Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'avoir pu, pour la première fois, au-delà de nos conversations téléphoniques, faire la connaissance de mon collègue, le Docteur Moustafa Othman Ismaïl, qui avait avec mon prédécesseur, Dominique de Villepin, des relations très amicales.
Comme vous l'imaginez, nous avons naturellement parlé des relations bilatérales entre le Soudan et la France et ce sera l'objectif de la visite à laquelle le ministre m'a invité, dans les mois qui viennent, à Khartoum.
Comme vous l'imaginez aussi, notre entretien a porté aujourd'hui, à l'occasion de cette visite du ministre à Paris, sur le moment très grave que nous vivons au niveau international à propos de la situation humanitaire et politique dans cette région.
Après que le gouvernement soudanais a contribué avec beaucoup de volontarisme à régler un vieux conflit au sud du Soudan, voilà qu'une crise humanitaire, une nouvelle secousse s'accentue dans la région du Darfour.
Nous devons faire face, dans cette région, à la fois à une crise humanitaire et à une crise politique. S'agissant de la crise humanitaire, il y a une accentuation grave du risque humanitaire avec l'arrivée de la saison des pluies, le risque d'épidémies et le problème de l'accès qui sera difficile voire impossible.
Naturellement, il y a aussi la crise politique et le fait que les mouvements rebelles viennent de se retirer des négociations politiques qui avaient été engagées le 15 juillet à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine. Nous pensons qu'il est impératif que ces négociations reprennent dans les meilleures conditions.
Vous me permettrez de dire quelques mots de l'effort de solidarité que veulent exprimer, au-delà des mots, par des actes, les autorités françaises, au plan humanitaire.
Au plan humanitaire, nous avons d'ores et déjà engagé vingt millions d'euros pour apporter des secours ou des matériels. Et je confirmerai, naturellement, s'agissant des transports qui sont le vrai problème, la mise en place pendant trois mois d'une rotation d'un avion gros porteur pour assumer les approvisionnements nécessaires.
Toujours dans le cadre de l'effort français, sur le plan politique, nous appuyons les efforts de l'Union africaine et du président Konaré, et nous sommes engagés pour soutenir leur action à hauteur de cinq millions d'euros dans les efforts engagés par la Commission de l'Union africaine. Ce sera d'ailleurs l'objet de ma visite sur le terrain mardi prochain.
La semaine dernière, d'ailleurs, dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, nous avons plaidé auprès de nos partenaires de l'Union européenne pour que l'Europe prenne le relais de cet effort français, s'agissant du transport par avion, notamment par la mise à disposition d'une flotte d'hélicoptères.
Cet argent public national français ou européen est mis en oeuvre sur le terrain grâce au concours de beaucoup de volontaires et d'associations, d'organisations non-gouvernementales auxquelles je veux rendre hommage personnellement.
Enfin, au-delà de la question humanitaire, de l'urgence humanitaire, il reste, comme je vous l'ai dit, le règlement politique de cette question. L'objectif est bien de conforter ces négociations politiques, immédiatement, en encourageant l'ensemble des parties - c'est ce que j'ai dit au ministre s'agissant du gouvernement soudanais, mais je le dis à l'attention des autres parties également - à respecter le cessez-le-feu et participer utilement et efficacement aux négociations.
Voilà dans quel esprit je me rendrai mardi à Ndjamena, sur le terrain, dans le Darfour, à El Facher, et un peu plus tard, comme le ministre m'y a invité, à Khartoum pour une visite bilatérale.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juillet 2004)
Je suis très heureux d'avoir pu, pour la première fois, au-delà de nos conversations téléphoniques, faire la connaissance de mon collègue, le Docteur Moustafa Othman Ismaïl, qui avait avec mon prédécesseur, Dominique de Villepin, des relations très amicales.
Comme vous l'imaginez, nous avons naturellement parlé des relations bilatérales entre le Soudan et la France et ce sera l'objectif de la visite à laquelle le ministre m'a invité, dans les mois qui viennent, à Khartoum.
Comme vous l'imaginez aussi, notre entretien a porté aujourd'hui, à l'occasion de cette visite du ministre à Paris, sur le moment très grave que nous vivons au niveau international à propos de la situation humanitaire et politique dans cette région.
Après que le gouvernement soudanais a contribué avec beaucoup de volontarisme à régler un vieux conflit au sud du Soudan, voilà qu'une crise humanitaire, une nouvelle secousse s'accentue dans la région du Darfour.
Nous devons faire face, dans cette région, à la fois à une crise humanitaire et à une crise politique. S'agissant de la crise humanitaire, il y a une accentuation grave du risque humanitaire avec l'arrivée de la saison des pluies, le risque d'épidémies et le problème de l'accès qui sera difficile voire impossible.
Naturellement, il y a aussi la crise politique et le fait que les mouvements rebelles viennent de se retirer des négociations politiques qui avaient été engagées le 15 juillet à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine. Nous pensons qu'il est impératif que ces négociations reprennent dans les meilleures conditions.
Vous me permettrez de dire quelques mots de l'effort de solidarité que veulent exprimer, au-delà des mots, par des actes, les autorités françaises, au plan humanitaire.
Au plan humanitaire, nous avons d'ores et déjà engagé vingt millions d'euros pour apporter des secours ou des matériels. Et je confirmerai, naturellement, s'agissant des transports qui sont le vrai problème, la mise en place pendant trois mois d'une rotation d'un avion gros porteur pour assumer les approvisionnements nécessaires.
Toujours dans le cadre de l'effort français, sur le plan politique, nous appuyons les efforts de l'Union africaine et du président Konaré, et nous sommes engagés pour soutenir leur action à hauteur de cinq millions d'euros dans les efforts engagés par la Commission de l'Union africaine. Ce sera d'ailleurs l'objet de ma visite sur le terrain mardi prochain.
La semaine dernière, d'ailleurs, dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, nous avons plaidé auprès de nos partenaires de l'Union européenne pour que l'Europe prenne le relais de cet effort français, s'agissant du transport par avion, notamment par la mise à disposition d'une flotte d'hélicoptères.
Cet argent public national français ou européen est mis en oeuvre sur le terrain grâce au concours de beaucoup de volontaires et d'associations, d'organisations non-gouvernementales auxquelles je veux rendre hommage personnellement.
Enfin, au-delà de la question humanitaire, de l'urgence humanitaire, il reste, comme je vous l'ai dit, le règlement politique de cette question. L'objectif est bien de conforter ces négociations politiques, immédiatement, en encourageant l'ensemble des parties - c'est ce que j'ai dit au ministre s'agissant du gouvernement soudanais, mais je le dis à l'attention des autres parties également - à respecter le cessez-le-feu et participer utilement et efficacement aux négociations.
Voilà dans quel esprit je me rendrai mardi à Ndjamena, sur le terrain, dans le Darfour, à El Facher, et un peu plus tard, comme le ministre m'y a invité, à Khartoum pour une visite bilatérale.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juillet 2004)