Texte intégral
Q- Ça va, vous avez le sourire, tout va bien pour vous ?
R- C'est bien. Ça va.
Q- Le non va gagner ?
R- Ah ! Comme on dit chez moi il ne faut pas aller chercher les oeufs dans le cul de la poule !
Q- Alors le "Non" est combattu ces jours-ci par Lionel qui fait son entrée en scène. Ça peut faire basculer les choses Philippe de Villiers ?
R- C'est assez cocasse, parce qu'il y a quelques semaines on entendait les leaders du PS appeler Jacques Chirac au secours et puis maintenant, on entend les leaders de l'UMP - Monsieur hortefeux dans Le Parisien de dimanche - appeler au secours Lionel Jospin. En d'autres termes, on nous propose maintenant comme sauveur du "Oui", le looser de la Présidentielle !
Q- Ah voilà, vous avez rôdé la formule : le looser de la Présidentielle au secours du "Oui", ça fait du bien au non, c'est ça ?
R- Si vous voulez, Alain Duhamel tout à l'heure, je cite mes classiques, a dit qu'il y avait quand même pas mal de grands retours.
Q- Mais le vôtre aussi...
R- Ce n'est pas tout à fait de la génération nouvelle !
Q- Dès qu'on parle de l'Europe vous revenez, sinon on ne vous voit pas beaucoup...
R- Raymond Barre, Jospin, Rocard, Delors, c'est un peu "le oui naphtaline"...
Q- Simone Veil maintenant. Qu'est-ce que vous pensez de l'entrée de Simone Veil aussi en campagne, qui se met en congé du Conseil Constitutionnel.
R- C'est très grave. Le Conseil Constitutionnel est une institution arbitrale, magistrale, qui doit justement dire le droit, et veiller à l'équilibre du oui et du non. C'est une entorse sa position. Elle se met en congé pendant un mois. Elle se met entre parenthèses. Et puis après, elle va revenir. C'est une entorse au principe de neutralité de cette institution, qui perd ainsi beaucoup de son crédit. Cette entorse s'ajoute au va-et-vient permanent de Monsieur Giscard d'Estaing, qui revient chaque mois chercher son traitement au Conseil Constitutionnel, et qui ensuite repart battre les estrades du "Oui". Alors on comprend pourquoi le Conseil Constitutionnel a validé le petit manuel de propagande qui va accompagner l'envoi de la Constitution chez tous les Français. Et moi je suggère à tous les Français qui vont recevoir le petit manuel de propagande de sept pages avec la Constitution, de le renvoyer à l'Élysée, pour protester, et pour dire "assez de manipulation"... On sait maintenant que le Conseil Constitutionnel n'est plus une institution neutre, mais qu'elle est une officine du "Oui".
Q- Un nouveau Pape vient de s'installer au Vatican - ça ne vous a pas échappé Philippe de Villiers - il s'appelle "Benoît XVI". Et la semaine dernière dans Le Figaro, le cardinal Lustiger disait ceci : "le cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI, nous a rappelé que Benoît est aussi Saint Benoît, un des grands patrons de l'Europe". Si ça se trouve Benoît XVI voterait "Oui" à la Constitution...
R- Je crois que si on lit ses déclarations sur l'entrée de la Turquie, il voterait non...
Q- Mais il y a des gens qui sont opposés à l'entrée de la Turquie, et qui votent "Oui".
R- Oui mais enfin, il s'est exprimé l'été dernier sur la question de l'entrée de la Turquie, et sur le refus de toutes références aux racines de l'Europe, et je pense que sa position est très claire là-dessus. Moi je ne cherche pas à récupérer quiconque...
Q- Non...
R- Simplement, puisque vous me posez la question je réponds. Vous savez sa messe inaugurale, c'est une coïncidence, a eu le jour même du 90ème anniversaire de génocide de l'Arménie. Et je lisais ce matin avant d'entrer dans ce studio un papier sur ce qu'est le déshonneur de l'Europe, qui n'a même pas exigé, ni la Commission Européenne, ni les chefs d'Etat le 17 décembre dernier, même pas exigé la reconnaissance préalable par les Turcs du génocide arménien, avant d'ouvrir les négociations, dont je vous rappelle Jean-Michel Aphatie qu'elles commenceront le 3 octobre prochain à Bruxelles, et que si le non ne l'emporte pas, le processus sera irréversible...
Q- Mais cela fait partie du dialogue qu'ont les dirigeants de la communauté avec les dirigeants turcs sur le génocide arménien. Je vous rappelle cette position qui a été peu commentée - on connaît votre engagement catholique Philippe de Villiers - de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, c'était à la fin du mois de mars, qui demandait aux catholiques de prendre leurs responsabilités - je les cite - en mettant en pratique le nouveau traité constitutionnel, et en le faisant fonctionner. C'est-à-dire que les évêques d'Europe appellent à voter "Oui"...
R- Non.
Q- Ah si.
R- Non.
Q- Ah vous ne pouvez pas dire non...
R- Non. Non, non. Ça fait partie des multiples organismes qui s'expriment...
Q- Oui mais enfin, la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, c'est pas un organisme clandestin hein...
R- Alors d'abord, moi je suis citoyen français.
Q- Bien sûr, bien sûr...
R- Et je juge, à partir des déclarations des uns et des autres. Je préfère juger - pour prendre une expression qui va vous convenir - à partir du Bon Dieu plutôt que de ses saints...
Q- D'accord...
R- Puisque je vous ai parlé de Benoît XVI, donc Benoît XVI, sa position est claire. Et puis aujourd'hui vous savez, dans les églises, comme dans les cercles de la vie politique, chacun s'exprime, ou ne s'exprime pas mais n'en pense pas moins. Parce que le non, il doit bien être quelque part quand même, voyez...
Q- Une autre question Philippe de Villiers : vous aimez le foot ?
R- Oui.
Q- Le 25 mai, c'est-à-dire quatre jours avant le référendum, il y aura la finale de la coupe des clubs champions, c'est la champions ligue, la prestigieuse coupe d'Europe, vous savez où se joue cette finale Philippe de Villiers ?
R- A Istanbul, non ?
Q- Exact. Comme le dit Nicolas Sarkozy, si la Turquie était en Europe ça se saurait hein...
R- Nicolas Sarkozy il faudra qu'il s'explique sur la question suivante : le lendemain de la finale de la coupe d'Europe, l'UMP sera présente à Ankara pour la première réunion solennelle du PPE, le Parti Populaire Européen, dont l'UMP fait partie. Et cette réunion a pour but justement d'accueillir l'AKP, le parti islamiste de Monsieur Erdogan, le lendemain de la Coupe d'Europe, merci de m'avoir mis une balle dans la raquette !
Q- Mais que la Coupe d'Europe se déroule à Istanbul, ça veut quand même dire que la Turquie a quelque chose à voir avec l'Europe. On peut jouer au foot avec eux, mais on ne peut pas faire de la politique avec eux...
R- Attendez, jouer au foot, quand je dis la Turquie, il faut créer un pont entre la Turquie et l'Europe. Un partenariat privilégié ça ne veut pas dire couper les liens, c'est l'inverse. Je pense qu'il y a - comme je l'ai écrit dans mon livre - un pont de l'esprit entre l'Europe et la Turquie. La Turquie, c'est l'Asie, ce n'est pas l'Europe. Donc le foot fait partie évidemment des multiples échanges. Mais laisser entrer la Turquie dans l'Europe, c'est prendre un énorme risque de voir l'Europe devenir l'Eurasie, puisque la Turquie n'est pas européenne, par sa culture, par son Histoire et par sa géographie. Et c'est prendre l'énorme risque d'avoir une frontière commune avec l'Irak, qui est aujourd'hui une zone très dangereuse pour la paix. Donc aujourd'hui le débat sur la Turquie il est clair. La Turquie, elle a signé la Constitution le 29 octobre dernier. J'ai la photo, je la tiens à la disposition de tous les Français...
Q- Du moins Monsieur Erdogan était présent à la cérémonie à Rome, mais la Turquie n'est pas partie prenante au traité, pour être clair...
R- Attendez, la Turquie a signé l'acte final Monsieur Aphatie.
Q- Oui mais enfin elle n'a pas ratifié le traité...
R- Elle a signé avec la même encre et le même stylo, mais peut-être que vous n'avez pas vu la photo...
Q- Mais si, ah je sais que vous l'avez la photo, j'ai vu des papiers là-dessus...
R- Voilà. Et sous Tony Blair. Non mais ça on le cache aux Français...
Q- Pourquoi à votre avis ?
R- Parce que, évidemment c'est très gênant. Mais vous allez chez le notaire pour acheter un champ, vous trouvez un troisième gars qui est là avec votre vendeur, et vous dites : qu'est-ce qu'il fait là ? Et on vous dit. Monsieur Erdogan il était là, il a dit : j'ai vu de la lumière. Non écoutez soyons sérieux. La Turquie elle était là en tant que membre observateur. Elle a signé l'acte final. Et moi je dis les choses très simplement : le 3 octobre prochain commence la négociation sur l'entrée de la Turquie. Si c'est le "Non" qui l'emporte, eh bien ce sera le premier effet du "Non", la suspension immédiate de la négociation sur l'entrée de la Turquie. Mon "Non" est un non de projet pour une Europe qui soit vraiment européenne, sans la Turquie, qui soit vraiment démocratique, et qui soit protectrice. Je pense en ce moment à toutes les entreprises du textile français que Bruxelles n'entend pas. Et n'écoute pas.
Philippe de Villiers, qui aime bien la Turquie dans le foot, était l'invité d'RTL ce matin. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 avril 2005)
R- C'est bien. Ça va.
Q- Le non va gagner ?
R- Ah ! Comme on dit chez moi il ne faut pas aller chercher les oeufs dans le cul de la poule !
Q- Alors le "Non" est combattu ces jours-ci par Lionel qui fait son entrée en scène. Ça peut faire basculer les choses Philippe de Villiers ?
R- C'est assez cocasse, parce qu'il y a quelques semaines on entendait les leaders du PS appeler Jacques Chirac au secours et puis maintenant, on entend les leaders de l'UMP - Monsieur hortefeux dans Le Parisien de dimanche - appeler au secours Lionel Jospin. En d'autres termes, on nous propose maintenant comme sauveur du "Oui", le looser de la Présidentielle !
Q- Ah voilà, vous avez rôdé la formule : le looser de la Présidentielle au secours du "Oui", ça fait du bien au non, c'est ça ?
R- Si vous voulez, Alain Duhamel tout à l'heure, je cite mes classiques, a dit qu'il y avait quand même pas mal de grands retours.
Q- Mais le vôtre aussi...
R- Ce n'est pas tout à fait de la génération nouvelle !
Q- Dès qu'on parle de l'Europe vous revenez, sinon on ne vous voit pas beaucoup...
R- Raymond Barre, Jospin, Rocard, Delors, c'est un peu "le oui naphtaline"...
Q- Simone Veil maintenant. Qu'est-ce que vous pensez de l'entrée de Simone Veil aussi en campagne, qui se met en congé du Conseil Constitutionnel.
R- C'est très grave. Le Conseil Constitutionnel est une institution arbitrale, magistrale, qui doit justement dire le droit, et veiller à l'équilibre du oui et du non. C'est une entorse sa position. Elle se met en congé pendant un mois. Elle se met entre parenthèses. Et puis après, elle va revenir. C'est une entorse au principe de neutralité de cette institution, qui perd ainsi beaucoup de son crédit. Cette entorse s'ajoute au va-et-vient permanent de Monsieur Giscard d'Estaing, qui revient chaque mois chercher son traitement au Conseil Constitutionnel, et qui ensuite repart battre les estrades du "Oui". Alors on comprend pourquoi le Conseil Constitutionnel a validé le petit manuel de propagande qui va accompagner l'envoi de la Constitution chez tous les Français. Et moi je suggère à tous les Français qui vont recevoir le petit manuel de propagande de sept pages avec la Constitution, de le renvoyer à l'Élysée, pour protester, et pour dire "assez de manipulation"... On sait maintenant que le Conseil Constitutionnel n'est plus une institution neutre, mais qu'elle est une officine du "Oui".
Q- Un nouveau Pape vient de s'installer au Vatican - ça ne vous a pas échappé Philippe de Villiers - il s'appelle "Benoît XVI". Et la semaine dernière dans Le Figaro, le cardinal Lustiger disait ceci : "le cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI, nous a rappelé que Benoît est aussi Saint Benoît, un des grands patrons de l'Europe". Si ça se trouve Benoît XVI voterait "Oui" à la Constitution...
R- Je crois que si on lit ses déclarations sur l'entrée de la Turquie, il voterait non...
Q- Mais il y a des gens qui sont opposés à l'entrée de la Turquie, et qui votent "Oui".
R- Oui mais enfin, il s'est exprimé l'été dernier sur la question de l'entrée de la Turquie, et sur le refus de toutes références aux racines de l'Europe, et je pense que sa position est très claire là-dessus. Moi je ne cherche pas à récupérer quiconque...
Q- Non...
R- Simplement, puisque vous me posez la question je réponds. Vous savez sa messe inaugurale, c'est une coïncidence, a eu le jour même du 90ème anniversaire de génocide de l'Arménie. Et je lisais ce matin avant d'entrer dans ce studio un papier sur ce qu'est le déshonneur de l'Europe, qui n'a même pas exigé, ni la Commission Européenne, ni les chefs d'Etat le 17 décembre dernier, même pas exigé la reconnaissance préalable par les Turcs du génocide arménien, avant d'ouvrir les négociations, dont je vous rappelle Jean-Michel Aphatie qu'elles commenceront le 3 octobre prochain à Bruxelles, et que si le non ne l'emporte pas, le processus sera irréversible...
Q- Mais cela fait partie du dialogue qu'ont les dirigeants de la communauté avec les dirigeants turcs sur le génocide arménien. Je vous rappelle cette position qui a été peu commentée - on connaît votre engagement catholique Philippe de Villiers - de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, c'était à la fin du mois de mars, qui demandait aux catholiques de prendre leurs responsabilités - je les cite - en mettant en pratique le nouveau traité constitutionnel, et en le faisant fonctionner. C'est-à-dire que les évêques d'Europe appellent à voter "Oui"...
R- Non.
Q- Ah si.
R- Non.
Q- Ah vous ne pouvez pas dire non...
R- Non. Non, non. Ça fait partie des multiples organismes qui s'expriment...
Q- Oui mais enfin, la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne, c'est pas un organisme clandestin hein...
R- Alors d'abord, moi je suis citoyen français.
Q- Bien sûr, bien sûr...
R- Et je juge, à partir des déclarations des uns et des autres. Je préfère juger - pour prendre une expression qui va vous convenir - à partir du Bon Dieu plutôt que de ses saints...
Q- D'accord...
R- Puisque je vous ai parlé de Benoît XVI, donc Benoît XVI, sa position est claire. Et puis aujourd'hui vous savez, dans les églises, comme dans les cercles de la vie politique, chacun s'exprime, ou ne s'exprime pas mais n'en pense pas moins. Parce que le non, il doit bien être quelque part quand même, voyez...
Q- Une autre question Philippe de Villiers : vous aimez le foot ?
R- Oui.
Q- Le 25 mai, c'est-à-dire quatre jours avant le référendum, il y aura la finale de la coupe des clubs champions, c'est la champions ligue, la prestigieuse coupe d'Europe, vous savez où se joue cette finale Philippe de Villiers ?
R- A Istanbul, non ?
Q- Exact. Comme le dit Nicolas Sarkozy, si la Turquie était en Europe ça se saurait hein...
R- Nicolas Sarkozy il faudra qu'il s'explique sur la question suivante : le lendemain de la finale de la coupe d'Europe, l'UMP sera présente à Ankara pour la première réunion solennelle du PPE, le Parti Populaire Européen, dont l'UMP fait partie. Et cette réunion a pour but justement d'accueillir l'AKP, le parti islamiste de Monsieur Erdogan, le lendemain de la Coupe d'Europe, merci de m'avoir mis une balle dans la raquette !
Q- Mais que la Coupe d'Europe se déroule à Istanbul, ça veut quand même dire que la Turquie a quelque chose à voir avec l'Europe. On peut jouer au foot avec eux, mais on ne peut pas faire de la politique avec eux...
R- Attendez, jouer au foot, quand je dis la Turquie, il faut créer un pont entre la Turquie et l'Europe. Un partenariat privilégié ça ne veut pas dire couper les liens, c'est l'inverse. Je pense qu'il y a - comme je l'ai écrit dans mon livre - un pont de l'esprit entre l'Europe et la Turquie. La Turquie, c'est l'Asie, ce n'est pas l'Europe. Donc le foot fait partie évidemment des multiples échanges. Mais laisser entrer la Turquie dans l'Europe, c'est prendre un énorme risque de voir l'Europe devenir l'Eurasie, puisque la Turquie n'est pas européenne, par sa culture, par son Histoire et par sa géographie. Et c'est prendre l'énorme risque d'avoir une frontière commune avec l'Irak, qui est aujourd'hui une zone très dangereuse pour la paix. Donc aujourd'hui le débat sur la Turquie il est clair. La Turquie, elle a signé la Constitution le 29 octobre dernier. J'ai la photo, je la tiens à la disposition de tous les Français...
Q- Du moins Monsieur Erdogan était présent à la cérémonie à Rome, mais la Turquie n'est pas partie prenante au traité, pour être clair...
R- Attendez, la Turquie a signé l'acte final Monsieur Aphatie.
Q- Oui mais enfin elle n'a pas ratifié le traité...
R- Elle a signé avec la même encre et le même stylo, mais peut-être que vous n'avez pas vu la photo...
Q- Mais si, ah je sais que vous l'avez la photo, j'ai vu des papiers là-dessus...
R- Voilà. Et sous Tony Blair. Non mais ça on le cache aux Français...
Q- Pourquoi à votre avis ?
R- Parce que, évidemment c'est très gênant. Mais vous allez chez le notaire pour acheter un champ, vous trouvez un troisième gars qui est là avec votre vendeur, et vous dites : qu'est-ce qu'il fait là ? Et on vous dit. Monsieur Erdogan il était là, il a dit : j'ai vu de la lumière. Non écoutez soyons sérieux. La Turquie elle était là en tant que membre observateur. Elle a signé l'acte final. Et moi je dis les choses très simplement : le 3 octobre prochain commence la négociation sur l'entrée de la Turquie. Si c'est le "Non" qui l'emporte, eh bien ce sera le premier effet du "Non", la suspension immédiate de la négociation sur l'entrée de la Turquie. Mon "Non" est un non de projet pour une Europe qui soit vraiment européenne, sans la Turquie, qui soit vraiment démocratique, et qui soit protectrice. Je pense en ce moment à toutes les entreprises du textile français que Bruxelles n'entend pas. Et n'écoute pas.
Philippe de Villiers, qui aime bien la Turquie dans le foot, était l'invité d'RTL ce matin. Bonne journée.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 25 avril 2005)