Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur les relations franco-géorgiennes, Paris le 9 mars 2004.

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Circonstance : Déjeuner offert en l'honneur de M. Mikheil Saakashvili, président de Géorgie à Paris le 9 mars 2004

Texte intégral

Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre,
Messieurs les Sénateurs,
Mesdames les Ambassadeurs (ce n'est pas si fréquent),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire le plaisir et l'honneur que j'éprouve à vous accueillir, Monsieur le Président, vous-même et votre délégation, dans ces salons de la Présidence du Sénat, riches de souvenirs et d'histoire.
Je suis particulièrement heureux de vous souhaiter la bienvenue aujourd'hui, un peu plus de deux mois après votre brillante élection à la présidence et un peu plus de six semaines après votre investiture, à laquelle, vous le savez -je vous l'ai écrit- j'aurais tant aimé assister. Mais mes collègues et amis Alain GOURNAC et Henri de RAINCOURT m'ont dignement représenté.
Monsieur le Président,
La révolution des roses que vous avez si sereinement et si pacifiquement menée à bien aura démontré la maturité politique et la conscience démocratique du peuple géorgien. Elle restera longtemps dans nos mémoires. Certains, ici, l'ont d'ailleurs vécue en direct...
Soyez en sûr, les Français l'ont suivie de près et y ont vu un motif d'espoir dans un contexte international sombre et pesant. Vous nous avez apporté une bouffée d'air frais et je suis certain que votre enthousiasme et votre résolution sauront réconforter ceux qu'inquiète une situation internationale particulièrement troublée.
C'est avant tout un ami que je salue aujourd'hui, francophone et francophile, européen et citoyen du monde, d'un monde multipolaire.
Permettez-moi, ici et maintenant, de formuler à nouveau des voeux, de vive voix cette fois, quelques semaines après votre brillante élection, pour le succès de votre haute mission et pour la prospérité de votre peuple, si cher, vous le savez, au coeur des Français.
Je ne vous apprendrai pas, Monsieur le Président, que la France en général et le Sénat en particulier, auront toujours une oreille attentive aux préoccupations géorgiennes.
Notre Haute Assemblée l'a prouvé à plusieurs reprises :
- d'abord, en participant à l'observation de toutes les élections législatives ou présidentielles depuis 1995 (et les élections législatives du 28 mars ne feront pas exception),
- ensuite, en apportant, sur place, son expertise à votre parlement,
- enfin, en recevant de nombreuses missions d'études géorgiennes : depuis le début de l'année, trois d'entre elles se sont ainsi succédées au Palais du Luxembourg.
Vous le voyez, Monsieur le Président, vous pourrez toujours compter sur le dynamisme et l'engagement du groupe interparlementaire France - Caucase présidé par mon collègue et ami Ambroise DUPONT, et sur son groupe délégué pour la Géorgie, présidé par mon collègue et ami Alain GOURNAC.
Monsieur le Président,
J'aime la Géorgie, vous l'aurez compris. Mais j'aime aussi le Caucase.
Depuis que je suis Président du Sénat, je me suis donc personnellement engagé en faveur de la concertation entre les trois Parlements du Caucase du Sud.
Après la première réunion, que j'avais organisée à Versailles en décembre 1999, une deuxième réunion s'est tenue chez vous, à Tbilissi, en 2001 et j'envisage de présider une troisième réunion de ce type avant l'été prochain.
Je pense que la relève des générations, à l'oeuvre tant en Géorgie qu'en Azerbaïdjan, après l'Arménie, devrait concourir au succès de cette initiative.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de solliciter votre appui dans cette perspective, non sans avoir préalablement rappelé que la diplomatie parlementaire n'est en rien concurrente de la diplomatie traditionnelle, qui reste l'apanage du pouvoir exécutif.
Mais je ne veux pas m'attarder car je sais votre programme chargé.
Laissez-moi simplement lever mon verre à l'amitié entre nos deux peuples.
Vive la Géorgie !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-géorgienne !
(Source http://www.senat.fr, le 15 mars 2004)