Texte intégral
Etes-vous confiant quant à l'issue du référendum du printemps prochain ?
Je suis convaincu que les Français feront le choix de poursuivre la construction européenne. Cela dit, le référendum est une élection. Il faut être très prudent. Tant que le dernier bulletin n'a pas été compté, on ne peut être certain du résultat. Pour l'heure, le " oui " dispose d'une avance non négligeable, mais il faut toujours craindre que les électeurs ne soient tentés de répondre à une autre question que celle qui leur est posée.
N'êtes-vous pas exagérément prudent, dès lors que l'UMP, le PS et l'UDF appellent à voter " oui " ?
C'est vrai, même si une quinzaine de parlementaires UMP qui appartiennent au courant souverainiste feront campagne pour le " non ", l'immense majorité du groupe UMP, tout comme notre mouvement sous la direction de Nicolas Sarkozy, fera campagne pour le " oui " avec détermination. Je suis davantage préoccupé de l'attitude de certains responsables politiques qui affirment être partisans du " oui " mais qui affichent par ailleurs des intentions politiciennes qui ne m'apparaissent pas d'une sincérité parfaite.
Vous pensez à l'UDF ?
Je regrette effectivement certains propos très ambigus de François Bayrou et de certains de ses proches. Ils semblent privilégier le parcours personnel de leur chef par rapport au grand dessein européen. C'est d'autant plus difficile à comprendre que la seule caractéristique lisible de l'UDF est justement son idéal européen. Je regrette que l'UDF privilégie les petits calculs politiciens personnels, motivés par les ambitions présidentielles de son leader, à l'intérêt général.
La menace sur le référendum n'est-elle pas plutôt liée à la question de l'adhésion de la Turquie ?
L'amalgame entre référendum et question turque est hélas soigneusement entretenu par un certain nombre de responsables qui vont de Philippe de Villiers à François Bayrou.
C'est très regrettable, et c'est d'autant plus absurde que les deux questions ne sont pas liées. La majorité de l'UMP s'est prononcée clairement en faveur d'un partenariat privilégié et non d'une adhésion avec la Turquie. L'essentiel, aujourd'hui, est de ne pas compromettre l'adoption du traité constitutionnel. A l'UMP, nous mettrons toute notre énergie à éviter que la construction européenne soit malmenée.
Vous reprochez à vos partenaires UDF et à la gauche leurs ambiguïtés. Mais la position de l'UMP n'est-elle pas elle-même ambiguë du fait de la rivalité entre le président du mouvement et les fidèles de Jacques Chirac ?
Il n'y a aucune ambiguïté à l'UMP. En tant que président du groupe à l'Assemblée, je souhaite porter le message de l'immense majorité des députés UMP. Les députés ont le souci de réussir la législature afin d'être à même de prolonger leur action réformatrice dans les deux ans à venir. Ils ont médité les leçons de notre histoire politique. Tous affichent la conviction que les échecs électoraux ont toujours été le fruit de la division. Ma mission, à la tête du groupe UMP, est de rappeler à chacun que la division pourrait être, une nouvelle fois, mortelle pour la majorité.
Un récent sondage montre que les Français préfèrent Nicolas Sarkozy à Jacques Chirac. Refuser de tenir compte de ce nouveau rapport de force, n'est-ce pas prendre le risque de la division ?
Ce que je note avant tout, c'est que la majorité des Français nous font confiance. Jacques Chirac l'emporterait contre n'importe quel candidat de la gauche au deuxième tour d'une élection présidentielle. Cela dit, je crois que les sondages réalisés deux ans et demi avant une élection ont peu de valeur. Poursuivre les réformes engagées pour réussir le quinquennat est le meilleur moyen de préparer les échéances et garder la confiance des Français.
L'UMP est finalement décidée à remettre en cause les 35 heures. N'est-il pas dangereux de toucher à ce que beaucoup de Français considèrent comme un " acquis social " ?
La durée légale du temps de travail n'est pas remise en cause. J'ai la conviction que la réduction autoritaire et généralisée du temps de travail a été un mauvais coup pour l'économie française, pour l'emploi et pour le pouvoir d'achat des salariés. On ne peut pas prétendre être le seul pays au monde à avoir trouvé la pierre philosophale qui permettrait de travailler moins en gagnant plus.
Notre ambition a été de corriger les effets pervers de la loi sur les 35 heures, sans infliger au pays un nouveau choc dangereux pour les entreprises. Grâce aux lois Fillon et grâce à la proposition de loi déposée par un groupe de députés UMP, nous aurons remédié à la plus grande partie des conséquences néfastes des 35 heures pour les salariés et l'emploi. Les salariés qui le souhaitent pourront faire le choix de travailler plus pour gagner plus.
(Source http://www.ump.assemblee-nationalefr, le 1e février 2005)
Je suis convaincu que les Français feront le choix de poursuivre la construction européenne. Cela dit, le référendum est une élection. Il faut être très prudent. Tant que le dernier bulletin n'a pas été compté, on ne peut être certain du résultat. Pour l'heure, le " oui " dispose d'une avance non négligeable, mais il faut toujours craindre que les électeurs ne soient tentés de répondre à une autre question que celle qui leur est posée.
N'êtes-vous pas exagérément prudent, dès lors que l'UMP, le PS et l'UDF appellent à voter " oui " ?
C'est vrai, même si une quinzaine de parlementaires UMP qui appartiennent au courant souverainiste feront campagne pour le " non ", l'immense majorité du groupe UMP, tout comme notre mouvement sous la direction de Nicolas Sarkozy, fera campagne pour le " oui " avec détermination. Je suis davantage préoccupé de l'attitude de certains responsables politiques qui affirment être partisans du " oui " mais qui affichent par ailleurs des intentions politiciennes qui ne m'apparaissent pas d'une sincérité parfaite.
Vous pensez à l'UDF ?
Je regrette effectivement certains propos très ambigus de François Bayrou et de certains de ses proches. Ils semblent privilégier le parcours personnel de leur chef par rapport au grand dessein européen. C'est d'autant plus difficile à comprendre que la seule caractéristique lisible de l'UDF est justement son idéal européen. Je regrette que l'UDF privilégie les petits calculs politiciens personnels, motivés par les ambitions présidentielles de son leader, à l'intérêt général.
La menace sur le référendum n'est-elle pas plutôt liée à la question de l'adhésion de la Turquie ?
L'amalgame entre référendum et question turque est hélas soigneusement entretenu par un certain nombre de responsables qui vont de Philippe de Villiers à François Bayrou.
C'est très regrettable, et c'est d'autant plus absurde que les deux questions ne sont pas liées. La majorité de l'UMP s'est prononcée clairement en faveur d'un partenariat privilégié et non d'une adhésion avec la Turquie. L'essentiel, aujourd'hui, est de ne pas compromettre l'adoption du traité constitutionnel. A l'UMP, nous mettrons toute notre énergie à éviter que la construction européenne soit malmenée.
Vous reprochez à vos partenaires UDF et à la gauche leurs ambiguïtés. Mais la position de l'UMP n'est-elle pas elle-même ambiguë du fait de la rivalité entre le président du mouvement et les fidèles de Jacques Chirac ?
Il n'y a aucune ambiguïté à l'UMP. En tant que président du groupe à l'Assemblée, je souhaite porter le message de l'immense majorité des députés UMP. Les députés ont le souci de réussir la législature afin d'être à même de prolonger leur action réformatrice dans les deux ans à venir. Ils ont médité les leçons de notre histoire politique. Tous affichent la conviction que les échecs électoraux ont toujours été le fruit de la division. Ma mission, à la tête du groupe UMP, est de rappeler à chacun que la division pourrait être, une nouvelle fois, mortelle pour la majorité.
Un récent sondage montre que les Français préfèrent Nicolas Sarkozy à Jacques Chirac. Refuser de tenir compte de ce nouveau rapport de force, n'est-ce pas prendre le risque de la division ?
Ce que je note avant tout, c'est que la majorité des Français nous font confiance. Jacques Chirac l'emporterait contre n'importe quel candidat de la gauche au deuxième tour d'une élection présidentielle. Cela dit, je crois que les sondages réalisés deux ans et demi avant une élection ont peu de valeur. Poursuivre les réformes engagées pour réussir le quinquennat est le meilleur moyen de préparer les échéances et garder la confiance des Français.
L'UMP est finalement décidée à remettre en cause les 35 heures. N'est-il pas dangereux de toucher à ce que beaucoup de Français considèrent comme un " acquis social " ?
La durée légale du temps de travail n'est pas remise en cause. J'ai la conviction que la réduction autoritaire et généralisée du temps de travail a été un mauvais coup pour l'économie française, pour l'emploi et pour le pouvoir d'achat des salariés. On ne peut pas prétendre être le seul pays au monde à avoir trouvé la pierre philosophale qui permettrait de travailler moins en gagnant plus.
Notre ambition a été de corriger les effets pervers de la loi sur les 35 heures, sans infliger au pays un nouveau choc dangereux pour les entreprises. Grâce aux lois Fillon et grâce à la proposition de loi déposée par un groupe de députés UMP, nous aurons remédié à la plus grande partie des conséquences néfastes des 35 heures pour les salariés et l'emploi. Les salariés qui le souhaitent pourront faire le choix de travailler plus pour gagner plus.
(Source http://www.ump.assemblee-nationalefr, le 1e février 2005)