Texte intégral
Madame la déléguée interministérielle,
Monsieur le Président, Madame la Directrice,
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de vous retrouver ici ce matin avec Philippe Douste-Blazy à l'occasion du lancement officiel de notre Institut National du Cancer, l'INCa, dont l'acronyme deviendra très vite pour nous tous j'en suis sûr, l'expression emblématique de la lutte contre le cancer dans notre pays.
Neuf mois après sa création, l'INCa est aujourd'hui pleinement opérationnel, prêt à jouer le rôle de premier plan qui lui est réservé dans le dispositif général du Plan Cancer présenté par le Président de la République en mars 2003.
Je voudrais donc remercier et féliciter tous ceux qui, par leur très large mobilisation, ont contribué à sa mise en place et en premier lieu son Président, le Professeur David Khayat.
Les chiffres sur le Cancer, Philippe Douste-Blazy vous les a rappelés. Le Cancer nous concerne tous et cause de terribles ravages. Nous avions besoin d'unir toutes les forces de notre pays. Les pouvoirs publics bien sûr, en rapprochant la santé et la recherche, mais aussi les médecins, les personnels médicaux, les chercheurs, les associations, toutes les femmes et tous les hommes qui luttent contre le cancer et accompagnent les malades.
La création de l'INCa répond à cet objectif que je pourrais résumer en deux mots clés : efficacité et visibilité. En premier lieu, il s'agit de confier à un acteur institutionnel unique jouant le rôle d'agence de programmation et de moyens, la charge d'assurer la coordination et de renforcer la synergie entre soins et recherche dans le domaine du cancer avec l'ensemble des acteurs impliqués : les Centres Hospitalo-Universitaires et les Centres de Lutte Contre le Cancer, les organismes publics de recherche, l'Inserm, le CNRS, le CEA, les fondations, comme l'Institut Curie, et les associations caritatives, comme l'ARC et la Ligue contre le Cancer, sans oublier les forces issues du secteur industriel, notamment du secteur des biotechnologies.
Ce rôle pivot dans la politique nationale de lutte contre le cancer donnera à l'INCa :
- les moyens d'un pilotage stratégique de la recherche en cancérologie, par le lancement d'actions incitatives et par l'évaluation scientifique des projets,
- et une forte visibilité, lui conférant une mission de coordination avec les organismes européens dépendants de l'OECI (Organisation Européenne des Instituts de Cancérologie) et les organismes internationaux comme le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer dépendant de l'OMS).
Dans la période actuelle, marquée par une réflexion active sur l'avenir de la recherche dans notre pays et qui aboutira avant l'été à l'élaboration d'un projet de loi d'orientation et de programmation, l'effort intense de structuration que nous avons accompli au cours de ces deux dernières années dans le domaine du cancer a, à mes yeux, valeur d'exemple.
Le dispositif actuel s'articule autour de 3 éléments de structuration :
- les acteurs de la recherche : laboratoires et centres de recherche et de soins ;
- le regroupement des acteurs en pôles régionaux : les cancéropôles ;
- une agence nationale de coordination et d'évaluation, agence d'objectifs et de moyens : l'INCa.
Nous allons décliner ensemble l'un après l'autre ces 3 éléments structurants.
La recherche biomédicale occupe une place centrale dans le plan Cancer. Elle représente la plus grande marge de progrès face à la maladie, que ce soit par l'identification des facteurs de risque, par la mise au point de nouveaux outils de dépistage et de diagnostic, ou par le développement de traitements innovants. Une recherche innovante, proche des patients et de leurs médecins, pour aboutir, le plus tôt possible, à des traitements personnalisés afin de faire régresser durablement la mortalité, dans nos pays où l'incidence du cancer augmente inéluctablement avec l'espérance de vie.
La complexité du cancer et la multiplicité des voies possibles de progrès imposent une approche pluri-disciplinaire de la recherche sur le cancer. Les acteurs de la recherche : centres de recherche clinique publics ou privés, laboratoires des organismes de recherche, fondations, laboratoires du secteur industriel [env. 3500 chercheurs], possèdent généralement des compétences reconnues en cancérologie, mais des forces divisées et dispersées, ce qui a pu contribuer par le passé à un manque de visibilité de l'ensemble des actions menées et des résultats globaux obtenus.
Il me paraît donc essentiel de favoriser le regroupement des forces et de susciter l'émergence de centres d'excellence de renommée internationale dans le domaine du cancer, à l'image des Instituts Curie et Gustave Roussy.
Une politique volontariste dans l'attribution des postes de chercheurs, ingénieurs et techniciens des universités et des organismes confortera aussi cette démarche. Et l'ensemble des actions mises en place par le ministère, ACI jeunes chercheurs, chaires d'excellence contribueront à la mise en place de cette politique.
Ainsi, en plus des financements accordés par le ministère de la recherche dans le cadre de l'INCa le ministère soutiendra financièrement, dans le cadre de la politique des fondations de recherche, 3 projets centrés sur le Cancer : l'un à l'Institut Curie auquel il devrait apporter 10 millions d'euros, l'autre à Toulouse, d'environ 20 millions d'euros et auquel il devrait apporter 10 millions d'euros, le dernier à Gustave Roussy de plusieurs millions d'euros et dont les modalités sont en cours de définition.
Le second niveau de structuration concerne le regroupement, au niveau régional, des forces impliquées à la fois dans la recherche et dans le traitement des cancers. Cette première étape du Plan Cancer a pu être franchie grâce à une réelle mobilisation des acteurs et des institutions, conduisant à l'identification dès 2003 de 7 cancéropôles, organisées à l'échelle de la région ou de l'inter-région.
L'année suivante, en 2004, un appel à projets fédérateurs intégrant recherche clinique et recherche cognitive a été lancé. 32 projets ont été retenus permettant d'identifier les spécificités de chacun des cancéropôles qui regroupent des laboratoires et services cliniques de cancérologies, organisées autour de projets couvrant les trois grandes priorités d'action :
- la recherche clinique ;
- la recherche en biologie et en génomique fonctionnelle des tumeurs ;
- et la recherche en épidémiologie et en sciences sociales.
Ces premiers financements à hauteur de 34 M d'euros apportés par les ministères chargés de la recherche et de la santé s'ajoutant au financement des organismes [le budget consacré à la recherche s'élève à plus de 200 M d'euros en 2005], ont ainsi permis de faire émerger en deux ans un maillage du territoire national par les cancéropôles qui se superpose quasiment au découpage des régions sanitaires et aux régions administratives du CNRS, et qui aboutit au renforcement des synergies entre recherche clinique, recherche fondamentale et innovation technologiques. C'est une réussite exceptionnelle que l'on doit en grande partie à la mobilisation sans relâche du Docteur Pascale Briand, déléguée à la mission interministérielle pour la lutte contre le cancer, que je tiens à remercier chaleureusement.
Enfin, la création de l'INCa constitue la deuxième étape du Plan cancer et le troisième niveau de structuration.
Après l'ANRS, l'agence nationale de recherche sur le SIDA et les hépatites créée il y a un peu plus de 10 ans (1992), l'INCa est donc la seconde agence de programme dédiée à une grande pathologie, chargée notamment de coordonner et d'évaluer l'action des cancéropôles en matière de recherche et de soins. L'Institut sera financé directement par l'Agence Nationale de la Recherche que nous avons créée en février dernier, et qui a pour mission de soutenir le développement de recherches fondamentales et appliquées au travers de financements incitatifs sur appels à projets.
Conscient de la nécessité de poursuivre notre politique budgétaire volontariste pour accompagner le lancement du Plan cancer, j'ai souhaité que, dès cette année, les moyens consacrés par le ministère chargé de la recherche aux programmes en cancérologie soient considérablement augmentés de façon à créer un véritable élan. Les budgets des organismes de recherche, Inserm, CNRS, et celui des Universités ont largement progressé en 2005 (de 8 à 10 %). Les moyens incitatifs sur projets qui seront distribués par l'INCa ont plus que doublé, avec 35 M d'euros en 2005 ; ils devront encore croître dans les deux prochaines années pour avoisiner 50 M d'euros par an.
Ainsi donc, nous voyons apparaître un dispositif de recherche fondé sur 3 niveaux de structuration qui n'ont en aucune façon vocation à se substituer les uns aux autres, mais répondent à un impératif d'efficacité et de dynamisation de la recherche.
J'attache la plus grande importance à l'évaluation de ce nouveau dispositif. Après un examen approfondi, je proposerai dans les prochains mois qu'il soit étendu à d'autre domaines prioritaires de recherche, et en premier lieu aux neurosciences, par la constitution de Neuropôles dédiés aux maladies neurodégénératives qui touchent plus d'1 million de personnes en France, et dont la prévalence augmente de façon inquiétante. D'autres initiatives pourraient suivre dans les domaines de l'infectiologie ou du cardiovasculaire.
Mesdames, Messieurs, le chantier du Plan cancer ouvert par le Président de la République offre une opportunité unique pour mettre en uvre une politique de structuration de la recherche qui n'a d'autre ambition que l'amélioration de la coordination entre les équipes de recherche et de soins au bénéfice des malades.
La création de l'Institut national du Cancer qui s'accompagne d'un changement d'échelle de l'effort public en faveur de la recherche est une pièce essentielle de ce dispositif.
Je souhaite vivement que ce nouvel élan permette de dynamiser le partenariat entre chercheurs, cliniciens, industriels, représentants d'associations de patients et d'organismes caritatifs, et que tous ensemble nous contribuions à la réussite de ce plan ambitieux.
Comme l'a dit le Président de la République le 24 mars 2003 à l'occasion de la semaine nationale de lutte contre le Cancer, " Le cancer ne sera pas vaincu en un jour. Mais, un jour, il le sera, parce que nous nous engageons et parce que tous les moyens nécessaires seront mis en oeuvre avec méthode et détermination ".
En donnant une absolue priorité à la lutte contre le cancer, nous ne voulons pas, avec Philippe Douste-Blazy, susciter d'espoirs irraisonnés. Mais je crois que le chemin que nous empruntons permettra résolument de faire reculer cette maladie.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 24 mai 2005)
Monsieur le Président, Madame la Directrice,
Mesdames et Messieurs les Professeurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs les journalistes,
Mesdames et Messieurs,
Je me réjouis de vous retrouver ici ce matin avec Philippe Douste-Blazy à l'occasion du lancement officiel de notre Institut National du Cancer, l'INCa, dont l'acronyme deviendra très vite pour nous tous j'en suis sûr, l'expression emblématique de la lutte contre le cancer dans notre pays.
Neuf mois après sa création, l'INCa est aujourd'hui pleinement opérationnel, prêt à jouer le rôle de premier plan qui lui est réservé dans le dispositif général du Plan Cancer présenté par le Président de la République en mars 2003.
Je voudrais donc remercier et féliciter tous ceux qui, par leur très large mobilisation, ont contribué à sa mise en place et en premier lieu son Président, le Professeur David Khayat.
Les chiffres sur le Cancer, Philippe Douste-Blazy vous les a rappelés. Le Cancer nous concerne tous et cause de terribles ravages. Nous avions besoin d'unir toutes les forces de notre pays. Les pouvoirs publics bien sûr, en rapprochant la santé et la recherche, mais aussi les médecins, les personnels médicaux, les chercheurs, les associations, toutes les femmes et tous les hommes qui luttent contre le cancer et accompagnent les malades.
La création de l'INCa répond à cet objectif que je pourrais résumer en deux mots clés : efficacité et visibilité. En premier lieu, il s'agit de confier à un acteur institutionnel unique jouant le rôle d'agence de programmation et de moyens, la charge d'assurer la coordination et de renforcer la synergie entre soins et recherche dans le domaine du cancer avec l'ensemble des acteurs impliqués : les Centres Hospitalo-Universitaires et les Centres de Lutte Contre le Cancer, les organismes publics de recherche, l'Inserm, le CNRS, le CEA, les fondations, comme l'Institut Curie, et les associations caritatives, comme l'ARC et la Ligue contre le Cancer, sans oublier les forces issues du secteur industriel, notamment du secteur des biotechnologies.
Ce rôle pivot dans la politique nationale de lutte contre le cancer donnera à l'INCa :
- les moyens d'un pilotage stratégique de la recherche en cancérologie, par le lancement d'actions incitatives et par l'évaluation scientifique des projets,
- et une forte visibilité, lui conférant une mission de coordination avec les organismes européens dépendants de l'OECI (Organisation Européenne des Instituts de Cancérologie) et les organismes internationaux comme le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer dépendant de l'OMS).
Dans la période actuelle, marquée par une réflexion active sur l'avenir de la recherche dans notre pays et qui aboutira avant l'été à l'élaboration d'un projet de loi d'orientation et de programmation, l'effort intense de structuration que nous avons accompli au cours de ces deux dernières années dans le domaine du cancer a, à mes yeux, valeur d'exemple.
Le dispositif actuel s'articule autour de 3 éléments de structuration :
- les acteurs de la recherche : laboratoires et centres de recherche et de soins ;
- le regroupement des acteurs en pôles régionaux : les cancéropôles ;
- une agence nationale de coordination et d'évaluation, agence d'objectifs et de moyens : l'INCa.
Nous allons décliner ensemble l'un après l'autre ces 3 éléments structurants.
La recherche biomédicale occupe une place centrale dans le plan Cancer. Elle représente la plus grande marge de progrès face à la maladie, que ce soit par l'identification des facteurs de risque, par la mise au point de nouveaux outils de dépistage et de diagnostic, ou par le développement de traitements innovants. Une recherche innovante, proche des patients et de leurs médecins, pour aboutir, le plus tôt possible, à des traitements personnalisés afin de faire régresser durablement la mortalité, dans nos pays où l'incidence du cancer augmente inéluctablement avec l'espérance de vie.
La complexité du cancer et la multiplicité des voies possibles de progrès imposent une approche pluri-disciplinaire de la recherche sur le cancer. Les acteurs de la recherche : centres de recherche clinique publics ou privés, laboratoires des organismes de recherche, fondations, laboratoires du secteur industriel [env. 3500 chercheurs], possèdent généralement des compétences reconnues en cancérologie, mais des forces divisées et dispersées, ce qui a pu contribuer par le passé à un manque de visibilité de l'ensemble des actions menées et des résultats globaux obtenus.
Il me paraît donc essentiel de favoriser le regroupement des forces et de susciter l'émergence de centres d'excellence de renommée internationale dans le domaine du cancer, à l'image des Instituts Curie et Gustave Roussy.
Une politique volontariste dans l'attribution des postes de chercheurs, ingénieurs et techniciens des universités et des organismes confortera aussi cette démarche. Et l'ensemble des actions mises en place par le ministère, ACI jeunes chercheurs, chaires d'excellence contribueront à la mise en place de cette politique.
Ainsi, en plus des financements accordés par le ministère de la recherche dans le cadre de l'INCa le ministère soutiendra financièrement, dans le cadre de la politique des fondations de recherche, 3 projets centrés sur le Cancer : l'un à l'Institut Curie auquel il devrait apporter 10 millions d'euros, l'autre à Toulouse, d'environ 20 millions d'euros et auquel il devrait apporter 10 millions d'euros, le dernier à Gustave Roussy de plusieurs millions d'euros et dont les modalités sont en cours de définition.
Le second niveau de structuration concerne le regroupement, au niveau régional, des forces impliquées à la fois dans la recherche et dans le traitement des cancers. Cette première étape du Plan Cancer a pu être franchie grâce à une réelle mobilisation des acteurs et des institutions, conduisant à l'identification dès 2003 de 7 cancéropôles, organisées à l'échelle de la région ou de l'inter-région.
L'année suivante, en 2004, un appel à projets fédérateurs intégrant recherche clinique et recherche cognitive a été lancé. 32 projets ont été retenus permettant d'identifier les spécificités de chacun des cancéropôles qui regroupent des laboratoires et services cliniques de cancérologies, organisées autour de projets couvrant les trois grandes priorités d'action :
- la recherche clinique ;
- la recherche en biologie et en génomique fonctionnelle des tumeurs ;
- et la recherche en épidémiologie et en sciences sociales.
Ces premiers financements à hauteur de 34 M d'euros apportés par les ministères chargés de la recherche et de la santé s'ajoutant au financement des organismes [le budget consacré à la recherche s'élève à plus de 200 M d'euros en 2005], ont ainsi permis de faire émerger en deux ans un maillage du territoire national par les cancéropôles qui se superpose quasiment au découpage des régions sanitaires et aux régions administratives du CNRS, et qui aboutit au renforcement des synergies entre recherche clinique, recherche fondamentale et innovation technologiques. C'est une réussite exceptionnelle que l'on doit en grande partie à la mobilisation sans relâche du Docteur Pascale Briand, déléguée à la mission interministérielle pour la lutte contre le cancer, que je tiens à remercier chaleureusement.
Enfin, la création de l'INCa constitue la deuxième étape du Plan cancer et le troisième niveau de structuration.
Après l'ANRS, l'agence nationale de recherche sur le SIDA et les hépatites créée il y a un peu plus de 10 ans (1992), l'INCa est donc la seconde agence de programme dédiée à une grande pathologie, chargée notamment de coordonner et d'évaluer l'action des cancéropôles en matière de recherche et de soins. L'Institut sera financé directement par l'Agence Nationale de la Recherche que nous avons créée en février dernier, et qui a pour mission de soutenir le développement de recherches fondamentales et appliquées au travers de financements incitatifs sur appels à projets.
Conscient de la nécessité de poursuivre notre politique budgétaire volontariste pour accompagner le lancement du Plan cancer, j'ai souhaité que, dès cette année, les moyens consacrés par le ministère chargé de la recherche aux programmes en cancérologie soient considérablement augmentés de façon à créer un véritable élan. Les budgets des organismes de recherche, Inserm, CNRS, et celui des Universités ont largement progressé en 2005 (de 8 à 10 %). Les moyens incitatifs sur projets qui seront distribués par l'INCa ont plus que doublé, avec 35 M d'euros en 2005 ; ils devront encore croître dans les deux prochaines années pour avoisiner 50 M d'euros par an.
Ainsi donc, nous voyons apparaître un dispositif de recherche fondé sur 3 niveaux de structuration qui n'ont en aucune façon vocation à se substituer les uns aux autres, mais répondent à un impératif d'efficacité et de dynamisation de la recherche.
J'attache la plus grande importance à l'évaluation de ce nouveau dispositif. Après un examen approfondi, je proposerai dans les prochains mois qu'il soit étendu à d'autre domaines prioritaires de recherche, et en premier lieu aux neurosciences, par la constitution de Neuropôles dédiés aux maladies neurodégénératives qui touchent plus d'1 million de personnes en France, et dont la prévalence augmente de façon inquiétante. D'autres initiatives pourraient suivre dans les domaines de l'infectiologie ou du cardiovasculaire.
Mesdames, Messieurs, le chantier du Plan cancer ouvert par le Président de la République offre une opportunité unique pour mettre en uvre une politique de structuration de la recherche qui n'a d'autre ambition que l'amélioration de la coordination entre les équipes de recherche et de soins au bénéfice des malades.
La création de l'Institut national du Cancer qui s'accompagne d'un changement d'échelle de l'effort public en faveur de la recherche est une pièce essentielle de ce dispositif.
Je souhaite vivement que ce nouvel élan permette de dynamiser le partenariat entre chercheurs, cliniciens, industriels, représentants d'associations de patients et d'organismes caritatifs, et que tous ensemble nous contribuions à la réussite de ce plan ambitieux.
Comme l'a dit le Président de la République le 24 mars 2003 à l'occasion de la semaine nationale de lutte contre le Cancer, " Le cancer ne sera pas vaincu en un jour. Mais, un jour, il le sera, parce que nous nous engageons et parce que tous les moyens nécessaires seront mis en oeuvre avec méthode et détermination ".
En donnant une absolue priorité à la lutte contre le cancer, nous ne voulons pas, avec Philippe Douste-Blazy, susciter d'espoirs irraisonnés. Mais je crois que le chemin que nous empruntons permettra résolument de faire reculer cette maladie.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 24 mai 2005)