Déclaration de Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, sur les leçons à tirer des résultats électoraux de 2004, sur la persistance d'un espace pour la poursuite d'un "combat communiste" et sur la nécessité d'agir à gauche pour un rassemblement pouvant permettre de rompre avec la logique libérale, à Paris le 25 juin 2004.

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Circonstance : Conseil national du PCF, Paris le 25 juin 2004

Texte intégral

Brigitte, dans son rapport, est venue avec beaucoup d'intelligence et de force sur l'analyse des résultats de la période électorale que nous venons de vivre et sur notre travail à venir. Notre débat depuis a donné à voir des enjeux et des choix possibles.
Je veux donc simplement donner mon avis sur les résultats de notre parti et sur les ambitions et objectifs qui devraient être les nôtres pour les prochains mois et les échéances décisives de 2007. Permettez-moi, de façon exceptionnelle, de le faire en prenant un peu plus de temps que d'habitude.
Avant tout, je veux, ici, saluer l'engagement militant des communistes qui ont su, dans une situation difficile, porter avec audace et courage notre démarche, et rassembler sur nos propositions lors des élections régionales et européennes. Cet hommage n'est pas anodin. Il donne à voir de la portée du militantisme dans un monde du média. Je crois qu'il faut regarder avec lucidité nos résultats. Ils n'effacent pas, c'est une évidence mathématique, les reculs que nous avons subits ces dernières années, ils interpellent par leur non homogénéité et cela demande d'y travailler. Ils témoignent de difficultés qui demeurent à nouer, à renouer des liens notamment dans les milieux les plus populaires. Mais ils montrent également que des liens se sont noués, ou renoués, avec des salariés, avec des hommes et des femmes qui attendent du neuf à gauche, sur la pratique mais aussi sur les contenus des choix alternatifs.
Ce qui est certain, c'est que ces résultats constituent, à mon avis, un redressement politique dont il ne faut pas sous-estimer la portée.
Le regard qui est porté sur nous n'est plus tout à fait le même. Il y a quelques mois " notre mort " était annoncée par beaucoup de commentateurs ; d'autres, ne nous voyaient d'avenir que dans un repli gauchiste ou dans les bras du Parti socialiste. Beaucoup d'hommes et de femmes, et c'est, pour nous, le plus important, pensaient tout simplement que nous n'avions plus les moyens de leur être utiles.
Les résultats que nous avons obtenus, dans un contexte de bipartisme exacerbé, disent que notre combat communiste, certes difficile, vaut d'être mené. Ils disent aussi l'exigence d'être au niveau, d'écrire une nouvelle page du combat communiste.
Écrire une nouvelle page d'un combat communiste, cet objectif est-il d'actualité ? Tout sera fait, dans la période à venir, pour interpréter les résultats de ces élections comme la preuve que les volontés de contestation de l'ordre capitaliste et de transformation sociale sont marginalisées et que l'heure serait au bipartisme dans l'acceptation.
A contre-courant, peut être, je suis persuadée que ce que subissent les hommes et les femmes, comme ce dont ils rêvent, commande de nous donner aujourd'hui de grandes ambitions : travailler à faire avancer dans la société l'aspiration à d'autres solutions que celles du capitalisme, à faire vivre notre combat communiste. Travailler à rassembler majoritairement notre peuple autour d'un programme de transformation sociale, et créer ainsi les conditions d'une majorité politique et d'un gouvernement rompant avec les logiques libérales pour répondre enfin aux attentes populaires ; développer l'influence de notre Parti jusqu'à en faire, à nouveau, une force politique incontournable de notre pays.
Travailler dès maintenant sur ces objectifs est nécessaire non pas dans un souci partisan mais pour notre peuple, et je pense que ce qu'ont réalisé les communistes ces derniers mois nous le permet.
Nécessaire, car nous vivons une offensive sans précédent des forces libérales au service du système capitaliste : impérialisme de l'administration Bush, Accord général sur le commerce des services, Constitution européenne, politique de la droite en France marquée par une véritable violence sociale. Cette offensive s'accompagne de graves reculs de la démocratie, des libertés. Elle est à l'origine de souffrances humaines, de tensions, de guerre.
La vie que connaissent les hommes et les femmes de notre planète est d'autant plus inacceptable que celle-ci dispose des ressources, des moyens humains, scientifiques, technologiques, culturels pour répondre aux besoins humains dans le co-développement, dans un nouvel essor de la démocratie, dans le partage des savoirs, des avoirs et des pouvoirs.
Face à de tels dangers, mais aussi à de telles possibilités, oui, je suis certaine que le communisme est plus actuel que jamais. Que le besoin et l'espace d'un combat communiste existent s'il contribue à élargir la contestation, la résistance en France, en Europe et dans le monde.
Oui, je pense que le besoin et l'espace d'un combat communiste existent s'il contribue à construire un rassemblement populaire majoritaire sur des contenus transformateurs et sur une pratique politique renouvelée pour changer la vie et le monde.
Oui, je suis persuadée que ce combat a besoin d'un engagement militant dans un parti démocratique, inventif, combatif, rassembleur.
Ce projet est-il réalisable ? Est-ce possible aujourd'hui ?
Je pense qu'il existe dans notre société, et en Europe, des hommes et des femmes, des forces en attente d'autres choix politiques. Des voix s'élèvent pour résister et rêver à un autre monde. Des luttes se lèvent, soutenues souvent largement par l'opinion publique, qui contestent des choix ultra-libéraux dans des domaines essentiels de l'activité humaine (école, santé, services publics, protection sociale, culture) et pour les libertés et les droits des individus.
Cela fait un quart de siècle, sans exception, que les électrices et les électeurs sanctionnent les équipes au pouvoir. A notre sens, cela exprime la colère face aux conséquences dans la vie des politiques libérales. L'abstention elle-même, comme on l'a vu aux régionales, peut reculer quand les électrices et les électeurs ont le sentiment que leur vote peut être " utile " pour réaliser l'objectif qu'elles et ils se fixent.
Au fond, dans toute la société existe le rejet latent d'un monde qui se réduirait à n'être qu'un immense supermarché où tout pourrait s'acheter et se vendre.
Mais cette envie d'une autre vie, d'autres possibles, bute inexorablement au quotidien sur le sentiment de plus en plus enraciné qu'elle serait impossible.
Je ne me cache pas l'importance de cet obstacle.
L'effondrement des régimes " socialistes ", et en France et en Europe, les échecs répétés de la gauche au pouvoir, notre propre responsabilité en tant que parti dans ces expériences, ont accompagné une déconstruction du socle idéologique sur lequel s'appuyait l'aspiration à un changement de société.
Le choc a été rude. Certains y ont vu " la fin de l'histoire ". Beaucoup ont estimé qu'il fallait faire son deuil du dépassement du capitalisme. Bien d'autres ne se sont plus donnés le droit de rêver à une autre vie. L'objectif des forces de progrès s'est réduit peu à peu à réguler la logique marchande, à essayer de concilier -on a vu les résultats- social et loi du marché.
C'est dans ce contexte que la droite avance. Elle déploie des efforts considérables pour faire accepter ses réformes. Après " la droite décomplexée " portant son projet libéral, on la voit aujourd'hui reprendre les inquiétudes populaires pour justifier ses réformes présentées comme incontournables. Ainsi, c'est au nom de la lutte " contre la santé à plusieurs vitesses " que Douste-blazy peut faire sa réforme qui casse l'égalité d'accès aux soins. Après les luttes et la sanction des urnes, la droite veut créer un sentiment d'impuissance mais surtout faire grandir l'idée qu'il n'y pas d'autre politique possible.
Le risque existe, en Europe, que sous les coups de boutoirs de la droite, les échecs répétés d'une sociale démocratie dont les tentatives de corrections à la marge sont à chaque fois emportées par la concurrence sauvage et la recherche effrénée des profits, les peuples, notre peuple, renoncent à l'idée de changement.
Oui, pour moi, la situation politique n'est pas marquée par l'acceptation des méfaits de l'ordre capitaliste ; mais par l'aiguisement d'une contradiction majeure : la montée des rejets des inégalités, des injustices, du mal être de cette société et de ce monde et le doute croissant sur la possibilité de les transformer.
Ainsi, partout, peine à s'ouvrir une véritable alternative.
Dans ce contexte comment pouvons-nous être utiles ? Comment pouvons-nous contribuer à redonner du crédit, de la force à l'idée de changement ?
Sortir notre peuple de cette impasse suppose d'abord, je crois, de porter les souffrances, la colère et l'inquiétude qui taraudent notre société. Tout est fait pour les masquer et banaliser leurs causes : pour culpabiliser ceux et celles qui les expriment et les faire passer pour des extrémistes ou des rêveurs. Il nous faut à l'inverse les légitimer en leur donnant droit de cité.
Montrer que la colère et l'indignation de chacun sont partagées par beaucoup d'autres qu'il est naturel et légitime de les ressentir et de les exprimer est le point de départ incontournable d'une alternative.
Sortir de cette impasse, c'est également contribuer au développement des luttes sociales, émancipatrices, en faisant vivre des propositions alternatives qui donnent perspective aux revendications. Nous y avons travaillé sur les retraites hier, sur l'assurance maladie, sur les services publics aujourd'hui. Sortir de cette impasse, c'est combler le fossé entre mouvement social et débouché politique en faisant de la construction politique une affaire citoyenne. Nous avons commencé à le faire dans nos forum, notre présence dans les luttes sociales, le mouvement citoyen mais aussi dans les échéances électorales en donnant place à leurs acteurs et actrices jusque dans les institutions.
Sortir de cette impasse suppose de faire vivre l'idée que le capitalisme est un système économique et social dépassable. La plus importante victoire des forces qui le soutiennent, durant ce dernier demi-siècle est d'avoir fait reculer cet espoir. Il faut montrer que l'ordre actuel est le résultat de choix. Et que d'autres choix sont possibles. C'est ce que nous avons essayé de démontrer dans la campagne des européennes.
Il faut opposer la dignité et l'épanouissement de chaque personne, qui impliquent le développement de solidarités collectives, à l'individualisme sans foi ni loi qui ne profite qu'aux puissants. A la concurrence aveugle, l'intérêt général et les services publics, le principe de coopération et de co-développement. Face au règne généralisé de la marchandise, qui conduit à faire des êtres humains eux-mêmes de simples objets, il faut exiger la satisfaction de leurs besoins ; face à la dictature de la finance, la maîtrise collective des décisions et le développement de la démocratie dans tous les champs de l'activité humaine. Il faut, en tous domaines, disputer au capitalisme le sens même de l'ordre social. Et donner corps ainsi à ce que nous appelons " le projet communiste ", c'est à dire la perspective d'une société se donnant l'objectif premier de l'émancipation humaine.
Ce combat appelle de façon indissociable que notre parti contribue le plus vite possible à un rassemblement populaire apte à créer, à gauche, une majorité politique, un gouvernement qui, en rompant avec la logique libérale, réponde aux attentes populaires.
Cela suppose que les choses bougent à gauche de façon profonde. J'ai employé l'expression "révolutionner la gauche". C'est bien de cela qu'il s'agit. Faire en sorte que les forces de gauche se rassemblent sur un projet politique qui aille dans le sens de la transformation sociale. Chacun le mesure, le bougé à opérer est immense lorsqu'on voit le paysage et la gauche française aujourd'hui.
Cela va nous demander de poursuivre avec beaucoup de détermination et d'audace notre travail pour que se rassemblent ceux et celles qui, aujourd'hui dispersés, parfois découragés partagent cette perspective et veulent agir dans ce sens.
Cela va nous demander de poser encore plus efficacement dans le mouvement social et citoyen la question du rapport de forces politique.
En vérité à gauche, il y a besoin d'une nouvelle pratique, de l'élaboration d'un contenu transformateur, d'une nouvelle dynamique sociale et politique.
Cette nouvelle dynamique ne peut se faire, comme je l'entends parfois dire, par la simple addition à gauche du PS de forces antilibérales se réclamant l'alternative à celui-ci ou ayant pour vocation unique de " peser " sur celui-ci. Au-delà du fait que cette option fait du PS l'unique référence, je crains qu'elle soit source d'impuissance face aux logiques libérales en favorisant l'alternance contre la droite et un PS et surtout son électorat dédouané parce que non interpellé, non appelé dans la construction d'une gauche anti-libérale.
L'union de la gauche, dans sa forme traditionnelle est pour moi tout autant recalée. L'expérience montre qu'elle ne permet pas, dans sa conception, que se développent une prise de conscience et une dynamique de transformation sociale
La contradiction que nous vivons : besoin d'un rassemblement majoritaire sur un contenu anti-libéral et positionnement du parti actuellement dominant à gauche sur des bases sociales libérales - ne peut évoluer, d'après moi, qu'en faisant grandir dans la société la crédibilité d'une alternative politique. Le changement a besoin que devienne très visible, dans les luttes, dans les prises de position, dans les pratiques politiques qu'un nombre sans cesse croissant de femmes et d'hommes, dans la diversité de leurs préoccupations, de leurs sensibilités et de leurs engagements, à gauche, sans aucune exclusive, que de plus en plus de forces de progrès ont un haut niveau d'exigence sociale et portent ensemble une offre politique nouvelle. Il faut que de cette dynamique naisse un espoir. Et que cet espoir à son tour fasse grandir la dynamique jusqu'à ce que le rassemblement soit le fait de toute la gauche. Pour y arriver, le champ dans lequel on doit travailler à ce rassemblement ne peut être limité. Il doit être étendu, il concerne tout le peuple de gauche. C'est pour cela par exemple que nous voulons que sur des sujets aussi centraux que la Constitution européenne que toute la gauche soit saisie et se prononce.
Un tel processus social et politique suppose l'activité du Parti communiste. Loin de nous replier sur notre carte électorale actuelle, ce processus demande que nous gagnons en influence. Que nous ayons des élus en nombre porteurs de ce combat. Mais il serait illusoire de croire que le rassemblement pourrait aujourd'hui s'opérer par ralliement à une force politique ou à un projet pré-construit. Il ne peut se former qu'autour de contenus élaborés en commun. C'est ce que nous avons commencé à faire par l'organisation de " forum citoyens " permettant la confrontation à gauche sur les grandes questions politiques : retraites, assurance maladie, construction européenne, services publics Nous n'en sommes évidemment qu'au tout début d'une démarche qui doit prendre dans les mois qui viennent une tout autre dimension.
A partir de nos propositions communistes, nous devons mettre en discussion avec nos forums, dans tout le pays, un véritable programme de transformations sociales susceptible d'être mis en uvre, concrètement, dès la prochaine législature. Tous ceux et toutes celles qui le souhaitent doivent pouvoir y contribuer : citoyens, associations, mouvement social et citoyen, toutes les organisations de gauche. Ainsi, le projet politique que nous porterons ensemble, jusqu'aux élections, ne sera pas le produit fragile de compromis établi " en haut " entre forces politiques, mais une construction citoyenne tirant sa force de l'implication active de centaines de milliers de femmes et d'hommes qui en seront propriétaires et défenseurs.
Ainsi loin d'attendre 2007 ou d'ignorer cette échéance, nous voulons, dès maintenant, en menant le combat contre la droite, en participant au développement des luttes, en menant le combat pour obtenir un référendum permettant de repousser la camisole libérale que constitue la Constitution européenne et débattre d'un autre traité, nous voulons prendre l'initiative d'ouvrir un grand débat populaire à gauche sur le contenu d'une autre politique.
Ainsi, nous sommes dans les luttes des gaziers et électriciens. Nos parlementaires mènent le combat contre les lois Sarkozy ou Douste Blazy, Nous allons mettre en débat nos propositions pour le développement et la modernisation des services publics, pour le développement et le financement de l'offre de soins.
Cela demande certes un gigantesque effort militant. Nous en avons la capacité. Les communistes l'ont montré les mois passés de façon remarquable. Il s'agit là aussi d'une question essentielle. A l'inverse d'une crainte parfois exprimée, cette démarche de rassemblement exige un renforcement du rôle du Parti communiste. Aucune construction politique n'est spontanée. Elle exige des acteurs, des actrices qui l'initient, l'impulsent et la soutiennent. L'expérience que nous venons de vivre montre aujourd'hui que notre parti peut y assumer une responsabilité importante.
Encore faut-il lui en donner les moyens ? Nous avons rencontré dans toute cette dernière période des hommes et des femmes intéressés par notre démarche, invitons-les à nous rejoindre. Leur venue au parti est nécessaire pour écrire cette nouvelle page et affronter les défis qui sont devant nous. Pour moi, il faudrait prioritairement aller au débat avec les jeunes salariés, reconstituer avec eux notre présence politique dans les grandes entreprises et avec eux réinvestir les quartiers populaires. Trouvons les voies, les espaces également pour débattre, construire avec ceux et celles avec qui nous avons travaillé lors de ces campagnes et d'autres. Notre chemin commun n'est pas terminé, bien au contraire.
Mais il faut aussi nous pencher sur la qualité de notre vie interne. Un travail est engagé sur nos statuts, les animateurs de section vont en discuter, le parti en sera saisi. Mais sans attendre nous avons à travailler sur les moyens de notre enracinement et de notre rayonnement : cellules, réseaux, pratiques, la qualité de notre effort de formation. Nous avons toutes et tous ressenti lors de ces campagnes électorales le formidable potentiel humain constitué par les militantes et les militants mais aussi nos trous noirs quartiers mais surtout concentration des salariés sans implantation communiste.
Il y a des débats entre nous, c'est normal, mais ces débats ne doivent pas nuire "au jeu collectif ". Cela n'a pas toujours été le cas dans la précédente période. Nous ne pouvons pas nous le permettre. Cherchons à débattre en toute clarté sans a priori ou méfiance. Prenons les paroles pour ce qu'elles sont sans chercher ce qu'il y a derrière. Reconnaissons que notre histoire doit nous appeler à écouter ce que dit chaque camarade. Enfin, parce que la diversité est une richesse, évitons de la figer dans le congélateur des tendances. Ayons l'envie de pousser les débats, dégageons des majorités, avançons tous ensemble.
Voilà, Cher-e-s camarades, les réflexions que je voulais vous livrer après les très riches expériences que nous venons de vivre. Des expériences qui nous ont montré qu'il était possible de retrouver espoir. J'ai la conviction que nos ambitions sont légitimes parce qu'elles répondent à des attentes réelles aujourd'hui étouffées, stérilisées par le manque d'espoir. Et je crois pour cette raison que cette ambition est nécessaire. Dire le possible, c'est déjà commencer à le réaliser ; c'en est même la condition première.
Après plusieurs décennies de difficultés et de revers, je suis persuadée que notre peuple, en se rassemblant, a aujourd'hui la capacité d'ouvrir un nouveau chemin. Et je suis certaine maintenant que notre Parti a les forces pour y contribuer de façon décisive.
(Source http://www.pcf.fr, le 28 juin 2004)