Entretien de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, avec Europe 1 le 24 janvier 2005 à New York, sur la relance du dialogue franco-américain.

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Média : Europe 1

Texte intégral

Q - (Sur le nouveau mandat du président Bush)
R -J'ai l'espoir que ces 4 années qui sont devant le président Bush vont être utilisées par les Etats-Unis, dans le cadre des Nations unies, avec tous leurs alliés - et nous sommes alliés -, pour agir pour la paix, pour le développement, contre la pauvreté.
Ne faisons pas de procès d'intention ! J'ai dit qu'un monde plus libre, un monde plus sûr, serait d'abord un monde plus juste. Nous devons combattre pour la liberté, pour la démocratie, nous devons combattre contre le terrorisme, sans aucune faiblesse, mais on sait bien que l'on doit en combattre, en même temps, les racines, c'est-à-dire, tous les conflits régionaux, les guerres, les injustices, la pauvreté.
Q - Il n'y a pas très longtemps, vous avez dit sur CNN que le discours de la France avait été caricaturé parfois ici aux Etats-Unis ?
R - Mon sentiment est que de telles critiques, de telles caricatures, qui n'apportent rien à personne d'ailleurs, sont plutôt derrière nous et que nous sommes maintenant, Américains et Européens, Français, décidé à regarder devant nous.
Nous avons tant de choses à faire ensemble lorsque l'on regarde devant et je place comme une priorité de faire redémarrer la paix au Proche-orient.
La paix au Proche-Orient est possible, cette année, en 2005, si les Américains, les Européens, les pays arabes, les Russes, les Nations unies le souhaitent et le veulent vraiment.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 janvier 2005)