Texte intégral
Dans moins de quatre mois, commenceront les commémorations du soixantième anniversaire des débarquements et de la libération du territoire.
Pour la dernière fois, un anniversaire décennal nous offre la possibilité de réunir en grand nombre les vétérans de ces combats et de leur rendre hommage. Nous avons ainsi une magnifique occasion d'appeler l'attention de la communauté nationale et internationale, et particulièrement de la jeunesse, sur le sens des valeurs qui furent alors si âprement défendues, ainsi que sur leur modernité.
L'importance de ces enjeux justifiait qu'une organisation spécifique soit mise en place. Le Premier ministre a décidé d'installer une Mission interministérielle que j'ai l'honneur de présider. Elle s'articule en un conseil d'orientation, un comité historique et un secrétariat général où travaillent conjointement une dizaine d'agents délégués par leur ministère respectif. Ce dispositif est complété, au plan local, par des structures ad hoc placées auprès des préfectures les plus concernées par ces commémorations : à Caen, bien sûr, mais également à Toulon.
Les commémorations peuvent être réparties en trois groupes :
- le premier rassemble les cérémonies qui sont directement organisées par l'Etat : il s'agit des cérémonies des 5 et 6 juin en Normandie. Elles seront présidées les unes par le Président de la République, les autres par le Premier ministre. Il s'agit également de la cérémonie internationale de Toulon le 15 août et, organisées conjointement avec la ville de Paris, des cérémonies marquant la libération de la capitale, le 25 août ;
- on trouve dans le deuxième groupe les cérémonies d'initiative locale qui ont cependant une signification suffisamment forte pour que l'Etat s'implique dans leur préparation et y soit représenté à haut niveau ; elles sont au nombre d'une vingtaine parmi lesquelles les plus emblématiques se dérouleront aux Glières et au Vercors, à Tulle et à Oradour ;
- le troisième groupe concerne les cérémonies organisées par les associations ou les collectivités territoriales sans concours significatif de l'Etat ; il y en aura plusieurs centaines.
Les cérémonies organisées par l'Etat appellent certains commentaires spécifiques.
En Normandie, le 6 juin, le point d'orgue des célébrations sera la cérémonie internationale qui se déroulera à Arromanches à partir de 15 heures 30.
Le Président de la République y a convié une quinzaine de chefs d'Etat et de Gouvernement des pays ayant participé au débarquement du 6 juin 1944, ainsi que, pour la première fois, le chancelier allemand. Toutes les réponses reçues à ce jour sont positives.
Devant un public d'environ 7 000 personnes, cette cérémonie internationale comprendra un hommage aux anciens combattants alliés et français, l'allocution du Président de la République, une remise de décorations à des vétérans, un défilé militaire et, enfin, une évocation scénographique du débarquement.
L'autre temps fort de la journée sera la cérémonie franco-allemande. Elle aura lieu au Mémorial de la Paix à Caen. La sensibilité de l'opinion justifie que la plus grande attention soit portée à sa conception. A l'évidence, les thèmes de la réconciliation, du passage de témoin à la jeunesse des deux pays, de l'exemplarité de la relation franco-allemande, seront au cur de la symbolique qu'il s'agira alors de susciter.
Les journées des 5, 6 et 7 juin, seront par ailleurs ponctuées d'une quinzaine de cérémonies bi-nationales ou nationales. Certaines seront particulièrement observées. Ce sera le cas de la cérémonie franco-américaine, à Utah Beach, le 6 juin à 9 heures 30. La cérémonie française, à Ouistreham, le 6 juin à 17 heures 30 rappellera la part prise par nos combattants à ces opérations, avant même l'arrivée de la 2ème division blindée du général Leclerc sur le sol français.
Après la Normandie, la Provence sera le second pôle d'évocation de la libération du territoire national. Une cérémonie internationale réunira à Toulon, le 15 août en fin d'après-midi, les chefs d'Etat africains et maghrébins dont les pays, alors placés sous souveraineté française, ont fourni une grande partie du contingent qui débarqua sur nos côtes le 15 août 1944. De ce fait, cette cérémonie, placée sous la présidence du chef de l'Etat, comportera une évocation de l'Armée d'Afrique.
A Paris, enfin, le 25 août dans l'après-midi, le Président de la République présidera, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, la cérémonie marquant le 60ème anniversaire de la libération de la capitale. Sa scénographie est en cours de définition avec la Mairie de Paris. Ce même jour, le ministre de la défense aura présidé, place de la Concorde, une cérémonie militaire d'hommage à la 2ème DB.
Le nombre de ces cérémonies et la concomitance de certaines d'entre elles conduiront à solliciter les membres du gouvernement pour y participer et parfois pour les présider. Leur importance n'échappe à personne car, au-delà du juste hommage qui sera rendu à nos libérateurs, elles adressent aussi un message de paix et de solidarité à nos sociétés pour lesquelles ces repères restent essentiels.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 16 février 2004)
Pour la dernière fois, un anniversaire décennal nous offre la possibilité de réunir en grand nombre les vétérans de ces combats et de leur rendre hommage. Nous avons ainsi une magnifique occasion d'appeler l'attention de la communauté nationale et internationale, et particulièrement de la jeunesse, sur le sens des valeurs qui furent alors si âprement défendues, ainsi que sur leur modernité.
L'importance de ces enjeux justifiait qu'une organisation spécifique soit mise en place. Le Premier ministre a décidé d'installer une Mission interministérielle que j'ai l'honneur de présider. Elle s'articule en un conseil d'orientation, un comité historique et un secrétariat général où travaillent conjointement une dizaine d'agents délégués par leur ministère respectif. Ce dispositif est complété, au plan local, par des structures ad hoc placées auprès des préfectures les plus concernées par ces commémorations : à Caen, bien sûr, mais également à Toulon.
Les commémorations peuvent être réparties en trois groupes :
- le premier rassemble les cérémonies qui sont directement organisées par l'Etat : il s'agit des cérémonies des 5 et 6 juin en Normandie. Elles seront présidées les unes par le Président de la République, les autres par le Premier ministre. Il s'agit également de la cérémonie internationale de Toulon le 15 août et, organisées conjointement avec la ville de Paris, des cérémonies marquant la libération de la capitale, le 25 août ;
- on trouve dans le deuxième groupe les cérémonies d'initiative locale qui ont cependant une signification suffisamment forte pour que l'Etat s'implique dans leur préparation et y soit représenté à haut niveau ; elles sont au nombre d'une vingtaine parmi lesquelles les plus emblématiques se dérouleront aux Glières et au Vercors, à Tulle et à Oradour ;
- le troisième groupe concerne les cérémonies organisées par les associations ou les collectivités territoriales sans concours significatif de l'Etat ; il y en aura plusieurs centaines.
Les cérémonies organisées par l'Etat appellent certains commentaires spécifiques.
En Normandie, le 6 juin, le point d'orgue des célébrations sera la cérémonie internationale qui se déroulera à Arromanches à partir de 15 heures 30.
Le Président de la République y a convié une quinzaine de chefs d'Etat et de Gouvernement des pays ayant participé au débarquement du 6 juin 1944, ainsi que, pour la première fois, le chancelier allemand. Toutes les réponses reçues à ce jour sont positives.
Devant un public d'environ 7 000 personnes, cette cérémonie internationale comprendra un hommage aux anciens combattants alliés et français, l'allocution du Président de la République, une remise de décorations à des vétérans, un défilé militaire et, enfin, une évocation scénographique du débarquement.
L'autre temps fort de la journée sera la cérémonie franco-allemande. Elle aura lieu au Mémorial de la Paix à Caen. La sensibilité de l'opinion justifie que la plus grande attention soit portée à sa conception. A l'évidence, les thèmes de la réconciliation, du passage de témoin à la jeunesse des deux pays, de l'exemplarité de la relation franco-allemande, seront au cur de la symbolique qu'il s'agira alors de susciter.
Les journées des 5, 6 et 7 juin, seront par ailleurs ponctuées d'une quinzaine de cérémonies bi-nationales ou nationales. Certaines seront particulièrement observées. Ce sera le cas de la cérémonie franco-américaine, à Utah Beach, le 6 juin à 9 heures 30. La cérémonie française, à Ouistreham, le 6 juin à 17 heures 30 rappellera la part prise par nos combattants à ces opérations, avant même l'arrivée de la 2ème division blindée du général Leclerc sur le sol français.
Après la Normandie, la Provence sera le second pôle d'évocation de la libération du territoire national. Une cérémonie internationale réunira à Toulon, le 15 août en fin d'après-midi, les chefs d'Etat africains et maghrébins dont les pays, alors placés sous souveraineté française, ont fourni une grande partie du contingent qui débarqua sur nos côtes le 15 août 1944. De ce fait, cette cérémonie, placée sous la présidence du chef de l'Etat, comportera une évocation de l'Armée d'Afrique.
A Paris, enfin, le 25 août dans l'après-midi, le Président de la République présidera, sur le parvis de l'Hôtel de Ville, la cérémonie marquant le 60ème anniversaire de la libération de la capitale. Sa scénographie est en cours de définition avec la Mairie de Paris. Ce même jour, le ministre de la défense aura présidé, place de la Concorde, une cérémonie militaire d'hommage à la 2ème DB.
Le nombre de ces cérémonies et la concomitance de certaines d'entre elles conduiront à solliciter les membres du gouvernement pour y participer et parfois pour les présider. Leur importance n'échappe à personne car, au-delà du juste hommage qui sera rendu à nos libérateurs, elles adressent aussi un message de paix et de solidarité à nos sociétés pour lesquelles ces repères restent essentiels.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 16 février 2004)