Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, en réponse à une question sur le déplacement du Président de la Républiqiues à Valenciennes, à l'Assemblée nationale le 22 octobre 2003.

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Texte intégral

- "Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
je ne laisserai pas dans cette Assemblée, caricaturer l'action du président de la République. Il faut quand même voir les choses de bien loin, pour ne pas voir dans le voyage du président de la République à Valenciennes, d'abord l'hommage à des élus locaux qui ont travaillé sur le terrain, dans la proximité, pour régler des problèmes sociaux majeurs, pas par des discours, pas par des envolées, mais pas des actions de terrain. Et je suis heureux de rendre hommage à J.-L. Borloo et à tous les élus qui, à ses côtés, on montré ce qu'était l'action sociale en dehors des caricatures, des slogans. Et vraiment, par cette dimension de la restructuration.
Alors, le président de la République a eu raison d'appeler l'ensemble de la Nation sur les sujets de préoccupation sociale qui sont ceux de toutes les Françaises et de tous les Français. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, un grand nombre de nos compatriotes souffrent. Souffrent, parce qu'ils n'ont pas d'emploi. Souffrent, parce qu'ils ont des douleurs et des misères quotidiennes à affronter. Et le président de la République... Ah !, vous préférez la politique partisane, ce n'est pas mon cas. Et derrière le président de la République, nous sommes rassemblés pour faire en sorte que la Nation française reste une Nation qui défende ses valeurs parmi lesquelles la fraternité est si importante.
Qui a augmenté le Smic dans les six dernières années ? Qui a permis aux travailleurs qui ont commencé à 14, 15 et 16 ans de pouvoir avoir la retraite à 40 ans ? Qui, aujourd'hui, en faisant en sorte que le travail soit la véritable ambition sociale du Gouvernement, ne fait pas oeuvre de justice ?
Alors, vraiment, si vous avez été attentifs aux propos de Monsieur le président de la République, je vous invite à ce qu'on se rassemble, à ce qu'on rassemble, pour aider, dans la cohésion sociale, la France à faire preuve des difficultés, plutôt que de vouloir, de se réjouir des difficultés à des fins partisanes.".
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 26 janvier 2004)