Texte intégral
Mesdames et Messieurs, merci de votre attention. Cela a été un très grand plaisir d'accueillir Alexander Downer pour cette première visite depuis que je suis dans ce ministère. Nous avons eu l'occasion d'un vrai dialogue très chaleureux sur nos relations bilatérales et les grands sujets de préoccupation dans le monde. Je ne connais pas encore l'Australie, même si j'ai pour ce grand pays un attachement assez ancien qui est dû au fait que, il y a très longtemps, lorsque j'étais tout jeune député à l'Assemblée nationale, j'ai eu la chance et l'honneur de présider le groupe d'amitié France-Australie entre nos deux parlements.
Très franchement, les relations entre la France et l'Australie, sur le plan bilatéral, sont excellentes ; je pense pourtant qu'elles pourraient être encore meilleures sur le plan économique.
J'ai eu l'occasion de remercier Alexander de la coopération de son pays sur un projet particulier qui nous tient à coeur et qui est celui du musée des Arts premiers, à côté d'ici. Cette coopération n'est d'ailleurs pas seulement une coopération par-dessus les océans ou les continents, elle est aussi dans l'océan Pacifique puisque la France est présente à travers ses territoires et que nous avons, là aussi, de bonnes occasions de travailler ensemble.
Enfin, nous avons naturellement surtout parlé des grands sujets sur lesquels nous sommes engagés pour la paix, pour la stabilité. Nous avons évidemment parlé des conséquences du tsunami dans ce pays proche de l'Australie qui est l'Indonésie et dans l'océan Indien ; nous avons parlé également des suites de l'élection qui vient d'avoir lieu en Irak et dit le souhait qui est le nôtre, quelles qu'aient été nos positions dans le passé, de voir réussir le processus politique et démocratique en Irak.
Nous avons vu quelles devaient être les prochaines étapes de ce processus politique que nous encourageons et nous avons également beaucoup parlé des chances de faire de 2005, l'année de la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Nous sommes convenus d'avoir des échanges très réguliers, maintenant que nous nous connaissons bien, j'ai accepté l'idée d'aller, d'ici la fin de cette année, faire une visite officielle en Australie.
Q - (Au sujet des propos d'anti-américanisme français prêtés au Premier ministre australien, lors du Forum de Davos)
R - Je suis très étonné d'entendre ces commentaires car ils m'avaient échappé. C'est aussi une raison de plus pour que l'on ait, avec le ministre des Affaires étrangères, des relations régulières pour que ce que nous pensons et ce que nous ressentons soit compris, pour ce que vraiment nous avons comme sentiment. Comme cela, on peut éviter des malentendus.
Je n'avais pas été attentif à ces commentaires mais je peux bien parler du fond de votre question. L'anti-américanisme, quand il existe, n'est pas plus productif que le "French bashing" ; nous ne sommes pas dans cet état d'esprit aujourd'hui. On peut avoir des désaccords ou des analyses différentes, cela a été le cas pour l'Irak, il y a quelques mois, mais nous sommes alliés avec les Américains et ils sont alliés avec nous et l'alliance, ce n'est pas l'allégeance.
Nous sommes alliés et nous voulons faire vivre cette alliance notamment pour affronter ensemble, un certain nombre de grands défis : nous sommes ensemble dans beaucoup d'occasions et nous affrontons beaucoup de défis avec les Américains. Nous sommes ensemble en Afghanistan, nous avons été ensemble au Kosovo, nous sommes ensemble dans la lutte contre le terrorisme depuis le premier jour, nous sommes ensemble dans beaucoup de résolutions de conflits à Haïti ou en Afrique. Je pense que nous avons des raisons d'être ensemble pour affronter les grands défis du monde dans les temps qui viennent. Le premier défi d'ailleurs est que nous arrivions ensemble à faire redémarrer le processus de paix entre Israël et la Palestine dans les prochains mois.
Ce que je vais dire à Condi Rice lorsqu'elle viendra ici la semaine prochaine, ce que nous dirons au président des Etats-Unis le 22 février, c'est que nous voulons regarder devant nous, ensemble, comme des alliés qui se respectent et qui ont beaucoup de choses à faire ensemble
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 février 2005)
Très franchement, les relations entre la France et l'Australie, sur le plan bilatéral, sont excellentes ; je pense pourtant qu'elles pourraient être encore meilleures sur le plan économique.
J'ai eu l'occasion de remercier Alexander de la coopération de son pays sur un projet particulier qui nous tient à coeur et qui est celui du musée des Arts premiers, à côté d'ici. Cette coopération n'est d'ailleurs pas seulement une coopération par-dessus les océans ou les continents, elle est aussi dans l'océan Pacifique puisque la France est présente à travers ses territoires et que nous avons, là aussi, de bonnes occasions de travailler ensemble.
Enfin, nous avons naturellement surtout parlé des grands sujets sur lesquels nous sommes engagés pour la paix, pour la stabilité. Nous avons évidemment parlé des conséquences du tsunami dans ce pays proche de l'Australie qui est l'Indonésie et dans l'océan Indien ; nous avons parlé également des suites de l'élection qui vient d'avoir lieu en Irak et dit le souhait qui est le nôtre, quelles qu'aient été nos positions dans le passé, de voir réussir le processus politique et démocratique en Irak.
Nous avons vu quelles devaient être les prochaines étapes de ce processus politique que nous encourageons et nous avons également beaucoup parlé des chances de faire de 2005, l'année de la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Nous sommes convenus d'avoir des échanges très réguliers, maintenant que nous nous connaissons bien, j'ai accepté l'idée d'aller, d'ici la fin de cette année, faire une visite officielle en Australie.
Q - (Au sujet des propos d'anti-américanisme français prêtés au Premier ministre australien, lors du Forum de Davos)
R - Je suis très étonné d'entendre ces commentaires car ils m'avaient échappé. C'est aussi une raison de plus pour que l'on ait, avec le ministre des Affaires étrangères, des relations régulières pour que ce que nous pensons et ce que nous ressentons soit compris, pour ce que vraiment nous avons comme sentiment. Comme cela, on peut éviter des malentendus.
Je n'avais pas été attentif à ces commentaires mais je peux bien parler du fond de votre question. L'anti-américanisme, quand il existe, n'est pas plus productif que le "French bashing" ; nous ne sommes pas dans cet état d'esprit aujourd'hui. On peut avoir des désaccords ou des analyses différentes, cela a été le cas pour l'Irak, il y a quelques mois, mais nous sommes alliés avec les Américains et ils sont alliés avec nous et l'alliance, ce n'est pas l'allégeance.
Nous sommes alliés et nous voulons faire vivre cette alliance notamment pour affronter ensemble, un certain nombre de grands défis : nous sommes ensemble dans beaucoup d'occasions et nous affrontons beaucoup de défis avec les Américains. Nous sommes ensemble en Afghanistan, nous avons été ensemble au Kosovo, nous sommes ensemble dans la lutte contre le terrorisme depuis le premier jour, nous sommes ensemble dans beaucoup de résolutions de conflits à Haïti ou en Afrique. Je pense que nous avons des raisons d'être ensemble pour affronter les grands défis du monde dans les temps qui viennent. Le premier défi d'ailleurs est que nous arrivions ensemble à faire redémarrer le processus de paix entre Israël et la Palestine dans les prochains mois.
Ce que je vais dire à Condi Rice lorsqu'elle viendra ici la semaine prochaine, ce que nous dirons au président des Etats-Unis le 22 février, c'est que nous voulons regarder devant nous, ensemble, comme des alliés qui se respectent et qui ont beaucoup de choses à faire ensemble
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 février 2005)