Texte intégral
QUESTION : Êtes-vous inquiet de la progression continue du non au référendum dans les sondages ?
Bernard ACCOYER : C'est le signal que notre campagne pour le oui doit désormais être très forte. Il est exact qu'un référendum peut être l'occasion, pour les électeurs, de répondre à une question qu'on ne leur pose pas, ou de protester pour de nombreuses raisons. A ces causes de la montée du non, il faut ajouter la campagne très ambiguë conduite par les tenants du non, qui n'hésitent pas à asséner des contre-vérités et jouer avec les peurs.
QUESTION : Quelles contre-vérités ?
Bernard ACCOYER : Les partisans du non, dont l'attitude est uniquement protestataire, n'ont aucun projet européen. Il n'y a rien de commun, si ce n'est la protestation, entre Philippe de Villiers, l'extrême droite, la gauche du PS, les communistes et l'extrême gauche. Tous font l'amalgame entre le référendum et l'adhésion de la Turquie. C'est un mensonge. Les deux questions n'ont rien à voir. Et l'article 57 de la Constitution européenne prévoit le statut de lien fort entre l'Union européenne et un pays qui demande à y adhérer. S'agissant du projet de directive Bolkestein, il faut là encore rétablir la vérité. Ce n'est qu'un avant-projet, et il n'y a pas de majorité pour l'adopter, ni au Conseil ni au Parlement européen. La France, l'Allemagne, la Belgique, la Suède, l'Espagne et le Luxembourg y sont opposés. L'argument des délocalisations est également faux. Il y a certes quelques activités qui ont été délocalisées dans certains pays de l'UE, mais l'histoire de l'Europe a montré, en particulier avec l'Espagne et le Portugal, que ces pays sont d'abord de gros acheteurs de biens français. Et très rapidement, ils atteindront notre niveau de vie. Si le non l'emportait, il n'y aurait pas de renégociation du traité, comme certains le prétendent. Nous resterons confrontés aux insuffisances de la situation actuelle, c'est-à-dire celle du traité de Nice.
QUESTION : Les agriculteurs sont majoritairement favorables au non. Quel message voulez-vous leur adresser ?
Bernard ACCOYER : Dire non sous prétexte de servir la cause des agriculteurs français serait une erreur très grave. Ce serait oublier que chaque année 10 milliards d'euros de subventions sont versés par l'Europe à nos agriculteurs, et que ce niveau de subventions nous est garanti jusqu'en 2013.
QUESTION : Comment relancer la campagne pour le oui ?
Bernard ACCOYER : Nous organiserons des réunions dans les 577 circonscriptions. Il faudra saisir toutes les occasions d'expliquer les enjeux de ce vote, démontrer qu'il n'y a que des avantages au succès du oui, et de graves inconvénients à son échec. Le traité constitutionnel ouvre une nouvelle page de la construction européenne, qui a avant tout à son actif soixante ans de paix. La construction européenne s'est accompagnée d'une hausse du niveau de vie et de la protection sociale sans précédent en France. Elle a aussi permis à notre pays de rester l'une des plus grandes puissances sur les plans industriel, technologique et agricole.
C'est aussi grâce à l'Europe que nous avons pu mener à bien des projets ambitieux tels qu'Airbus et Ariane, et que la France est le premier exportateur mondial dans le domaine agroalimentaire. Pour toutes ces raisons, la France ne doit pas abandonner son rôle moteur en Europe.
(Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 4 avril 2005)
Bernard ACCOYER : C'est le signal que notre campagne pour le oui doit désormais être très forte. Il est exact qu'un référendum peut être l'occasion, pour les électeurs, de répondre à une question qu'on ne leur pose pas, ou de protester pour de nombreuses raisons. A ces causes de la montée du non, il faut ajouter la campagne très ambiguë conduite par les tenants du non, qui n'hésitent pas à asséner des contre-vérités et jouer avec les peurs.
QUESTION : Quelles contre-vérités ?
Bernard ACCOYER : Les partisans du non, dont l'attitude est uniquement protestataire, n'ont aucun projet européen. Il n'y a rien de commun, si ce n'est la protestation, entre Philippe de Villiers, l'extrême droite, la gauche du PS, les communistes et l'extrême gauche. Tous font l'amalgame entre le référendum et l'adhésion de la Turquie. C'est un mensonge. Les deux questions n'ont rien à voir. Et l'article 57 de la Constitution européenne prévoit le statut de lien fort entre l'Union européenne et un pays qui demande à y adhérer. S'agissant du projet de directive Bolkestein, il faut là encore rétablir la vérité. Ce n'est qu'un avant-projet, et il n'y a pas de majorité pour l'adopter, ni au Conseil ni au Parlement européen. La France, l'Allemagne, la Belgique, la Suède, l'Espagne et le Luxembourg y sont opposés. L'argument des délocalisations est également faux. Il y a certes quelques activités qui ont été délocalisées dans certains pays de l'UE, mais l'histoire de l'Europe a montré, en particulier avec l'Espagne et le Portugal, que ces pays sont d'abord de gros acheteurs de biens français. Et très rapidement, ils atteindront notre niveau de vie. Si le non l'emportait, il n'y aurait pas de renégociation du traité, comme certains le prétendent. Nous resterons confrontés aux insuffisances de la situation actuelle, c'est-à-dire celle du traité de Nice.
QUESTION : Les agriculteurs sont majoritairement favorables au non. Quel message voulez-vous leur adresser ?
Bernard ACCOYER : Dire non sous prétexte de servir la cause des agriculteurs français serait une erreur très grave. Ce serait oublier que chaque année 10 milliards d'euros de subventions sont versés par l'Europe à nos agriculteurs, et que ce niveau de subventions nous est garanti jusqu'en 2013.
QUESTION : Comment relancer la campagne pour le oui ?
Bernard ACCOYER : Nous organiserons des réunions dans les 577 circonscriptions. Il faudra saisir toutes les occasions d'expliquer les enjeux de ce vote, démontrer qu'il n'y a que des avantages au succès du oui, et de graves inconvénients à son échec. Le traité constitutionnel ouvre une nouvelle page de la construction européenne, qui a avant tout à son actif soixante ans de paix. La construction européenne s'est accompagnée d'une hausse du niveau de vie et de la protection sociale sans précédent en France. Elle a aussi permis à notre pays de rester l'une des plus grandes puissances sur les plans industriel, technologique et agricole.
C'est aussi grâce à l'Europe que nous avons pu mener à bien des projets ambitieux tels qu'Airbus et Ariane, et que la France est le premier exportateur mondial dans le domaine agroalimentaire. Pour toutes ces raisons, la France ne doit pas abandonner son rôle moteur en Europe.
(Source http://www.ump.assemblee-nationale.fr, le 4 avril 2005)