Texte intégral
Madame le Ministre,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
D'abord, un grand bravo à tous !
Nous sommes tous très heureux et fiers de pouvoir être aujourd'hui le témoin de ce grand succès qu'est le tir du satellite HELIOS II A.
Je voudrais remercier à mon tous les hommes et les femmes qui ont travaillé sans relâche pour rendre possible cette réussite.
C'est aussi un nouveau succès pour Ariane 5, et je salue la mobilisation continue de la filière des lanceurs.
Ce moment, événement majeur pour la communauté spatiale, est non moins important pour la défense de notre pays et de l'Europe.
Avec HELIOS II, nos forces armées pourront bénéficier de capacités supplémentaires, d'images plus précises, de plus de réactivité.
HELIOS II, c'est aussi un nouvel exemple de la qualité de la coopération européenne en matière de défense.
C'est la réussite de la coopération entre gouvernements comme entre industriels.
Forts de ce succès, nous devons poursuivre cette voie. La maîtrise de l'espace est bien le prochain défi que les Européens auront à relever ensemble.
L'espace est un enjeu majeur du XXIe siècle. La France et l'Europe ne peuvent rester à l'écart de ce défi (1).
Notre pays, qui conduit actuellement une politique ambitieuse de modernisation de ses applications spatiales, doit continuer à entraîner ses partenaires européens sur cette voie (2).
Oui l'espace est un enjeu stratégique majeur pour l'Europe.
C'est une pièce centrale des outils militaires modernes.
C'est un enjeu économique majeur.
Et je pense que la France et l'ensemble de l'Europe doivent en prendre davantage conscience.
Maîtriser l'espace c'est un impératif de demain.
L'importance des technologies de l'espace aujourd'hui, est comparable à celle des sciences du nucléaire dans les années soixante.
Le statut de puissance spatiale est devenu indispensable pour exister sur la scène internationale.
De nombreux pays conduisent déjà une révolution spatiale avec détermination et avec des moyens très importants.
De plus en plus, j'en suis persuadée, la maîtrise de l'espace est au coeur des dispositifs militaires modernes.
Cela s'est d'ailleurs encore vérifié lors des conflits, aussi bien au Kosovo qu'en Irak.
L'espace est un moyen de renforcer les capacités militaires en améliorant leur efficacité. C'est particulièrement vrai lors d'opérations loin du territoire national ; c'est une condition de notre autonomie d'appréciation des situations.
Il est donc essentiel que la France et l'Europe approfondissent leur réflexion sur l'utilisation militaire de l'espace.
Face aux menaces actuelles, diffuses et multiples, nos forces de défense doivent disposer de ces moyens renforcés, innovants, de renseignement stratégique et de télécommunications.
Nous devons également investir davantage d'autres champs d'application du spatial, comme l'écoute, l'alerte avancée et la surveillance de l'espace.
Galileo, qui sera accessible aux armées, est une première réponse dans le domaine de la navigation mais nous devons encore progresser.
La France s'efforce de faire partager sa vision, sa conviction, à ses partenaires européens, pour les entraîner à développer une politique spatiale plus ambitieuse.
C'est ce qui nous a conduit à présider, dans le cadre du plan d'action européen pour les capacités, le processus ECAP, le groupe de travail sur l'espace.
Compte tenu de l'importance de ces enjeux, j'ai aussi décidé de créer un groupe d'orientation stratégique de politique spatiale de défense.
Ce groupe, présidé par François Bujon de l'Estang, m'a récemment remis ses conclusions.
Elles confirment la nécessité et l'urgence, pour la France et pour l'Europe, de conduire une politique spatiale ambitieuse.
Le travail du groupe d'orientation fournit une matière riche que j'entends exploiter dans les prochains mois.
J'entends en effet que la France ait les moyens de moderniser et développer ses applications spatiales et d'entraîner ses partenaires européens sur cette voie.
Le lancement auquel nous venons d'assister aujourd'hui témoigne que les efforts fournis grâce à la loi de programmation militaire 2003-2008 commencent à porter leurs fruits.
Toutefois, ce n'est pas encore suffisant pour être à la hauteur de l'enjeu et de nos ambitions pour l'Europe.
La loi de programmation militaire est une première étape. Elle maintient la France dans le "club" des nations qui comptent dans le domaine spatial.
Elle a permis le lancement d'HELIOS II, qui est le premier grand rendez-vous spatial de la période couverte par cette loi de programmation.
Elle permettra également, en mars 2005, le tir de SYRACUSE III, un rendez-vous qui, je l'espère, connaîtra le même succès.
Grâce à la LPM, nous pourrons également préparer l'acquisition de nouvelles capacités.
J'ai ainsi lancé une politique de démonstrateurs, indispensable au développement des futures capacités spatiales. Le satellite ESSAIM, lancé aujourd'hui avec HELIOS, en est la concrétisation dans le domaine de l'écoute électromagnétique.
Forts de la matière fournie par le groupe d'orientation stratégique, nous devons créer un nouvel élan. Nos efforts doivent s'inscrire dans une coopération avec nos partenaires car seule une dynamique européenne permettra de répondre à l'ampleur des besoins.
Dès maintenant, nous devons définir les programmes que nous mènerons en commun dans un proche avenir.
Cette nouvelle dynamique nécessite également de préparer les technologies dont nous aurons besoin.
Notre effort de recherche nous permettra de donner une impulsion à cette démarche, qui doit être résolument européenne.
La France continuera à jouer un rôle moteur dans ce domaine, en initiant les démonstrateurs qui préparent les futurs programmes et en favorisant les coopérations autour d'eux.
C'est dans ce cadre que j'ai décidé de lancer les travaux de préparation des systèmes spatiaux qui devront prendre la suite du satellite HELIOS II.
J'invite nos partenaires à nous rejoindre dès les premières études qui seront menées en 2005, afin de bâtir ensemble les programmes dont l'Europe a besoin.
Je compte faire d'autres propositions encore dans quelques mois pour que la France puisse poursuivre et approfondir sa politique spatiale de défense et contribuer à celle de l'Europe.
Je terminerai en renouvelant mes félicitations aux équipes pour le succès de ce soir.
Le succès du lancement d'HELIOS II est un grand pas en avant pour notre politique spatiale, qui est source d'optimisme et qui nous engage résolument à regarder vers l'avenir.
Ce succès, c'est aussi le succès commun de plusieurs nations.
Il prouve, si cela était encore nécessaire, la détermination grandissante des Européens à relever ensemble les défis stratégiques de demain.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 20 décembre 2004)
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
D'abord, un grand bravo à tous !
Nous sommes tous très heureux et fiers de pouvoir être aujourd'hui le témoin de ce grand succès qu'est le tir du satellite HELIOS II A.
Je voudrais remercier à mon tous les hommes et les femmes qui ont travaillé sans relâche pour rendre possible cette réussite.
C'est aussi un nouveau succès pour Ariane 5, et je salue la mobilisation continue de la filière des lanceurs.
Ce moment, événement majeur pour la communauté spatiale, est non moins important pour la défense de notre pays et de l'Europe.
Avec HELIOS II, nos forces armées pourront bénéficier de capacités supplémentaires, d'images plus précises, de plus de réactivité.
HELIOS II, c'est aussi un nouvel exemple de la qualité de la coopération européenne en matière de défense.
C'est la réussite de la coopération entre gouvernements comme entre industriels.
Forts de ce succès, nous devons poursuivre cette voie. La maîtrise de l'espace est bien le prochain défi que les Européens auront à relever ensemble.
L'espace est un enjeu majeur du XXIe siècle. La France et l'Europe ne peuvent rester à l'écart de ce défi (1).
Notre pays, qui conduit actuellement une politique ambitieuse de modernisation de ses applications spatiales, doit continuer à entraîner ses partenaires européens sur cette voie (2).
Oui l'espace est un enjeu stratégique majeur pour l'Europe.
C'est une pièce centrale des outils militaires modernes.
C'est un enjeu économique majeur.
Et je pense que la France et l'ensemble de l'Europe doivent en prendre davantage conscience.
Maîtriser l'espace c'est un impératif de demain.
L'importance des technologies de l'espace aujourd'hui, est comparable à celle des sciences du nucléaire dans les années soixante.
Le statut de puissance spatiale est devenu indispensable pour exister sur la scène internationale.
De nombreux pays conduisent déjà une révolution spatiale avec détermination et avec des moyens très importants.
De plus en plus, j'en suis persuadée, la maîtrise de l'espace est au coeur des dispositifs militaires modernes.
Cela s'est d'ailleurs encore vérifié lors des conflits, aussi bien au Kosovo qu'en Irak.
L'espace est un moyen de renforcer les capacités militaires en améliorant leur efficacité. C'est particulièrement vrai lors d'opérations loin du territoire national ; c'est une condition de notre autonomie d'appréciation des situations.
Il est donc essentiel que la France et l'Europe approfondissent leur réflexion sur l'utilisation militaire de l'espace.
Face aux menaces actuelles, diffuses et multiples, nos forces de défense doivent disposer de ces moyens renforcés, innovants, de renseignement stratégique et de télécommunications.
Nous devons également investir davantage d'autres champs d'application du spatial, comme l'écoute, l'alerte avancée et la surveillance de l'espace.
Galileo, qui sera accessible aux armées, est une première réponse dans le domaine de la navigation mais nous devons encore progresser.
La France s'efforce de faire partager sa vision, sa conviction, à ses partenaires européens, pour les entraîner à développer une politique spatiale plus ambitieuse.
C'est ce qui nous a conduit à présider, dans le cadre du plan d'action européen pour les capacités, le processus ECAP, le groupe de travail sur l'espace.
Compte tenu de l'importance de ces enjeux, j'ai aussi décidé de créer un groupe d'orientation stratégique de politique spatiale de défense.
Ce groupe, présidé par François Bujon de l'Estang, m'a récemment remis ses conclusions.
Elles confirment la nécessité et l'urgence, pour la France et pour l'Europe, de conduire une politique spatiale ambitieuse.
Le travail du groupe d'orientation fournit une matière riche que j'entends exploiter dans les prochains mois.
J'entends en effet que la France ait les moyens de moderniser et développer ses applications spatiales et d'entraîner ses partenaires européens sur cette voie.
Le lancement auquel nous venons d'assister aujourd'hui témoigne que les efforts fournis grâce à la loi de programmation militaire 2003-2008 commencent à porter leurs fruits.
Toutefois, ce n'est pas encore suffisant pour être à la hauteur de l'enjeu et de nos ambitions pour l'Europe.
La loi de programmation militaire est une première étape. Elle maintient la France dans le "club" des nations qui comptent dans le domaine spatial.
Elle a permis le lancement d'HELIOS II, qui est le premier grand rendez-vous spatial de la période couverte par cette loi de programmation.
Elle permettra également, en mars 2005, le tir de SYRACUSE III, un rendez-vous qui, je l'espère, connaîtra le même succès.
Grâce à la LPM, nous pourrons également préparer l'acquisition de nouvelles capacités.
J'ai ainsi lancé une politique de démonstrateurs, indispensable au développement des futures capacités spatiales. Le satellite ESSAIM, lancé aujourd'hui avec HELIOS, en est la concrétisation dans le domaine de l'écoute électromagnétique.
Forts de la matière fournie par le groupe d'orientation stratégique, nous devons créer un nouvel élan. Nos efforts doivent s'inscrire dans une coopération avec nos partenaires car seule une dynamique européenne permettra de répondre à l'ampleur des besoins.
Dès maintenant, nous devons définir les programmes que nous mènerons en commun dans un proche avenir.
Cette nouvelle dynamique nécessite également de préparer les technologies dont nous aurons besoin.
Notre effort de recherche nous permettra de donner une impulsion à cette démarche, qui doit être résolument européenne.
La France continuera à jouer un rôle moteur dans ce domaine, en initiant les démonstrateurs qui préparent les futurs programmes et en favorisant les coopérations autour d'eux.
C'est dans ce cadre que j'ai décidé de lancer les travaux de préparation des systèmes spatiaux qui devront prendre la suite du satellite HELIOS II.
J'invite nos partenaires à nous rejoindre dès les premières études qui seront menées en 2005, afin de bâtir ensemble les programmes dont l'Europe a besoin.
Je compte faire d'autres propositions encore dans quelques mois pour que la France puisse poursuivre et approfondir sa politique spatiale de défense et contribuer à celle de l'Europe.
Je terminerai en renouvelant mes félicitations aux équipes pour le succès de ce soir.
Le succès du lancement d'HELIOS II est un grand pas en avant pour notre politique spatiale, qui est source d'optimisme et qui nous engage résolument à regarder vers l'avenir.
Ce succès, c'est aussi le succès commun de plusieurs nations.
Il prouve, si cela était encore nécessaire, la détermination grandissante des Européens à relever ensemble les défis stratégiques de demain.
Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 20 décembre 2004)