Déclaration de Mme Claudie Haigneré, ministre déléguée aux affaires européennes, en réponse à une question sur le Pacte européen pour la jeunesse, à Paris le 29 mars 2005.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 29 mars 2005

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Lors du Conseil européen de printemps, le Pacte européen pour la jeunesse a été adopté comme un objectif à part entière de la révision de la stratégie de Lisbonne. Pour la première fois, l'Europe affirme comme l'une de ses priorités stratégiques l'importance des jeunes et la nécessité de relever le défi démographique comme partie intégrante de ce développement d'un modèle social et économique européen.
Le Pacte européen pour la jeunesse a été voulu et porté par la France, avec trois autres partenaires : c'était une initiative conjointe du président de la République, du chancelier Schröder, des Premiers ministres suédois et espagnol. Ils ont appelé l'Europe à ne pas se résigner à la fatalité du vieillissement démographique et, au contraire, à faire le pari du dynamisme et de la jeunesse. Je rappelle qu'aujourd'hui ce décalage en termes de dynamisme démographique de part et d'autre de l'Atlantique est une des causes du différentiel de croissance entre les Etats-Unis et l'Europe.
Sur un plan politique, l'Europe s'est construite pour garantir la paix et la prospérité aux jeunes générations. Elle doit se faire avec ses enfants, et prendre en compte les aspirations des jeunes.
Un groupe de travail interministériel, animé par Raoul Briet, a fait des propositions, ensuite discutées avec nos partenaires européens. Plusieurs ministres, et en particulier Philippe Douste-Blazy, sont allés présenter ce thème à nos partenaires et c'est l'ensemble des Etats membres qui a soutenu ce pacte.
Le pacte pour la jeunesse s'articule autour de trois priorités :
- améliorer l'insertion et la formation professionnelle des jeunes, c'est à dire donner à tous les jeunes Européens les moyens de la réussite en répondant plus efficacement au chômage des jeunes et à leurs difficultés d'insertion sociale ;
- les préparer à être les acteurs de la croissance et de la compétitivité en recherchant une meilleure cohérence dans les actions de l'Union qui concernent ou affectent les jeunes -éducation, recherche, création d'entreprises, citoyenneté- ;
- et leur permettre de concilier vies professionnelle et familiale en réfléchissant à des actions nouvelles.
Ce pacte a été adopté et nous devons aujourd'hui le décliner au niveau national. D'ici quelques semaines, avec Jean-François Lamour, nous vous présenterons ce pacte national.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 31 mars 2005)