Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
C'est la quatrième année que la CGPME, Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, est partenaire du Grand débat du Salon des Entrepreneurs.
Pourquoi ?
Parce que ce débat porte toujours sur des sujets qui nous tiennent à cur.
Aujourd'hui encore, avec pour thème le comportement des entrepreneurs de demain, vous me permettez d'évoquer certaines réflexions qui sont nôtres, et auxquelles nous sommes particulièrement attachés.
Je pourrais disserter sur l'adaptation nécessaire à une société plus fluide, plus mobile, qui nécessite intuition, sensibilité, capacité d'adaptation... j'imagine que d'autres ici le feront après moi, avec probablement plus de talent.
Je voudrais insister sur ce qui fait la spécificité de l'entrepreneur PME, que vous êtes pour beaucoup dans cette salle, ou que vous souhaitez devenir.
Vous savez que les PME emploient 85 % des salariés du secteur privé, qu'elles ont créé 2 millions d'emplois en 20 ans, quand les grandes entreprises en détruisaient, que la France a connu un nombre record de créations ces deux dernières années.
Les entrepreneurs de demain seront donc, à une écrasante majorité, des patrons de PME.
Aucun d'entre eux ne se ressemblera.
Chaque itinéraire sera unique : on rencontrera des diplômés, des autodidactes, des créateurs, des héritiers, d'anciens salariés.
Chacun aura son histoire, mais ceux qui s'en sortiront auront en commun d'être persévérants, adaptables, autonomes, avec une prise de décision rapide ; ils sauront manier un certain nombre de paradoxes, être intuitifs et rationnels, savoir vivre dans l'action et dans l'animation de ses équipes, tout en restant prospectif, être entraîneur à l'intérieur à l'égard de ses salariés, et développeur à l'extérieur pour garder ses clients et en gagner de nouveaux.
Tout cela, nous, les chefs d'entreprise, nous le vivons déjà chaque jour.
Mais quels seront les enjeux auxquels nous serons confrontés à l'avenir ?
On parle beaucoup de responsabilité sociétale des entreprises, et c'est l'objet de nombre de nos travaux.
Vous en reparlerez sûrement tout à l'heure, je ne m'étendrai donc pas.
Mais l'enjeu de demain sera avant tout humain.
Nous avons pour devise, à la CGPME : " notre valeur ajoutée, c'est l'homme ", parce que nous pensons nous aussi qu'il n'est de richesse que d'hommes.
Et que va-t-il se passer après le choc démographique de 2006 ?
Il y aura pénurie de main d'uvre qualifiée dans les PME ; les grands groupes chercheront à attirer les salariés, avec des avantages que nous ne sommes pas toujours en mesure d'offrir.
Alors, quel sera le défi qu'auront à relever les entrepreneurs ?
Il sera certes technologique, il sera bien sûr lié à la compétitivité dans un monde globalisé, mais il sera aussi et surtout lié à notre capacité à prouver que nous sommes en mesure d'offrir plus à nos salariés : plus d'autonomie, plus de liberté, plus de possibilité d'évoluer, voire de reprendre l'entreprise, plus de responsabilisation, plus d'information et de mise en perspective de son travail, plus de reconnaissance, tant financière qu'humaine, plus de valeurs à créer et partager, plus " d'esprit de boîte ", plus d'humain dans l'économie.
Le patron, imaginatif, fédérateur et activateur d'énergie, tient une place irremplaçable dans l'entreprise.
Pour que celle-ci se développe, il lui faudra donner plus encore à chacun de ses salariés le sentiment qu'il occupe, lui aussi, une place irremplaçable dans l'entreprise.
Il faudra qu'il aille chercher les compétences ; et, s'il ne les trouve pas, qu'il sache aller chercher les jeunes et les former, qu'il sache également aller récupérer les seniors exclus des grandes entreprises et les requalifier, utiliser leurs compétences et leur expérience.
C'est pourquoi nous nous sommes tant investis dans la réforme de la formation professionnelle en alternance, que nous avons négociée et ratifiée l'an dernier avec les cinq syndicats de salariés.
Voilà la nouvelle frontière des PME : l'entreprise à taille humaine, celle qui concilie effort et qualité de vie, accomplissement individuel et esprit d'équipe, l'entreprise qui veut la performance économique - des résultats - et la performance sociale - en commençant par l'emploi.
Cette entreprise au cur de la cité, enracinée dans nos territoires, est et doit rester un modèle, pour le comportement des entrepreneurs d'aujourd'hui et de demain.
(Source http://www.cgpme.fr, le 21 février 2005)
Mesdames et Messieurs,
C'est la quatrième année que la CGPME, Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises, est partenaire du Grand débat du Salon des Entrepreneurs.
Pourquoi ?
Parce que ce débat porte toujours sur des sujets qui nous tiennent à cur.
Aujourd'hui encore, avec pour thème le comportement des entrepreneurs de demain, vous me permettez d'évoquer certaines réflexions qui sont nôtres, et auxquelles nous sommes particulièrement attachés.
Je pourrais disserter sur l'adaptation nécessaire à une société plus fluide, plus mobile, qui nécessite intuition, sensibilité, capacité d'adaptation... j'imagine que d'autres ici le feront après moi, avec probablement plus de talent.
Je voudrais insister sur ce qui fait la spécificité de l'entrepreneur PME, que vous êtes pour beaucoup dans cette salle, ou que vous souhaitez devenir.
Vous savez que les PME emploient 85 % des salariés du secteur privé, qu'elles ont créé 2 millions d'emplois en 20 ans, quand les grandes entreprises en détruisaient, que la France a connu un nombre record de créations ces deux dernières années.
Les entrepreneurs de demain seront donc, à une écrasante majorité, des patrons de PME.
Aucun d'entre eux ne se ressemblera.
Chaque itinéraire sera unique : on rencontrera des diplômés, des autodidactes, des créateurs, des héritiers, d'anciens salariés.
Chacun aura son histoire, mais ceux qui s'en sortiront auront en commun d'être persévérants, adaptables, autonomes, avec une prise de décision rapide ; ils sauront manier un certain nombre de paradoxes, être intuitifs et rationnels, savoir vivre dans l'action et dans l'animation de ses équipes, tout en restant prospectif, être entraîneur à l'intérieur à l'égard de ses salariés, et développeur à l'extérieur pour garder ses clients et en gagner de nouveaux.
Tout cela, nous, les chefs d'entreprise, nous le vivons déjà chaque jour.
Mais quels seront les enjeux auxquels nous serons confrontés à l'avenir ?
On parle beaucoup de responsabilité sociétale des entreprises, et c'est l'objet de nombre de nos travaux.
Vous en reparlerez sûrement tout à l'heure, je ne m'étendrai donc pas.
Mais l'enjeu de demain sera avant tout humain.
Nous avons pour devise, à la CGPME : " notre valeur ajoutée, c'est l'homme ", parce que nous pensons nous aussi qu'il n'est de richesse que d'hommes.
Et que va-t-il se passer après le choc démographique de 2006 ?
Il y aura pénurie de main d'uvre qualifiée dans les PME ; les grands groupes chercheront à attirer les salariés, avec des avantages que nous ne sommes pas toujours en mesure d'offrir.
Alors, quel sera le défi qu'auront à relever les entrepreneurs ?
Il sera certes technologique, il sera bien sûr lié à la compétitivité dans un monde globalisé, mais il sera aussi et surtout lié à notre capacité à prouver que nous sommes en mesure d'offrir plus à nos salariés : plus d'autonomie, plus de liberté, plus de possibilité d'évoluer, voire de reprendre l'entreprise, plus de responsabilisation, plus d'information et de mise en perspective de son travail, plus de reconnaissance, tant financière qu'humaine, plus de valeurs à créer et partager, plus " d'esprit de boîte ", plus d'humain dans l'économie.
Le patron, imaginatif, fédérateur et activateur d'énergie, tient une place irremplaçable dans l'entreprise.
Pour que celle-ci se développe, il lui faudra donner plus encore à chacun de ses salariés le sentiment qu'il occupe, lui aussi, une place irremplaçable dans l'entreprise.
Il faudra qu'il aille chercher les compétences ; et, s'il ne les trouve pas, qu'il sache aller chercher les jeunes et les former, qu'il sache également aller récupérer les seniors exclus des grandes entreprises et les requalifier, utiliser leurs compétences et leur expérience.
C'est pourquoi nous nous sommes tant investis dans la réforme de la formation professionnelle en alternance, que nous avons négociée et ratifiée l'an dernier avec les cinq syndicats de salariés.
Voilà la nouvelle frontière des PME : l'entreprise à taille humaine, celle qui concilie effort et qualité de vie, accomplissement individuel et esprit d'équipe, l'entreprise qui veut la performance économique - des résultats - et la performance sociale - en commençant par l'emploi.
Cette entreprise au cur de la cité, enracinée dans nos territoires, est et doit rester un modèle, pour le comportement des entrepreneurs d'aujourd'hui et de demain.
(Source http://www.cgpme.fr, le 21 février 2005)