Texte intégral
Je veux tout d'abord rendre un hommage très amical à nos hôtes roumains pour la qualité et la chaleur de leur accueil.
A cette étape de l'intégration de l'union européenne nous savons que l'éducation des jeunes générations et tout au long de la vie constitue le chemin décisif pour épanouir le modèle de développement humain et civilisationnel qui est la véritable finalité de notre construction européenne et la condition de sa cohésion sociale.
La France a donc pour ambition de mettre à profit le semestre pendant lequel elle va exercer la présidence de l'Union européenne pour approfondir le processus de construction de la "maison commune des connaissances et du savoir".
Deux priorités concrétiseront son action dans ce domaine.
1- Mettre en place un véritable espace européen des échanges de lycéens , d'étudiants et de professeurs des voies générales et professionnelles.
2- Garantir à l'Europe son rôle central en matière de recherches et d'innovations pédagogiques. Et notamment la promotion de la diversité culturelle.
Nous croyons qu'il nous est possible d'avancer vigoureusement dans ces directions compte tenu de l'évolution fondamentale qu'a permis d'opérer la présidence portugaise et l'action de M. Oliviera Martins que nous devons saluer.
En effet la présidence portugaise a permis :
*d'identifier les défis du changement de contexte économique en Europe et le retour de la perspective de plein emploi ;
*de renforcer de manière décisive l'implication de l'éducation dans les politiques de l'emploi.
La présidence portugaise a permis d'associer pleinement les Conseils Éducation au processus de Luxembourg et Cardiff, c'est-à-dire à la définition et à la mise en oeuvre du "Paquet Emploi".
De plus, le Conseil éducation sera désormais associé au Conseil Emploi.
Enfin, sous l'impulsion du Portugal, la problématique de la formation professionnelle tout au long de la vie a mis en valeur le rôle de la direction générale Éducation et Culture, notamment par rapport à la Direction générale Emploi. Cela témoigne de l'implication souhaitée des ministres de l'Éducation des États membres aux politiques de l'emploi.
Dans ce contexte, les questions liées à l'évaluation de la qualité de l'Éducation nous paraissent essentielles. Il y va en fait de la définition de nos valeurs communes davantage que de critères mercantiles de performance.
La France félicite le groupe d'experts réuni par la Commission pour la pertinence de son travail sur ce sujet.
Une étape importante est ainsi franchie.
Pour autant nous ne saurions en rester là.
Un tel indicateur de qualité est en réalité un indicateur de développement humain. Il s'agit donc d'une question civilisationnelle et politique. La mise en oeuvre technique ne saurait le perdre de vue.
Une première conséquence de cette approche est évidemment que l'Europe se doit de définir une méthodologie proprement européenne soucieuse de la diversité de son patrimoine culturel et social.
C'est donc le Conseil des ministres qui décrira les objectifs et les indicateurs devant pouvoir mesurer les efforts à accomplir.
La France rejoint donc la proposition de Monsieur le ministre Néerlandais de l'éducation et de la science lorsqu'il demande que soit réuni un groupe d'experts nationaux qui débattrait en toute indépendance du rôle que nous pourrions assigner aux indicateurs qui nous sont pour l'instant suggérés.
La présidence française favorisera ce travail.
Et nous sommes favorables à l'ouverture de ce groupe d'experts aux pays en voie d'adhésion.
Ce type de problème me permet de situer l'état d'esprit de la France au moment où elle exercera sa présidence.
Nous croyons comme beaucoup d'autres ici que l'éducation n'est pas un service marchand et qu'elle relève d'autres préoccupations qui concernent la définition des personnes humaines pour qui nous préparons l'avenir. Elle est fondamentalement un service public qui vise à l'épanouissement citoyen et social des personnes.
Je vous remercie.
(source http://www.education.gouv.fr, le 2 octobre 2000)
A cette étape de l'intégration de l'union européenne nous savons que l'éducation des jeunes générations et tout au long de la vie constitue le chemin décisif pour épanouir le modèle de développement humain et civilisationnel qui est la véritable finalité de notre construction européenne et la condition de sa cohésion sociale.
La France a donc pour ambition de mettre à profit le semestre pendant lequel elle va exercer la présidence de l'Union européenne pour approfondir le processus de construction de la "maison commune des connaissances et du savoir".
Deux priorités concrétiseront son action dans ce domaine.
1- Mettre en place un véritable espace européen des échanges de lycéens , d'étudiants et de professeurs des voies générales et professionnelles.
2- Garantir à l'Europe son rôle central en matière de recherches et d'innovations pédagogiques. Et notamment la promotion de la diversité culturelle.
Nous croyons qu'il nous est possible d'avancer vigoureusement dans ces directions compte tenu de l'évolution fondamentale qu'a permis d'opérer la présidence portugaise et l'action de M. Oliviera Martins que nous devons saluer.
En effet la présidence portugaise a permis :
*d'identifier les défis du changement de contexte économique en Europe et le retour de la perspective de plein emploi ;
*de renforcer de manière décisive l'implication de l'éducation dans les politiques de l'emploi.
La présidence portugaise a permis d'associer pleinement les Conseils Éducation au processus de Luxembourg et Cardiff, c'est-à-dire à la définition et à la mise en oeuvre du "Paquet Emploi".
De plus, le Conseil éducation sera désormais associé au Conseil Emploi.
Enfin, sous l'impulsion du Portugal, la problématique de la formation professionnelle tout au long de la vie a mis en valeur le rôle de la direction générale Éducation et Culture, notamment par rapport à la Direction générale Emploi. Cela témoigne de l'implication souhaitée des ministres de l'Éducation des États membres aux politiques de l'emploi.
Dans ce contexte, les questions liées à l'évaluation de la qualité de l'Éducation nous paraissent essentielles. Il y va en fait de la définition de nos valeurs communes davantage que de critères mercantiles de performance.
La France félicite le groupe d'experts réuni par la Commission pour la pertinence de son travail sur ce sujet.
Une étape importante est ainsi franchie.
Pour autant nous ne saurions en rester là.
Un tel indicateur de qualité est en réalité un indicateur de développement humain. Il s'agit donc d'une question civilisationnelle et politique. La mise en oeuvre technique ne saurait le perdre de vue.
Une première conséquence de cette approche est évidemment que l'Europe se doit de définir une méthodologie proprement européenne soucieuse de la diversité de son patrimoine culturel et social.
C'est donc le Conseil des ministres qui décrira les objectifs et les indicateurs devant pouvoir mesurer les efforts à accomplir.
La France rejoint donc la proposition de Monsieur le ministre Néerlandais de l'éducation et de la science lorsqu'il demande que soit réuni un groupe d'experts nationaux qui débattrait en toute indépendance du rôle que nous pourrions assigner aux indicateurs qui nous sont pour l'instant suggérés.
La présidence française favorisera ce travail.
Et nous sommes favorables à l'ouverture de ce groupe d'experts aux pays en voie d'adhésion.
Ce type de problème me permet de situer l'état d'esprit de la France au moment où elle exercera sa présidence.
Nous croyons comme beaucoup d'autres ici que l'éducation n'est pas un service marchand et qu'elle relève d'autres préoccupations qui concernent la définition des personnes humaines pour qui nous préparons l'avenir. Elle est fondamentalement un service public qui vise à l'épanouissement citoyen et social des personnes.
Je vous remercie.
(source http://www.education.gouv.fr, le 2 octobre 2000)