Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires ;
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui pour cette cérémonie de voeux dans ce décor cosmopolite qui correspond assez bien je crois à notre vocation commune pour le voyage.
Les tragiques évènements du 26 décembre dernier donnent une coloration inhabituelle à notre rendez-vous. Le tourisme a malheureusement pris la sombre habitude des crises ces dernières années.
Attentats terroristes. Crises sanitaires. Catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh, il y a tout juste un an.
Mais l'ampleur de la catastrophe en Asie a frappé très durement des vacanciers rassemblés au plus fort de la saison touristique dans des régions où le tourisme constitue parfois l'essentiel des richesses.
Beaucoup parmi vous ont eu à gérer les effets immédiats de ce malheur. Certains ont perdu des proches, des amis, des collègues, des clients.
Je tiens à les assurer ce soir de ma solidarité et de ma peine.
Je tiens aussi à réitérer ma franche reconnaissance pour la réactivité, le professionnalisme et l'esprit de responsabilité qu'ont manifesté les voyagistes, les agences de voyages et les hôteliers.
Je suis fier d'être votre Ministre.
Nous devrons tirer de cette tragédie les enseignements utiles pour l'avenir.
Mieux prévenir, améliorer les dispositifs d'urgence, corriger les dysfonctionnements constatés.
Avec Gilles de ROBIEN, j'ai réuni la semaine dernière la cellule de veille pour examiner les conséquences de cette crise.
4 grandes idées ont été avancées :
- Créer un fonds de solidarité pour le rapatriement ;
- Imaginer un dispositif de " traçabilité " des vacanciers partis en vols secs ;
- Aider les pays touchés par les catastrophes à reconstruire les infrastructures endommagées ;
- Revoir la responsabilité de plein droit des agences de voyages.
Est-ce normal que nous allions au-delà des conventions internationales alors que, dans le même temps, les assureurs menacent de se désengager d'un secteur professionnel qu'ils jugent de plus en plus exposé ?
Il y a là une vraie interrogation au sujet de laquelle je me suis entretenu avec mon collègue de la Justice, Dominique PERBEN ce matin même.
Elle s'inscrit dans un mouvement plus vaste d'adaptation de notre réglementation.
Mesdames et Messieurs,
Depuis mon arrivée à la tête de ce département ministériel, je me suis fixé l'objectif ambitieux d'obtenir une véritable reconnaissance de l'industrie touristique, conforme à son importance économique.
Pour cela, j'ai entrepris une profonde refonte du cadre général de nos activités pour les adapter aux besoins de ce nouveau siècle. En 2004, des étapes importantes ont été franchies.
Vous en connaissez déjà les grandes lignes :
- Le passage, tout d'abord, d'un secrétariat d'Etat à un ministère délégué au Tourisme.
- Un nouveau Comité interministériel, réuni en juillet 2004 pour prolonger les actions décidées lors du CIT du 9 septembre 2003 ;
- La relance de la promotion avec la mise en oeuvre du nouveau plan marketing de Maison de la France, dévoilé le 27 septembre dernier ;
- L'adaptation de l'offre grâce au plan Qualité France ;
- La publication d'un Code du Tourisme pour simplifier l'accès à la réglementation ;
- La réorganisation de mes services avec l'installation de mes équipes dans une nouvelle Maison du Tourisme ;
- La réforme du Conseil national du Tourisme, véritable creuset de nos actions communes ;
- Le maintien des DRT auprès des Préfets de région ;
- Les secondes Assises du Tourisme, le 1er décembre dernier, qui ont réuni plus de 1400 participants ;
Nous devons poursuivre ces efforts de modernisation, avec l'idée que, dans un environnement instable, nous devons être perpétuellement en mouvement.
Signe encourageant après trois années médiocres, les flux touristiques internationaux ont connu cette année une hausse de 12 %.
Mais cette manne touristique nouvelle, il faut que nous en soyons tous bien conscients, devra se conquérir de haute lutte.
Disons-le clairement : l'offre, en matière touristique, est aujourd'hui supérieure à la demande.
Une nouvelle cartographie est en train de se mettre en place : déjà, avec 25,5 milliards de recettes touristiques, la Chine se place, cette année, au 5ème rang mondial.
Pour conserver notre suprématie, nous devons renforcer nos dispositifs de veille et d'intelligence économique pour mieux mesurer les plus infimes oscillations du marché et être capables d'exploiter toutes les niches possibles.
Dans cette perspective, le nouveau GIP qui va regrouper d'ici la fin du mois de janvier, notre agence d'ingénierie touristique, l'Observatoire national du Tourisme et le Service d'Etudes et d'Aménagement de la Montagne, sera en pointe ces prochaines années.
Cet outil très performant sera le bras armé et le support logistique des partenariats public-privé, dont le Président Jacques CHIRAC a rappelé toute l'importance lors de ses voeux aux Français.
Vous, professionnels du tourisme, vous devez vous en saisir pour faire avancer vos projets.
La balle est dans votre camp.
A titre d'exemple, j'ai posé, il y a 3 jours, la première pierre du chantier de rénovation du Club Méditerranée des Boucaniers à Sainte-Anne.
Ce projet a été rendu possible grâce aux apports croisés de la région, des opérateurs privés, de la Caisse des Dépôts et Consignations, des fonds européens et de l'Etat.
Il témoigne en tout cas du redressement du tourisme antillais, consécutif au plan de relance mis en oeuvre pour l'Outre-Mer en décembre 2002.
Il vient en outre récompenser les nombreux efforts consentis, en particulier par la Martinique, pour faire revenir les touristes.
Les Partenariats Public Privé, que je place au premier rang de mes priorités pour 2005, concernent aussi des actions au quotidien.
J'ai décidé d'aider les agences de voyages à réorienter leurs activités pour faire face à l'entrée en vigueur de la commission zéro le 1er avril 2005.
Une étude de l'AFIT est en cours.
Mais d'ores et déjà, la piste d'une meilleure commercialisation du marché franco-français, dont le potentiel est important, peut être explorée avec profit.
J'ai souhaité également accompagner la campagne de communication qui vise à renforcer l'attractivité des métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
Si la baisse de la TVA à 5,5% continue de mobiliser mes collègues de Bercy, n'oublions pas cependant l'accord social qui a considérablement revalorisé le " SMIC hôtelier " et amélioré les conditions de travail de 600 000 personnes.
Car derrière les chiffres du tourisme se sont des femmes et des hommes, qu'il nous faut constamment prendre en compte.
Permettre l'accès aux vacances pour le plus grand nombre demeure ainsi une priorité forte.
L'effort de modernisation de l'ANCV et de BSV sera amplifié, afin d'élargir le public des chèques-vacances à tous les salariés.
Cette aide au départ doit bien sûr concerner en priorité les familles les plus démunies, surtout les enfants, les seniors et les personnes handicapées.
A ce titre, j'aimerai dire que l'accessibilité des sites touristiques aux personnes en situation de handicap n'est pas seulement une question d'équité.
Il s'agit aussi d'une nécessité économique : il y a là un public et des attentes que nous ne pouvons pas négliger.
J'inaugurerai d'ailleurs le 25 février prochain, le 1000ème site labellisé " tourisme et handicap ".
Deux groupes de travail oeuvrent, sous mon autorité, à l'amélioration du dispositif : l'un pour sensibiliser les professionnels du tourisme et les bénéficiaires potentiels.
L'autre pour parvenir à l'élaboration d'une norme, plus incitative.
N'oublions pas que la dimension humaine du tourisme doit être au centre de nos préoccupations.
Les tsunamis de l'Asie du Sud nous l'ont rappelé bien brutalement.
Grâce au transport aérien et aux nouvelles technologies de l'information, le tourisme a réduit la terre aux dimensions d'une mappemonde, mais révélant dans le même temps notre interdépendance, et donc notre fragilité.
Aussi, il est plus que temps maintenant de privilégier des infrastructures touristiques respectueuses du cadre des vie et des populations locales.
L'éco-tourisme constitue une nouvelle approche des aménagements touristiques.
Dans ce domaine, la France, premier pays réceptif au monde, a un devoir d'exemplarité et de responsabilité.
Nous possédons en effet un formidable savoir-faire que nous pouvons exporter dans le monde entier.
La Tunisie a, par exemple, sollicité notre appui pour rompre avec l'explosion d'une offre mono-balnéaire qui ne correspond plus aux attentes actuelles des touristes.
J'y accompagnerai d'ailleurs le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN à la fin du mois de janvier pour évaluer avec nos amis tunisiens l'avancement de notre coopération.
De même, je me rendrai le 18 janvier, avant le Congrès du SNAV prévu en Chine, en Thaïlande, pour rencontrer mon homologue et répondre à son appel.
Je lui proposerai notre aide pour reconstruire les infrastructures touristiques en intégrant les impératifs de durabilité, de respect des populations et d'environnement.
Mesdames et Messieurs,
Les images du 26 décembre nous ont cruellement rappelé que, derrière les chiffres du tourisme, se cachent des femmes et des hommes, des réalités multiples et parfois des situations de détresse contre lesquelles nous devons nous mobiliser.
L'exploitation sexuelle des enfants a brutalement resurgi dans l'actualité.
Ces enfants, ces jeunes ont besoin de notre aide pour que soit mis un terme aux trafics et aux pratiques dégradantes.
A nous de leur proposer aujourd'hui, au-delà d'une action dans l'urgence, des solutions pérennes.
Des initiatives intéressantes m'ont été rapportées, comme celle du CRT Riviera Côte d'Azur qui offre de parrainer ces jeunes en leur offrant de se former, chez nous, aux métiers du tourisme.
Je vous suggère ce soir que nos grands groupes hôteliers puissent s'associer à cette opération en réservant à ces jeunes des emplois correspondant à leurs nouvelles qualifications, pour que demain ils soient aussi nos ambassadeurs dans leurs pays respectifs.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Mes chers amis, le message que je souhaitais vous adresser aujourd'hui. Une philosophe (Hannah ARENDT) disait que " les mots justes trouvés au bon moment sont de l'action ". C'est mon ambition ce soir.
Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2005.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 janvier 2005)
Mesdames et Messieurs les Parlementaires ;
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir aujourd'hui pour cette cérémonie de voeux dans ce décor cosmopolite qui correspond assez bien je crois à notre vocation commune pour le voyage.
Les tragiques évènements du 26 décembre dernier donnent une coloration inhabituelle à notre rendez-vous. Le tourisme a malheureusement pris la sombre habitude des crises ces dernières années.
Attentats terroristes. Crises sanitaires. Catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh, il y a tout juste un an.
Mais l'ampleur de la catastrophe en Asie a frappé très durement des vacanciers rassemblés au plus fort de la saison touristique dans des régions où le tourisme constitue parfois l'essentiel des richesses.
Beaucoup parmi vous ont eu à gérer les effets immédiats de ce malheur. Certains ont perdu des proches, des amis, des collègues, des clients.
Je tiens à les assurer ce soir de ma solidarité et de ma peine.
Je tiens aussi à réitérer ma franche reconnaissance pour la réactivité, le professionnalisme et l'esprit de responsabilité qu'ont manifesté les voyagistes, les agences de voyages et les hôteliers.
Je suis fier d'être votre Ministre.
Nous devrons tirer de cette tragédie les enseignements utiles pour l'avenir.
Mieux prévenir, améliorer les dispositifs d'urgence, corriger les dysfonctionnements constatés.
Avec Gilles de ROBIEN, j'ai réuni la semaine dernière la cellule de veille pour examiner les conséquences de cette crise.
4 grandes idées ont été avancées :
- Créer un fonds de solidarité pour le rapatriement ;
- Imaginer un dispositif de " traçabilité " des vacanciers partis en vols secs ;
- Aider les pays touchés par les catastrophes à reconstruire les infrastructures endommagées ;
- Revoir la responsabilité de plein droit des agences de voyages.
Est-ce normal que nous allions au-delà des conventions internationales alors que, dans le même temps, les assureurs menacent de se désengager d'un secteur professionnel qu'ils jugent de plus en plus exposé ?
Il y a là une vraie interrogation au sujet de laquelle je me suis entretenu avec mon collègue de la Justice, Dominique PERBEN ce matin même.
Elle s'inscrit dans un mouvement plus vaste d'adaptation de notre réglementation.
Mesdames et Messieurs,
Depuis mon arrivée à la tête de ce département ministériel, je me suis fixé l'objectif ambitieux d'obtenir une véritable reconnaissance de l'industrie touristique, conforme à son importance économique.
Pour cela, j'ai entrepris une profonde refonte du cadre général de nos activités pour les adapter aux besoins de ce nouveau siècle. En 2004, des étapes importantes ont été franchies.
Vous en connaissez déjà les grandes lignes :
- Le passage, tout d'abord, d'un secrétariat d'Etat à un ministère délégué au Tourisme.
- Un nouveau Comité interministériel, réuni en juillet 2004 pour prolonger les actions décidées lors du CIT du 9 septembre 2003 ;
- La relance de la promotion avec la mise en oeuvre du nouveau plan marketing de Maison de la France, dévoilé le 27 septembre dernier ;
- L'adaptation de l'offre grâce au plan Qualité France ;
- La publication d'un Code du Tourisme pour simplifier l'accès à la réglementation ;
- La réorganisation de mes services avec l'installation de mes équipes dans une nouvelle Maison du Tourisme ;
- La réforme du Conseil national du Tourisme, véritable creuset de nos actions communes ;
- Le maintien des DRT auprès des Préfets de région ;
- Les secondes Assises du Tourisme, le 1er décembre dernier, qui ont réuni plus de 1400 participants ;
Nous devons poursuivre ces efforts de modernisation, avec l'idée que, dans un environnement instable, nous devons être perpétuellement en mouvement.
Signe encourageant après trois années médiocres, les flux touristiques internationaux ont connu cette année une hausse de 12 %.
Mais cette manne touristique nouvelle, il faut que nous en soyons tous bien conscients, devra se conquérir de haute lutte.
Disons-le clairement : l'offre, en matière touristique, est aujourd'hui supérieure à la demande.
Une nouvelle cartographie est en train de se mettre en place : déjà, avec 25,5 milliards de recettes touristiques, la Chine se place, cette année, au 5ème rang mondial.
Pour conserver notre suprématie, nous devons renforcer nos dispositifs de veille et d'intelligence économique pour mieux mesurer les plus infimes oscillations du marché et être capables d'exploiter toutes les niches possibles.
Dans cette perspective, le nouveau GIP qui va regrouper d'ici la fin du mois de janvier, notre agence d'ingénierie touristique, l'Observatoire national du Tourisme et le Service d'Etudes et d'Aménagement de la Montagne, sera en pointe ces prochaines années.
Cet outil très performant sera le bras armé et le support logistique des partenariats public-privé, dont le Président Jacques CHIRAC a rappelé toute l'importance lors de ses voeux aux Français.
Vous, professionnels du tourisme, vous devez vous en saisir pour faire avancer vos projets.
La balle est dans votre camp.
A titre d'exemple, j'ai posé, il y a 3 jours, la première pierre du chantier de rénovation du Club Méditerranée des Boucaniers à Sainte-Anne.
Ce projet a été rendu possible grâce aux apports croisés de la région, des opérateurs privés, de la Caisse des Dépôts et Consignations, des fonds européens et de l'Etat.
Il témoigne en tout cas du redressement du tourisme antillais, consécutif au plan de relance mis en oeuvre pour l'Outre-Mer en décembre 2002.
Il vient en outre récompenser les nombreux efforts consentis, en particulier par la Martinique, pour faire revenir les touristes.
Les Partenariats Public Privé, que je place au premier rang de mes priorités pour 2005, concernent aussi des actions au quotidien.
J'ai décidé d'aider les agences de voyages à réorienter leurs activités pour faire face à l'entrée en vigueur de la commission zéro le 1er avril 2005.
Une étude de l'AFIT est en cours.
Mais d'ores et déjà, la piste d'une meilleure commercialisation du marché franco-français, dont le potentiel est important, peut être explorée avec profit.
J'ai souhaité également accompagner la campagne de communication qui vise à renforcer l'attractivité des métiers de l'hôtellerie et de la restauration.
Si la baisse de la TVA à 5,5% continue de mobiliser mes collègues de Bercy, n'oublions pas cependant l'accord social qui a considérablement revalorisé le " SMIC hôtelier " et amélioré les conditions de travail de 600 000 personnes.
Car derrière les chiffres du tourisme se sont des femmes et des hommes, qu'il nous faut constamment prendre en compte.
Permettre l'accès aux vacances pour le plus grand nombre demeure ainsi une priorité forte.
L'effort de modernisation de l'ANCV et de BSV sera amplifié, afin d'élargir le public des chèques-vacances à tous les salariés.
Cette aide au départ doit bien sûr concerner en priorité les familles les plus démunies, surtout les enfants, les seniors et les personnes handicapées.
A ce titre, j'aimerai dire que l'accessibilité des sites touristiques aux personnes en situation de handicap n'est pas seulement une question d'équité.
Il s'agit aussi d'une nécessité économique : il y a là un public et des attentes que nous ne pouvons pas négliger.
J'inaugurerai d'ailleurs le 25 février prochain, le 1000ème site labellisé " tourisme et handicap ".
Deux groupes de travail oeuvrent, sous mon autorité, à l'amélioration du dispositif : l'un pour sensibiliser les professionnels du tourisme et les bénéficiaires potentiels.
L'autre pour parvenir à l'élaboration d'une norme, plus incitative.
N'oublions pas que la dimension humaine du tourisme doit être au centre de nos préoccupations.
Les tsunamis de l'Asie du Sud nous l'ont rappelé bien brutalement.
Grâce au transport aérien et aux nouvelles technologies de l'information, le tourisme a réduit la terre aux dimensions d'une mappemonde, mais révélant dans le même temps notre interdépendance, et donc notre fragilité.
Aussi, il est plus que temps maintenant de privilégier des infrastructures touristiques respectueuses du cadre des vie et des populations locales.
L'éco-tourisme constitue une nouvelle approche des aménagements touristiques.
Dans ce domaine, la France, premier pays réceptif au monde, a un devoir d'exemplarité et de responsabilité.
Nous possédons en effet un formidable savoir-faire que nous pouvons exporter dans le monde entier.
La Tunisie a, par exemple, sollicité notre appui pour rompre avec l'explosion d'une offre mono-balnéaire qui ne correspond plus aux attentes actuelles des touristes.
J'y accompagnerai d'ailleurs le Premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN à la fin du mois de janvier pour évaluer avec nos amis tunisiens l'avancement de notre coopération.
De même, je me rendrai le 18 janvier, avant le Congrès du SNAV prévu en Chine, en Thaïlande, pour rencontrer mon homologue et répondre à son appel.
Je lui proposerai notre aide pour reconstruire les infrastructures touristiques en intégrant les impératifs de durabilité, de respect des populations et d'environnement.
Mesdames et Messieurs,
Les images du 26 décembre nous ont cruellement rappelé que, derrière les chiffres du tourisme, se cachent des femmes et des hommes, des réalités multiples et parfois des situations de détresse contre lesquelles nous devons nous mobiliser.
L'exploitation sexuelle des enfants a brutalement resurgi dans l'actualité.
Ces enfants, ces jeunes ont besoin de notre aide pour que soit mis un terme aux trafics et aux pratiques dégradantes.
A nous de leur proposer aujourd'hui, au-delà d'une action dans l'urgence, des solutions pérennes.
Des initiatives intéressantes m'ont été rapportées, comme celle du CRT Riviera Côte d'Azur qui offre de parrainer ces jeunes en leur offrant de se former, chez nous, aux métiers du tourisme.
Je vous suggère ce soir que nos grands groupes hôteliers puissent s'associer à cette opération en réservant à ces jeunes des emplois correspondant à leurs nouvelles qualifications, pour que demain ils soient aussi nos ambassadeurs dans leurs pays respectifs.
Voilà, Mesdames et Messieurs, Mes chers amis, le message que je souhaitais vous adresser aujourd'hui. Une philosophe (Hannah ARENDT) disait que " les mots justes trouvés au bon moment sont de l'action ". C'est mon ambition ce soir.
Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente année 2005.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 janvier 2005)