Texte intégral
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les anciens Français Libres, les anciens Résistants, les anciens déportés,
Mesdames et Messieurs les inspecteurs généraux et les directeurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents de fondations et d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation, quel thème exceptionnel que celui sur lequel vous avez " planché ", en 2004. Les Français Libres
Pour ceux d'entre vous qui sont passionnés d'histoire, pour ceux d'entre vous qui pensent à un engagement civique et patriotique, pour ceux d'entre vous qui cherchent des modèles, des références, quelle meilleure réponse que l'exemple des Français libres ? Quelle meilleure réponse que ces héros authentiques ?
Mes chers amis, grâce à ce concours, avec vos enseignants et vos camarades de classe, vous avez mieux découvert des hommes d'exception, qui ont conjugué dans leur vie, honneur, loyauté et grandeur.
Grâce à vous, aujourd'hui, à notre tour, nous pouvons, à nouveau, contempler cette geste épique. En effet, on ne se lasse pas de lire et d'entendre le récit de ces années exceptionnelles d'espérance, de courage, d'ardeur patriotique.
Mesdames et Messieurs, Chateaubriand, qui a tant inspiré la pensée et le style du Général de Gaulle, a écrit : " le temps ne s'arrête pas pour admirer la gloire ; il s'en sert et passe outre ". Alors, arrêtons-nous un instant et admirons la gloire de ces hommes.
En juin 1940, notre pays, encore auréolé de la victoire de 1918, s'effondre en quelques semaines.
Un homme, seul, se lève, et refuse la défaite. Une poignée d'hommes, une petite phalange héroïque, le suivent.
En ces premières semaines de l'été 40, ils sont si peu nombreux avec le Général de Gaulle que l'on aimerait pouvoir les citer tous : Boislambert, Elisabeth de Miribel, Leclerc, Massu, Monclar, Larminat, Koenig, Catroux, Jean Simon, Messmer
Monsieur le Premier ministre, je vous salue avec respect et amitié. Comme je salue votre engagement constant pour défendre la mémoire du Général de Gaulle et votre patriotisme indéfectible.
En ces premières semaines de l'été 40, sous le drapeau tricolore, frappé de la croix de Lorraine, dans la solitude, c'est une épopée qui commence. Celle des hommes qui refusent de cesser le combat. Celle des hommes qui ne cessent de croire en la France.
Depuis Londres, à Koufra, à Bir Hakeim, à El Alamein, en Syrie, en Palestine, jusqu'en Russie, sur terre, sur mer, dans les airs, au grand jour ou dans la clandestinité, Forces françaises libres, forces aériennes françaises libres, forces navales françaises libres, parachutistes, portent le fer et le feu contre l'ennemi.
Après quatre années d'épreuves et de souffrances, en 1944, couverts de gloire, ils retrouvent notre sol, celui de la Patrie.
Le 25 août 1944, aux ordres de Leclerc, ils libèrent Paris. Le 23 novembre, les mêmes libèrent Strasbourg. Le serment de Koufra est tenu.
Avec leurs camarades de l'ombre, les Résistants de l'intérieur, avec nos Alliés, avec le peuple de France, ils poursuivront le combat " jusqu'à la victoire, dans l'honneur ".
Grâce au Général de Gaulle, grâce à eux, la France est un pays souverain et respecté, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Grâce à eux, grâce à tous ceux qui se sont battus, la France est un pays libre, une démocratie, la République que nous aimons.
Cet héritage, c'est à vous, chers amis, qu'il appartiendra de le maintenir. A vous d'être fidèles, à vous d'être dignes de ceux qui ont accepté tous les sacrifices. Un héritage dans lequel chacun d'entre vous peut se retrouver, qu'elles que soient ses origines, ses convictions, sa condition.
J'ai évoqué quelques noms illustres. J'aurais pu, aussi, citer Amilakvari, ce prince géorgien plus fidèle à la France que bien des Français. J'aurais pu citer Félix Eboué plus patriote que bien des métropolitains.
Tous ces hommes, et ces femmes, ensemble, se sont battus pour la France, pour ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, cher Jean-Louis, quel beau symbole que cette réunion dans ce temple de la démocratie, dans le lieu où ces valeurs s'expriment avec tant de force. Je vous remercie de nous accueillir, cet après-midi, pour ce grand rendez-vous annuel de la politique de mémoire.
En effet, avec ce concours, ce sont plus de 45 000 collégiens et lycéens qui se sont penchés sur cette page d'histoire magnifique, faite d'abnégation et d'héroïsme.
Chaque année depuis 1961, ils sont ainsi plusieurs dizaines de milliers à se plonger dans notre Histoire pour l'apprendre et en comprendre les enseignements.
Mesdames et Messieurs, je souhaite remercier toutes celles et tous ceux qui se sont impliqués dans la mise en oeuvre, lourde et complexe, de ce concours.
Je pense aux fondations de mémoire qui se dévouent depuis des décennies. Qu'il me soit permis, cette année, d'adresser un salut plus particulier à la Fondation de la France Libre, à son président et à son Secrétaire général Georges CAÏTUCOLI, qui s'est dépensé sans compter.
Je remercie les témoins qui surmontent leur fatigue pour aller à la rencontre des élèves, partout en France. Leur dévouement force l'admiration.
Monsieur le Ministre, cher François, je veux aussi remercier tous les personnels de l'Education nationale qui s'investissent de façon remarquable. Années après années, enseignants et personnels administratifs font un travail exceptionnel. Leur passion et leur disponibilité méritent d'être salués.
Enfin, bien sûr, je remercie et je félicite tous les élèves, primés ou non, qui ont travaillé durement.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la politique de mémoire est une des actions prioritaires du Gouvernement.
Chaque jour davantage, on en mesure la nécessité. Chaque jour, on mesure la nécessité de rappeler la vérité des faits historiques et de transmettre nos valeurs démocratiques et humanistes.
Je ne doute pas que vous, chers amis, qui aurez, un jour, la responsabilité de conduire notre pays, vous vous souviendrez alors des Français Libres et du sens de leur combat.
Jamais, vous n'oublierez, jamais nous n'oublierons les Français Libres.
C'est un des nombreux mérites de ce concours. Je me réjouis vraiment d'en remettre, dans quelques instants, les prix.
Je vous remercie.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 1e février 2005)
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs les anciens Français Libres, les anciens Résistants, les anciens déportés,
Mesdames et Messieurs les inspecteurs généraux et les directeurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents de fondations et d'associations,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation, quel thème exceptionnel que celui sur lequel vous avez " planché ", en 2004. Les Français Libres
Pour ceux d'entre vous qui sont passionnés d'histoire, pour ceux d'entre vous qui pensent à un engagement civique et patriotique, pour ceux d'entre vous qui cherchent des modèles, des références, quelle meilleure réponse que l'exemple des Français libres ? Quelle meilleure réponse que ces héros authentiques ?
Mes chers amis, grâce à ce concours, avec vos enseignants et vos camarades de classe, vous avez mieux découvert des hommes d'exception, qui ont conjugué dans leur vie, honneur, loyauté et grandeur.
Grâce à vous, aujourd'hui, à notre tour, nous pouvons, à nouveau, contempler cette geste épique. En effet, on ne se lasse pas de lire et d'entendre le récit de ces années exceptionnelles d'espérance, de courage, d'ardeur patriotique.
Mesdames et Messieurs, Chateaubriand, qui a tant inspiré la pensée et le style du Général de Gaulle, a écrit : " le temps ne s'arrête pas pour admirer la gloire ; il s'en sert et passe outre ". Alors, arrêtons-nous un instant et admirons la gloire de ces hommes.
En juin 1940, notre pays, encore auréolé de la victoire de 1918, s'effondre en quelques semaines.
Un homme, seul, se lève, et refuse la défaite. Une poignée d'hommes, une petite phalange héroïque, le suivent.
En ces premières semaines de l'été 40, ils sont si peu nombreux avec le Général de Gaulle que l'on aimerait pouvoir les citer tous : Boislambert, Elisabeth de Miribel, Leclerc, Massu, Monclar, Larminat, Koenig, Catroux, Jean Simon, Messmer
Monsieur le Premier ministre, je vous salue avec respect et amitié. Comme je salue votre engagement constant pour défendre la mémoire du Général de Gaulle et votre patriotisme indéfectible.
En ces premières semaines de l'été 40, sous le drapeau tricolore, frappé de la croix de Lorraine, dans la solitude, c'est une épopée qui commence. Celle des hommes qui refusent de cesser le combat. Celle des hommes qui ne cessent de croire en la France.
Depuis Londres, à Koufra, à Bir Hakeim, à El Alamein, en Syrie, en Palestine, jusqu'en Russie, sur terre, sur mer, dans les airs, au grand jour ou dans la clandestinité, Forces françaises libres, forces aériennes françaises libres, forces navales françaises libres, parachutistes, portent le fer et le feu contre l'ennemi.
Après quatre années d'épreuves et de souffrances, en 1944, couverts de gloire, ils retrouvent notre sol, celui de la Patrie.
Le 25 août 1944, aux ordres de Leclerc, ils libèrent Paris. Le 23 novembre, les mêmes libèrent Strasbourg. Le serment de Koufra est tenu.
Avec leurs camarades de l'ombre, les Résistants de l'intérieur, avec nos Alliés, avec le peuple de France, ils poursuivront le combat " jusqu'à la victoire, dans l'honneur ".
Grâce au Général de Gaulle, grâce à eux, la France est un pays souverain et respecté, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Grâce à eux, grâce à tous ceux qui se sont battus, la France est un pays libre, une démocratie, la République que nous aimons.
Cet héritage, c'est à vous, chers amis, qu'il appartiendra de le maintenir. A vous d'être fidèles, à vous d'être dignes de ceux qui ont accepté tous les sacrifices. Un héritage dans lequel chacun d'entre vous peut se retrouver, qu'elles que soient ses origines, ses convictions, sa condition.
J'ai évoqué quelques noms illustres. J'aurais pu, aussi, citer Amilakvari, ce prince géorgien plus fidèle à la France que bien des Français. J'aurais pu citer Félix Eboué plus patriote que bien des métropolitains.
Tous ces hommes, et ces femmes, ensemble, se sont battus pour la France, pour ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, cher Jean-Louis, quel beau symbole que cette réunion dans ce temple de la démocratie, dans le lieu où ces valeurs s'expriment avec tant de force. Je vous remercie de nous accueillir, cet après-midi, pour ce grand rendez-vous annuel de la politique de mémoire.
En effet, avec ce concours, ce sont plus de 45 000 collégiens et lycéens qui se sont penchés sur cette page d'histoire magnifique, faite d'abnégation et d'héroïsme.
Chaque année depuis 1961, ils sont ainsi plusieurs dizaines de milliers à se plonger dans notre Histoire pour l'apprendre et en comprendre les enseignements.
Mesdames et Messieurs, je souhaite remercier toutes celles et tous ceux qui se sont impliqués dans la mise en oeuvre, lourde et complexe, de ce concours.
Je pense aux fondations de mémoire qui se dévouent depuis des décennies. Qu'il me soit permis, cette année, d'adresser un salut plus particulier à la Fondation de la France Libre, à son président et à son Secrétaire général Georges CAÏTUCOLI, qui s'est dépensé sans compter.
Je remercie les témoins qui surmontent leur fatigue pour aller à la rencontre des élèves, partout en France. Leur dévouement force l'admiration.
Monsieur le Ministre, cher François, je veux aussi remercier tous les personnels de l'Education nationale qui s'investissent de façon remarquable. Années après années, enseignants et personnels administratifs font un travail exceptionnel. Leur passion et leur disponibilité méritent d'être salués.
Enfin, bien sûr, je remercie et je félicite tous les élèves, primés ou non, qui ont travaillé durement.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la politique de mémoire est une des actions prioritaires du Gouvernement.
Chaque jour davantage, on en mesure la nécessité. Chaque jour, on mesure la nécessité de rappeler la vérité des faits historiques et de transmettre nos valeurs démocratiques et humanistes.
Je ne doute pas que vous, chers amis, qui aurez, un jour, la responsabilité de conduire notre pays, vous vous souviendrez alors des Français Libres et du sens de leur combat.
Jamais, vous n'oublierez, jamais nous n'oublierons les Français Libres.
C'est un des nombreux mérites de ce concours. Je me réjouis vraiment d'en remettre, dans quelques instants, les prix.
Je vous remercie.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 1e février 2005)