Texte intégral
Q - Croyez-vous encore à une victoire du oui ?
Eric Woerth. Oui. Je suis sûr qu'il y aura, dans les semaines qui viennent, un sondage qui donnera le oui en tête. Beaucoup de nos concitoyens sont encore indécis. A nous de les convaincre. Nos arguments sont bons. Il faut simplement que l'on sache les employer. Nous devons avoir une priorité : recadrer le débat sur le texte. Aujourd'hui, nous partons dans tous les sens. On l'a bien vu lors de l'émission du chef de l'Etat, où celui-ci a même eu droit à une question sur la collecte sélective ! Certes, c'est une politique importante, mais elle est de la compétence du... maire. Il règne dans les esprits une extraordinaire confusion. C'est de notre faute : nous n'avons pas su dire ce qu'était ce texte.
Q - Quels arguments le camp du oui doit-il employer ?
R - Il faut simplifier les choses et être concret. Il ne faut plus parler aux Français des valeurs ou des grands principes politiques qui régissent cette Constitution. Mais dire : ce texte garantit de meilleures règles du jeu qu'auparavant. Elles permettront à l'Europe d'être plus démocratique, moins bureaucratique et plus contrôlée.
Q - Avez-vous des exemples plus précis ?
R - Oui. Désormais, il y aura un président élu, au maximum pour cinq ans. Ensuite, la France aura plus de poids. Aujourd'hui, elle possède 9 % des droits de vote. Demain, elle en aura 13 %. Quant à l'Europe des six pays fondateurs, le noyau dur représentera 49 % des voix, contre 36 %. Il y a donc une vraie valeur ajoutée pour ceux qui se sont investis depuis longtemps.
Q - Aujourd'hui, l'Union représente 25 pays...
R - Oui. Mais, avec le traité, la France pèsera plus. Ce qui veut dire que son modèle économique et social, sa manière de mettre l'homme au coeur des préoccupations pèseront plus. Je pourrais aussi parler du droit de pétition, de la capacité à prendre des décisions à la majorité qualifiée et non plus uniquement à l'unanimité, ce qui signifiera moins de blocages... Une vraie Europe politique sera plus efficace dans notre vie de tous les jours. Quand on cherche du boulot, il vaut mieux être dans un marché de 450 millions d'habitants que dans un marché de 50 ou 60 millions d'habitants.
Propos recueillis par Ludovic Vigogne
(source http://www.u-m-p.org, le 22 avril 2005)
Eric Woerth. Oui. Je suis sûr qu'il y aura, dans les semaines qui viennent, un sondage qui donnera le oui en tête. Beaucoup de nos concitoyens sont encore indécis. A nous de les convaincre. Nos arguments sont bons. Il faut simplement que l'on sache les employer. Nous devons avoir une priorité : recadrer le débat sur le texte. Aujourd'hui, nous partons dans tous les sens. On l'a bien vu lors de l'émission du chef de l'Etat, où celui-ci a même eu droit à une question sur la collecte sélective ! Certes, c'est une politique importante, mais elle est de la compétence du... maire. Il règne dans les esprits une extraordinaire confusion. C'est de notre faute : nous n'avons pas su dire ce qu'était ce texte.
Q - Quels arguments le camp du oui doit-il employer ?
R - Il faut simplifier les choses et être concret. Il ne faut plus parler aux Français des valeurs ou des grands principes politiques qui régissent cette Constitution. Mais dire : ce texte garantit de meilleures règles du jeu qu'auparavant. Elles permettront à l'Europe d'être plus démocratique, moins bureaucratique et plus contrôlée.
Q - Avez-vous des exemples plus précis ?
R - Oui. Désormais, il y aura un président élu, au maximum pour cinq ans. Ensuite, la France aura plus de poids. Aujourd'hui, elle possède 9 % des droits de vote. Demain, elle en aura 13 %. Quant à l'Europe des six pays fondateurs, le noyau dur représentera 49 % des voix, contre 36 %. Il y a donc une vraie valeur ajoutée pour ceux qui se sont investis depuis longtemps.
Q - Aujourd'hui, l'Union représente 25 pays...
R - Oui. Mais, avec le traité, la France pèsera plus. Ce qui veut dire que son modèle économique et social, sa manière de mettre l'homme au coeur des préoccupations pèseront plus. Je pourrais aussi parler du droit de pétition, de la capacité à prendre des décisions à la majorité qualifiée et non plus uniquement à l'unanimité, ce qui signifiera moins de blocages... Une vraie Europe politique sera plus efficace dans notre vie de tous les jours. Quand on cherche du boulot, il vaut mieux être dans un marché de 450 millions d'habitants que dans un marché de 50 ou 60 millions d'habitants.
Propos recueillis par Ludovic Vigogne
(source http://www.u-m-p.org, le 22 avril 2005)