Texte intégral
Chers camarades, quelques remarques, que je voudrais assez brèves. J'ai trouvé, comme, j'imagine, tous ceux qui ont pu lire ces documents, des éléments très intéressants, en particulier dans ce constat qu'on nous avait remis dès mardi. Et, notamment, l'affirmation, que je partage totalement, d'une certaine conception du travail, de la sécurité et de la culture. Sujets qui longtemps ont fait controverse, chez nous, et controverse vis-à-vis de l'extérieur mais qui me semblent bien posés.
J'ai donc trouvé des éléments très intéressant dans ce constat, ce diagnostic, et il faut en remercier toutes celles et tous ceux qui ont participé. Mais évidemment, il y a encore beaucoup de chemin à faire, beaucoup de travail à accomplir et, pour ma part, c'est avec le souhait que nous puissions aboutir ensemble que j'aborde cette période.
Chacun d'entre nous pourrait bien sûr lister une série de manques. Je ne le ferai pas. Simplement, il y a un point sur lequel, sauf erreur de lecture trop rapide, je crois qu'il faut rapidement corriger le tir, c'est la question de l'Outre-Mer, dont je ne suis pas sûr qu'on ait pu s'en saisir. Alors, peut-être y a-t-il un complément mais je crois que, pour mille raisons, il faut que nous proposions que ce diagnostic s'étende à l'Outre-Mer rapidement.
Je ferai trois remarques simplement.
Première remarque, c'est la suivante : quand on lit le texte et les textes qui nous ont été remis, il y a des horizons dans le temps qui ne sont pas les mêmes, et c'est un peu gênant. Il y a des choses extrêmement précises, des statistiques en 2002, 2003, 2004, et puis il y a des projections sur le grand futur, et puis il y a des éléments intermédiaires.
Je pense, François le faisait dans son introduction, peut-être peut-on creuser dans cette direction, qu'il faut que notre texte soit passé au tamis d'une grille de lecture. Il faut que ce texte vaille, je dirais pour 2007 et au-delà. Non seulement que ce puisse être le même en 2007, mais qu'on puisse se dire, deux ou trois ans plus tard : l'analyse est encore juste.
Or, si on fait, si on choisit ce critère, on s'aperçoit qu'il y a toute une série d'affirmations qui, du coup, tombent et ne sont plus opérantes. Et, du même coup, cela peut nous permettre, probablement, d'être rassemblés plus facilement, et j'appelle un chat un chat. Ce qui est écrit sur la question dont on ne parle pas aujourd'hui, et écrit dans des conditions telles, malgré les précautions de langage, que ça peut créer des difficultés entre nous, et qu'en plus, de toutes les façons, la question sera dépassée, parce que, au moment où ce texte devra entrer en application, de toute façon les Français et d'autres auront voté.
Donc, je me concentre juste sur cette première remarque, il me paraît que l'horizon dans le temps, c'est 2007 et au-delà, et qu'il faut éviter ce qui est trop daté : mars 2005 et a fortiori 2004 ou 2003. Première remarque, donc, le minimum d'horizon c'est 2007, 2010.
Deuxième remarque : comme toujours, il faut passer nos affirmations au tamis de notre électorat supposé. Et, de ce point de vue, je veux revenir sur l'un des aspects principaux de ce texte, la société émiettée. C'est vrai, quand on regarde les analyses sociologiques et puis ce que nous percevons que cette société est émiettée.
Mais je me demande, et c'est juste la question que je pose, mais enfin elle a une certaine résonance, si cet émiettement peut fournir une base idéologique et politique suffisante pour un projet.
Je crois que, d'une part, au-delà de cet émiettement, il y a une coupure tout à fait fondamentale entre ceux qui, aujourd'hui, ont objectivement, ils le ressentent, une perspective d'avenir, de progrès, et ceux, des dizaines de milliers de personnes, qui n'en ont pas. Et, c'est indiqué dans plusieurs textes, mais moi je pense qu'il faudrait creuser cela, cela pose immédiatement la question absolument centrale du progrès, et de la croyance au progrès.
L'un des drames de la société actuelle c'est que des millions et des millions de gens ne croient plus au progrès collectif et pour eux-mêmes. Et si nous ne sommes pas capables de renverser cette perspective-là, alors ça de vient très difficile.
J'ajoute, et je ne vais pas aller plus loin là-dessus, que, lorsqu'on fait la description de cette société, et donc en creux de ce qu'il faudra que nous fassions, que nous proposions, la question du pouvoir d'achat, tout simplement, est absolument décisive. Car dans les régions qui expliqueront qu'on va voter ou ne pas voter pour la gauche et singulièrement pour les socialistes, cette question-là sera déterminante. Je ne dis pas qu'elle est toujours facile pour des raisons économiques que chacun connaît.
Mais, donc, ce que je veux dire, et c'est ma deuxième remarque, c'est qu'une société émiettée, sans doute, mais je pense qu'il faut aller plus loin dans la description des coupures de la société française et dans ce qui est, pour moi, un élément fondamental, c'est-à-dire la réhabilitation de la possibilité du progrès, car je pense que, au bout du compte, que nos électeurs attendent de nous, c'est notre capacité à les protéger et à réaffirmer qu'ils peuvent progresser. Et, autour de ces deux concepts, il y a quand même, me semble-t-il, ce qu'on attend de nous.
Troisième point : dans le champ des sujets qui sont abordés, je voudrais mettre l'accent sur deux ou trois questions, après ce sera terminé, qui me paraissent peut-être encore plus importantes que la façon dont elles sont abordées.
D'abord la question des délocalisations et de l'emploi. Une anecdote. Il se trouve qu'il y a deux semaines, je me trouvais, comme beaucoup d'entre vous en ont fait l'expérience, à Shanghai et, le dernier jour de ma visite, ça m'a marqué, mais, au-delà de l'anecdote, il faut en tirer des leçons, on m'a fait visiter une zone industrielle à côté de Shanghai, qui fait 29 000 hectares, c'est-à-dire trois fois la surface de Paris.
Et, dans cette zone industrielle, dont j'espérais qu'elle ne produirait que des choses... C'est uniquement de la haute technologie. Et quand je me suis enquis auprès du directeur singapourien d'ailleurs, de cette zone industrielle, en disant : " Les salaires, c'est combien, ici, pour les ouvriers ? Etc. " Il m'a dit : " Oh, mais ici c'est beaucoup plus qu'ailleurs parce que les gens sont très qualifiés. " " Et, c'est combien ? " " C'est 60 euros par mois. "
On sait tout cela, mais penser que ça ne va pas, pour employer une expression vulgaire, nous arriver dessus à la vitesse grand V, c'est vraiment ne pas anticiper ce qui arrive.
Aujourd'hui, c'est dans le textile. Demain, ce sera dans le meuble, etc., etc. Et je pense que ça va avoir évidemment des conséquences massives sur le travail et les conditions du travail. Comment on répond ?
Il y a une phrase d'un dans des textes consistant à dire : " Nous allons faire un plan, etc. " Oui, mais c'est tellement décisif que je pense qu'il faudrait encore mettre plus l'accent là-dessus que ça n'est le cas.
Deuxième point : la question du défi écologique. Je partage tout ce qui a été fort bien dit à cette tribune et dans les textes sur le côté essentiel de ce défi, qui n'est pas simplement, j'ai noté, " une préoccupation majeure ", qui est un défi vital et qui en plus a le mérite " de rejoindre l'expérience des gens " parce que ça veut dire : le changement climatique, la sécheresse et le reste. Et je crois là qu'il faut que nous vidions l'abcès, s'il y a un abcès.
C'est vrai que, pour des raisons très compréhensibles, pendant très longtemps, l'engagement des socialistes n'a pas été prioritairement dans ces domaines, parce que nous sommes nés d'une démarche industrialiste, c'est tout à fait normal. Et quand la question était : qu'est-ce qu'on mange ? Comment on a un emploi ? Ce n'était pas la prise en compte de la nature. Oui, mais aujourd'hui tout cela a changé. Et je pense que, dans ce projet, dans ces (), il faut vraiment que nous mettions cela encore plus en valeur que ce n'est le cas dans nos textes.
Le dernier point c'est la question de l'action publique. Je pense que ce sera, pour 2007, une des grandes différences avec la droite. Et je crois que c'est François qui faisait remarquer, avec raison, que dans cette escroquerie qu'on nous prépare, le changement apporté par la droite au sein de la droite, il faut vraiment que, sur ce point, nous soyons absolument clair parce que ce sera un des clivages majeurs.
Mais, en même temps, qu'est-ce que je veux dire quand je vous dis " action publique ", ça veut dire, bien sûr, l'habiliter et la réhabiliter, mais en même temps, ce qu'on ne trouve pas encore dans nos textes : accepter, et même revendiquer l'idée qu'il y a des progrès majeurs à faire dans ce domaine.
Parce que c'est vrai que notre action publique qu'il faut relégitimer, n'est pas d'une efficacité extraordinaire. Et cela rejoint le diagnostic sur les inégalités.
J'ajoute, pour compliquer encore la donne, que je pense, puisqu'on fait appel à l'exigence de vérité, qu'il faut faire une liste beaucoup plus exhaustive des ardoises absolument catastrophiques que nous trouverons, le cas échéant, en 2007.
Parce que, si on veut, à la fois garder cette perspective de progrès, mais en même temps avancer des éléments crédibles, il faut faire cette description, qui est accablante pour la droite, mais qui est nécessaire.
Voilà, mes camarades, ce que je voulais dire en quelques mots. Je pense que notre société, c'est, au fond, une espèce de série de scènes qui se dévoilent progressivement. Il y a la panne. La société française est en panne. En dessous, il y a la crise profonde. Et, en dessous, il y a une société qui est en attente. Et si nous sommes capables d'articuler la réponse à cette panne, à cette crise, à cette attente, je pense que, ensemble, nous pouvons faire un très beau projet.
Merci.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 29 mars 2005)
J'ai donc trouvé des éléments très intéressant dans ce constat, ce diagnostic, et il faut en remercier toutes celles et tous ceux qui ont participé. Mais évidemment, il y a encore beaucoup de chemin à faire, beaucoup de travail à accomplir et, pour ma part, c'est avec le souhait que nous puissions aboutir ensemble que j'aborde cette période.
Chacun d'entre nous pourrait bien sûr lister une série de manques. Je ne le ferai pas. Simplement, il y a un point sur lequel, sauf erreur de lecture trop rapide, je crois qu'il faut rapidement corriger le tir, c'est la question de l'Outre-Mer, dont je ne suis pas sûr qu'on ait pu s'en saisir. Alors, peut-être y a-t-il un complément mais je crois que, pour mille raisons, il faut que nous proposions que ce diagnostic s'étende à l'Outre-Mer rapidement.
Je ferai trois remarques simplement.
Première remarque, c'est la suivante : quand on lit le texte et les textes qui nous ont été remis, il y a des horizons dans le temps qui ne sont pas les mêmes, et c'est un peu gênant. Il y a des choses extrêmement précises, des statistiques en 2002, 2003, 2004, et puis il y a des projections sur le grand futur, et puis il y a des éléments intermédiaires.
Je pense, François le faisait dans son introduction, peut-être peut-on creuser dans cette direction, qu'il faut que notre texte soit passé au tamis d'une grille de lecture. Il faut que ce texte vaille, je dirais pour 2007 et au-delà. Non seulement que ce puisse être le même en 2007, mais qu'on puisse se dire, deux ou trois ans plus tard : l'analyse est encore juste.
Or, si on fait, si on choisit ce critère, on s'aperçoit qu'il y a toute une série d'affirmations qui, du coup, tombent et ne sont plus opérantes. Et, du même coup, cela peut nous permettre, probablement, d'être rassemblés plus facilement, et j'appelle un chat un chat. Ce qui est écrit sur la question dont on ne parle pas aujourd'hui, et écrit dans des conditions telles, malgré les précautions de langage, que ça peut créer des difficultés entre nous, et qu'en plus, de toutes les façons, la question sera dépassée, parce que, au moment où ce texte devra entrer en application, de toute façon les Français et d'autres auront voté.
Donc, je me concentre juste sur cette première remarque, il me paraît que l'horizon dans le temps, c'est 2007 et au-delà, et qu'il faut éviter ce qui est trop daté : mars 2005 et a fortiori 2004 ou 2003. Première remarque, donc, le minimum d'horizon c'est 2007, 2010.
Deuxième remarque : comme toujours, il faut passer nos affirmations au tamis de notre électorat supposé. Et, de ce point de vue, je veux revenir sur l'un des aspects principaux de ce texte, la société émiettée. C'est vrai, quand on regarde les analyses sociologiques et puis ce que nous percevons que cette société est émiettée.
Mais je me demande, et c'est juste la question que je pose, mais enfin elle a une certaine résonance, si cet émiettement peut fournir une base idéologique et politique suffisante pour un projet.
Je crois que, d'une part, au-delà de cet émiettement, il y a une coupure tout à fait fondamentale entre ceux qui, aujourd'hui, ont objectivement, ils le ressentent, une perspective d'avenir, de progrès, et ceux, des dizaines de milliers de personnes, qui n'en ont pas. Et, c'est indiqué dans plusieurs textes, mais moi je pense qu'il faudrait creuser cela, cela pose immédiatement la question absolument centrale du progrès, et de la croyance au progrès.
L'un des drames de la société actuelle c'est que des millions et des millions de gens ne croient plus au progrès collectif et pour eux-mêmes. Et si nous ne sommes pas capables de renverser cette perspective-là, alors ça de vient très difficile.
J'ajoute, et je ne vais pas aller plus loin là-dessus, que, lorsqu'on fait la description de cette société, et donc en creux de ce qu'il faudra que nous fassions, que nous proposions, la question du pouvoir d'achat, tout simplement, est absolument décisive. Car dans les régions qui expliqueront qu'on va voter ou ne pas voter pour la gauche et singulièrement pour les socialistes, cette question-là sera déterminante. Je ne dis pas qu'elle est toujours facile pour des raisons économiques que chacun connaît.
Mais, donc, ce que je veux dire, et c'est ma deuxième remarque, c'est qu'une société émiettée, sans doute, mais je pense qu'il faut aller plus loin dans la description des coupures de la société française et dans ce qui est, pour moi, un élément fondamental, c'est-à-dire la réhabilitation de la possibilité du progrès, car je pense que, au bout du compte, que nos électeurs attendent de nous, c'est notre capacité à les protéger et à réaffirmer qu'ils peuvent progresser. Et, autour de ces deux concepts, il y a quand même, me semble-t-il, ce qu'on attend de nous.
Troisième point : dans le champ des sujets qui sont abordés, je voudrais mettre l'accent sur deux ou trois questions, après ce sera terminé, qui me paraissent peut-être encore plus importantes que la façon dont elles sont abordées.
D'abord la question des délocalisations et de l'emploi. Une anecdote. Il se trouve qu'il y a deux semaines, je me trouvais, comme beaucoup d'entre vous en ont fait l'expérience, à Shanghai et, le dernier jour de ma visite, ça m'a marqué, mais, au-delà de l'anecdote, il faut en tirer des leçons, on m'a fait visiter une zone industrielle à côté de Shanghai, qui fait 29 000 hectares, c'est-à-dire trois fois la surface de Paris.
Et, dans cette zone industrielle, dont j'espérais qu'elle ne produirait que des choses... C'est uniquement de la haute technologie. Et quand je me suis enquis auprès du directeur singapourien d'ailleurs, de cette zone industrielle, en disant : " Les salaires, c'est combien, ici, pour les ouvriers ? Etc. " Il m'a dit : " Oh, mais ici c'est beaucoup plus qu'ailleurs parce que les gens sont très qualifiés. " " Et, c'est combien ? " " C'est 60 euros par mois. "
On sait tout cela, mais penser que ça ne va pas, pour employer une expression vulgaire, nous arriver dessus à la vitesse grand V, c'est vraiment ne pas anticiper ce qui arrive.
Aujourd'hui, c'est dans le textile. Demain, ce sera dans le meuble, etc., etc. Et je pense que ça va avoir évidemment des conséquences massives sur le travail et les conditions du travail. Comment on répond ?
Il y a une phrase d'un dans des textes consistant à dire : " Nous allons faire un plan, etc. " Oui, mais c'est tellement décisif que je pense qu'il faudrait encore mettre plus l'accent là-dessus que ça n'est le cas.
Deuxième point : la question du défi écologique. Je partage tout ce qui a été fort bien dit à cette tribune et dans les textes sur le côté essentiel de ce défi, qui n'est pas simplement, j'ai noté, " une préoccupation majeure ", qui est un défi vital et qui en plus a le mérite " de rejoindre l'expérience des gens " parce que ça veut dire : le changement climatique, la sécheresse et le reste. Et je crois là qu'il faut que nous vidions l'abcès, s'il y a un abcès.
C'est vrai que, pour des raisons très compréhensibles, pendant très longtemps, l'engagement des socialistes n'a pas été prioritairement dans ces domaines, parce que nous sommes nés d'une démarche industrialiste, c'est tout à fait normal. Et quand la question était : qu'est-ce qu'on mange ? Comment on a un emploi ? Ce n'était pas la prise en compte de la nature. Oui, mais aujourd'hui tout cela a changé. Et je pense que, dans ce projet, dans ces (), il faut vraiment que nous mettions cela encore plus en valeur que ce n'est le cas dans nos textes.
Le dernier point c'est la question de l'action publique. Je pense que ce sera, pour 2007, une des grandes différences avec la droite. Et je crois que c'est François qui faisait remarquer, avec raison, que dans cette escroquerie qu'on nous prépare, le changement apporté par la droite au sein de la droite, il faut vraiment que, sur ce point, nous soyons absolument clair parce que ce sera un des clivages majeurs.
Mais, en même temps, qu'est-ce que je veux dire quand je vous dis " action publique ", ça veut dire, bien sûr, l'habiliter et la réhabiliter, mais en même temps, ce qu'on ne trouve pas encore dans nos textes : accepter, et même revendiquer l'idée qu'il y a des progrès majeurs à faire dans ce domaine.
Parce que c'est vrai que notre action publique qu'il faut relégitimer, n'est pas d'une efficacité extraordinaire. Et cela rejoint le diagnostic sur les inégalités.
J'ajoute, pour compliquer encore la donne, que je pense, puisqu'on fait appel à l'exigence de vérité, qu'il faut faire une liste beaucoup plus exhaustive des ardoises absolument catastrophiques que nous trouverons, le cas échéant, en 2007.
Parce que, si on veut, à la fois garder cette perspective de progrès, mais en même temps avancer des éléments crédibles, il faut faire cette description, qui est accablante pour la droite, mais qui est nécessaire.
Voilà, mes camarades, ce que je voulais dire en quelques mots. Je pense que notre société, c'est, au fond, une espèce de série de scènes qui se dévoilent progressivement. Il y a la panne. La société française est en panne. En dessous, il y a la crise profonde. Et, en dessous, il y a une société qui est en attente. Et si nous sommes capables d'articuler la réponse à cette panne, à cette crise, à cette attente, je pense que, ensemble, nous pouvons faire un très beau projet.
Merci.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 29 mars 2005)