Point de presse de M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères, sur la campagne d'information concernant la Constitution européenne, à Paris le 17 février 2005.

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Circonstance : Visite du Centre d'appels pour la Constitution européenne, à Paris le 17 février 2005

Texte intégral

Q - Quand le référendum aura-t-il lieu ?
R - Il y aura un référendum mais la date n'est pas encore fixée. Nous sommes donc vraiment dans un temps d'explication et d'information et nous voulons prendre ce temps de l'explication impartiale, objective, simplement pour la transmission de l'information. Le texte de cette Constitution que les 25 chefs d'Etat ont approuvé, qui a fait l'objet d'un travail démocratique, avec la Convention, ce texte, chaque Français qui veut le lire, tranquillement, calmement doit pouvoir le faire.
Q - Vous êtes relayé par des personnels de votre ministère ou de tous les ministères, de volontaires ?
R - C'est un centre d'appel professionnel si je puis dire, avec beaucoup de gens qui travaillent ici mais, nous participons, avec les autres ministères. Il y a une mission d'information sur l'Europe qui est composée de gens qui viennent de tous les ministères.
Q - L'une des questions principales qui est posée au centre d'appels, ce sont des questions sur la Turquie, cela n'a pas grand chose à voir avec la Constitution, pensez-vous que le type de mesures, à savoir le centre d'appels et la campagne radio peuvent débrouiller un peu le message. Pensez-vous que c'est la bonne méthode ?
R - Si cette question sur la Turquie est posée, c'est que les gens se la posent ; je trouve bien de répondre et de dire la vérité. Dire que ce référendum sur la Constitution ne concerne pas la question de la Turquie. Cette question se posera, peut-être dans 10 ou 15 ans, et là, vous le savez, les Français auront également à se prononcer par référendum, c'est un choix qui sera fait, personnellement, par chacun des citoyens français le moment venu, le jour où cette question se posera. Si elle est posée dans ce débat sur la Constitution européenne, c'est l'occasion pour nous de répondre que ce n'est pas le même sujet mais au moins, faut-il entendre la question et apporter la réponse.
Je crois que les gens ont droit à des réponses.
Q - Personnellement, savez-vous quelle sera la date de ce référendum ?
R - C'est le président de la République qui a la responsabilité de fixer cette date. Laissons-lui cette responsabilité en fonction du contexte du débat français, de ce qui se passe dans l'opinion, de la fin du débat parlementaire qui n'est pas encore terminé. C'est donc le président de la République qui fixera cette date.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 février 2005)