Communiqué des services du Premier ministre, en date du 18 mai 2005, sur la politique de l'aide au développement et de la coopération.

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Auteur(s) moral(aux) : Premier ministre

Circonstance : 3e réunion du Comité interministériel de la coopération internationale (CICID) à Paris le 18 mai 2005

Texte intégral

I - Une aide au développement en nette augmentation
Le Premier Ministre Jean-Pierre RAFFARIN a présidé ce jour le troisième Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID). A quatre mois du Sommet des Nations Unies à New York qui fera le point sur l'état de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, le Premier Ministre a rappelé la volonté du Président de la République que la France porte le niveau de l'aide publique au développement à 0,50 % du PIB en 2007. La part du PIB consacrée à l'APD, qui était tombée à 0,32% en 2001, est remontée à 0,42 % en 2004. Elle devrait atteindre 0,44 % en 2005 et 0,47 % en 2006.
L'Afrique restera la zone d'intervention prioritaire de la coopération française. Deux tiers de l'aide bilatérale lui seront consacrées, principalement pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Un effort particulier portera sur les pays les moins avancés (PMA), en vue d'atteindre un objectif de 0,15 pour cent du PIB en 2012.
La France poursuivra son action auprès des institutions internationales et de ses partenaires pour le lancement, dès 2005, d'un projet pilote de contribution internationale sur les billets de transport aérien, dont le produit serait alloué à la lutte contre le VIH/SIDA et les grandes pandémies.
II - La montée en puissance des acteurs non gouvernementaux
Le Premier ministre a souligné le rôle essentiel des organisations non gouvernementales et des collectivités locales dans l'effort de solidarité internationale de la France. Il a salué le mouvement de solidarité en faveur des victimes de la catastrophe qui a frappé les pays du sud-est asiatique en décembre 2004. La part de l'aide publique au développement mise en uvre par le canal des ONG sera au moins doublée en cinq ans. Les collectivités territoriales, qui ont contribué en 2003 à hauteur de 41 M d'euros à l'effort d'APD de la France, seront mieux associées de la définition de la politique d'aide au développement et aux travaux de la Commission nationale de coopération décentralisée.
III -La modernisation de notre dispositif de coopération
Le Comité a examiné l'avancement de la réforme décidée lors de sa réunion du 20 juillet 2004, qui vise à renforcer la clarté et l'efficacité du dispositif français de coopération. Le ministre délégué à la coopération et au développement Xavier DARCOS est chargé d'un rôle de "chef de file" au sein du Gouvernement pour l'aide au développement. L'Agence française de développement jouera un rôle renforcé dans la gestion des projets. De nouvelles méthodes ont été mises en place : stratégies par secteur d'intervention, documents cadres de partenariat négociés entre la France et les pays bénéficiaires. De nouveaux chantiers sont ouverts : la rénovation de notre coopération dans l'enseignement supérieur et la recherche ; l'élaboration d'une stratégie nationale pour l'efficacité de l'aide à la suite de la conférence de Paris de mars 2005 ; une meilleure sensibilisation de l'opinion publique aux enjeux du développement en concertation avec le Haut Conseil de la coopération internationale.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 20 mai 2005)