Texte intégral
Cerise : Vous êtes secrétaire général de l'UMP. Quel bilan depuis sa création en novembre 2002 ?
Philippe Douste-Blazy : Nous n'avons pas ménagé nos efforts. Nous avons d'abord réussi à faire des élections régionales et départementales. Nous avons su mettre en place un conseil national. Toutes nos instances démocratiques sont en place. Nous avons monté un organe d'expression, l'Union, un livre périodique de débats de fonds de nos meilleurs leaders mais également des gens qui n'appartiennent pas à notre formation politique qui s'appelle Les débats de l'Union. Tous les mercredis matins, de 8h30 à 10 heures, nous faisons un petit déjeuner de l'UMP où l'on invite les plus grandes personnalités françaises sur un sujet donné : l'intégration, l'écologie, l'Europe, la défense, etc. Grâce à nos 52 conseillers nationaux nous pouvons maintenant compter sur 14 ou 15 rapports Autrement dit l'UMP est un parti de l'union, du débat, avec l'organisation d'un débat sur les retraites et sur l'école dans chaque département, Xavier Bertrand nous a bien aidé là-dessus, et enfin un parti qui fonctionne. Il y a de plus en plus de militants. Nous sommes passés de 75 000 à 100 000, puis à 120 000, puis à 150 000. Nous sommes aujourd'hui 170 000.
Tej : Vous avez parcouru la France à la rencontre des militants. J'ai moi-même eu la chance de pouvoir vous rencontrer à Saint-Jean-de-Luz. Comment avez-vous ressenti l'évolution de l'UMP sur le terrain ?
Philippe Douste-Blazy : D'abord, j'avais une peur : que les anciennes familles existent encore. Que les centristes, les libéraux et les radicaux ne se mélangent pas. Le miracle de l'UMP est de les avoir rassemblés. Il y a encore quelques ressentiments, car certains se sont battus pendant trente ans. Mais en réalité aujourd'hui, ce n'est plus vrai : la quasi-totalité des militants de l'UMP sont UMP.
Ils ne sont pas nostalgiques. Ils regardent devant. D'ailleurs, dans la vie, si l'on veut réussir, il faut regarder devant soi. Moi, j'ai de grands amis gaullistes comme Alain Juppé, radicaux, démocrates chrétiens, indépendants ou libéraux, et c'est pour cela que la mayonnaise prend. J'ai envie de répondre à cet internaute que ce qui m'impressionne le plus dans mes voyages à travers les fédérations, c'est que cela devient de plus en plus l'UMP et de moins en moins les familles précédentes.
Kilt : La réussite de ce congrès marque-t-elle la réussite de l'union des partis du centre et de la droite ?
Philippe Douste-Blazy : Oui, je crois que c'est cela. Il est évident qu'il y aura des débats internes et c'est normal, c'est la richesse de ce parti et sa force. Il est fort parce qu'il est divers. S'il était monolithique ce serait fini. Regardez la gauche aujourd'hui, elle ne réfléchie pas, ne se bat pas sur des idées, il n'y a pas de débat. Le débat est ici : certains ministres étaient pour le port du voile, d'autres non. Puis il y a eu un vote au conseil national. Ce qui est bien, c'est le débat.
Martin : Comment donner davantage de place aux jeunes populaires, à ceux qui veulent peser dans le débat, dans le parti UMP ?
Philippe Douste-Blazy : C'est un sujet majeur pour moi. Nous avons la chance d'avoir les jeunes populaires. Les journées à Moliet ont été magnifiques. Je m'en souviens car je me suis couché à 4 heures du matin et ils m'ont fait danser toute la nuit. C'est un bon souvenir. Malheureusement il n'y a pas assez de places pour eux sur les listes régionales. Nous avons demandé aux têtes de listes, avec Alain Juppé, de leur donner plus de place en position éligible. J'espère que l'on va faire des progrès là-dessus, notamment pour les élections régionales. Il faudra être exemplaire, comme pour ceux issus de l'immigration, ou tous ceux qui ne sont pas représentés.
Breizh : L'UMP pourra-t-elle conquérir de nouvelles présidences de régions ?
Philippe Douste-Blazy : Celui qui vient de me précéder remportera sûrement une région (Léon Bertrand). Il n'est pas impossible que l'on gagne l'Ile-de-France et la PACA, le Nord-Pas-de-Calais, la campagne de Xavier Darcos en Aquitaine est excellente, en Midi-Pyrénées, comme l'indiquent les sondages, si l'extrême gauche fait plus de 10 % et le Front National moins de 10 %, nous pouvons gagner. N'oubliez pas que nous allons également gagner les élections cantonales. Les dernières en 1998, ont eu lieu après l'horreur des compromissions de certains présidents avec l'extrême droite. Les électeurs nous avaient sanctionné et nous avions perdu 500 cantons. L'UMP sera la grande gagnante des élections cantonales et peut-être des élections régionales.
Un dernier mot pour vous dire que ce congrès est le départ des élections régionales mais c'est aussi l'occasion d'affirmer notre affection, notre amitié et notre fidélité à Alain Juppé. Amitié à tous.
(source http://www.u-m-p.org, le 23 février 2004)
Philippe Douste-Blazy : Nous n'avons pas ménagé nos efforts. Nous avons d'abord réussi à faire des élections régionales et départementales. Nous avons su mettre en place un conseil national. Toutes nos instances démocratiques sont en place. Nous avons monté un organe d'expression, l'Union, un livre périodique de débats de fonds de nos meilleurs leaders mais également des gens qui n'appartiennent pas à notre formation politique qui s'appelle Les débats de l'Union. Tous les mercredis matins, de 8h30 à 10 heures, nous faisons un petit déjeuner de l'UMP où l'on invite les plus grandes personnalités françaises sur un sujet donné : l'intégration, l'écologie, l'Europe, la défense, etc. Grâce à nos 52 conseillers nationaux nous pouvons maintenant compter sur 14 ou 15 rapports Autrement dit l'UMP est un parti de l'union, du débat, avec l'organisation d'un débat sur les retraites et sur l'école dans chaque département, Xavier Bertrand nous a bien aidé là-dessus, et enfin un parti qui fonctionne. Il y a de plus en plus de militants. Nous sommes passés de 75 000 à 100 000, puis à 120 000, puis à 150 000. Nous sommes aujourd'hui 170 000.
Tej : Vous avez parcouru la France à la rencontre des militants. J'ai moi-même eu la chance de pouvoir vous rencontrer à Saint-Jean-de-Luz. Comment avez-vous ressenti l'évolution de l'UMP sur le terrain ?
Philippe Douste-Blazy : D'abord, j'avais une peur : que les anciennes familles existent encore. Que les centristes, les libéraux et les radicaux ne se mélangent pas. Le miracle de l'UMP est de les avoir rassemblés. Il y a encore quelques ressentiments, car certains se sont battus pendant trente ans. Mais en réalité aujourd'hui, ce n'est plus vrai : la quasi-totalité des militants de l'UMP sont UMP.
Ils ne sont pas nostalgiques. Ils regardent devant. D'ailleurs, dans la vie, si l'on veut réussir, il faut regarder devant soi. Moi, j'ai de grands amis gaullistes comme Alain Juppé, radicaux, démocrates chrétiens, indépendants ou libéraux, et c'est pour cela que la mayonnaise prend. J'ai envie de répondre à cet internaute que ce qui m'impressionne le plus dans mes voyages à travers les fédérations, c'est que cela devient de plus en plus l'UMP et de moins en moins les familles précédentes.
Kilt : La réussite de ce congrès marque-t-elle la réussite de l'union des partis du centre et de la droite ?
Philippe Douste-Blazy : Oui, je crois que c'est cela. Il est évident qu'il y aura des débats internes et c'est normal, c'est la richesse de ce parti et sa force. Il est fort parce qu'il est divers. S'il était monolithique ce serait fini. Regardez la gauche aujourd'hui, elle ne réfléchie pas, ne se bat pas sur des idées, il n'y a pas de débat. Le débat est ici : certains ministres étaient pour le port du voile, d'autres non. Puis il y a eu un vote au conseil national. Ce qui est bien, c'est le débat.
Martin : Comment donner davantage de place aux jeunes populaires, à ceux qui veulent peser dans le débat, dans le parti UMP ?
Philippe Douste-Blazy : C'est un sujet majeur pour moi. Nous avons la chance d'avoir les jeunes populaires. Les journées à Moliet ont été magnifiques. Je m'en souviens car je me suis couché à 4 heures du matin et ils m'ont fait danser toute la nuit. C'est un bon souvenir. Malheureusement il n'y a pas assez de places pour eux sur les listes régionales. Nous avons demandé aux têtes de listes, avec Alain Juppé, de leur donner plus de place en position éligible. J'espère que l'on va faire des progrès là-dessus, notamment pour les élections régionales. Il faudra être exemplaire, comme pour ceux issus de l'immigration, ou tous ceux qui ne sont pas représentés.
Breizh : L'UMP pourra-t-elle conquérir de nouvelles présidences de régions ?
Philippe Douste-Blazy : Celui qui vient de me précéder remportera sûrement une région (Léon Bertrand). Il n'est pas impossible que l'on gagne l'Ile-de-France et la PACA, le Nord-Pas-de-Calais, la campagne de Xavier Darcos en Aquitaine est excellente, en Midi-Pyrénées, comme l'indiquent les sondages, si l'extrême gauche fait plus de 10 % et le Front National moins de 10 %, nous pouvons gagner. N'oubliez pas que nous allons également gagner les élections cantonales. Les dernières en 1998, ont eu lieu après l'horreur des compromissions de certains présidents avec l'extrême droite. Les électeurs nous avaient sanctionné et nous avions perdu 500 cantons. L'UMP sera la grande gagnante des élections cantonales et peut-être des élections régionales.
Un dernier mot pour vous dire que ce congrès est le départ des élections régionales mais c'est aussi l'occasion d'affirmer notre affection, notre amitié et notre fidélité à Alain Juppé. Amitié à tous.
(source http://www.u-m-p.org, le 23 février 2004)