Texte intégral
Avant de parler de notre parti, je vais vous parler de notre pays.
Car c'est pour lui, mes chers amis et compagnons, que nous sommes, une fois encore, une fois de plus, réunis ensemble.
La France est généreuse et singulière.
Malgré tout les théoriciens du déclin et les professionnels de la déprime, et ils sont légions, l'âme de la France est là ou l'on veut bien la voir.
Je me souviens de ce sous-officier français, qui, dans un village bombardé de Somalie, expliquait que la première tâche de sa compagnie consistait à reconstruire la maternité détruite.
Je me souviens de ce professeur de collège, à la dernière rentrée, disant à une jeune fille qui portait le voile : " ici, on ne cache pas son visage car dans l'Ecole de la république chacun doit pouvoir se regarder sans se défier, ni se juger ".
Je me souviens de cette conférence devant des étudiants de Moscou, où, sur leurs lèvres, le mot " France " rimait avec espérance.
Voilà la France que j'aime.
Du sommet de l'UMP à ses permanences, si notre cur bat au rythme de cette passion française, alors, je vous le dis, tout sera possible car tout fera sens.
Comme beaucoup d'entre vous, je me suis engagé dans le sillage du gaullisme non pas pour courir après l'Histoire, mais pour la faire.
Certains prétendent qu'on assiste à la fin de l'histoire
C'est une foutaise !
Il n'y a jamais de fin. C'est une autre histoire qui commence, avec d'autres défis.
La mondialisation, la grande Europe, la question du capitalisme, le retour du religieux, le terrorisme, le sous-développement, l'éthique scientifique, l'environnement planétaire Tout ceci fait craquer les planchers du passé.
En somme, l'Histoire est là, sous nos yeux. Et en son cur, le sort de la condition humaine est toujours, et encore, en jeu.
" A long terme nous sommes tous morts ", écrivait ironiquement Keynes.
Certes ! Mais le problème est de savoir dans quelles conditions nous nous disputons avec la Vie, c'est à dire suivant quelle intensité de responsabilité et de dignité.
Cette question est éminemment politique. C'est dire qu'elle est évidemment française.
La politique est en crise, nous dit-on. Et bien non !
La politique n'est morte que pour ceux qui traitent des sujets morts avec des idées périmées.
La fin des maîtres à penser et des clichés intellectuels, ouvre les portes aux initiatives qui enjamberont les dogmes et les clivages partisans.
Les pyramides idéologiques s'effondrent entraînant dans leur chute la vieille gauche, la vieille droite.
Mes amis, le ciel se dégage.
Pour l'UMP, c'est maintenant qu'il convient de penser loin, large et différent.
C'est ainsi que nous serons modernes et populaires. C'est ainsi que nous serons le parti de la France.
Pour rassembler la nation, il faut lui ressembler.
Du salarié au chef d'entreprise, de l'agriculteur au jeune de la cité, du chercheur à l'ouvrier mécanicien, de l'électeur déçu du parti communiste à l'électeur dépité du Front National, chaque Français doit pouvoir trouver avec nous le chemin d'un avenir partagé.
Tout ce qui pourrait conduirait notre mouvement à se couper de ses racines populaires est à bannir.
Mes amis,
A l'issue de votre vote, les choses sont désormais claires : Nicolas n'est pas un problème pour la droite, il est un vrai problème pour la gauche !
Pour autant, tout commence aujourd'hui autour d'une question centrale : l'UMP ne sera-t-elle qu'un cartel électoral ou sera-t-elle porteuse d'un modèle de société ?
J'ai quelques idées sur ce que doit être ce modèle et nous en débattrons.
Pour moi, le progrès doit être mis au service du citoyen, le citoyen au service de la France, la France au service d'une certaine idée du monde.
En clair, la France ne peut être, à mes yeux, ni la terre du capitalisme sauvage, ni le théâtre des communautarismes, ni le relais de la puissance américaine.
Cette conception exigeante de la France impose de chasser sur les terres de nos conservatismes et de nos craintes hexagonales.
L'UMP ne peut être le parti du statu quo.
Le XXIe siècle sera implacable pour les peuples assoupis.
Mentir à la France - comme le fait la gauche - pour mieux la séduire, prétendre que le progrès pour tous n'exige pas les efforts de tous, est un " crime national ".
Mes chers amis, j'ai décidé de m'engager.
Je m'engage pour l'UMP, avec Nicolas Sarkozy. Et je vais vous dire pourquoi.
Je m'engage parce que le moment est décisif pour la majorité. Je sais ce qui ce dit dans les permanences et je sens ce qui se pense dans le pays... Le doute est là. Il faut le dissiper en allant de l'avant.
Nicolas a ce talent, et cette fougue dont nous avons besoin. Je le dis sans flatterie, ayant été de ceux qui par le passé ne l'ont pas ménagé.
Je m'engage parce qu'au nom de nos valeurs, je ne veux pas de la France que les socialistes nous préparent.
Hollande,/ Fabius, /Aubry, /Lang, /Emmanuelli Non !
Je veux notre victoire et je veux leur défaite.
Je m'engage parce que je crois en la nécessité d'un mouvement moderne, réanimant et structurant la démocratie française. Un mouvement créatif, qui débat, agite des idées, forme ses militants, prépare les nouvelles générations.
On ne peut être un parti populaire avec des pratiques élitistes !
La diversité de la société française que l'UMP doit incarner, suppose une organisation ouverte et respectueuse des différences. Une organisation faisant de chaque militant l'acteur et non le spectateur de son parti.
Vous attendez beaucoup de nous, sachez que nous attendons beaucoup de vous !
Voilà pourquoi je m'engage. Et voilà les raisons pour lesquelles j'invite tous ceux qui hésitent, tous ceux qui spéculent sur des scénarios compliqués à quatre bandes, à en faire autant.
Pour que cette relance de l'UMP ne soit pas un feu de paille mais le tremplin de nos futures victoires, il y a aura, mes chers amis, des règles à respecter.
La première, c'est celle de l'unité.
La mobilisation de tous est nécessaire. L'intérêt général doit supplanter les intérêts personnels. Dans cet esprit, j'attends - nous attendons ! - que les relations entre l'UMP, le Président de la République et le gouvernement soient étroites et complémentaires.
Le succès des uns ne se bâtira pas sur les déboires des autres.
On ne gagne jamais contre son camp !
La seconde règle, est que nous devons pleinement réussir le quinquennat de Jacques Chirac, car personne ne peut croire que, si cela n'était pas le cas, les Français nous accorderaient leur confiance pour 5 ans de plus.
En étant à la fois membre du gouvernement et de l'équipe dirigeante de notre mouvement, j'ai la conviction que le sort du gouvernement et le sort de l'UMP sont indissociables, et mon rôle est que nous puissions nous tenir loyalement à cette ligne.
La troisième règle consiste à ne pas se tromper de priorité, de combat et de calendrier.
La priorité, c'est la France d'aujourd'hui que nous gouvernons, réformons, sous l'impulsion du Premier Ministre.
Le combat, il est contre la gauche.
Le calendrier, c'est 2004 avant 2005, 2005 avant 2006, et 2006 avant 2007 !
Ne mélangeons pas tout ; ne répétons pas nos erreurs, ne précipitons pas notre échec dans une sorte de spirale suicidaire qui ferait les beaux jours de l'opposition et des gazettes.
A chaque jour suffit sa peine.
Le choix que nous ferons sur le candidat qui portera les couleurs de l'UMP en 2007, nous devrons le faire le plus tard possible, tout simplement parce que Jacques Chirac se prononcera probablement le plus tard possible. Et ce choix, nous le ferons ensemble, parce que rien ne se fera contre le Président de la République.
Voilà les règles du jeu. Vous, les militants, sachez en être les gardiens, car les clés de l'UMP c'est vous qui les détenez !
Mon cher Nicolas,
Tu l'as voulu !
Te voilà à la tête d'un mouvement dont le chemin est parsemé d'épines, mais surtout traversé de défis.
Tu es, nous sommes, les héritiers d'une longue histoire politique. Elle épouse l'âme d'un vieux pays dont il revient à notre mouvement de redresser les rêves.
Beaucoup d'espoirs sont placés en toi. La tâche est passionnante mais difficile. Nous t'épaulerons.
Regarde cette salle. Tu n'es pas seul !
Elle est aujourd'hui rassemblée autour de son président, et le sera bientôt autour d'un projet.
Mais, dès demain matin, un autre combat s'engage.
C'est notre combat commun. Le combat qui décidera de tout. Celui qui consiste à aller convaincre la France.
Mes chers amis et compagnons,
Vous êtes entrés ce matin au Bourget en simple militant de l'UMP, Vous sortirez ce soir comme un militant de la victoire.
La victoire pour nos idées.
La victoire pour notre pays.
Ce pays qui nous rassemble et nous élève.
Ce pays qui traversera le XXIe siècle non pas à genoux, mais debout. Debout comme vous l'êtes depuis toujours.
Oui depuis toujours et à chaque fois pour la même cause : celle de la France !
(Source http://www.u-m-p.org, le 30 novembre 2004)
Car c'est pour lui, mes chers amis et compagnons, que nous sommes, une fois encore, une fois de plus, réunis ensemble.
La France est généreuse et singulière.
Malgré tout les théoriciens du déclin et les professionnels de la déprime, et ils sont légions, l'âme de la France est là ou l'on veut bien la voir.
Je me souviens de ce sous-officier français, qui, dans un village bombardé de Somalie, expliquait que la première tâche de sa compagnie consistait à reconstruire la maternité détruite.
Je me souviens de ce professeur de collège, à la dernière rentrée, disant à une jeune fille qui portait le voile : " ici, on ne cache pas son visage car dans l'Ecole de la république chacun doit pouvoir se regarder sans se défier, ni se juger ".
Je me souviens de cette conférence devant des étudiants de Moscou, où, sur leurs lèvres, le mot " France " rimait avec espérance.
Voilà la France que j'aime.
Du sommet de l'UMP à ses permanences, si notre cur bat au rythme de cette passion française, alors, je vous le dis, tout sera possible car tout fera sens.
Comme beaucoup d'entre vous, je me suis engagé dans le sillage du gaullisme non pas pour courir après l'Histoire, mais pour la faire.
Certains prétendent qu'on assiste à la fin de l'histoire
C'est une foutaise !
Il n'y a jamais de fin. C'est une autre histoire qui commence, avec d'autres défis.
La mondialisation, la grande Europe, la question du capitalisme, le retour du religieux, le terrorisme, le sous-développement, l'éthique scientifique, l'environnement planétaire Tout ceci fait craquer les planchers du passé.
En somme, l'Histoire est là, sous nos yeux. Et en son cur, le sort de la condition humaine est toujours, et encore, en jeu.
" A long terme nous sommes tous morts ", écrivait ironiquement Keynes.
Certes ! Mais le problème est de savoir dans quelles conditions nous nous disputons avec la Vie, c'est à dire suivant quelle intensité de responsabilité et de dignité.
Cette question est éminemment politique. C'est dire qu'elle est évidemment française.
La politique est en crise, nous dit-on. Et bien non !
La politique n'est morte que pour ceux qui traitent des sujets morts avec des idées périmées.
La fin des maîtres à penser et des clichés intellectuels, ouvre les portes aux initiatives qui enjamberont les dogmes et les clivages partisans.
Les pyramides idéologiques s'effondrent entraînant dans leur chute la vieille gauche, la vieille droite.
Mes amis, le ciel se dégage.
Pour l'UMP, c'est maintenant qu'il convient de penser loin, large et différent.
C'est ainsi que nous serons modernes et populaires. C'est ainsi que nous serons le parti de la France.
Pour rassembler la nation, il faut lui ressembler.
Du salarié au chef d'entreprise, de l'agriculteur au jeune de la cité, du chercheur à l'ouvrier mécanicien, de l'électeur déçu du parti communiste à l'électeur dépité du Front National, chaque Français doit pouvoir trouver avec nous le chemin d'un avenir partagé.
Tout ce qui pourrait conduirait notre mouvement à se couper de ses racines populaires est à bannir.
Mes amis,
A l'issue de votre vote, les choses sont désormais claires : Nicolas n'est pas un problème pour la droite, il est un vrai problème pour la gauche !
Pour autant, tout commence aujourd'hui autour d'une question centrale : l'UMP ne sera-t-elle qu'un cartel électoral ou sera-t-elle porteuse d'un modèle de société ?
J'ai quelques idées sur ce que doit être ce modèle et nous en débattrons.
Pour moi, le progrès doit être mis au service du citoyen, le citoyen au service de la France, la France au service d'une certaine idée du monde.
En clair, la France ne peut être, à mes yeux, ni la terre du capitalisme sauvage, ni le théâtre des communautarismes, ni le relais de la puissance américaine.
Cette conception exigeante de la France impose de chasser sur les terres de nos conservatismes et de nos craintes hexagonales.
L'UMP ne peut être le parti du statu quo.
Le XXIe siècle sera implacable pour les peuples assoupis.
Mentir à la France - comme le fait la gauche - pour mieux la séduire, prétendre que le progrès pour tous n'exige pas les efforts de tous, est un " crime national ".
Mes chers amis, j'ai décidé de m'engager.
Je m'engage pour l'UMP, avec Nicolas Sarkozy. Et je vais vous dire pourquoi.
Je m'engage parce que le moment est décisif pour la majorité. Je sais ce qui ce dit dans les permanences et je sens ce qui se pense dans le pays... Le doute est là. Il faut le dissiper en allant de l'avant.
Nicolas a ce talent, et cette fougue dont nous avons besoin. Je le dis sans flatterie, ayant été de ceux qui par le passé ne l'ont pas ménagé.
Je m'engage parce qu'au nom de nos valeurs, je ne veux pas de la France que les socialistes nous préparent.
Hollande,/ Fabius, /Aubry, /Lang, /Emmanuelli Non !
Je veux notre victoire et je veux leur défaite.
Je m'engage parce que je crois en la nécessité d'un mouvement moderne, réanimant et structurant la démocratie française. Un mouvement créatif, qui débat, agite des idées, forme ses militants, prépare les nouvelles générations.
On ne peut être un parti populaire avec des pratiques élitistes !
La diversité de la société française que l'UMP doit incarner, suppose une organisation ouverte et respectueuse des différences. Une organisation faisant de chaque militant l'acteur et non le spectateur de son parti.
Vous attendez beaucoup de nous, sachez que nous attendons beaucoup de vous !
Voilà pourquoi je m'engage. Et voilà les raisons pour lesquelles j'invite tous ceux qui hésitent, tous ceux qui spéculent sur des scénarios compliqués à quatre bandes, à en faire autant.
Pour que cette relance de l'UMP ne soit pas un feu de paille mais le tremplin de nos futures victoires, il y a aura, mes chers amis, des règles à respecter.
La première, c'est celle de l'unité.
La mobilisation de tous est nécessaire. L'intérêt général doit supplanter les intérêts personnels. Dans cet esprit, j'attends - nous attendons ! - que les relations entre l'UMP, le Président de la République et le gouvernement soient étroites et complémentaires.
Le succès des uns ne se bâtira pas sur les déboires des autres.
On ne gagne jamais contre son camp !
La seconde règle, est que nous devons pleinement réussir le quinquennat de Jacques Chirac, car personne ne peut croire que, si cela n'était pas le cas, les Français nous accorderaient leur confiance pour 5 ans de plus.
En étant à la fois membre du gouvernement et de l'équipe dirigeante de notre mouvement, j'ai la conviction que le sort du gouvernement et le sort de l'UMP sont indissociables, et mon rôle est que nous puissions nous tenir loyalement à cette ligne.
La troisième règle consiste à ne pas se tromper de priorité, de combat et de calendrier.
La priorité, c'est la France d'aujourd'hui que nous gouvernons, réformons, sous l'impulsion du Premier Ministre.
Le combat, il est contre la gauche.
Le calendrier, c'est 2004 avant 2005, 2005 avant 2006, et 2006 avant 2007 !
Ne mélangeons pas tout ; ne répétons pas nos erreurs, ne précipitons pas notre échec dans une sorte de spirale suicidaire qui ferait les beaux jours de l'opposition et des gazettes.
A chaque jour suffit sa peine.
Le choix que nous ferons sur le candidat qui portera les couleurs de l'UMP en 2007, nous devrons le faire le plus tard possible, tout simplement parce que Jacques Chirac se prononcera probablement le plus tard possible. Et ce choix, nous le ferons ensemble, parce que rien ne se fera contre le Président de la République.
Voilà les règles du jeu. Vous, les militants, sachez en être les gardiens, car les clés de l'UMP c'est vous qui les détenez !
Mon cher Nicolas,
Tu l'as voulu !
Te voilà à la tête d'un mouvement dont le chemin est parsemé d'épines, mais surtout traversé de défis.
Tu es, nous sommes, les héritiers d'une longue histoire politique. Elle épouse l'âme d'un vieux pays dont il revient à notre mouvement de redresser les rêves.
Beaucoup d'espoirs sont placés en toi. La tâche est passionnante mais difficile. Nous t'épaulerons.
Regarde cette salle. Tu n'es pas seul !
Elle est aujourd'hui rassemblée autour de son président, et le sera bientôt autour d'un projet.
Mais, dès demain matin, un autre combat s'engage.
C'est notre combat commun. Le combat qui décidera de tout. Celui qui consiste à aller convaincre la France.
Mes chers amis et compagnons,
Vous êtes entrés ce matin au Bourget en simple militant de l'UMP, Vous sortirez ce soir comme un militant de la victoire.
La victoire pour nos idées.
La victoire pour notre pays.
Ce pays qui nous rassemble et nous élève.
Ce pays qui traversera le XXIe siècle non pas à genoux, mais debout. Debout comme vous l'êtes depuis toujours.
Oui depuis toujours et à chaque fois pour la même cause : celle de la France !
(Source http://www.u-m-p.org, le 30 novembre 2004)