Texte intégral
Monsieur le Secrétaire général de la SNCF
Monsieur le Président directeur général de la " société des trains expositions ",
Mesdames et messieurs les représentants des entreprises et des branches professionnelles,
Mesdames et messieurs,
C'est avec plaisir que j'ai accepté votre invitation de venir inaugurer le train des " compétences " que vous avez voulu, la SNCF et la " Société des Trains expositions ", mettre à quai dans les gares parisiennes pour contribuer à votre manière à l'effort national en faveur de l'emploi.
Vous avez voulu que cette manifestation se tienne, en ce début d'année, pour faciliter la rencontre entre les employeurs et les branches professionnelles qui envisagent des recrutements à court ou moyen terme et les personnes à la recherche d'un emploi ou d'une évolution de carrière.
L'emploi reste en effet un sujet majeur de préoccupation de nos compatriotes. C'est une des priorités du gouvernement. Il convient donc de poursuivre notre mobilisation collective pour améliorer la situation de l'emploi et je vous remercie tous, entreprises et représentants de branches professionnelles, d'y participer à votre manière.
De notre côté, soyez convaincus de l'engagement et de la détermination du gouvernement pour donner aux entreprises les moyens humains de leur développement et sortir de cette situation paradoxale où aujourd'hui des centaines de milliers d'emploi ne sont pas pourvus, lorsque le chômage reste à un niveau très élevé et que les jeunes ont les plus grandes difficultés à accéder à un premier emploi.
Pour aborder la question de l'emploi, vous avez retenu pour votre manifestation une approche dynamique, qui est celle de la gestion des compétences. C'est un outil indispensable pour mieux faire face à l'évolution des marchés et aux changements technologiques ou organisationnels, mais aussi démographiques auxquels les entreprises seront inévitablement confrontées.
Cette démarche privilégie l'anticipation, dimension que les chefs d'entreprise connaissent bien, mais qui gagne à être plus présente dans la gestion des ressources humaines. En effet, la nécessité d'anticiper les besoins humains des entreprises pour pourvoir les emplois de demain, mais aussi pour faire face à des tensions actuelles sur le marché du travail dans certains métiers, justifie pleinement l'engagement d'une démarche sur les emplois et les compétences.
Cette démarche doit tout d'abord être mise en oeuvre dans les entreprises, dans le cadre d'une fonction " ressources humaines " repositionnée. La gestion des ressources humaines ne doit pas seulement être considérée dans la seule dimension de variable d'ajustement dans les entreprises. Elle gagne à être positionnée comme une variable stratégique définie sur le long terme, au même titre par exemple que le positionnement sur le marché ou la gestion financière. Cette capacité d'anticiper sur les besoins humains des entreprises, dans un contexte global en mutation rapide, sera l'enjeu de ces prochaines années pour les entreprises.
Cette préoccupation doit aussi être partagée par les branches et les secteurs professionnels, notamment pour répondre aux tensions sur certains métiers ou aux difficultés de recrutement qui pourraient résulter soit d'un déficit d'attractivité de certains métiers, soit plus simplement, d'une mauvaise connaissance des débouchés et des perspectives qui y sont offerts. C'est au niveau de la branche que peuvent souvent être apportées les réponses relatives aux classifications professionnelles, aux niveaux de rémunération, à la formation.
Que ce soit au niveau de l'entreprise ou à celui de la branche, la gestion anticipée des emplois et des compétences permet aussi de dynamiser le dialogue social que le gouvernement souhaite privilégier, en facilitant une approche des relations sociales et un accompagnement des changements à froid.
Le gouvernement est conscient du caractère stratégique de la gestion des compétences pour le développement de l'emploi et pour la compétitivité de notre économie. C'est pour cela que la loi de programmation pour la cohésion sociale contient des mesures importantes dans ce domaine : les entreprises de plus de 300 salariés et dans les entreprises et les groupes de dimension européenne de plus de 150 salariés, seront tenues de négocier tous les trois ans la mise en place d'un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. La loi met également l'accent sur le développement de parcours de retour à l'emploi.
Nous avons aussi pris, dans le cadre de la loi de programmation pour la cohésion sociale, plusieurs mesures destinées à faciliter l'embauche de salariés dans les entreprises, dans cette logique.
Je voudrais tout particulièrement insister sur la mise en place de contrats qui, moyennant une aide financière de l'Etat, permettent de faciliter l'embauche dans les entreprises dans le cadre de parcours d'insertion et de qualification ouverts sur la logique des compétences. Plusieurs mesures simplifiées sont actuellement la disposition des entreprises.
Je me permets de vous les rappeler :
- Le contrat initiative emploi rénové, le CIE, sera le dispositif le mieux adapté aux caractéristiques locales des offres d'emploi pour les demandeurs d'emploi dans le secteur marchand.
- Le contrat insertion -RMA-, le CIRMA, a été recentré sur le secteur marchand, avec des droits sociaux complets, calculés sur la totalité du revenu d'activité. Il constitue un outil particulièrement adapté pour faciliter l'insertion professionnelle des personnes bénéficiaires de minima sociaux (RMI, ASS et API).
- Le contrat jeune permet un accompagnement personnalisé des jeunes de 16 à 25 ans dans l'entreprise.
- Le contrat de professionnalisation, qui comprend une action de professionnalisation conclue pour une durée de 6 mois à un an en CDD ou au début d'un CDI constitue une réponse particulièrement adaptée pour acquérir une qualification professionnelle.
- Le développement et à la rénovation de l'apprentissage, avec la mise en place d'un crédit d'impôt et la possibilité de personnaliser la durée du contrat de travail, après évaluation des compétences constituent autant d'opportunité pour faciliter la gestion des emplois et des compétences dans les entreprises.
Parallèlement les plateformes de vocation permettront aux jeunes de construire un projet professionnel fondé sur les compétences et de mieux les orienter.
Je voudrais enfin rappeler aux entreprises et aux branches professionnelles quelles pourront trouver auprès des 300 maisons de l'emploi que nous allons mettre en place avec les collectivités territoriales la dimension prospective et partenariale leur permettant de favoriser l'approche prévisionnelle des emplois et des compétences sur des territoires.
Les outils existent. Ils sont de nature à faciliter la mise sur rail du train des compétences que nous avons inauguré. Je ne doute pas que les initiatives comme celles d'aujourd'hui sont de nature à faciliter leur mise en place et leur diffusion dans les entreprises et auprès des secteurs professionnels qui privilégient la gestion des emplois et des compétences.
Je vous remercie.
(Source http://www.source http://www.travail.gouv.fr, le 12 janvier 2005)
Monsieur le Président directeur général de la " société des trains expositions ",
Mesdames et messieurs les représentants des entreprises et des branches professionnelles,
Mesdames et messieurs,
C'est avec plaisir que j'ai accepté votre invitation de venir inaugurer le train des " compétences " que vous avez voulu, la SNCF et la " Société des Trains expositions ", mettre à quai dans les gares parisiennes pour contribuer à votre manière à l'effort national en faveur de l'emploi.
Vous avez voulu que cette manifestation se tienne, en ce début d'année, pour faciliter la rencontre entre les employeurs et les branches professionnelles qui envisagent des recrutements à court ou moyen terme et les personnes à la recherche d'un emploi ou d'une évolution de carrière.
L'emploi reste en effet un sujet majeur de préoccupation de nos compatriotes. C'est une des priorités du gouvernement. Il convient donc de poursuivre notre mobilisation collective pour améliorer la situation de l'emploi et je vous remercie tous, entreprises et représentants de branches professionnelles, d'y participer à votre manière.
De notre côté, soyez convaincus de l'engagement et de la détermination du gouvernement pour donner aux entreprises les moyens humains de leur développement et sortir de cette situation paradoxale où aujourd'hui des centaines de milliers d'emploi ne sont pas pourvus, lorsque le chômage reste à un niveau très élevé et que les jeunes ont les plus grandes difficultés à accéder à un premier emploi.
Pour aborder la question de l'emploi, vous avez retenu pour votre manifestation une approche dynamique, qui est celle de la gestion des compétences. C'est un outil indispensable pour mieux faire face à l'évolution des marchés et aux changements technologiques ou organisationnels, mais aussi démographiques auxquels les entreprises seront inévitablement confrontées.
Cette démarche privilégie l'anticipation, dimension que les chefs d'entreprise connaissent bien, mais qui gagne à être plus présente dans la gestion des ressources humaines. En effet, la nécessité d'anticiper les besoins humains des entreprises pour pourvoir les emplois de demain, mais aussi pour faire face à des tensions actuelles sur le marché du travail dans certains métiers, justifie pleinement l'engagement d'une démarche sur les emplois et les compétences.
Cette démarche doit tout d'abord être mise en oeuvre dans les entreprises, dans le cadre d'une fonction " ressources humaines " repositionnée. La gestion des ressources humaines ne doit pas seulement être considérée dans la seule dimension de variable d'ajustement dans les entreprises. Elle gagne à être positionnée comme une variable stratégique définie sur le long terme, au même titre par exemple que le positionnement sur le marché ou la gestion financière. Cette capacité d'anticiper sur les besoins humains des entreprises, dans un contexte global en mutation rapide, sera l'enjeu de ces prochaines années pour les entreprises.
Cette préoccupation doit aussi être partagée par les branches et les secteurs professionnels, notamment pour répondre aux tensions sur certains métiers ou aux difficultés de recrutement qui pourraient résulter soit d'un déficit d'attractivité de certains métiers, soit plus simplement, d'une mauvaise connaissance des débouchés et des perspectives qui y sont offerts. C'est au niveau de la branche que peuvent souvent être apportées les réponses relatives aux classifications professionnelles, aux niveaux de rémunération, à la formation.
Que ce soit au niveau de l'entreprise ou à celui de la branche, la gestion anticipée des emplois et des compétences permet aussi de dynamiser le dialogue social que le gouvernement souhaite privilégier, en facilitant une approche des relations sociales et un accompagnement des changements à froid.
Le gouvernement est conscient du caractère stratégique de la gestion des compétences pour le développement de l'emploi et pour la compétitivité de notre économie. C'est pour cela que la loi de programmation pour la cohésion sociale contient des mesures importantes dans ce domaine : les entreprises de plus de 300 salariés et dans les entreprises et les groupes de dimension européenne de plus de 150 salariés, seront tenues de négocier tous les trois ans la mise en place d'un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. La loi met également l'accent sur le développement de parcours de retour à l'emploi.
Nous avons aussi pris, dans le cadre de la loi de programmation pour la cohésion sociale, plusieurs mesures destinées à faciliter l'embauche de salariés dans les entreprises, dans cette logique.
Je voudrais tout particulièrement insister sur la mise en place de contrats qui, moyennant une aide financière de l'Etat, permettent de faciliter l'embauche dans les entreprises dans le cadre de parcours d'insertion et de qualification ouverts sur la logique des compétences. Plusieurs mesures simplifiées sont actuellement la disposition des entreprises.
Je me permets de vous les rappeler :
- Le contrat initiative emploi rénové, le CIE, sera le dispositif le mieux adapté aux caractéristiques locales des offres d'emploi pour les demandeurs d'emploi dans le secteur marchand.
- Le contrat insertion -RMA-, le CIRMA, a été recentré sur le secteur marchand, avec des droits sociaux complets, calculés sur la totalité du revenu d'activité. Il constitue un outil particulièrement adapté pour faciliter l'insertion professionnelle des personnes bénéficiaires de minima sociaux (RMI, ASS et API).
- Le contrat jeune permet un accompagnement personnalisé des jeunes de 16 à 25 ans dans l'entreprise.
- Le contrat de professionnalisation, qui comprend une action de professionnalisation conclue pour une durée de 6 mois à un an en CDD ou au début d'un CDI constitue une réponse particulièrement adaptée pour acquérir une qualification professionnelle.
- Le développement et à la rénovation de l'apprentissage, avec la mise en place d'un crédit d'impôt et la possibilité de personnaliser la durée du contrat de travail, après évaluation des compétences constituent autant d'opportunité pour faciliter la gestion des emplois et des compétences dans les entreprises.
Parallèlement les plateformes de vocation permettront aux jeunes de construire un projet professionnel fondé sur les compétences et de mieux les orienter.
Je voudrais enfin rappeler aux entreprises et aux branches professionnelles quelles pourront trouver auprès des 300 maisons de l'emploi que nous allons mettre en place avec les collectivités territoriales la dimension prospective et partenariale leur permettant de favoriser l'approche prévisionnelle des emplois et des compétences sur des territoires.
Les outils existent. Ils sont de nature à faciliter la mise sur rail du train des compétences que nous avons inauguré. Je ne doute pas que les initiatives comme celles d'aujourd'hui sont de nature à faciliter leur mise en place et leur diffusion dans les entreprises et auprès des secteurs professionnels qui privilégient la gestion des emplois et des compétences.
Je vous remercie.
(Source http://www.source http://www.travail.gouv.fr, le 12 janvier 2005)