Texte intégral
QUESTION : Peu de vacances pour les politiques. La preuve : le président de l'Assemblée nationale est avec nous, ce matin. Pas un jour qui se passe sans un soutien nouveau à Nicolas SARKOZY. Vous qui êtes un proche, un fidèle de Jacques CHIRAC, allez-vous dire : "d'accord, vas-y, Nicolas" ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Non. J'ai toujours dis la même chose : je fais confiance aux militants pour choisir le président de l'UMP. Mais je trouve que ce débat est mal engagé. Car on oppose des personnes les unes aux autres. Ce n'est pas du tout comme cela que ça se passe, et que cela devrait se passer. Il s'agit d'une affaire institutionnelle. Nous vivons dans un régime parlementaire qui a deux caractéristiques en France : il s'appuie sur une majorité, et il y a un président de la République élu au suffrage universel. Le Président fixe le cap ; le Gouvernement conduit la politique. Et pour conduire cette politique, il doit s'appuyer sur un parti majoritaire. Et donc, le parti majoritaire doit avoir comme ambition de soutenir le Gouvernement et de permettre que le cap assigné par le président de la République à la politique française, soit atteint. Est-ce que le ou les candidats qui sont se présenté sont dans cette optique ? Si oui, alors il n'y a pas de problème. Si...
QUESTION : Vous en doute pour Nicolas SARKOZY ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Je pose les questions et je dis simplement que s'il y a un autre cap, si on veut prendre l'UMP pour des ambitions personnelles, alors ce cap va être différent de celui du Gouvernement, et on aura une crise institutionnelle et une crise gouvernementale. C'est le retour au régime des partis. Et cela, je n'en veux pas. Donc, je dis aux militants de l'UMP, qui vont avoir à trancher : "réfléchissez". Il ne s'agit pas d'opposer des personnalités les unes aux autres. Il s'agit de renforcer ou d'abîmer les institutions de la Vème République.
QUESTION : Qui peut renforcer, selon vous, le mieux l'UMP ? Il faut choisir maintenant...
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, mais pour l'instant, nous ne savons pas ce que veulent les candidats. D'abord, nous ne connaissons pas tous les candidats. Je dis aux candidats d'aujourd'hui et de demain : dites-nous comment vous vous placez dans ce débat institutionnel. Votre ambition est-elle de soutenir le Gouvernement ou votre ambition est-elle de construire un parti pour votre ambition ? Nous avons été élus, à l'Assemblée nationale, avec un contrat de mandature, un contrat de législature. Il faut réformer notre pays. Ne perdons pas trop de temps à des querelles de personnes.
QUESTION : Quand même, les gens ça compte. Vous étiez en vacances à Arcachon, vous avez croisé plusieurs fois Nicolas SARKOZY...
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, pourquoi ?
QUESTION : Comment l'avez-vous trouvé ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Toujours aussi sympathique.
QUESTION : Et quand le président de la République a dit, le 14 juillet : "Je décide, il exécute", qu'avez-vous ressenti ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : J'ai ressenti une lecture exacte des institutions de la Vème République. Le président de la République est élu au suffrage universel par tous les Français. Et le Gouvernement, qu'il a nommé, est là pour exécuter la politique qui a été approuvée à travers l'élection présidentielle par les Français. Et la majorité parlementaire est là pour permettre à ce Gouvernement, de conduire la politique voulue par le chef de l'Etat. Ce qui est important, finalement, au-delà des péripéties, c'est de voir que depuis les dernières élections législatives, sous l'impulsion du président de la République, nous avons réformé les retraites et sauvé les retraites par répartition. Alors que tout le monde disait que les retraites, on ne pourrait plus les payer. Nous avons rénové, réformé l'assurance maladie, dont le déficit était un déficit structurel. Tout le monde disait, depuis dix ans : "il faut réformer", mais on ne faisait rien ! Nous avons changé le statut d'EDF. Nous avons fait une grande loi complémentaire sur la sécurité civile. Et nous avons réaffirmé les principes de la laïcité à l'école...
Q-...Et la décentralisation aussi.
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Et la décentralisation...
QUESTION : Vous n'aimez pas trop cette loi ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Si. Je pensais qu'il fallait mieux commencer par une déconcentration et une simplification avant de décentraliser. Mais c'est la loi et chacun obéit.
QUESTION : Que reste-t-il à faire maintenant pour le Gouvernement ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Il reste beaucoup de choses à faire. Il faut continuer à renforcer la sécurité, car la première des libertés en République, c'est la sécurité. Vous savez, dans notre devise républicaine, il y a la fraternité. Il faut avoir une politique plus volontaire dans le domaine de l'éducation, de la formation, de la formation permanente, de la formation en alternance. Et puis, je pense que la France doit aussi s'orienter vers une grande politique de la recherche scientifique, technique et technologique.
QUESTION : Jean-Pierre RAFFARIN est-il le mieux placé pour remplir ce rôle ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, puisqu'il a la confiance du président de la République.
QUESTION : C'est tout...?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : C'est essentiel. Dans la lecture des institutions de la Vème République, le Gouvernement n'existe que parce qu'il a la confiance du président de la République...
QUESTION : Jusqu'à quand ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : C'est le président de la République qui décide. Ne me faites pas rentrer dans ce petit jeu qu'adorent les journalistes et les politiciens, qui est de dire : "il va donner sa démission tel jour... Il va partir...Le Gouvernement ne durera pas..." Je ne le sais pas. Ce qui m'importe aujourd'hui...
QUESTION : Et vous, vous êtes prêt au cas où ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Non, je suis prêt simplement qu'à soutenir la politique du Gouvernement, voulue par le président de la République pour réformer notre pays, et qu'il y ait plus de liberté et plus de fraternité.
QUESTION : La France a perdu de l'influence au sein de l'Europe depuis que le président de la Commission européenne, M. BARROSO, a présenté son équipe. On a vu que, J. Barrot a les transports sans l'énergie, donc un portefeuille un peu secondaire.
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, je pense que l'Europe doit aujourd'hui être notre grand combat. Il doit y avoir une volonté de tous les Français, de tous les responsables politiques, quelle que soit leur appartenance politique, pour faire en sorte qu'à travers le référendum sur les institutions européennes, la France puisse être le moteur de la construction européenne. Et c'est comme cela que nous reprendrons notre influence. Ce n'est pas une question de commissaires un, deux, trois. Nous sommes maintenant 25, il y a un Parlement, il faut que la représentation française se fasse plus déterminante et déterminée. Et puis, il y a le Conseil des ministres. L'Europe n'existera que si la France est forte.
QUESTION : Faut-il voter "oui" au référendum pour la Constitution européenne ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, naturellement.
QUESTION : Vous allez faire campagne vous aussi ?
R- "Je vais m'y employer, parce que, c'est le combat de la jeunesse et pour l'avenir. Parce qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans une Europe, et une Europe structurée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 août 2004)
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Non. J'ai toujours dis la même chose : je fais confiance aux militants pour choisir le président de l'UMP. Mais je trouve que ce débat est mal engagé. Car on oppose des personnes les unes aux autres. Ce n'est pas du tout comme cela que ça se passe, et que cela devrait se passer. Il s'agit d'une affaire institutionnelle. Nous vivons dans un régime parlementaire qui a deux caractéristiques en France : il s'appuie sur une majorité, et il y a un président de la République élu au suffrage universel. Le Président fixe le cap ; le Gouvernement conduit la politique. Et pour conduire cette politique, il doit s'appuyer sur un parti majoritaire. Et donc, le parti majoritaire doit avoir comme ambition de soutenir le Gouvernement et de permettre que le cap assigné par le président de la République à la politique française, soit atteint. Est-ce que le ou les candidats qui sont se présenté sont dans cette optique ? Si oui, alors il n'y a pas de problème. Si...
QUESTION : Vous en doute pour Nicolas SARKOZY ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Je pose les questions et je dis simplement que s'il y a un autre cap, si on veut prendre l'UMP pour des ambitions personnelles, alors ce cap va être différent de celui du Gouvernement, et on aura une crise institutionnelle et une crise gouvernementale. C'est le retour au régime des partis. Et cela, je n'en veux pas. Donc, je dis aux militants de l'UMP, qui vont avoir à trancher : "réfléchissez". Il ne s'agit pas d'opposer des personnalités les unes aux autres. Il s'agit de renforcer ou d'abîmer les institutions de la Vème République.
QUESTION : Qui peut renforcer, selon vous, le mieux l'UMP ? Il faut choisir maintenant...
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, mais pour l'instant, nous ne savons pas ce que veulent les candidats. D'abord, nous ne connaissons pas tous les candidats. Je dis aux candidats d'aujourd'hui et de demain : dites-nous comment vous vous placez dans ce débat institutionnel. Votre ambition est-elle de soutenir le Gouvernement ou votre ambition est-elle de construire un parti pour votre ambition ? Nous avons été élus, à l'Assemblée nationale, avec un contrat de mandature, un contrat de législature. Il faut réformer notre pays. Ne perdons pas trop de temps à des querelles de personnes.
QUESTION : Quand même, les gens ça compte. Vous étiez en vacances à Arcachon, vous avez croisé plusieurs fois Nicolas SARKOZY...
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, pourquoi ?
QUESTION : Comment l'avez-vous trouvé ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Toujours aussi sympathique.
QUESTION : Et quand le président de la République a dit, le 14 juillet : "Je décide, il exécute", qu'avez-vous ressenti ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : J'ai ressenti une lecture exacte des institutions de la Vème République. Le président de la République est élu au suffrage universel par tous les Français. Et le Gouvernement, qu'il a nommé, est là pour exécuter la politique qui a été approuvée à travers l'élection présidentielle par les Français. Et la majorité parlementaire est là pour permettre à ce Gouvernement, de conduire la politique voulue par le chef de l'Etat. Ce qui est important, finalement, au-delà des péripéties, c'est de voir que depuis les dernières élections législatives, sous l'impulsion du président de la République, nous avons réformé les retraites et sauvé les retraites par répartition. Alors que tout le monde disait que les retraites, on ne pourrait plus les payer. Nous avons rénové, réformé l'assurance maladie, dont le déficit était un déficit structurel. Tout le monde disait, depuis dix ans : "il faut réformer", mais on ne faisait rien ! Nous avons changé le statut d'EDF. Nous avons fait une grande loi complémentaire sur la sécurité civile. Et nous avons réaffirmé les principes de la laïcité à l'école...
Q-...Et la décentralisation aussi.
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Et la décentralisation...
QUESTION : Vous n'aimez pas trop cette loi ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Si. Je pensais qu'il fallait mieux commencer par une déconcentration et une simplification avant de décentraliser. Mais c'est la loi et chacun obéit.
QUESTION : Que reste-t-il à faire maintenant pour le Gouvernement ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Il reste beaucoup de choses à faire. Il faut continuer à renforcer la sécurité, car la première des libertés en République, c'est la sécurité. Vous savez, dans notre devise républicaine, il y a la fraternité. Il faut avoir une politique plus volontaire dans le domaine de l'éducation, de la formation, de la formation permanente, de la formation en alternance. Et puis, je pense que la France doit aussi s'orienter vers une grande politique de la recherche scientifique, technique et technologique.
QUESTION : Jean-Pierre RAFFARIN est-il le mieux placé pour remplir ce rôle ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, puisqu'il a la confiance du président de la République.
QUESTION : C'est tout...?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : C'est essentiel. Dans la lecture des institutions de la Vème République, le Gouvernement n'existe que parce qu'il a la confiance du président de la République...
QUESTION : Jusqu'à quand ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : C'est le président de la République qui décide. Ne me faites pas rentrer dans ce petit jeu qu'adorent les journalistes et les politiciens, qui est de dire : "il va donner sa démission tel jour... Il va partir...Le Gouvernement ne durera pas..." Je ne le sais pas. Ce qui m'importe aujourd'hui...
QUESTION : Et vous, vous êtes prêt au cas où ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Non, je suis prêt simplement qu'à soutenir la politique du Gouvernement, voulue par le président de la République pour réformer notre pays, et qu'il y ait plus de liberté et plus de fraternité.
QUESTION : La France a perdu de l'influence au sein de l'Europe depuis que le président de la Commission européenne, M. BARROSO, a présenté son équipe. On a vu que, J. Barrot a les transports sans l'énergie, donc un portefeuille un peu secondaire.
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, je pense que l'Europe doit aujourd'hui être notre grand combat. Il doit y avoir une volonté de tous les Français, de tous les responsables politiques, quelle que soit leur appartenance politique, pour faire en sorte qu'à travers le référendum sur les institutions européennes, la France puisse être le moteur de la construction européenne. Et c'est comme cela que nous reprendrons notre influence. Ce n'est pas une question de commissaires un, deux, trois. Nous sommes maintenant 25, il y a un Parlement, il faut que la représentation française se fasse plus déterminante et déterminée. Et puis, il y a le Conseil des ministres. L'Europe n'existera que si la France est forte.
QUESTION : Faut-il voter "oui" au référendum pour la Constitution européenne ?
Jean-Louis DEBRE (Réponse) : Oui, naturellement.
QUESTION : Vous allez faire campagne vous aussi ?
R- "Je vais m'y employer, parce que, c'est le combat de la jeunesse et pour l'avenir. Parce qu'il n'y a pas d'avenir pour la France sans une Europe, et une Europe structurée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 août 2004)