Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Je voulais vous dire le souci que nous avons, au niveau du gouvernement, et comme le souhaite le président de la République, d'intensifier nos relations avec le Royaume d'Arabie Saoudite. Donc, vous allez voir plus souvent, - je pense que vous en serez heureux - des membres du gouvernement venir ici, secteur par secteur, comme je l'ai fait moi-même aujourd'hui pour évoquer les grands sujets politiques avec le ministre des Affaires étrangères. Nous avons des choses à faire ensemble sur beaucoup de sujets : la paix au Proche-Orient où l'espoir renaît ; la sortie politique de la tragédie irakienne après les élections qui ont été une première marche du processus politique, grâce au courage du peuple irakien ; l'instabilité qui renaît au Liban ; la négociation politique que nous conduisons avec l'Iran. Les sujets tout autour de l'Arabie saoudite ne manquent pas, et ce pays a un rôle à jouer. J'avais donc choisi pour cette raison de faire ici cette première visite dans les pays du Golfe.
Je tenais à vous saluer, Mesdames et Messieurs, dans la diversité de vos responsabilités, de vos engagements, diplomatiques, militaires, associatifs, professionnels naturellement, éducatifs aussi. L'ambassadeur disait que je suis le ministre des Français de l'étranger, j'y tiens beaucoup pour bien des raisons, Monsieur l'Ambassadeur, et notamment parce que j'ai été moi-même un Français de l'étranger pendant les cinq dernières années, même si, franchement, Bruxelles n'est pas vraiment l'étranger. Mais j'ai vécu pendant cinq ans à Bruxelles où j'habitais avec ma femme et mes enfants qui étaient scolarisés au Lycée français. C'est l'occasion d'ailleurs pour moi, de dire le souci que j'ai de la qualité de l'enseignement pour nos compatriotes et bien sûr pour d'autres, qui bénéficient, soit des lycées français, soit des écoles françaises - comme c'est le cas ici en trois endroits en Arabie saoudite -, soit aussi de l'enseignement dispensé par les Alliances françaises. Je veux d'ailleurs dire un mot de remerciement particulier à toute l'équipe pédagogique et administrative de ces écoles françaises ici en Arabie saoudite, dont je sais la qualité : on m'a indiqué les résultats positifs du baccalauréat, ce qui est une manière d'évaluer aussi.
Au-delà, il y a naturellement les associations qui vous regroupent dans votre diversité et vos sensibilités, ainsi que le conseiller que vous avez choisi pour vous représenter à l'Assemblée des Français de l'étranger. J'attache beaucoup d'importance à ce dialogue avec cette Assemblée, qui a changé de nom, mais qui, pour moi, reste très importante, comme une sorte de parlement, où sont représentés les deux millions de Français vivant à l'étranger, et parmi eux les huit cent mille adultes, qui peuvent voter. J'espère d'ailleurs que vous le ferez, même si c'est un peu lointain, à l'occasion du prochain référendum. Je ne vous demande pas de voter dans un sens ou dans un autre, je vous demande d'aller voter, simplement, car c'est l'occasion importante de se prononcer sur cette Constitution européenne. En tout cas, cette Assemblée des Français de l'étranger est très importante et je suis très attentif à la qualité du dialogue que j'ai engagé avec elle, d'après ce que me disent les sénateurs qui vous représentent et qui sont douze, et les conseillers, vos conseillers, votre conseiller, à cette Assemblée.
Il y a des problèmes particuliers, on va en parler peut-être de manière peut-être plus personnelle, qui touchent notamment à la question de la sécurité. Je veux rendre hommage au sang-froid dont vous faites preuve, dont vous avez fait preuve, face à des accidents ou à des attentats, - je pense à celui qui a touché Laurent Barbot. On sait bien qu'il y a des postes, et des situations, plus dangereuses que d'autres, c'est le cas dans cette région - on l'a vu à Beyrouth hier -, c'est le cas naturellement dans d'autres postes, notamment en Côte d'Ivoire. Et je veux dire ma gratitude aux diplomates, aux agents, aux forces de sécurité - gendarmerie, police, quelle que soit leur appartenance administrative - et à tous ceux qui se préoccupent de la mise en oeuvre concrète, opérationnelle, des consignes que nous avons données, pour sécuriser, autant qu'on peut le faire, les établissements scolaires, les postes diplomatiques et la vie de tous les jours.
Votre communauté compte environ quatre mille Français. Vous êtes nombreux, vous êtes une communauté jeune, dynamique, entreprenante. Et nous allons mettre l'accent sur les futurs chantiers de la coopération économique et commerciale. Vous avez devant vous un ministre des Affaires étrangères qui s'intéresse à l'économie. J'ai plutôt une formation économique d'ailleurs. Et donc, je suis soucieux de développer un vrai dialogue opérationnel avec les grands groupes français qui travaillent à l'étranger. Tous les quinze jours pratiquement, je réunis un grand patron avec tout son état-major et, avec mon propre état-major, nous regardons, continent par continent, pays par pays, ce qui peut être fait. J'observe, d'ailleurs, aujourd'hui encore, dans tous les entretiens, la part du temps passé sur les sujets qui intéressent les entreprises, qui intéressent tel ou tel marché, tel ou tel secteur. Je continuerai à porter cette attention à l'intensification de notre coopération avec ce pays où vous résidez. C'est l'occasion enfin pour moi de vous remercier de ce que vous faites, de l'image, de l'influence française que vous portez dans la diversité de vos responsabilités, et de vous assurer de l'attention personnelle que je continuerai de porter aux problèmes particuliers ou personnels qui me seront transmis, parce qu'il y a toujours des gens qui sont dans une situation plus ou moins facile. Il y a ces problèmes de sécurité que j'évoquais, des problèmes d'éducation.
Sachez que, même d'assez loin du lieu où vous vous trouvez, le ministre français est attentif. Je veux donner à la diplomatie française, - je l'ai dit en arrivant à nos ambassadeurs, ils ont intérêt à en tenir compte - une dimension au-delà de la politique, qui est notre "core business", comme on dit en patois savoyard, une dimension plus humaine, plus citoyenne, plus culturelle, plus économique. Ce sont des aspects, des dimensions de la diplomatie française auxquels je tiens et qui doivent imprégner ceux qui travaillent, bien sûr au coeur, au Quai d'Orsay, mais aussi dans chacun de nos postes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2005)
Je voulais vous dire le souci que nous avons, au niveau du gouvernement, et comme le souhaite le président de la République, d'intensifier nos relations avec le Royaume d'Arabie Saoudite. Donc, vous allez voir plus souvent, - je pense que vous en serez heureux - des membres du gouvernement venir ici, secteur par secteur, comme je l'ai fait moi-même aujourd'hui pour évoquer les grands sujets politiques avec le ministre des Affaires étrangères. Nous avons des choses à faire ensemble sur beaucoup de sujets : la paix au Proche-Orient où l'espoir renaît ; la sortie politique de la tragédie irakienne après les élections qui ont été une première marche du processus politique, grâce au courage du peuple irakien ; l'instabilité qui renaît au Liban ; la négociation politique que nous conduisons avec l'Iran. Les sujets tout autour de l'Arabie saoudite ne manquent pas, et ce pays a un rôle à jouer. J'avais donc choisi pour cette raison de faire ici cette première visite dans les pays du Golfe.
Je tenais à vous saluer, Mesdames et Messieurs, dans la diversité de vos responsabilités, de vos engagements, diplomatiques, militaires, associatifs, professionnels naturellement, éducatifs aussi. L'ambassadeur disait que je suis le ministre des Français de l'étranger, j'y tiens beaucoup pour bien des raisons, Monsieur l'Ambassadeur, et notamment parce que j'ai été moi-même un Français de l'étranger pendant les cinq dernières années, même si, franchement, Bruxelles n'est pas vraiment l'étranger. Mais j'ai vécu pendant cinq ans à Bruxelles où j'habitais avec ma femme et mes enfants qui étaient scolarisés au Lycée français. C'est l'occasion d'ailleurs pour moi, de dire le souci que j'ai de la qualité de l'enseignement pour nos compatriotes et bien sûr pour d'autres, qui bénéficient, soit des lycées français, soit des écoles françaises - comme c'est le cas ici en trois endroits en Arabie saoudite -, soit aussi de l'enseignement dispensé par les Alliances françaises. Je veux d'ailleurs dire un mot de remerciement particulier à toute l'équipe pédagogique et administrative de ces écoles françaises ici en Arabie saoudite, dont je sais la qualité : on m'a indiqué les résultats positifs du baccalauréat, ce qui est une manière d'évaluer aussi.
Au-delà, il y a naturellement les associations qui vous regroupent dans votre diversité et vos sensibilités, ainsi que le conseiller que vous avez choisi pour vous représenter à l'Assemblée des Français de l'étranger. J'attache beaucoup d'importance à ce dialogue avec cette Assemblée, qui a changé de nom, mais qui, pour moi, reste très importante, comme une sorte de parlement, où sont représentés les deux millions de Français vivant à l'étranger, et parmi eux les huit cent mille adultes, qui peuvent voter. J'espère d'ailleurs que vous le ferez, même si c'est un peu lointain, à l'occasion du prochain référendum. Je ne vous demande pas de voter dans un sens ou dans un autre, je vous demande d'aller voter, simplement, car c'est l'occasion importante de se prononcer sur cette Constitution européenne. En tout cas, cette Assemblée des Français de l'étranger est très importante et je suis très attentif à la qualité du dialogue que j'ai engagé avec elle, d'après ce que me disent les sénateurs qui vous représentent et qui sont douze, et les conseillers, vos conseillers, votre conseiller, à cette Assemblée.
Il y a des problèmes particuliers, on va en parler peut-être de manière peut-être plus personnelle, qui touchent notamment à la question de la sécurité. Je veux rendre hommage au sang-froid dont vous faites preuve, dont vous avez fait preuve, face à des accidents ou à des attentats, - je pense à celui qui a touché Laurent Barbot. On sait bien qu'il y a des postes, et des situations, plus dangereuses que d'autres, c'est le cas dans cette région - on l'a vu à Beyrouth hier -, c'est le cas naturellement dans d'autres postes, notamment en Côte d'Ivoire. Et je veux dire ma gratitude aux diplomates, aux agents, aux forces de sécurité - gendarmerie, police, quelle que soit leur appartenance administrative - et à tous ceux qui se préoccupent de la mise en oeuvre concrète, opérationnelle, des consignes que nous avons données, pour sécuriser, autant qu'on peut le faire, les établissements scolaires, les postes diplomatiques et la vie de tous les jours.
Votre communauté compte environ quatre mille Français. Vous êtes nombreux, vous êtes une communauté jeune, dynamique, entreprenante. Et nous allons mettre l'accent sur les futurs chantiers de la coopération économique et commerciale. Vous avez devant vous un ministre des Affaires étrangères qui s'intéresse à l'économie. J'ai plutôt une formation économique d'ailleurs. Et donc, je suis soucieux de développer un vrai dialogue opérationnel avec les grands groupes français qui travaillent à l'étranger. Tous les quinze jours pratiquement, je réunis un grand patron avec tout son état-major et, avec mon propre état-major, nous regardons, continent par continent, pays par pays, ce qui peut être fait. J'observe, d'ailleurs, aujourd'hui encore, dans tous les entretiens, la part du temps passé sur les sujets qui intéressent les entreprises, qui intéressent tel ou tel marché, tel ou tel secteur. Je continuerai à porter cette attention à l'intensification de notre coopération avec ce pays où vous résidez. C'est l'occasion enfin pour moi de vous remercier de ce que vous faites, de l'image, de l'influence française que vous portez dans la diversité de vos responsabilités, et de vous assurer de l'attention personnelle que je continuerai de porter aux problèmes particuliers ou personnels qui me seront transmis, parce qu'il y a toujours des gens qui sont dans une situation plus ou moins facile. Il y a ces problèmes de sécurité que j'évoquais, des problèmes d'éducation.
Sachez que, même d'assez loin du lieu où vous vous trouvez, le ministre français est attentif. Je veux donner à la diplomatie française, - je l'ai dit en arrivant à nos ambassadeurs, ils ont intérêt à en tenir compte - une dimension au-delà de la politique, qui est notre "core business", comme on dit en patois savoyard, une dimension plus humaine, plus citoyenne, plus culturelle, plus économique. Ce sont des aspects, des dimensions de la diplomatie française auxquels je tiens et qui doivent imprégner ceux qui travaillent, bien sûr au coeur, au Quai d'Orsay, mais aussi dans chacun de nos postes.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2005)