Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Monsieur le sénateur,
monsieur le président Estier,
Vous le savez, j'ai pour votre groupe la plus grande considération.
Et je vous assure que nous trouverons bien des circonstances pour répondre à vos questions dès que nous en partagerons, l'un et l'autre, la pertinence.
Mais, ne vous inquiétez pas, je suis tout à fait ouvert. En tout cas, il n'y aucun ostracisme de ma part, j'ai siégé dans cette Assemblée et j'ai été élevé pour respecter tous les bancs de cette Assemblée.
Monsieur le sénateur César, c'est vrai que le secteur de la viticulture est un secteur très important de notre développement économique, mais aussi de notre aménagement du territoire. C'est un secteur qui emploie au total pour toute la filière 500 000 personnes, 500 000 emplois. C'est un secteur essentiel de notre économie. C'est un secteur qui a su mener des réformes importantes pour atteindre un haut niveau de qualité, ce qui demande beaucoup de travail à cette profession, beaucoup d'exigence, et des défis on été relevés par cette profession de manière exemplaire.
Il faut dire que, malgré tous ces efforts, la consommation nationale et la surconsommation mondiale, produisent des effets qui conduisent à une profonde - je le dis pour l'avoir entendu - inquiétude du monde de la viticulture et du monde territorialement concerné. Dans ce contexte-là, et vous faisiez partie, monsieur le sénateur, de la délégation que j'ai reçue hier, le Gouvernement a décidé d'engager une action en profondeur. C'est pou cela, que j'ai confié à plusieurs parlementaires, dont vous, une mission de propositions pour le 15 juin, les parlementaires en liaison avec les professionnels et tous ceux qui sont concernés, c'est-à-dire, aussi bien, la viticulture, mais les professionnels de santé, tous ceux concernés par nos exigences de santé publique, et notamment, aussi, la sécurité routière, l'ensemble des partenaires.
Premièrement donc, une mission parlementaire. Deuxièmement, cette réflexion sera initiée à l'occasion d'une rencontre nationale de la viticulture qui à lieu le 3 mars, à laquelle les parlementaires participeront, et à laquelle le ministre de l'Agriculture participera pour y faire des propositions.
Enfin, vous m'interrogez sur la communication en matière de vin. Monsieur le sénateur, je dois vous dire avec netteté, que le Gouvernement que j'ai l'honneur de diriger est attaché aux objectifs de santé publique qui sont dans la loi Evin. Je crois qu'il faut dire les choses clairement : nous sommes attachés aux objectifs de santé publique. Mais nous ne sommes pas favorables à la prohibition. Il ne faut pas confondre la prohibition et la modération. Nous souhaitons donc, qu'il puisse en revanche y avoir des améliorations pour la communication, de la prévention et de la modération. C'est cela qui compte aujourd'hui. Et je crois qu'il y a des possibilités d'ouverture, pour mettre en avant l'exigence de prévention et l'exigence de modération. C'est ce que je crois, nous pouvons ensemble, dégager professionnels, parlementaires et pouvoirs publics."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 1er mars 2004)