Déclaration de M. Xavier Darcos, ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie, en réponse à une question sur la situation au Togo, à l'Assemblée nationale le 9 février 2005.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 9 février 2005

Texte intégral

Avec le président Eyadéma, décédé le 5 février dernier, disparaît l'un des responsables africains les plus anciens et une personnalité qui a joué un rôle important dans un grand nombre de médiations.
La Constitution togolaise prévoyait que l'intérim de la présidence devait être assuré par le président de l'Assemblée nationale. Mais c'est Faure Eyadéma, le fils du président décédé, qui, sous la pression des militaires et au prix d'une révision de la Constitution, a été porté à la tête du pays.
Contrairement à ce que vous dites, Monsieur Janquin, la France a été vigilante, prenant aussitôt contact avec les institutions internationales concernées, avec les voisins du pays et avec la CEDAO. J'ai rencontré à Niamey le président Tandja.
Ce matin, nous avons entendu Faure Eyadéma déclarer qu'il souhaitait organiser très rapidement des élections libres et démocratiques, qu'il voulait ouvrir ses frontières et qu'il serait fait bon accueil au président de l'Assemblée nationale actuellement hors du Togo. Nous verrons si ces promesses sont tenues. Sinon, la France jouera son rôle, dans le cadre des institutions internationales et en particulier de l'Union européenne, qui avait décidé de reprendre, à partir d'avril prochain, des négociations de partenariat avec le Togo. Ici comme ailleurs, la France encourage le respect de la légalité républicaine.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 février 2005)