Texte intégral
Madame, Monsieur le ministre,
monsieur le préfet,
madame, messieurs les élus,
mesdames, messieurs,
Il y un mot commun, aux trois visites que j'ai faites cet après-midi, aux trois rencontres que j'ai eues, c'est le mot de création. Basse-Normandie, terre de création. Face à toutes les difficultés, face à toutes les crises je crois qu'il y a une stratégie à engager dans tous les domaines, c'est la stratégie de la création, ce qu'on a vu avec l'IMEC, le patrimoine au service d'une création, au services d'un nouveau projet culturel, avec une ambition d'attractivité, de rayonnement. C'est un élément très important pour un territoire qui doit montrer sa capacité de faire de ces traditions et de son patrimoine une valeur attractive d'avenir. C'est évidemment avec l'accord signé ici par vous, avec l'entreprise Philips International, dont je salue les dirigeants, c'est ce choix de la valeur ajoutée par l'intelligence. Je me souviens de la fierté de M. D'Ornano au moment du GANIL, je me souviens, chère Anne, de ce choix qui était un choix très stratégique, et qui aujourd'hui est une fierté pour votre région.
Au fond, quelle belle leçon pour les femmes et les hommes qui agissent pour l'action publique que, de nombreuses années après, on reconnaisse la pertinence d'un choix et que ce choix puisse être encore aujourd'hui levier d'avenir. Ça, c'est la belle politique ; je suis heureux de la saluer. Et je suis heureux de saluer cette dynamique, ici, que vous développez avec ce projet Philips de valeur ajoutée. Je pense vraiment - je le disais toute à l'heure - que la création, c'est la valeur ajoutée. C'est notre chance en France ; c'est notre capacité à faire face dans le monde à une concurrence qui sera toujours vive et c'est notre capacité, en injectant de l'intelligence, en rapprochant les différents potentiels d'intelligence, notamment ceux de l'industrie, ceux de l'université, ceux des territoires qui ont l'intelligence de travailler ensemble - la communauté urbaine de Caen, monsieur le président, madame le maire de Caen que j'aperçois là-bas, le département et la région : les territoires divisés ne sont pas des territoires créateurs. L'union est un préalable à la création, et je crois que c'est essentiel pour se lancer dans des initiatives de cette envergure. Cette capacité donc, par la recherche, par l'innovation, de créer et donc de jouer la carte de la valeur ajoutée. C'est la carte de la France, c'est cette valeur d'intelligence ajoutée, qui peut permettre à notre pays d'avoir quelque chose à apporter dans l'économie mondiale. La course aux prix sans cesse écrasés n'est pas forcément pour nous la course gagnante. Mais en revanche, la course de l'intelligence, de l'innovation, du développement, c'est celle que nous devons jouer.
C'est pour cela que je suis très heureux, à l'occasion de cette signature, de dire d'abord combien le Gouvernement est mobilisé sur le développement de la recherche et de l'innovation dans les entreprises. Sur ce sujet là, en France nous avons encore des efforts à faire dans le domaine de la recherche et développement dans le secteur privé. Nous avons pris des initiatives importantes dans le budget 2004 - mon cher Alain Lambert -, puisque nous multiplions par sept les entreprises éligibles aux crédits impôts recherche. Et ça, c'est très important ce crédit impôt recherche - je le dis aux entrepreneurs ici présents. Précédemment nos résonnions en flux, en augmentation vous aviez un crédit d'impôt en augmentation du budget R et D ; maintenant nous résonnons en stock, c'est-à-dire que c'est le total du budget Recherche/Développement qui fait l'objet du crédit impôt Recherche ; c'est un élément majeur pour stimuler la recherche et le développement dans les entreprises. Nous savons que c'est un élément stratégique et nous sommes très heureux de voir qu'un grand groupe de la réputation de Philips puisse trouver ici, dans ce nouveau campus, les synergies et les partenariats, notamment avec les centres formations et les écoles d'ingénieur et le dispositif universitaire.
Je veux dire que, aujourd'hui, j'entends bien l'inquiétude des chercheurs du service public, des chercheurs qui, dans la fonction publique, souhaitent que nous tenions aussi le cap de la recherche publique. Je voudrais vraiment les rassurer : nous tiendrons l'engagement qu'a pris le président de la République : 3 % du PIB en 2010. Nous tiendrons cet objectif. D'ores et déjà, nous avons pris un certain nombre de dispositions - je cite à nouveau A. Lambert, puisqu'il travaille beaucoup avec moi sur ce sujet. Nous avons fait en sorte qu'un premier fonds, sur un certain nombre de crédits qui avaient été gelés en 2002, pour qu'ils puissent être disponibles pour venir au secours d'un certain nombre de laboratoires qui se seraient trouvés en difficulté de gestion, et nous voulons faire en sorte qu'ils puissent soutenir ces laboratoires. De même que nous vous engageons à prendre toutes les dispositions pour protéger l'ensemble des engagements de l'Etat dans le budget 2004 en ce qui concerne la Recherche et pour faire un certain nombre d'efforts financiers nouveaux, et notamment par une coopération franco-allemande. Et c'est pour moi, je crois, une piste très importante de développement de la recherche et je dois dire que j'ai demandé aux autorités de Bruxelles de bien vouloir considérer les dépenses de recherche comme devant être exclues des dépenses concernées par le Pacte de stabilité et de croissance.
La Recherche est un investissement d'avenir pour toute l'Europe ; on ne peut pas la considérer comme toutes les autres dépenses. Il faut qualifier les dépenses dans le Pacte de stabilité, c'est-à-dire dans la gestion budgétaire de chacun des pays, la dépense en termes de recherche publique doit être en dehors des normes du Pacte de stabilité, ce qui nous permettra de faire des efforts importants ensemble, pour l'intérêt de l'Europe et l'intérêt de nos pays, parce que c'est un élément très important de cette valorisation que nous attendons. Il y a de grands organismes de recherche en France et ce sont des organismes qui font l'honneur de la recherche française. Que les chercheurs ne soient pas inquiétés : nous avons voulu avoir la meilleure utilisation possible de l'argent public, mais nous faisons confiance à ces organismes de recherche qui sont essentiels à la stratégie de la France en matière de création et de valorisation de l'intelligence. Je terminerai en disant que, avec l'IMEC, avec cet accord Philips, j'ai eu aussi une rencontre cet après-midi qui m'encourage dans cette voie de la création par l'intelligence et par la formation. Ce sont ces employés de Moulinex que j'ai rencontrés tout à l'heure qui s'en sont sortis par la formation et la formation après 40 ans ou 45 ans. C'est-à-dire que des femmes ont pu montré leur détermination à faire face à leurs difficultés par un engagement en matière de formation, par cette valeur ajoutée humaine qui leur a permis de retrouver un emploi pour un grand nombre d'entre elles. Je crois que cette valorisation de la personne par la formation, c'est aussi un moyen de surmonter un certain nombre de crises, par un accompagnement humain de proximité, par la cohérence, monsieur le préfet, de l'ensemble des services de l'Etat avec les services des collectivités territoriales. Mais cette capacité à faire en sorte qu'on cherche toujours à donner à la personne plus d'atouts en valorisant l'intelligence et la création, je crois que c'est vraiment l'attitude qu'il faut avoir dans les territoires qui veulent affronter l'avenir avec sérénité. C'est pour cela que je sens qu'il y a, ici, en Basse-Normandie, cette envie d'avenir qui est, je crois, la marque d'un dynamisme réel. Max Wéber disait que " la politique, c'est le goût de l'avenir " ; J.-C. Guillebaud vient d'écrire un très beau livre sur ce goût de l'avenir pour montrer que la France doit retrouver ce goût d'investir, ce goût de construire, ce goût de faire face et de surmonter, par le dépassement, par l'intelligence, les difficultés qui sont surmontées. Merci à la Basse-Normandie de donner ce bel exemple, en France, d'envie d'avenir.
(Source http://www.permier-ministre.gouv.fr, le 19 février 2004)
monsieur le préfet,
madame, messieurs les élus,
mesdames, messieurs,
Il y un mot commun, aux trois visites que j'ai faites cet après-midi, aux trois rencontres que j'ai eues, c'est le mot de création. Basse-Normandie, terre de création. Face à toutes les difficultés, face à toutes les crises je crois qu'il y a une stratégie à engager dans tous les domaines, c'est la stratégie de la création, ce qu'on a vu avec l'IMEC, le patrimoine au service d'une création, au services d'un nouveau projet culturel, avec une ambition d'attractivité, de rayonnement. C'est un élément très important pour un territoire qui doit montrer sa capacité de faire de ces traditions et de son patrimoine une valeur attractive d'avenir. C'est évidemment avec l'accord signé ici par vous, avec l'entreprise Philips International, dont je salue les dirigeants, c'est ce choix de la valeur ajoutée par l'intelligence. Je me souviens de la fierté de M. D'Ornano au moment du GANIL, je me souviens, chère Anne, de ce choix qui était un choix très stratégique, et qui aujourd'hui est une fierté pour votre région.
Au fond, quelle belle leçon pour les femmes et les hommes qui agissent pour l'action publique que, de nombreuses années après, on reconnaisse la pertinence d'un choix et que ce choix puisse être encore aujourd'hui levier d'avenir. Ça, c'est la belle politique ; je suis heureux de la saluer. Et je suis heureux de saluer cette dynamique, ici, que vous développez avec ce projet Philips de valeur ajoutée. Je pense vraiment - je le disais toute à l'heure - que la création, c'est la valeur ajoutée. C'est notre chance en France ; c'est notre capacité à faire face dans le monde à une concurrence qui sera toujours vive et c'est notre capacité, en injectant de l'intelligence, en rapprochant les différents potentiels d'intelligence, notamment ceux de l'industrie, ceux de l'université, ceux des territoires qui ont l'intelligence de travailler ensemble - la communauté urbaine de Caen, monsieur le président, madame le maire de Caen que j'aperçois là-bas, le département et la région : les territoires divisés ne sont pas des territoires créateurs. L'union est un préalable à la création, et je crois que c'est essentiel pour se lancer dans des initiatives de cette envergure. Cette capacité donc, par la recherche, par l'innovation, de créer et donc de jouer la carte de la valeur ajoutée. C'est la carte de la France, c'est cette valeur d'intelligence ajoutée, qui peut permettre à notre pays d'avoir quelque chose à apporter dans l'économie mondiale. La course aux prix sans cesse écrasés n'est pas forcément pour nous la course gagnante. Mais en revanche, la course de l'intelligence, de l'innovation, du développement, c'est celle que nous devons jouer.
C'est pour cela que je suis très heureux, à l'occasion de cette signature, de dire d'abord combien le Gouvernement est mobilisé sur le développement de la recherche et de l'innovation dans les entreprises. Sur ce sujet là, en France nous avons encore des efforts à faire dans le domaine de la recherche et développement dans le secteur privé. Nous avons pris des initiatives importantes dans le budget 2004 - mon cher Alain Lambert -, puisque nous multiplions par sept les entreprises éligibles aux crédits impôts recherche. Et ça, c'est très important ce crédit impôt recherche - je le dis aux entrepreneurs ici présents. Précédemment nos résonnions en flux, en augmentation vous aviez un crédit d'impôt en augmentation du budget R et D ; maintenant nous résonnons en stock, c'est-à-dire que c'est le total du budget Recherche/Développement qui fait l'objet du crédit impôt Recherche ; c'est un élément majeur pour stimuler la recherche et le développement dans les entreprises. Nous savons que c'est un élément stratégique et nous sommes très heureux de voir qu'un grand groupe de la réputation de Philips puisse trouver ici, dans ce nouveau campus, les synergies et les partenariats, notamment avec les centres formations et les écoles d'ingénieur et le dispositif universitaire.
Je veux dire que, aujourd'hui, j'entends bien l'inquiétude des chercheurs du service public, des chercheurs qui, dans la fonction publique, souhaitent que nous tenions aussi le cap de la recherche publique. Je voudrais vraiment les rassurer : nous tiendrons l'engagement qu'a pris le président de la République : 3 % du PIB en 2010. Nous tiendrons cet objectif. D'ores et déjà, nous avons pris un certain nombre de dispositions - je cite à nouveau A. Lambert, puisqu'il travaille beaucoup avec moi sur ce sujet. Nous avons fait en sorte qu'un premier fonds, sur un certain nombre de crédits qui avaient été gelés en 2002, pour qu'ils puissent être disponibles pour venir au secours d'un certain nombre de laboratoires qui se seraient trouvés en difficulté de gestion, et nous voulons faire en sorte qu'ils puissent soutenir ces laboratoires. De même que nous vous engageons à prendre toutes les dispositions pour protéger l'ensemble des engagements de l'Etat dans le budget 2004 en ce qui concerne la Recherche et pour faire un certain nombre d'efforts financiers nouveaux, et notamment par une coopération franco-allemande. Et c'est pour moi, je crois, une piste très importante de développement de la recherche et je dois dire que j'ai demandé aux autorités de Bruxelles de bien vouloir considérer les dépenses de recherche comme devant être exclues des dépenses concernées par le Pacte de stabilité et de croissance.
La Recherche est un investissement d'avenir pour toute l'Europe ; on ne peut pas la considérer comme toutes les autres dépenses. Il faut qualifier les dépenses dans le Pacte de stabilité, c'est-à-dire dans la gestion budgétaire de chacun des pays, la dépense en termes de recherche publique doit être en dehors des normes du Pacte de stabilité, ce qui nous permettra de faire des efforts importants ensemble, pour l'intérêt de l'Europe et l'intérêt de nos pays, parce que c'est un élément très important de cette valorisation que nous attendons. Il y a de grands organismes de recherche en France et ce sont des organismes qui font l'honneur de la recherche française. Que les chercheurs ne soient pas inquiétés : nous avons voulu avoir la meilleure utilisation possible de l'argent public, mais nous faisons confiance à ces organismes de recherche qui sont essentiels à la stratégie de la France en matière de création et de valorisation de l'intelligence. Je terminerai en disant que, avec l'IMEC, avec cet accord Philips, j'ai eu aussi une rencontre cet après-midi qui m'encourage dans cette voie de la création par l'intelligence et par la formation. Ce sont ces employés de Moulinex que j'ai rencontrés tout à l'heure qui s'en sont sortis par la formation et la formation après 40 ans ou 45 ans. C'est-à-dire que des femmes ont pu montré leur détermination à faire face à leurs difficultés par un engagement en matière de formation, par cette valeur ajoutée humaine qui leur a permis de retrouver un emploi pour un grand nombre d'entre elles. Je crois que cette valorisation de la personne par la formation, c'est aussi un moyen de surmonter un certain nombre de crises, par un accompagnement humain de proximité, par la cohérence, monsieur le préfet, de l'ensemble des services de l'Etat avec les services des collectivités territoriales. Mais cette capacité à faire en sorte qu'on cherche toujours à donner à la personne plus d'atouts en valorisant l'intelligence et la création, je crois que c'est vraiment l'attitude qu'il faut avoir dans les territoires qui veulent affronter l'avenir avec sérénité. C'est pour cela que je sens qu'il y a, ici, en Basse-Normandie, cette envie d'avenir qui est, je crois, la marque d'un dynamisme réel. Max Wéber disait que " la politique, c'est le goût de l'avenir " ; J.-C. Guillebaud vient d'écrire un très beau livre sur ce goût de l'avenir pour montrer que la France doit retrouver ce goût d'investir, ce goût de construire, ce goût de faire face et de surmonter, par le dépassement, par l'intelligence, les difficultés qui sont surmontées. Merci à la Basse-Normandie de donner ce bel exemple, en France, d'envie d'avenir.
(Source http://www.permier-ministre.gouv.fr, le 19 février 2004)