Texte intégral
Monsieur le directeur général,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour vous présenter le premier titre de la collection " carnet de route ", consacré à la campagne et à la moyenne montagne.
Cet ouvrage propose une lecture claire et synthétique des enjeux marketing de ces destinations, à travers deux approches clés :
1. Quelles sont les attentes, les exigences et les perceptions des clientèles de ces destinations ? Peut-on en dresser une typologie exploitable ?
2. Comment positionner une offre, construire une stratégie de conquête de ces marchés en intégrant les impératifs du développement durable ?
Ce "Carnet de route de la campagne et de la moyenne montagne" est destiné à plusieurs types de public :
- aux élus, pour qui ODIT France constitue, depuis l'origine, un centre de ressources et d'expertise ;
- aux responsables et acteurs du tourisme rural et du tourisme de moyenne montagne, en charge de la promotion et de la commercialisation ;
- aux opérateurs locaux, publics ou privés qui investissent et ont besoin d'appuyer leurs projets sur des études fiables.
L'espace rural représente, est-il besoin de le rappeler, 80% du territoire français. Les arrivées touristiques représentent près du tiers de la fréquentation touristique globale et presque 20 % des dépenses touristiques, soit 20 milliards d'euros chaque année.
La campagne est aujourd'hui le 1er espace touristique fréquenté par les Français en nombre de séjours (35 % en 2003) et le deuxième en nombre de nuitées, après le littoral.
C'est dire l'enjeu économique majeur qu'il représente pour l'industrie touristique française.
Un enjeu dont j'ai clairement pris la mesure en terme de politique d'aménagement du territoire.
Les structures d'accueil en espace rural se caractérisent par une grande diversité de catégories d'hébergements : on y trouve aussi bien des hôtels, des résidences de tourisme, des villages de vacances, des campings, des meublés et de plus en plus, des chambres d'hôtes.
Pour la période 1998-2003, en nombre de lits, ce sont les résidences de vacances qui ont connu la plus forte croissance, suivies des hôtels, des chambres d'hôtes, des meublés et des campings.
Le tourisme dans les espaces ruraux se distingue également par la place prépondérante qu'occupe désormais les activités sportives de pleine nature et, bien sûr, les activités culturelles, catégorie dans laquelle il convient de ranger par exemple le tourisme gastronomique ou vitivinicole.
Ce sont ces animations, désormais très recherchées par les touristes, qui expliquent en grande partie le succès nouveau des vacances à la campagne.
Deux phénomènes récents soulignent, en outre, la capacité du tourisme rural à attirer des cibles plus rémunératrices.
Il s'agit, en premier lieu, de l'important développement de l'achat de résidences secondaires par des étrangers, avec une augmentation de 50% entre 1994 et 2002.
Si ce marché est particulièrement actif sur les départements littoraux tels que le Var ou les Alpes maritimes, il se développe aussi dans de nombreux départements tels que la Dordogne, la Lozère, la Moselle, le Bas-Rhin, la Saône et Loire ou encore la Charente.
Deuxième phénomène marquant, grâce aux processus de défiscalisation que nous avons mis en place pour favoriser l'implantation de structures touristiques en zone rurale, les résidences de tourisme s'installent à la campagne.
Or, l'offre d'hébergement est fondamentale pour déclencher le séjour à la campagne et seule une politique constante d'amélioration de la qualité auprès des consommateurs permettra de conquérir des nouvelles parts de marché.
Cette dimension qualitative de l'offre est tout à fait essentielle à mes yeux.
Dans la guerre économique, n'ayons pas peur des mots, qui nous oppose aujourd'hui aux destinations concurrentes, nous ne pourrons pas toujours gagner la bataille des prix.
Ce que nous devons valoriser, c'est notre savoir-faire, notre longue expérience de l'accueil et notre capacité à proposer des prestations de qualité.
Les attentes des consommateurs changent : le tourisme de masse, le modèle mono-balnéaire, les longs séjours constituent des modèles dépassés.
Aujourd'hui, le touriste cherche à donner du sens à ses vacances, à se ressourcer dans des espaces où il peut conjuguer bien-être, découvertes culturelles et pratiques sportivo-ludiques.
La campagne et la moyenne montagne sont encore considérées comme des espaces préservés. Mais la beauté d'un site, la bonne volonté des élus et des professionnels ne suffisent pas à créer une envie.
Réussir la mise en désir touristique ne va pas de soi.
C'est pourquoi j'ai demandé à ODIT France de mettre toute son énergie, toute son expertise à la disposition des acteurs de la campagne et de la moyenne montagne.
Ce carnet de route leur proposant une méthode de travail rigoureuse, qui intègre les paramètres les plus importants, à savoir :
- les outils pour connaître sa clientèle et la fidéliser ;
- les moyens à mettre en uvre pour conquérir les clientèles de niche ;
- les critères pour choisir un bon positionnement ;
- les recettes pour valoriser les atouts naturels d'un territoire ;
- les obligations à respecter pour une démarche de durabilité.
Une synthèse des principaux enseignements de ce carnet de route va vous être présentée dans le détail par Christian MANTEI, directeur général d'ODIT France. Mais avant de lui céder la parole, je souhaiterais remercier toutes celles et tous ceux qui ont accompagné ce travail de longue haleine.
Et en particulier :
- La DATAR, représentée aujourd'hui par M. Vincent PIVETEAU
- Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité, représenté par Alain NOURISSIER
- La Conférence Permanente du Tourisme Rural et son président Yves CENSI
- Le Groupe Caisse des Dépôts et des Consignations
- La Fédération française des Stations vertes de vacances et des Villages de neige
- La Fédération nationale des Gîtes de France
- La Fédération nationale des Logis de France
- Le Comité régional du Tourisme Rhône Alpes (MITRA) et les 16 CDT, dont vous trouverez la liste dans le dossier de presse.
En guise de conclusion, il me paraît important de rappeler que la somme de travail qu'a nécessité la rédaction de ce guide poursuit un objectif qui n'est pas anecdotique, celui de développement économique de notre espace rural. Le tourisme n'est plus une activité annexe mais parfois la première ressource de ces territoires.
Le tourisme représente 200 000 entreprises en France et 2 millions d'emplois. Ce guide s'inscrit donc dans une démarche qui imprègne toute l'activité gouvernementale depuis presque 3 ans, celle de la bataille pour l'emploi.
Car derrière les chiffres de la fréquentation touristiques, des nuitées, il y a les emplois d'aujourd'hui et de demain. Des emplois qui ne sont pas délocalisables.
L'Etat joue ici, avec ODIT France, son rôle de la meilleure manière, celui d'être, dans l'organisation décentralisée du tourisme, au service des collectivités territoriales et de l'emploi.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 18 avril 2005)
Mesdames et Messieurs,
Chers amis
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui pour vous présenter le premier titre de la collection " carnet de route ", consacré à la campagne et à la moyenne montagne.
Cet ouvrage propose une lecture claire et synthétique des enjeux marketing de ces destinations, à travers deux approches clés :
1. Quelles sont les attentes, les exigences et les perceptions des clientèles de ces destinations ? Peut-on en dresser une typologie exploitable ?
2. Comment positionner une offre, construire une stratégie de conquête de ces marchés en intégrant les impératifs du développement durable ?
Ce "Carnet de route de la campagne et de la moyenne montagne" est destiné à plusieurs types de public :
- aux élus, pour qui ODIT France constitue, depuis l'origine, un centre de ressources et d'expertise ;
- aux responsables et acteurs du tourisme rural et du tourisme de moyenne montagne, en charge de la promotion et de la commercialisation ;
- aux opérateurs locaux, publics ou privés qui investissent et ont besoin d'appuyer leurs projets sur des études fiables.
L'espace rural représente, est-il besoin de le rappeler, 80% du territoire français. Les arrivées touristiques représentent près du tiers de la fréquentation touristique globale et presque 20 % des dépenses touristiques, soit 20 milliards d'euros chaque année.
La campagne est aujourd'hui le 1er espace touristique fréquenté par les Français en nombre de séjours (35 % en 2003) et le deuxième en nombre de nuitées, après le littoral.
C'est dire l'enjeu économique majeur qu'il représente pour l'industrie touristique française.
Un enjeu dont j'ai clairement pris la mesure en terme de politique d'aménagement du territoire.
Les structures d'accueil en espace rural se caractérisent par une grande diversité de catégories d'hébergements : on y trouve aussi bien des hôtels, des résidences de tourisme, des villages de vacances, des campings, des meublés et de plus en plus, des chambres d'hôtes.
Pour la période 1998-2003, en nombre de lits, ce sont les résidences de vacances qui ont connu la plus forte croissance, suivies des hôtels, des chambres d'hôtes, des meublés et des campings.
Le tourisme dans les espaces ruraux se distingue également par la place prépondérante qu'occupe désormais les activités sportives de pleine nature et, bien sûr, les activités culturelles, catégorie dans laquelle il convient de ranger par exemple le tourisme gastronomique ou vitivinicole.
Ce sont ces animations, désormais très recherchées par les touristes, qui expliquent en grande partie le succès nouveau des vacances à la campagne.
Deux phénomènes récents soulignent, en outre, la capacité du tourisme rural à attirer des cibles plus rémunératrices.
Il s'agit, en premier lieu, de l'important développement de l'achat de résidences secondaires par des étrangers, avec une augmentation de 50% entre 1994 et 2002.
Si ce marché est particulièrement actif sur les départements littoraux tels que le Var ou les Alpes maritimes, il se développe aussi dans de nombreux départements tels que la Dordogne, la Lozère, la Moselle, le Bas-Rhin, la Saône et Loire ou encore la Charente.
Deuxième phénomène marquant, grâce aux processus de défiscalisation que nous avons mis en place pour favoriser l'implantation de structures touristiques en zone rurale, les résidences de tourisme s'installent à la campagne.
Or, l'offre d'hébergement est fondamentale pour déclencher le séjour à la campagne et seule une politique constante d'amélioration de la qualité auprès des consommateurs permettra de conquérir des nouvelles parts de marché.
Cette dimension qualitative de l'offre est tout à fait essentielle à mes yeux.
Dans la guerre économique, n'ayons pas peur des mots, qui nous oppose aujourd'hui aux destinations concurrentes, nous ne pourrons pas toujours gagner la bataille des prix.
Ce que nous devons valoriser, c'est notre savoir-faire, notre longue expérience de l'accueil et notre capacité à proposer des prestations de qualité.
Les attentes des consommateurs changent : le tourisme de masse, le modèle mono-balnéaire, les longs séjours constituent des modèles dépassés.
Aujourd'hui, le touriste cherche à donner du sens à ses vacances, à se ressourcer dans des espaces où il peut conjuguer bien-être, découvertes culturelles et pratiques sportivo-ludiques.
La campagne et la moyenne montagne sont encore considérées comme des espaces préservés. Mais la beauté d'un site, la bonne volonté des élus et des professionnels ne suffisent pas à créer une envie.
Réussir la mise en désir touristique ne va pas de soi.
C'est pourquoi j'ai demandé à ODIT France de mettre toute son énergie, toute son expertise à la disposition des acteurs de la campagne et de la moyenne montagne.
Ce carnet de route leur proposant une méthode de travail rigoureuse, qui intègre les paramètres les plus importants, à savoir :
- les outils pour connaître sa clientèle et la fidéliser ;
- les moyens à mettre en uvre pour conquérir les clientèles de niche ;
- les critères pour choisir un bon positionnement ;
- les recettes pour valoriser les atouts naturels d'un territoire ;
- les obligations à respecter pour une démarche de durabilité.
Une synthèse des principaux enseignements de ce carnet de route va vous être présentée dans le détail par Christian MANTEI, directeur général d'ODIT France. Mais avant de lui céder la parole, je souhaiterais remercier toutes celles et tous ceux qui ont accompagné ce travail de longue haleine.
Et en particulier :
- La DATAR, représentée aujourd'hui par M. Vincent PIVETEAU
- Le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche et de la Ruralité, représenté par Alain NOURISSIER
- La Conférence Permanente du Tourisme Rural et son président Yves CENSI
- Le Groupe Caisse des Dépôts et des Consignations
- La Fédération française des Stations vertes de vacances et des Villages de neige
- La Fédération nationale des Gîtes de France
- La Fédération nationale des Logis de France
- Le Comité régional du Tourisme Rhône Alpes (MITRA) et les 16 CDT, dont vous trouverez la liste dans le dossier de presse.
En guise de conclusion, il me paraît important de rappeler que la somme de travail qu'a nécessité la rédaction de ce guide poursuit un objectif qui n'est pas anecdotique, celui de développement économique de notre espace rural. Le tourisme n'est plus une activité annexe mais parfois la première ressource de ces territoires.
Le tourisme représente 200 000 entreprises en France et 2 millions d'emplois. Ce guide s'inscrit donc dans une démarche qui imprègne toute l'activité gouvernementale depuis presque 3 ans, celle de la bataille pour l'emploi.
Car derrière les chiffres de la fréquentation touristiques, des nuitées, il y a les emplois d'aujourd'hui et de demain. Des emplois qui ne sont pas délocalisables.
L'Etat joue ici, avec ODIT France, son rôle de la meilleure manière, celui d'être, dans l'organisation décentralisée du tourisme, au service des collectivités territoriales et de l'emploi.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 18 avril 2005)