Texte intégral
Q- L'invitation de RTL vous a été faite hier matin, avec le projet de parler du débat européen et du futur référendum sur la Constitution, et puis...
R- Nous n'en sommes pas si loin.
Q- Cela va affecter notre conversation ce matin : le journal Le Monde, hier après-midi, a publié des extraits de l'interview que vous avez accordée au début de ce mois de janvier à l'hebdomadaire Rivarol. Une interview dans laquelle vous dites notamment : "en France du moins - et je vous cite - l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y a eu des bavures" Alors tout le monde est un peu étonné, on se dit : que veut faire J.-M. Le Pen ? Réhabiliter l'armée allemande, la Gestapo ? Qu'est-ce qui vous a pris ?
R- Je voudrais d'abord dire une chose, et mettre au point une question importante.
Q- Eh bien allez-y.
R- Je n'accepte pas que certains s'abritent derrière les combattants de la Résistance ou derrière les victimes de guerre pour me faire un mauvais procès. Et je tiens à dire que j'ai à l'égard de ces combattants et à l'égard de ces victimes, à la fois de la considération et de la commisération, puisque je fais partie de leur communauté. Je suis pupille de la Nation, mon père est mort pour la France en 1942, et j'ai, pendant la guerre, - moi qui ai vécu l'Occupation, contrairement à la plupart des gens qui en parlent aujourd'hui - pris des risques engageant ma vie ou celle de ma mère, puisque je gardais à la maison, à la suite de mon père, des armes, ce qui valait en zone interdite la mort, ou la déportation.
Q- Cette compassion n'apparaît pas dans votre interview.
R- Non, je n'ai pas du tout parlé de ça... Quand je vois France Soir dire que
j'ai justifié le crime d'Oradour, c'est absurde !
Q- Ne mélangeons pas tout ! "L'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine", et ceci, J.-M. Le Pen, ce matin, choque !
R- Absolument, mais c'est vrai. C'est vrai et il est assez scandaleux que, soixante ans après la guerre, on ne puisse pas s'exprimer de façon cohérente et calme sur ces sujets et que l'on ne puisse pas porter un jugement libre sur les faits de l'Occupation ! Il y a des vérités historiques qui sont assénées par des gens qui en ont été - il faut bien le dire - des profiteurs politiques pendant des décennies. Et ceci n'est pas acceptable. Moi, je suis un défenseur de la liberté de pensée, de la liberté de jugement. Et je constate que si on compare l'Occupation allemande de la France, avec l'occupation d'un certain nombre d'autres pays européens, eh bien proportionnellement, c'est en France que celle ci a été la moins douloureuse. Il faut le dire. Ceci n'a pas empêché les Allemands de mener leur politique, de faire des déportations raciales, des persécutions politiques, et la lutte contre la Résistance, parce que c'est la Résistance, l'action de la Résistance, qui aux yeux de l'armée allemande justifiait ces opérations de répression.
Q- Vous admettez bien sûr que ce sujet est sensible, qu'il est difficile de s'exprimer sans susciter des réactions. Vous avez une phrase très énigmatique dans cette interview de Rivarol ; précisez ce matin votre pensée : "sur le drame d'Oradour-sur-Glane, dites-vous - 10 juin 1944, 642 civils tués-, il y aurait beaucoup à dire ? Quoi, Jean- Marie Le Pen ?
R- Rien...
Q- Rien ?!
R- Parce que je ne peux pas dire.
Q- Et pourquoi ?
R- Parce qu'on n'a pas la liberté de penser en France !
Q- Mais dites-le !
R- Ni la liberté de parler. Et je voudrais simplement rappeler que les faits...
Q- C'est trop elliptique !
R- Non, mais attendez... On ne peut pas à la fois me reprocher de parler et de ne pas parler, n'est-ce pas.
Q- Mais vous ne pouvez pas dire : il y a beaucoup à dire, sans dire ce dont il s'agit...
R- Je vous rappelle que les événements d'Oradour ont été jugés il y a plus de 50 ans par le tribunal militaire de Bordeaux.
Absolument.
R- Par conséquent, je dis que soixante ans après la guerre, on a le droit de rechercher dans tous les domaines, d'avoir une vision qui ne soit pas strictement manichéenne de ces événements. Et je voudrais rappeler une chose, entre nous, soit dit : ce n'est pas moi qui étais un ami du chef de la police de Vichy, c'était monsieur F. Mitterrand !
Q- Oui, c'est ça, ce n'était pas moi non plus ! Quel intérêt J.-M. Le Pen...
R- Oui, mais voilà, moi je suis une victime de guerre !
Q- Attendez : quel intérêt, quand on est un responsable politique national comme vous l'êtes, en 2005, de revenir aux années 40, avec des propos, dont vous savez pertinemment qu'ils vont choquer, et provoquer la réaction qu'ils provoquent ? Que cherchez-vous ?
R- Mais cher monsieur, ce sont les journalistes qui me posent des questions ! C'est vous qui me posez des questions. Et c'est vous qui me contraignez de répondre sur le sujet que vous avez choisi !
Q- Vous êtes libre d'y répondre ou pas aux questions. Oradour-sur- Glane, vous ne répondez pas à ma question !
R- Si je ne réponds pas, c'est terrible, si je réponds, c'est terrible aussi !
Q- C'est la faute aux journalistes alors ?
R- Je vais passer cet après-midi devant la Cour d'appel, parce qu'on me reproche d'avoir dit que le jour où les musulmans seront 25 millions en France, nous devrons descendre des trottoirs et baisser les yeux. Autrement dit, on trouve que je suis trop dur avec les Arabes ! Là, on trouve que je ne suis pas assez dur avec les Allemands ! Je crois avoir ma liberté de penser, ce qui n'est malheureusement pas le cas dans notre pays, où il est imposé aux gens un véritable carcan de la pensée unique, un véritable contrôle politique de la pensée. Et je constate que si l'occasion m'est donnée aujourd'hui de parler - ce n'est pas le cas de votre antenne, où je suis déjà venu il y a près de trois mois je crois -, mais c'est le cas de la plupart des médias : il y a six mois que nous ne sommes jamais plus invités sur aucun média, à part quelques rares exceptions, dont la vôtre, je vous le concède, mais...
Q- Ce matin, Paris-Match en kiosque : "Simone Veil, retour à Auschwitz. 60 ans après sa libération, elle amène ses petits-enfants dans le camp symbole du martyre des Juifs d'Europe". Et sur la Une de Paris Match, cette phrase de Simone Veil : "Là-bas, je n'ai jamais pleuré, c'était au-delà des larmes". Allez-vous lire Paris Match ? Allez-vous lire ce témoignage poignant ?
R- Bien sûr ! Evidemment ! Je lis tout. Je me renseigne, je m'informe, évidemment, et je respecte l'opinion des gens qui sont différents de moi. Ou qui sont identiques à moi, d'ailleurs.
Q- Il ne s'agit pas d'être différent là.
R- Je peux partager l'opinion de madame Veil sur un certain nombre de sujets...
Q- Il ne s'agit pas d'être différent, c'est une Française qui raconte ce qu'elle vécu à Auschwitz.
R- ... et être contrarié dans un certain nombre de cas. Ce que je crois moi, c'est qu'il y a eu là une véritable manipulation politique, en particulier du Monde, du journal Le Monde qui en est malheureusement - malheureusement - habitué à ces manipulations. Par exemple, quand Le Monde dit que j'ai dit que la Gestapo protégeait les populations civiles en France...
Q- Vous en parlerez avec Le Monde.
R- ...Alors que, justement, par exception, j'ai cité un épisode dans lequel - mais d'ailleurs, les mots ont sauté, à la demande de la SNCF, comme c'est curieux - des policiers allemands sont intervenus pour faire cesser un massacre de la population civile, par l'armée allemande...
Q- Marine Le Pen était sur cette antenne le 18 octobre et elle était invitée à commenter les propos de monsieur Gollnisch qui, lui, parlait des chambres à gaz... - décidément vous n'en sortez pas -, et elle disait ceci, parce qu'elle regrettait les propos de B. Gollnisch : "nous allons maintenant devoir passer un certain temps à expliquer que le Front national n'est pas révisionniste, et nous serons obligés de prendre ce temps sur celui que nous voulions consacrer à leur expliquer le "non" à la Constitution et le "non" à la Turquie. Pas mal votre fille J.-M. Le Pen !
R- Je crois justement que ce tollé médiatique organisé, comme il l'a souvent été...
Q- Bien sûr...
R- ... l'a été pour nous faire taire, pour nous faire taire dans un débat auquel d'ailleurs nous ne sommes jamais invités, sur le "oui" ou le "non" à la Constitution, alors qu'on veut disqualifier les défenseurs du "non", parce que je crois que les défenseurs du "oui" ont peur de la défaite. C'est la raison pour laquelle ils emploient tous les moyens, y compris les plus malhonnêtes.
Q- Quel beau complot, bien monté !
R- Je porterai plainte dès aujourd'hui contre le journal Le Monde "pour diffamation", pour avoir manipulé les propos qui ont été les miens !
Q- Il y a une information dans votre interview à Rivarol, qui est passée un peu inaperçue. Vous dites, parce que vous pensez que Mme S. Royal sera la candidate des socialistes à l'élection présidentielle : "D'ailleurs, c'est un signe : elle a épousé civilement au début de l'année dernière F. Hollande". Qu'est-ce que vous en savez, vous avez vu ça où ?
R- Oui, j'ai vu ça, c'est une information.
Q- Ah bon ?
R- Vous n'êtes pas informé ?
Q- Non.
R- C'est ce qu'on m'a dit...
Q- Vous êtes sûr de ce que vous dites ?
R- Je ne sais pas. Je n'étais pas à la mairie, je n'étais pas invité !
Q- Donc, vous n'en savez rien vous non plus ? On demandera
à F. Hollande.
R- Je le sais parce que je l'ai lu ; posez-lui la question !
Q- On lui posera la question.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 janvier 2005)
R- Nous n'en sommes pas si loin.
Q- Cela va affecter notre conversation ce matin : le journal Le Monde, hier après-midi, a publié des extraits de l'interview que vous avez accordée au début de ce mois de janvier à l'hebdomadaire Rivarol. Une interview dans laquelle vous dites notamment : "en France du moins - et je vous cite - l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y a eu des bavures" Alors tout le monde est un peu étonné, on se dit : que veut faire J.-M. Le Pen ? Réhabiliter l'armée allemande, la Gestapo ? Qu'est-ce qui vous a pris ?
R- Je voudrais d'abord dire une chose, et mettre au point une question importante.
Q- Eh bien allez-y.
R- Je n'accepte pas que certains s'abritent derrière les combattants de la Résistance ou derrière les victimes de guerre pour me faire un mauvais procès. Et je tiens à dire que j'ai à l'égard de ces combattants et à l'égard de ces victimes, à la fois de la considération et de la commisération, puisque je fais partie de leur communauté. Je suis pupille de la Nation, mon père est mort pour la France en 1942, et j'ai, pendant la guerre, - moi qui ai vécu l'Occupation, contrairement à la plupart des gens qui en parlent aujourd'hui - pris des risques engageant ma vie ou celle de ma mère, puisque je gardais à la maison, à la suite de mon père, des armes, ce qui valait en zone interdite la mort, ou la déportation.
Q- Cette compassion n'apparaît pas dans votre interview.
R- Non, je n'ai pas du tout parlé de ça... Quand je vois France Soir dire que
j'ai justifié le crime d'Oradour, c'est absurde !
Q- Ne mélangeons pas tout ! "L'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine", et ceci, J.-M. Le Pen, ce matin, choque !
R- Absolument, mais c'est vrai. C'est vrai et il est assez scandaleux que, soixante ans après la guerre, on ne puisse pas s'exprimer de façon cohérente et calme sur ces sujets et que l'on ne puisse pas porter un jugement libre sur les faits de l'Occupation ! Il y a des vérités historiques qui sont assénées par des gens qui en ont été - il faut bien le dire - des profiteurs politiques pendant des décennies. Et ceci n'est pas acceptable. Moi, je suis un défenseur de la liberté de pensée, de la liberté de jugement. Et je constate que si on compare l'Occupation allemande de la France, avec l'occupation d'un certain nombre d'autres pays européens, eh bien proportionnellement, c'est en France que celle ci a été la moins douloureuse. Il faut le dire. Ceci n'a pas empêché les Allemands de mener leur politique, de faire des déportations raciales, des persécutions politiques, et la lutte contre la Résistance, parce que c'est la Résistance, l'action de la Résistance, qui aux yeux de l'armée allemande justifiait ces opérations de répression.
Q- Vous admettez bien sûr que ce sujet est sensible, qu'il est difficile de s'exprimer sans susciter des réactions. Vous avez une phrase très énigmatique dans cette interview de Rivarol ; précisez ce matin votre pensée : "sur le drame d'Oradour-sur-Glane, dites-vous - 10 juin 1944, 642 civils tués-, il y aurait beaucoup à dire ? Quoi, Jean- Marie Le Pen ?
R- Rien...
Q- Rien ?!
R- Parce que je ne peux pas dire.
Q- Et pourquoi ?
R- Parce qu'on n'a pas la liberté de penser en France !
Q- Mais dites-le !
R- Ni la liberté de parler. Et je voudrais simplement rappeler que les faits...
Q- C'est trop elliptique !
R- Non, mais attendez... On ne peut pas à la fois me reprocher de parler et de ne pas parler, n'est-ce pas.
Q- Mais vous ne pouvez pas dire : il y a beaucoup à dire, sans dire ce dont il s'agit...
R- Je vous rappelle que les événements d'Oradour ont été jugés il y a plus de 50 ans par le tribunal militaire de Bordeaux.
Absolument.
R- Par conséquent, je dis que soixante ans après la guerre, on a le droit de rechercher dans tous les domaines, d'avoir une vision qui ne soit pas strictement manichéenne de ces événements. Et je voudrais rappeler une chose, entre nous, soit dit : ce n'est pas moi qui étais un ami du chef de la police de Vichy, c'était monsieur F. Mitterrand !
Q- Oui, c'est ça, ce n'était pas moi non plus ! Quel intérêt J.-M. Le Pen...
R- Oui, mais voilà, moi je suis une victime de guerre !
Q- Attendez : quel intérêt, quand on est un responsable politique national comme vous l'êtes, en 2005, de revenir aux années 40, avec des propos, dont vous savez pertinemment qu'ils vont choquer, et provoquer la réaction qu'ils provoquent ? Que cherchez-vous ?
R- Mais cher monsieur, ce sont les journalistes qui me posent des questions ! C'est vous qui me posez des questions. Et c'est vous qui me contraignez de répondre sur le sujet que vous avez choisi !
Q- Vous êtes libre d'y répondre ou pas aux questions. Oradour-sur- Glane, vous ne répondez pas à ma question !
R- Si je ne réponds pas, c'est terrible, si je réponds, c'est terrible aussi !
Q- C'est la faute aux journalistes alors ?
R- Je vais passer cet après-midi devant la Cour d'appel, parce qu'on me reproche d'avoir dit que le jour où les musulmans seront 25 millions en France, nous devrons descendre des trottoirs et baisser les yeux. Autrement dit, on trouve que je suis trop dur avec les Arabes ! Là, on trouve que je ne suis pas assez dur avec les Allemands ! Je crois avoir ma liberté de penser, ce qui n'est malheureusement pas le cas dans notre pays, où il est imposé aux gens un véritable carcan de la pensée unique, un véritable contrôle politique de la pensée. Et je constate que si l'occasion m'est donnée aujourd'hui de parler - ce n'est pas le cas de votre antenne, où je suis déjà venu il y a près de trois mois je crois -, mais c'est le cas de la plupart des médias : il y a six mois que nous ne sommes jamais plus invités sur aucun média, à part quelques rares exceptions, dont la vôtre, je vous le concède, mais...
Q- Ce matin, Paris-Match en kiosque : "Simone Veil, retour à Auschwitz. 60 ans après sa libération, elle amène ses petits-enfants dans le camp symbole du martyre des Juifs d'Europe". Et sur la Une de Paris Match, cette phrase de Simone Veil : "Là-bas, je n'ai jamais pleuré, c'était au-delà des larmes". Allez-vous lire Paris Match ? Allez-vous lire ce témoignage poignant ?
R- Bien sûr ! Evidemment ! Je lis tout. Je me renseigne, je m'informe, évidemment, et je respecte l'opinion des gens qui sont différents de moi. Ou qui sont identiques à moi, d'ailleurs.
Q- Il ne s'agit pas d'être différent là.
R- Je peux partager l'opinion de madame Veil sur un certain nombre de sujets...
Q- Il ne s'agit pas d'être différent, c'est une Française qui raconte ce qu'elle vécu à Auschwitz.
R- ... et être contrarié dans un certain nombre de cas. Ce que je crois moi, c'est qu'il y a eu là une véritable manipulation politique, en particulier du Monde, du journal Le Monde qui en est malheureusement - malheureusement - habitué à ces manipulations. Par exemple, quand Le Monde dit que j'ai dit que la Gestapo protégeait les populations civiles en France...
Q- Vous en parlerez avec Le Monde.
R- ...Alors que, justement, par exception, j'ai cité un épisode dans lequel - mais d'ailleurs, les mots ont sauté, à la demande de la SNCF, comme c'est curieux - des policiers allemands sont intervenus pour faire cesser un massacre de la population civile, par l'armée allemande...
Q- Marine Le Pen était sur cette antenne le 18 octobre et elle était invitée à commenter les propos de monsieur Gollnisch qui, lui, parlait des chambres à gaz... - décidément vous n'en sortez pas -, et elle disait ceci, parce qu'elle regrettait les propos de B. Gollnisch : "nous allons maintenant devoir passer un certain temps à expliquer que le Front national n'est pas révisionniste, et nous serons obligés de prendre ce temps sur celui que nous voulions consacrer à leur expliquer le "non" à la Constitution et le "non" à la Turquie. Pas mal votre fille J.-M. Le Pen !
R- Je crois justement que ce tollé médiatique organisé, comme il l'a souvent été...
Q- Bien sûr...
R- ... l'a été pour nous faire taire, pour nous faire taire dans un débat auquel d'ailleurs nous ne sommes jamais invités, sur le "oui" ou le "non" à la Constitution, alors qu'on veut disqualifier les défenseurs du "non", parce que je crois que les défenseurs du "oui" ont peur de la défaite. C'est la raison pour laquelle ils emploient tous les moyens, y compris les plus malhonnêtes.
Q- Quel beau complot, bien monté !
R- Je porterai plainte dès aujourd'hui contre le journal Le Monde "pour diffamation", pour avoir manipulé les propos qui ont été les miens !
Q- Il y a une information dans votre interview à Rivarol, qui est passée un peu inaperçue. Vous dites, parce que vous pensez que Mme S. Royal sera la candidate des socialistes à l'élection présidentielle : "D'ailleurs, c'est un signe : elle a épousé civilement au début de l'année dernière F. Hollande". Qu'est-ce que vous en savez, vous avez vu ça où ?
R- Oui, j'ai vu ça, c'est une information.
Q- Ah bon ?
R- Vous n'êtes pas informé ?
Q- Non.
R- C'est ce qu'on m'a dit...
Q- Vous êtes sûr de ce que vous dites ?
R- Je ne sais pas. Je n'étais pas à la mairie, je n'étais pas invité !
Q- Donc, vous n'en savez rien vous non plus ? On demandera
à F. Hollande.
R- Je le sais parce que je l'ai lu ; posez-lui la question !
Q- On lui posera la question.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 janvier 2005)