Déclaration de M. Jean-François Copé, ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire, porte-parole du gouvernement, sur l'organisation de la campagne gouvernementale pour le référendum sur la Constitution européenne et ses enjeux face à la mondialisation, Paris le 18 février 2005.

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Circonstance : Séminaire gouvernemental sur l'Europe, à Paris le 18 février 2005

Texte intégral

Le Premier ministre a réuni ce matin l'ensemble des ministres en séminaire gouvernemental. Cela a été l'occasion pour lui de lancer le coup d'envoi du travail d'information qui va maintenant être engagé par chaque membre du Gouvernement pour ce qui concerne les enjeux du Traité européen qui, vous le savez, sera soumis à un référendum devant les Français.
Ce sur quoi le Premier ministre a particulièrement insisté, c'est sur l'exigence de pédagogie. L'information sera de ce point de vue un élément très important, a-t-il rappelé. C'est-à-dire à la fois expliquer aux Français les grandes lignes de ce Traité mais également répondre point par point aux inquiétudes des Français et en particulier des Français qui, ainsi, sont plutôt tentés par voter non" ; de démontrer à chaque Français que ce Traité inclut les réponses, prévoit les réponses à ces inquiétudes. Et je crois que ce point-là sera très important.
Le deuxième élément, c'est bien sûr que ce travail d'information soit accompli au plus près du terrain auprès de chaque Française et de chaque Français. Et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre a demandé à chaque ministre de tenir une quinzaine de réunions sur le terrain, afin d'expliquer et de débattre des grandes lignes de ce Traité.
Le troisième point que le Premier ministre a rappelé, c'est qu'il fallait que chacun ait bien conscience que l'Europe que nous construisons ne se construit pas dans une logique partisane. Il ne doit pas y avoir de confusion dans le débat interne bien sûr et dans le débat national, entre la gauche et la droite, mais en revanche, il faut veiller à expliquer que la Constitution européenne n'est ni de droite ni de gauche. Elle instaure une règle du jeu pour permettre à l'Europe qui compte vingt-cinq Etats, de relever les défis de la mondialisation. Et donc chacun doit bien comprendre que grâce à ce Traité européen, on va préparer les Français aux grands enjeux de demain. L'Europe, telle qu'elle se construit, elle a pour vocation à protéger les Français des méfaits de la mondialisation, des dangers de la mondialisation, et en même temps de les préparer aux grands atouts de la mondialisation. Et c'est vrai qu'à travers des mots-clés, tels que la "paix", tels que "l'emploi", la "solidarité", "l'avenir", il y a dans ce Traité un rendez-vous majeur.
Enfin, dernier point : le Premier ministre a insisté sur le fait que chaque ministre devait faire bien sûr ce travail d'information, mais aussi de réponse aux interrogations exprimées par les Français. Et ces interrogations, ces inquiétudes, qui peuvent tenter un certain nombre d'entre eux de voter "non" à la Constitution, il faut rappeler aux Français et leur montrer d'une manière très précise, point par point, qu'il y a dans ce Traité les réponses à leurs inquiétudes. Et c'est de ce point de vue évidemment un rendez-vous majeur.
Vous le savez, le texte constitutionnel a été adopté dans les termes identiques à l'Assemblée nationale et au Sénat, et conformément à la Constitution, il appartient au Président de la République de fixer la date de convocation du Parlement réuni en Congrès à Versailles, afin que la dernière étape d'adoption de cette révision constitutionnelle soit accomplie.
Merci beaucoup."
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 21 février 2005)