Texte intégral
Pour moi, c'est une grande joie de venir au Maroc et de vous rencontrer, rencontrer un jeune ministre du gouvernement, je crois que nous faisons partie des benjamins de nos gouvernements avec le même dossier, dossier qui est très difficile et qui est probablement au cur de la réussite de nos deux pays, puisque aucun pays aujourd'hui ne peut se contenter de moderniser son système privé, c'est-à-dire ses entreprises, et de laisser son service public ne pas s'engager dans la voie de la performance. Je suis très heureux d'être accompagné de deux grands artisans de l'amitié franco-marocaine, Monsieur l'Ambassadeur et Mehdi Qotbi, qui est ici en terrain familier, qui prodigue également toujours de très bons conseils pour resserrer nos liens.
Nous sommes à votre disposition pour vous aider. Vous avez une tâche difficile, je le sais, je le mesure, parce que j'ai les mêmes difficultés. Et bien souvent le ministère de la Réforme de l'Etat ou de la Modernisation n'a pas le pouvoir de décision. Il a des idées, il a la bonne volonté, il essaie de mobiliser les énergies, mais ce n'est pas toujours lui qui décide. Nous nous heurtons parfois à des murs d'incompréhension.
Je crois que l'administration électronique, c'est formidable parce que c'est moderne, que l'opinion publique la soutient. L'opinion publique voit que le monde d'aujourd'hui utilise de plus en plus les nouvelles technologies. Personne n'est opposé à ce que l'administration se modernise par cette voie-là. Cela permet de réaliser des économies, des gains de productivité, donc de rendre un service meilleur à moindre coût et cela permet également de changer la culture de l'administration, qui dans nos deux pays est souvent trop lente.
Nous avons à gérer comme ressources de l'argent, des hommes et du temps. Et bien souvent, nous gaspillons l'argent, les hommes et le temps. La réforme de l'Etat, c'est d'essayer de mieux utiliser les hommes et les femmes qui sont à nos côtés, qui sont des gens compétents, dévoués et qui sont souvent victimes du système. Et puis l'argent, qui est rare, il faut essayer de l'affecter à ce qui est indispensable. Et le temps, puisque de plus en plus, il faut aller vite : l'administration électronique, c'est un bon moyen d'aller vite.
L'Agence de développement de l'administration électronique, l'ADAE, est l'outil que le gouvernement français, par la volonté du président de la République, a mis en place. L'ADAE pourra vous accompagner dans vos efforts. Nous avons d'ailleurs des outils assez comparables. Nous avons un Fonds de réforme de l'Etat, Vous avez également un Fonds d'un million d'euros qui va se mettre en place la semaine prochaine. Nous avons le "3939", qui est un service d'information par téléphone pour tous les usagers français sur les "méandres" de l'administration, tout ce qu'on peut obtenir comme renseignements. Nous sommes à votre disposition pour vous aider sur ce volet, et puis peut-être sur d'autres innovations qui pourraient être mises en place, sur des sujets relativement modestes. Je crois qu'il faut avancer de façon pragmatique, réaliste, mais en tout cas, vous pouvez compter sur nous.
Sur la gestion de la ressource humaine, nous serons cet après-midi à l'ENA. Et je crois que là aussi, l'échange passe par la formation des hommes et des femmes, le management public est quelque chose d'indispensable, il faut que nos collaborateurs et, en particulier, les hauts fonctionnaires, deviennent des managers, capables de gérer une ressource qui est rare et qu'ils aient, un peu comme dans l'entreprise, la volonté de la performance. Et pour cela il faut les former. L'ENA met en place une petite révolution dans sa formation puisqu'elle va consacrer beaucoup plus d'énergie qu'avant aux techniques de management et notamment à la gestion de la ressource humaine, à la gestion de la conduite du changement, à la gestion budgétaire. Je crois que si nous pouvons accueillir davantage de Marocains, ce sera un grand plaisir. J'en ai reçu déjà quelques-uns, lors de la rentrée de la promotion Romain Gary, qui vient d'arriver à l'ENA.
Les autres volets font l'objet d'un soin très attentif de la part de l'ambassade et également de mes services. Donc, venez-me voir à Paris. Ce sera toujours un grand plaisir. Et c'est un grand plaisir pour moi de nouer l'amitié, les relations personnelles ; c'est très important entre deux pays. Je crois qu'on ne fait rien de façon anonyme, ce sont d'abord des hommes et des femmes qui se découvrent et qui s'apprécient mutuellement et puis nos expériences réciproques qui pourront féconder non seulement l'amitié mais aussi l'efficacité. Nous sommes surtout là pour cela : rendre nos systèmes plus efficaces et plus performants
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2004)
Nous sommes à votre disposition pour vous aider. Vous avez une tâche difficile, je le sais, je le mesure, parce que j'ai les mêmes difficultés. Et bien souvent le ministère de la Réforme de l'Etat ou de la Modernisation n'a pas le pouvoir de décision. Il a des idées, il a la bonne volonté, il essaie de mobiliser les énergies, mais ce n'est pas toujours lui qui décide. Nous nous heurtons parfois à des murs d'incompréhension.
Je crois que l'administration électronique, c'est formidable parce que c'est moderne, que l'opinion publique la soutient. L'opinion publique voit que le monde d'aujourd'hui utilise de plus en plus les nouvelles technologies. Personne n'est opposé à ce que l'administration se modernise par cette voie-là. Cela permet de réaliser des économies, des gains de productivité, donc de rendre un service meilleur à moindre coût et cela permet également de changer la culture de l'administration, qui dans nos deux pays est souvent trop lente.
Nous avons à gérer comme ressources de l'argent, des hommes et du temps. Et bien souvent, nous gaspillons l'argent, les hommes et le temps. La réforme de l'Etat, c'est d'essayer de mieux utiliser les hommes et les femmes qui sont à nos côtés, qui sont des gens compétents, dévoués et qui sont souvent victimes du système. Et puis l'argent, qui est rare, il faut essayer de l'affecter à ce qui est indispensable. Et le temps, puisque de plus en plus, il faut aller vite : l'administration électronique, c'est un bon moyen d'aller vite.
L'Agence de développement de l'administration électronique, l'ADAE, est l'outil que le gouvernement français, par la volonté du président de la République, a mis en place. L'ADAE pourra vous accompagner dans vos efforts. Nous avons d'ailleurs des outils assez comparables. Nous avons un Fonds de réforme de l'Etat, Vous avez également un Fonds d'un million d'euros qui va se mettre en place la semaine prochaine. Nous avons le "3939", qui est un service d'information par téléphone pour tous les usagers français sur les "méandres" de l'administration, tout ce qu'on peut obtenir comme renseignements. Nous sommes à votre disposition pour vous aider sur ce volet, et puis peut-être sur d'autres innovations qui pourraient être mises en place, sur des sujets relativement modestes. Je crois qu'il faut avancer de façon pragmatique, réaliste, mais en tout cas, vous pouvez compter sur nous.
Sur la gestion de la ressource humaine, nous serons cet après-midi à l'ENA. Et je crois que là aussi, l'échange passe par la formation des hommes et des femmes, le management public est quelque chose d'indispensable, il faut que nos collaborateurs et, en particulier, les hauts fonctionnaires, deviennent des managers, capables de gérer une ressource qui est rare et qu'ils aient, un peu comme dans l'entreprise, la volonté de la performance. Et pour cela il faut les former. L'ENA met en place une petite révolution dans sa formation puisqu'elle va consacrer beaucoup plus d'énergie qu'avant aux techniques de management et notamment à la gestion de la ressource humaine, à la gestion de la conduite du changement, à la gestion budgétaire. Je crois que si nous pouvons accueillir davantage de Marocains, ce sera un grand plaisir. J'en ai reçu déjà quelques-uns, lors de la rentrée de la promotion Romain Gary, qui vient d'arriver à l'ENA.
Les autres volets font l'objet d'un soin très attentif de la part de l'ambassade et également de mes services. Donc, venez-me voir à Paris. Ce sera toujours un grand plaisir. Et c'est un grand plaisir pour moi de nouer l'amitié, les relations personnelles ; c'est très important entre deux pays. Je crois qu'on ne fait rien de façon anonyme, ce sont d'abord des hommes et des femmes qui se découvrent et qui s'apprécient mutuellement et puis nos expériences réciproques qui pourront féconder non seulement l'amitié mais aussi l'efficacité. Nous sommes surtout là pour cela : rendre nos systèmes plus efficaces et plus performants
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 décembre 2004)