Texte intégral
Messieurs les Préfets de Police,
Monsieur le Maire de Paris,
Mesdames et Messieurs les Préfets,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Aujourd'hui est un grand jour pour la police nationale, mais aussi pour Paris et les Parisiens. Un grand serviteur de la nation quitte la Préfecture de Police, nommé Conseiller d'Etat, et c'est avec un grand plaisir que je l'accueille au sein de mon cabinet pour profiter de son expérience. Il a pour successeur le Préfet Pierre MUTZ, que j'ai l'honneur d'installer ce matin dans ses fonctions de Préfet de Police de Paris.
C'est l'occasion pour moi de rendre hommage à son action à la tête de la gendarmerie nationale. Cher Pierre, j'ai été très heureux de travailler à vos côtés depuis plus de six mois. Vous avez su rendre à cette grande institution une sérénité et une confiance indispensables. La réussite de la réforme qui a placé en 2002 la Gendarmerie sous emploi du Ministère de l'Intérieur vous doit beaucoup. Tout en respectant son caractère militaire, vous l'avez confortée dans sa vocation à assurer la sécurité intérieure. Que de chemin parcouru depuis deux ans et demi, qu'il s'agisse de la zonalisation des forces mobiles, du redéploiement police/gendarmerie, de la modernisation du maillage territorial, ou encore de l'élaboration du plan d'adaptation des grades aux responsabilités exercées. Désormais la Gendarmerie et la Police travaillent main dans la main, partout sur le terrain, au sein des GIR, et à travers le réseau des attachés de sécurité intérieure. Les Gendarmes ont participé à la mobilisation exceptionnelle dont les Français sont témoins depuis deux ans et demi. Et les résultats le prouvent : une baisse ininterrompue de la délinquance depuis janvier 2003 et plus de 1000 vies sauvées sur les routes. C'est avec regret et reconnaissance que la gendarmerie vous a vu partir. Mais elle sait aussi qu'avec le général Parayre elle est entre de bonnes mains.
Votre expérience et votre talent, vous allez les mettre au service d'une nouvelle mission dont vous connaissez l'ampleur et la difficulté. Car le Préfet de Police doit non seulement assurer la sécurité des parisiens, mais aussi la défense de plus de 12 millions de Franciliens et la sécurité des Pouvoirs Publics et des représentations étrangères dans la capitale. Il doit enfin diriger cette institution bicentenaire, héritière de la Prévôté de Paris d'Henri Ier et de la Lieutenance de Paris. Une institution forte surtout de ses 34.000 fonctionnaires et d'une organisation exceptionnelle.
Dans cette cour du 19 août, se trouvent rassemblés celles et ceux qui sont à partir d'aujourd'hui vos collaborateurs et vos collaboratrices, notamment au cabinet, dans les directions de police et administratives, aux secrétariats généraux, à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, bref, toutes celles et tous ceux qui servent chaque jour la République à la Préfecture de Police. Vous connaissez leur dévouement et leur loyauté. Vous savez, parce que vous avez dirigé bien des institutions prestigieuses et occupé ici même déjà d'éminentes fonctions, les attentes que les personnels ont vis-à-vis de leur chef. Votre sens des responsabilités et votre aptitude à commander constituent à cet égard des atouts précieux.
Pierre MUTZ, vous prenez la tête d'une institution solide, animée d'une véritable culture de l'exigence et du dépassement de soi. Chacun sait combien cette situation satisfaisante et cet état d'esprit doivent au travail de Jean-Paul PROUST.
Cher Jean-Paul, l'uvre que vous avez accomplie en près de quatre ans est considérable. Elle se traduit d'abord par des résultats remarquables. Tous les indicateurs de mesure de la délinquance que vous avez définis et mis en place, sont aujourd'hui orientés à la baisse. Grâce à vous, Paris est aujourd'hui une ville sûre, la mieux notée par les instances internationales pour son dossier sécurité en vue de la candidature aux Jeux Olympiques de 2012. Cela compte, bien sûr, pour ses habitants. Cela compte, aussi, pour les millions de personnes, Français ou étrangers, qui viennent chaque année dans la capitale pour y travailler ou découvrir ses trésors culturels ou artistiques. Je veux vous exprimer aujourd'hui leur reconnaissance.
Mais au-delà des chiffres, il y a la méthode. Jean-Paul PROUST, à travers la grande réforme des services de police de la Préfecture, vous avez remis les policiers sur le terrain. Pour répondre à tous les défis de la sécurité dans la capitale vous avez créé des unités d'élite, spécialisées, plus opérationnelles. Dans les transports où vous avez créé de toute pièce un service spécialisé de 1200 policiers, dans les quartiers sensibles, dans les lieux autrefois marqués par la prostitution les choses ont changé. En rétablissant la sécurité, vous avez redonné confiance à tous, en particulier aux plus modestes qui sont souvent les plus vulnérables.
En tant que Préfet de la zone de défense de Paris, vous avez pleinement joué votre rôle dans le domaine de la sécurité civile. Vous avez pris toute la mesure des nouveaux risques auxquels notre société doit faire face : les risques naturels et technologiques, mais aussi le terrorisme, qui a déjà cruellement éprouvé notre capitale par le passé. Face à ces menaces, nous devons à tout moment anticiper et préparer notre réponse. Pour cela vous avez mis en place un état-major chargé d'élaborer des plans de secours et de coordonner l'action de l'ensemble des services impliqués en cas d'évènement majeur. Les exercices PIRATOX de 2003 et 2004, que vous avez organisés, ont permis aux forces présentes d'améliorer l'efficacité de leur coopération.
Vous avez également mis en uvre un plan de modernisation de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Aujourd'hui elle est mieux préparée à ses missions quotidiennes ainsi qu'aux risques nucléaire, radiologique, biologique et chimique, grâce à la création d'une unité spécialisée. Vous avez en cela appliqué mes directives qui ont érigé la lutte contre le terrorisme en toute première priorité du Ministère de l'Intérieur.
Enfin, vous avez modernisé la Préfecture de Police. Vous en avez fait une institution dynamique et à la pointe de toutes les technologies de lutte contre la délinquance. Grâce à votre détermination, les policiers disposent aujourd'hui de locaux plus adaptés, de véhicules plus fiables, de technologies plus performantes. Pourtant, introduire le changement dans une maison aussi attachée à ses traditions, pouvait sembler une gageure. Vous avez prouvé que la fidélité à une histoire et l'adaptation aux exigences les plus modernes n'étaient pas incompatibles. Cette révolution des esprits, c'est le plus grand des acquis que vous laissez à votre successeur.
C'est donc à la tête d'une préfecture mobilisée, moderne et unie, que vous allez, cher Pierre relever les défis qui vous attendent.
Le premier défi, c'est la sécurité. Dans ce domaine rien n'est jamais acquis, et l'actualité nous rappelle trop souvent la priorité que nous devons donner à la lutte contre les violences aux personnes : violences contre les femmes, trop longtemps occultée par les murs du foyer et la peur des victimes. Violences aussi contre les mineurs, souvent commises par d'autres mineurs aux abords des établissements scolaires. Violences avec ou sans armes pour commettre des vols. Violences gratuites enfin d'individus sans repères et qui a souvent des conséquences tragiques dans les lieux publics. Ces violences là n'épargnent pas Paris. Pierre MUTZ, j'attends de vous et de vos troupes une mobilisation sans faille. Les auteurs de ces actes doivent être arrêtés. Les victimes doivent être mieux accueillies et mieux écoutées.
Vous disposez aujourd'hui d'instruments juridiques nouveaux pour mobiliser l'ensemble des services contre des formes d'insécurité particulières, dans le cadre de pôles de compétence thématiques. Dans la lutte contre la délinquance, les cloisonnements constituent un obstacle qu'il faut surmonter, afin de rassembler les énergies autour d'objectifs communs. La Préfecture de Police a montré l'exemple en matière de lutte contre l'immigration clandestine ou le terrorisme. C'est pourquoi je souhaite la création de nouveaux pôles, afin de définir une stratégie unique de tous les services de l'Etat, notamment contre le proxénétisme et les actes racistes et antisémites.
Dans chacun de ces domaines, votre action doit s'inscrire pleinement dans une dimension régionale. Vous êtes le coordonnateur de l'ensemble des acteurs de la sécurité au niveau de la région Ile-de-France. Nous avons besoin d'une réponse régionale forte, alors que plus d'un délinquant sur deux arrêté à Paris ne réside pas dans la capitale, alors que les mêmes phénomènes de délinquance frappent certains quartiers de Paris et les autres départements franciliens. Vous devrez donc trouver, avec vos collègues préfets de département, les dispositifs les plus appropriés pour permettre de mieux lier les politiques régionales de sécurité. Dans cet esprit, je souhaite que vous meniez davantage d'exercices de sécurité civile. Dès 2005, ils doivent nous permettre de garantir une parfaite cohérence de la chaîne de traitement des victimes en cas de crise, depuis leur prise en compte sur les lieux de la catastrophe jusqu'à leur hospitalisation.
Je souhaite enfin que la démarche de performance et d'évaluation mise en place à la Préfecture de Police soit poursuivie et qu'elle s'étende à l'ensemble des services de police. Il faut aussi que ceux qui donnent le plus d'eux-mêmes et obtiennent les meilleurs résultats soient récompensés : la réforme des corps et carrières ouvre désormais de véritables perspectives pour tous les fonctionnaires de police. Il faut donc la mettre en uvre méthodiquement et en faire l'outil privilégié de votre politique de mobilisation et de motivation.
J'attends aussi de la Préfecture de Police un effort particulier pour le logement des policiers affectés à Paris et en région parisienne et pour les sapeurs-pompiers de la Brigade. Il vous faudra enfin veiller à ce que vos policiers soient dotés en toutes circonstances des technologies les plus modernes pour assurer la sécurité de leurs concitoyens et identifier les auteurs des délits et des crimes.
La dynamique de modernisation doit également se poursuivre au sein des directions administratives de la Préfecture de Police. Je demande que les efforts déjà accomplis soient amplifiés face aux chantiers majeurs ouverts par la directive nationale d'orientation des préfectures ou encore par l'entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances.
Enfin, dans vos fonctions municipales, je ne doute pas que vous saurez faire partager aux élus de la Capitale l'ensemble des ces objectifs pour la sécurité des Parisiens afin que le Conseil de Paris vous apporte, comme il l'a toujours fait, les appuis nécessaires à votre action.
M'adressant enfin à tous les fonctionnaires de la Préfecture de Police, je veux dire que si je suis parmi vous ce matin, en cet instant si important de la vie de votre institution, c'est aussi pour vous dire ma confiance. Je connais votre valeur. Je sais que votre nouveau Préfet de Police possède toutes les qualités pour vous conduire à toujours mieux servir nos concitoyens. Je suis certain que la période qui commence aujourd'hui sera celle de nouveaux succès dans cette entreprise républicaine et vous, monsieur le Préfet de Police, vous tous qui servez à la Préfecture de Police, sachez que vous pouvez compter sur mon soutien et sur mon engagement personnel à vos côtés.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 7 décembre 2004)
Monsieur le Maire de Paris,
Mesdames et Messieurs les Préfets,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Aujourd'hui est un grand jour pour la police nationale, mais aussi pour Paris et les Parisiens. Un grand serviteur de la nation quitte la Préfecture de Police, nommé Conseiller d'Etat, et c'est avec un grand plaisir que je l'accueille au sein de mon cabinet pour profiter de son expérience. Il a pour successeur le Préfet Pierre MUTZ, que j'ai l'honneur d'installer ce matin dans ses fonctions de Préfet de Police de Paris.
C'est l'occasion pour moi de rendre hommage à son action à la tête de la gendarmerie nationale. Cher Pierre, j'ai été très heureux de travailler à vos côtés depuis plus de six mois. Vous avez su rendre à cette grande institution une sérénité et une confiance indispensables. La réussite de la réforme qui a placé en 2002 la Gendarmerie sous emploi du Ministère de l'Intérieur vous doit beaucoup. Tout en respectant son caractère militaire, vous l'avez confortée dans sa vocation à assurer la sécurité intérieure. Que de chemin parcouru depuis deux ans et demi, qu'il s'agisse de la zonalisation des forces mobiles, du redéploiement police/gendarmerie, de la modernisation du maillage territorial, ou encore de l'élaboration du plan d'adaptation des grades aux responsabilités exercées. Désormais la Gendarmerie et la Police travaillent main dans la main, partout sur le terrain, au sein des GIR, et à travers le réseau des attachés de sécurité intérieure. Les Gendarmes ont participé à la mobilisation exceptionnelle dont les Français sont témoins depuis deux ans et demi. Et les résultats le prouvent : une baisse ininterrompue de la délinquance depuis janvier 2003 et plus de 1000 vies sauvées sur les routes. C'est avec regret et reconnaissance que la gendarmerie vous a vu partir. Mais elle sait aussi qu'avec le général Parayre elle est entre de bonnes mains.
Votre expérience et votre talent, vous allez les mettre au service d'une nouvelle mission dont vous connaissez l'ampleur et la difficulté. Car le Préfet de Police doit non seulement assurer la sécurité des parisiens, mais aussi la défense de plus de 12 millions de Franciliens et la sécurité des Pouvoirs Publics et des représentations étrangères dans la capitale. Il doit enfin diriger cette institution bicentenaire, héritière de la Prévôté de Paris d'Henri Ier et de la Lieutenance de Paris. Une institution forte surtout de ses 34.000 fonctionnaires et d'une organisation exceptionnelle.
Dans cette cour du 19 août, se trouvent rassemblés celles et ceux qui sont à partir d'aujourd'hui vos collaborateurs et vos collaboratrices, notamment au cabinet, dans les directions de police et administratives, aux secrétariats généraux, à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, bref, toutes celles et tous ceux qui servent chaque jour la République à la Préfecture de Police. Vous connaissez leur dévouement et leur loyauté. Vous savez, parce que vous avez dirigé bien des institutions prestigieuses et occupé ici même déjà d'éminentes fonctions, les attentes que les personnels ont vis-à-vis de leur chef. Votre sens des responsabilités et votre aptitude à commander constituent à cet égard des atouts précieux.
Pierre MUTZ, vous prenez la tête d'une institution solide, animée d'une véritable culture de l'exigence et du dépassement de soi. Chacun sait combien cette situation satisfaisante et cet état d'esprit doivent au travail de Jean-Paul PROUST.
Cher Jean-Paul, l'uvre que vous avez accomplie en près de quatre ans est considérable. Elle se traduit d'abord par des résultats remarquables. Tous les indicateurs de mesure de la délinquance que vous avez définis et mis en place, sont aujourd'hui orientés à la baisse. Grâce à vous, Paris est aujourd'hui une ville sûre, la mieux notée par les instances internationales pour son dossier sécurité en vue de la candidature aux Jeux Olympiques de 2012. Cela compte, bien sûr, pour ses habitants. Cela compte, aussi, pour les millions de personnes, Français ou étrangers, qui viennent chaque année dans la capitale pour y travailler ou découvrir ses trésors culturels ou artistiques. Je veux vous exprimer aujourd'hui leur reconnaissance.
Mais au-delà des chiffres, il y a la méthode. Jean-Paul PROUST, à travers la grande réforme des services de police de la Préfecture, vous avez remis les policiers sur le terrain. Pour répondre à tous les défis de la sécurité dans la capitale vous avez créé des unités d'élite, spécialisées, plus opérationnelles. Dans les transports où vous avez créé de toute pièce un service spécialisé de 1200 policiers, dans les quartiers sensibles, dans les lieux autrefois marqués par la prostitution les choses ont changé. En rétablissant la sécurité, vous avez redonné confiance à tous, en particulier aux plus modestes qui sont souvent les plus vulnérables.
En tant que Préfet de la zone de défense de Paris, vous avez pleinement joué votre rôle dans le domaine de la sécurité civile. Vous avez pris toute la mesure des nouveaux risques auxquels notre société doit faire face : les risques naturels et technologiques, mais aussi le terrorisme, qui a déjà cruellement éprouvé notre capitale par le passé. Face à ces menaces, nous devons à tout moment anticiper et préparer notre réponse. Pour cela vous avez mis en place un état-major chargé d'élaborer des plans de secours et de coordonner l'action de l'ensemble des services impliqués en cas d'évènement majeur. Les exercices PIRATOX de 2003 et 2004, que vous avez organisés, ont permis aux forces présentes d'améliorer l'efficacité de leur coopération.
Vous avez également mis en uvre un plan de modernisation de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Aujourd'hui elle est mieux préparée à ses missions quotidiennes ainsi qu'aux risques nucléaire, radiologique, biologique et chimique, grâce à la création d'une unité spécialisée. Vous avez en cela appliqué mes directives qui ont érigé la lutte contre le terrorisme en toute première priorité du Ministère de l'Intérieur.
Enfin, vous avez modernisé la Préfecture de Police. Vous en avez fait une institution dynamique et à la pointe de toutes les technologies de lutte contre la délinquance. Grâce à votre détermination, les policiers disposent aujourd'hui de locaux plus adaptés, de véhicules plus fiables, de technologies plus performantes. Pourtant, introduire le changement dans une maison aussi attachée à ses traditions, pouvait sembler une gageure. Vous avez prouvé que la fidélité à une histoire et l'adaptation aux exigences les plus modernes n'étaient pas incompatibles. Cette révolution des esprits, c'est le plus grand des acquis que vous laissez à votre successeur.
C'est donc à la tête d'une préfecture mobilisée, moderne et unie, que vous allez, cher Pierre relever les défis qui vous attendent.
Le premier défi, c'est la sécurité. Dans ce domaine rien n'est jamais acquis, et l'actualité nous rappelle trop souvent la priorité que nous devons donner à la lutte contre les violences aux personnes : violences contre les femmes, trop longtemps occultée par les murs du foyer et la peur des victimes. Violences aussi contre les mineurs, souvent commises par d'autres mineurs aux abords des établissements scolaires. Violences avec ou sans armes pour commettre des vols. Violences gratuites enfin d'individus sans repères et qui a souvent des conséquences tragiques dans les lieux publics. Ces violences là n'épargnent pas Paris. Pierre MUTZ, j'attends de vous et de vos troupes une mobilisation sans faille. Les auteurs de ces actes doivent être arrêtés. Les victimes doivent être mieux accueillies et mieux écoutées.
Vous disposez aujourd'hui d'instruments juridiques nouveaux pour mobiliser l'ensemble des services contre des formes d'insécurité particulières, dans le cadre de pôles de compétence thématiques. Dans la lutte contre la délinquance, les cloisonnements constituent un obstacle qu'il faut surmonter, afin de rassembler les énergies autour d'objectifs communs. La Préfecture de Police a montré l'exemple en matière de lutte contre l'immigration clandestine ou le terrorisme. C'est pourquoi je souhaite la création de nouveaux pôles, afin de définir une stratégie unique de tous les services de l'Etat, notamment contre le proxénétisme et les actes racistes et antisémites.
Dans chacun de ces domaines, votre action doit s'inscrire pleinement dans une dimension régionale. Vous êtes le coordonnateur de l'ensemble des acteurs de la sécurité au niveau de la région Ile-de-France. Nous avons besoin d'une réponse régionale forte, alors que plus d'un délinquant sur deux arrêté à Paris ne réside pas dans la capitale, alors que les mêmes phénomènes de délinquance frappent certains quartiers de Paris et les autres départements franciliens. Vous devrez donc trouver, avec vos collègues préfets de département, les dispositifs les plus appropriés pour permettre de mieux lier les politiques régionales de sécurité. Dans cet esprit, je souhaite que vous meniez davantage d'exercices de sécurité civile. Dès 2005, ils doivent nous permettre de garantir une parfaite cohérence de la chaîne de traitement des victimes en cas de crise, depuis leur prise en compte sur les lieux de la catastrophe jusqu'à leur hospitalisation.
Je souhaite enfin que la démarche de performance et d'évaluation mise en place à la Préfecture de Police soit poursuivie et qu'elle s'étende à l'ensemble des services de police. Il faut aussi que ceux qui donnent le plus d'eux-mêmes et obtiennent les meilleurs résultats soient récompensés : la réforme des corps et carrières ouvre désormais de véritables perspectives pour tous les fonctionnaires de police. Il faut donc la mettre en uvre méthodiquement et en faire l'outil privilégié de votre politique de mobilisation et de motivation.
J'attends aussi de la Préfecture de Police un effort particulier pour le logement des policiers affectés à Paris et en région parisienne et pour les sapeurs-pompiers de la Brigade. Il vous faudra enfin veiller à ce que vos policiers soient dotés en toutes circonstances des technologies les plus modernes pour assurer la sécurité de leurs concitoyens et identifier les auteurs des délits et des crimes.
La dynamique de modernisation doit également se poursuivre au sein des directions administratives de la Préfecture de Police. Je demande que les efforts déjà accomplis soient amplifiés face aux chantiers majeurs ouverts par la directive nationale d'orientation des préfectures ou encore par l'entrée en vigueur de la loi organique relative aux lois de finances.
Enfin, dans vos fonctions municipales, je ne doute pas que vous saurez faire partager aux élus de la Capitale l'ensemble des ces objectifs pour la sécurité des Parisiens afin que le Conseil de Paris vous apporte, comme il l'a toujours fait, les appuis nécessaires à votre action.
M'adressant enfin à tous les fonctionnaires de la Préfecture de Police, je veux dire que si je suis parmi vous ce matin, en cet instant si important de la vie de votre institution, c'est aussi pour vous dire ma confiance. Je connais votre valeur. Je sais que votre nouveau Préfet de Police possède toutes les qualités pour vous conduire à toujours mieux servir nos concitoyens. Je suis certain que la période qui commence aujourd'hui sera celle de nouveaux succès dans cette entreprise républicaine et vous, monsieur le Préfet de Police, vous tous qui servez à la Préfecture de Police, sachez que vous pouvez compter sur mon soutien et sur mon engagement personnel à vos côtés.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 7 décembre 2004)