Déclaration de M. Xavier Darcos, ministre délégué à la coopération, au développement et à la francophonie, en réponse à une question sur les sépultures civiles françaises en Algérie, à Paris le 23 mars 2005.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 23 mars 2005

Texte intégral

Cette question sensible mérite une réponse circonstanciée. Le nouvel élan d'amitié donné à la relation franco-algérienne, avec la perspective d'un nouveau traité l'année prochaine, suppose un travail de mémoire partagé. Dans ce contexte, nous nous sommes attachés à recenser l'état des cimetières français en Algérie. Certains n'ont besoin que de travaux d'entretien et de rénovation : Renaud Muselier a reçu hier les parlementaires concernés, et il a été décidé que des travaux y seraient entrepris pour un montant de 300 000 euros.
Pour les cimetières trop dégradés pour être rénovés, il a été décidé de procéder à des regroupements : cela concerne 4 000 tombes sur un total de 200 000. En concertation avec les associations, avec l'avis favorable du Haut Conseil des rapatriés et l'accord des autorités algériennes, l'Etat prend en charge ces opérations. Un délai de quatre mois a été donné aux familles, le 10 décembre, pour choisir entre les regroupements sur place et le rapatriement des restes de leurs aïeux. Ce délai ne vise que la décision à prendre. Le gouvernement agit en concertation avec les collectivités, les associations et les particuliers. Des plaques commémoratives rappelleront les emplacements des cimetières regroupés et des cérémonies religieuses auront lieu. Ce travail de mémoire doit se faire dans la confiance et dans le respect dus aux défunts et à l'amitié entre nos deux peuples.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 mars 2005)