Texte intégral
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Monsieur le sénateur,
Si vous aviez bien voulu faire part de votre question, Mme Alliot-Marie aurait pu être là pour vous répondre. Evidemment, c'est une procédure, cette séance de questions, qui naturellement est spontanée, mais si vous souhaitez des réponses précises sur des sujets précis, il est bon d'avertir le ministre pour qu'il soit là. Mme Alliot-Marie tient beaucoup à ce que la démocratie parlementaire puisse s'exprimer complètement, et donc quand elle est mobilisée, elle est présente.
Alors, je me sens comme un devoir de venir vous rappeler quelques réalités. Mais, les réalités, d'abord, je dois constater que vous avez vous-même évité qu'on les rappelle. Vous n'avez pas voulu qu'on parle de l'héritage socialiste. Vous n'avez pas voulu et je vous promets que je n'en parlerai pas du retard de la loi de programmation des socialistes. Ça, je ne veux pas parler de ce retard, de ces années en moins, de ce manque d'équipements et de ces promesses non tenues, je n'en parlerai pas, je vous le confirme. Ça, je souhaite vraiment, et je demande à mes amis de ne pas parler de ce retard socialiste, parce que je ne voudrais pas qu'on vous contrarie sur ce point. Donc, non. Il faut respecter ça.
Nous avons fait, à la demande du président de la République, une loi de programmation militaire, elle sera respectée, parce qu'au fond, pendant cinq ans, on a fait en sorte que le moral des armées soit au plus bas, on a fait en sorte que l'équipement des armées soit au plus bas, et on a fait en sorte que la présence de la France dans les conflits extérieurs, à la demande des organisations internationales, soit au plus bas.
Qu'est-ce que nous avons fait ? Nous avons bâti, sous l'autorité du chef de l'Etat, chef des armées, une loi de programmation militaire qui non seulement nous donne des moyens humains et techniques, mais aussi les moyens stratégiques. Aujourd'hui, dès qu'il y a une force d'intervention qui, au nom des forces de la paix - je pense à l'ONUCI en Côte d'Ivoire - au nom des organisations internationales, est une force d'intervention, non pas pour faire la guerre, mais pour faire la paix, parce que c'est cela la puissance de la France, c'est d'être capable de mobiliser des moyens pour son armée, mais pas pour faire la guerre, pour pouvoir assurer la sécurité des populations et les valeurs auxquelles nous sommes attachés, c'est-à-dire la paix.
Alors, monsieur le sénateur, je vous le dis, avec fermeté, la France sera au rendez-vous budgétaire, la France sera au rendez-vous technologique, la France sera au rendez-vous des ressources humaines militaires, mais la France sera surtout au rendez-vous de son message universel : c'est de participer, au sein d'une Europe, qui, enfin, grâce au traité constitutionnel, va reconnaître la défense commune, d'avoir la capacité de défendre nos valeurs sur l'ensemble de la planète, car notre mission est de faire la paix partout dans le monde, et nous pourrons le faire grâce au traité constitutionnel, et je vous remercie d'ailleurs de soutenir cette démarche qui permet, aujourd'hui, aux Français, de se mobiliser pour ce traité.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 avril 2005)
Monsieur le sénateur,
Si vous aviez bien voulu faire part de votre question, Mme Alliot-Marie aurait pu être là pour vous répondre. Evidemment, c'est une procédure, cette séance de questions, qui naturellement est spontanée, mais si vous souhaitez des réponses précises sur des sujets précis, il est bon d'avertir le ministre pour qu'il soit là. Mme Alliot-Marie tient beaucoup à ce que la démocratie parlementaire puisse s'exprimer complètement, et donc quand elle est mobilisée, elle est présente.
Alors, je me sens comme un devoir de venir vous rappeler quelques réalités. Mais, les réalités, d'abord, je dois constater que vous avez vous-même évité qu'on les rappelle. Vous n'avez pas voulu qu'on parle de l'héritage socialiste. Vous n'avez pas voulu et je vous promets que je n'en parlerai pas du retard de la loi de programmation des socialistes. Ça, je ne veux pas parler de ce retard, de ces années en moins, de ce manque d'équipements et de ces promesses non tenues, je n'en parlerai pas, je vous le confirme. Ça, je souhaite vraiment, et je demande à mes amis de ne pas parler de ce retard socialiste, parce que je ne voudrais pas qu'on vous contrarie sur ce point. Donc, non. Il faut respecter ça.
Nous avons fait, à la demande du président de la République, une loi de programmation militaire, elle sera respectée, parce qu'au fond, pendant cinq ans, on a fait en sorte que le moral des armées soit au plus bas, on a fait en sorte que l'équipement des armées soit au plus bas, et on a fait en sorte que la présence de la France dans les conflits extérieurs, à la demande des organisations internationales, soit au plus bas.
Qu'est-ce que nous avons fait ? Nous avons bâti, sous l'autorité du chef de l'Etat, chef des armées, une loi de programmation militaire qui non seulement nous donne des moyens humains et techniques, mais aussi les moyens stratégiques. Aujourd'hui, dès qu'il y a une force d'intervention qui, au nom des forces de la paix - je pense à l'ONUCI en Côte d'Ivoire - au nom des organisations internationales, est une force d'intervention, non pas pour faire la guerre, mais pour faire la paix, parce que c'est cela la puissance de la France, c'est d'être capable de mobiliser des moyens pour son armée, mais pas pour faire la guerre, pour pouvoir assurer la sécurité des populations et les valeurs auxquelles nous sommes attachés, c'est-à-dire la paix.
Alors, monsieur le sénateur, je vous le dis, avec fermeté, la France sera au rendez-vous budgétaire, la France sera au rendez-vous technologique, la France sera au rendez-vous des ressources humaines militaires, mais la France sera surtout au rendez-vous de son message universel : c'est de participer, au sein d'une Europe, qui, enfin, grâce au traité constitutionnel, va reconnaître la défense commune, d'avoir la capacité de défendre nos valeurs sur l'ensemble de la planète, car notre mission est de faire la paix partout dans le monde, et nous pourrons le faire grâce au traité constitutionnel, et je vous remercie d'ailleurs de soutenir cette démarche qui permet, aujourd'hui, aux Français, de se mobiliser pour ce traité.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 avril 2005)