Texte intégral
- "Je crois avoir réussi une chose : maintenir une organisation syndicale libre, une organisation indépendante et qui veut rassembler l'ensemble des travailleurs. Ce n'était pas aussi simple que cela. [...] Deuxièmement, le patronat a remis en cause successivement, dans le cadre de la mondialisation, les négociations collectives et les acquis sociaux. Or je rappelle que l'instrument de l'organisation Force Ouvrière, c'était la négociation collective. Regardez : il y a de moins en moins de négociations collectives, j'ai donc de moins en moins de "grains à moudre" - pour employer les expressions de mes prédécesseurs. Malgré cela, nous avons maintenu une organisation et nous avons développé les militants de l'organisation."
Q- Etes-vous toujours aussi puissant et influent qu'il y a 15 ans ?
R- "Je n'en sais rien. D'ailleurs, je ne crois pas au pouvoir syndical. Le pouvoir syndical, contrairement à ce que certains écrivent - "la dictature de syndicats", etc. - est tout à fait éphémère. L'élément qui me semble le plus important, c'est de savoir le crédit que nous avons auprès des travailleurs. Sur ce plan-là, nous avons fait à peu près notre travail."
Q- Vous avez quand même perdu des plumes aux dernières élections prud'homales.
R- "Nous avons perdu modérément des plumes. Si nous jouons le petit jeu des statistiques, je vous rappelle que quand j'ai pris, c'était 17 %, donc, j'ai monté à 18 %, si vous faites le bilan sur 10 ans. Ce n'est pas ce petit jeu qui compte. On a fait une erreur de casting ; nous avons dit qu'il fallait voter pour défendre les prud'hommes, nous n'avons pas dit "il faut voter FO". J'aurais dû plus m'occuper de nos équipes de propagande pour faire voter FO. Mais aux prochaines élections, je crois que mes camarades ne feront pas la même bêtise. Ils se diront : "Comment faire pour dépasser 18, 5 % ?", ils se foutront totalement du reste, ce qui n'est pas obligatoirement sain mais c'est comme ça !"
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 2 février 2004)
Q- Etes-vous toujours aussi puissant et influent qu'il y a 15 ans ?
R- "Je n'en sais rien. D'ailleurs, je ne crois pas au pouvoir syndical. Le pouvoir syndical, contrairement à ce que certains écrivent - "la dictature de syndicats", etc. - est tout à fait éphémère. L'élément qui me semble le plus important, c'est de savoir le crédit que nous avons auprès des travailleurs. Sur ce plan-là, nous avons fait à peu près notre travail."
Q- Vous avez quand même perdu des plumes aux dernières élections prud'homales.
R- "Nous avons perdu modérément des plumes. Si nous jouons le petit jeu des statistiques, je vous rappelle que quand j'ai pris, c'était 17 %, donc, j'ai monté à 18 %, si vous faites le bilan sur 10 ans. Ce n'est pas ce petit jeu qui compte. On a fait une erreur de casting ; nous avons dit qu'il fallait voter pour défendre les prud'hommes, nous n'avons pas dit "il faut voter FO". J'aurais dû plus m'occuper de nos équipes de propagande pour faire voter FO. Mais aux prochaines élections, je crois que mes camarades ne feront pas la même bêtise. Ils se diront : "Comment faire pour dépasser 18, 5 % ?", ils se foutront totalement du reste, ce qui n'est pas obligatoirement sain mais c'est comme ça !"
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 2 février 2004)