme ça, on aurait pu prendre un tournant social.
R - Ce traité, c'est un cadre avec lequel on peut travailler. Maintenant, c'est effectivement les politiques qui pourront faire progresser telle ou telle idée. L'exemple espagnol qu'on vient de présenter, c'est un gouvernement socialiste qui s'est prononcé pour ce traité avec un très fort engagement pour un modèle social européen qui a ses spécificités et auquel la France a beaucoup travaillé. La France est porteuse, là aussi, de valeurs et de principes. Ce traité constitutionnel, d'ailleurs, doit beaucoup à la France et à ses gouvernements successifs. Il donne la possibilité d'avancer
Q - par Valéry Giscard d'Estaing.
R - Et puis par nos partenaires de toutes sensibilités. La Convention qui a rédigé ce traité, c'était non seulement des politiques, mais aussi des parlementaires, des représentants de la société civile, des représentants des syndicats. C'est la première fois qu'un texte est rédigé dans une enceinte aussi large qui sort, justement, du champ diplomatique et du champ politique.
Q - Les socialistes font une campagne pour le "oui", mais ils refusent de faire des meetings communs avec la droite. Est-ce que vous le regrettez ?
R - Je pense qu'il y a différents "oui", différents "oui" d'engagement, de conviction pour l'Europe. Il faut que ces "oui" s'additionnent les uns aux autres pour montrer cet engagement. Donc, je pense que nous avons chacun à apporter nos éléments de réflexion, à mettre en valeur tel ou tel aspect que nous pouvons porter pour l'avenir de la construction européenne.
Q - Mais les meetings communs, vous n'êtes pas pour non plus ?
R - A la demande, je suis toujours prête à répondre si des jeunes, sur un campus universitaire, veulent voir s'exprimer différentes sensibilités, pourquoi pas ? Mais pas a priori. Je crois qu'il faut qu'on additionne ces propositions constructives pour l'Europe. On a chacun sa façon de répondre, justement, à ces inquiétudes dont on parlait. Expliquer pourquoi l'Europe peut être une réponse à des problèmes liés à la mondialisation, aux délocalisations dont on parle. Pourquoi l'Europe peut avancer dans tel domaine social et par quel moyen elle peut le faire, comment sont pris en compte tous les droits des citoyens.
Q - Justement, les délocalisations : une commissaire européenne disait que les délocalisations vers les pays de l'Est, c'était une très bonne chose. Ce n'est pas ce qui va rassurer les Français
R - Mais il faut qu'on travaille avec la Commission pour trouver les réponses à ces questions. Les délocalisations, vous savez, c'est un problème complexe qui existe effectivement, auquel chacun doit essayer d'apporter une réponse au niveau régional, au niveau national, au niveau européen. Et je crois surtout qu'on doit essayer de renforcer cette attractivité, cette dynamique européenne pour qu'elle puisse, par rapport à ces puissances environnantes qui peuvent poser des problèmes, avoir sa place, son expression, politique et économique.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 février 2005)