Texte intégral
Monsieur le Ministre, cher François,
Mesdames et Messieurs les Recteurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Le sport est à un carrefour de son évolution. Il est devenu un phénomène social incontestable si l'on se réfère, au-delà de l'aspect purement sportif, à ses dimensions culturelle, économique et politique.
Au plan individuel, le sport, permet de mieux se connaître : ses points forts, ses faiblesses, ses limites, l'immensité de ses ressources. Il est source d'interrogations et permet quelque fois de donner un sens à sa vie. Le sport est prétexte à une quête personnelle, celle de l'excellence ou tout simplement de la progression tout comme peuvent être l'art ou la religion. Au plan collectif, le sport se révèle être un formidable vecteur de valeurs, d'images et de messages. Il est respectueux de la diversité.
Mais le sport dont je parle ne se limite pas à l'activité physique. Les valeurs du sport viennent principalement de la manière dont le sport est enseigné. C'est parce que le pédagogue, l'éducateur, le professeur apportent un supplément d'âme à la pratique sportive que celle-ci devient véritablement un sport.
En disant cela, vous comprenez pourquoi il existe selon moi deux lieux essentiels pour l'avenir du sport dans notre pays : le club sportif et l'école.
Le club sportif c'est bien évidemment la cellule de base du mouvement sportif, la raison d'être des fédérations et le cur de notre organisation. On ne dira jamais assez ce que notre pays doit aux milliers de bénévoles qui oeuvrent chaque jour pour que le mouvement sportif français se développe et accueille dans les meilleurs conditions les pratiquants, en particulier les plus jeunes.
Mais l'école joue également un rôle essentiel, évidemment au travers de l'enseignement d'éducation physique et sportive auquel je sais que mon collègue François FILLON est très attaché, mais aussi par le biais du sport scolaire, dont je voudrais ici dire quelques mots.
L'Union nationale du sport scolaire (UNSS) rassemble 9 400 associations sportives d'établissements scolaires, soit 900 000 jeunes. Son objectif est de dynamiser la pratique sportive des élèves et de favoriser leur accès aux responsabilités dans le mouvement sportif.
Lien irremplaçable entre l'école et le monde du sport, l'UNSS permet à ses jeunes membres de trouver une cohérence et une continuité entre leur passion sportive et leur vie d'élève.
Pour autant, le sport scolaire peine encore aujourd'hui à trouver pleinement sa place. Alors que Paris et la France sont engagées dans la course pour l'obtention des Jeux olympiques et paralympiques de 2012, les jeunes participants aux actions de l'UNSS représentent moins de 20 % du total des jeunes scolarisés dans les collèges et lycées publics.
Plusieurs raisons peuvent expliquer la faiblesse de ce chiffre. La capacité d'intervention des professeurs présents dans les établissements n'est pas infinie, les équipements sportifs ne sont pas toujours en nombre suffisant ou facilement accessibles ou encore l'éventail des disciplines proposées est trop faible.
Mon souhait est, en lien étroit avec le ministre de l'éducation nationale, de lever chacun de ses freins afin que notre sport scolaire soit l'avant-garde de nos ambitions olympiques.
Ainsi, je vous demande de mobiliser dès la rentrée prochaine les chefs d'établissement sur deux objectifs précis. Tout d'abord, actualiser ou développer les conventions avec les municipalités pour la mise à disposition d'équipements sportifs. L'effort de tous, État, mouvement sportif, collectivités locales, pour renforcer nos équipements de proximité doit bénéficier au sport scolaire.
En outre, un effort particulier doit être fait en direction des conseils généraux et régionaux pour permettre des déplacements plus aisés pour nos jeunes sportifs. Que ce soit pour des compétitions ou des entraînements, que ce soit en zone rurale ou urbaine, les élèves doivent pouvoir trouver les moyens de se déplacer efficacement et en toute sécurité. Votre rôle est essentiel en la matière.
Parler de l'olympisme n'est pas un vain mot ou un symbole éculé. Nous sommes aujourd'hui candidat et, je l'espère, nous aurons demain à organiser le plus grand événement sportif, culturel, économique et médiatique du monde. Pour ce formidable projet aussi, l'école sera un creuset exceptionnel.
Les générations actuellement scolarisées au collège sont celles qui fourniront les athlètes mais aussi le vivier des volontaires des Jeux de 2012. C'est pourquoi il importe de les sensibiliser dès aujourd'hui à cette perspective et de les aider à s'y préparer.
Pour les sportifs de haut niveau, et notamment ceux qui sont engagés dans une phase de préparation olympique, je souhaite que vous apportiez une attention toute particulière aux aménagements nécessaires qu'il faudra apporter à leur scolarité.
Pour les jeunes qui seraient attirés par l'engagement dans l'aventure olympique, le programme " Jeunes officiels " de l'UNSS, qui forme les arbitres de demain, pourra nous servir de point de départ. La formation aux lois du sport inhérente à cette activité devra être complétée par un apprentissage linguistique renforcé, auquel le ministère de l'Éducation nationale ne pourra être, je le pense, que favorable. Ce vivier de volontaires bénéficiera également des programmes de soutien à la mobilité internationale des jeunes développés par mon administration.
Mais cette action n'est pas uniquement tournée vers une " bulle olympique " de trois semaines. En effet, au-delà de 2012, les volontaires des Jeux constitueront une source très importante de bénévoles et de responsables pour le mouvement sportif dans son ensemble, contribuant ainsi à son renouvellement et à son rajeunissement.
Apprentissage des responsabilités, ouverture sur le monde, acquisition de connaissances nouvelles, le programme de volontariat olympique que nous pourrons mettre en place ensemble si Paris est désigné le 6 juillet prochain est certainement une très belle idée et un projet mobilisateur pour nos jeunes.
D'une façon générale, l'aide et la valorisation de l'engagement des jeunes, est une priorité qui me tient à cur. Comme le souligne le Pacte européen pour la jeunesse, initié par le Président de la République et adopté à Bruxelles le 23 mars dernier, notre jeunesse doit pouvoir exprimer son énergie, sa créativité, sa générosité.
C'est cette volonté qui m'a conduit à annoncer en décembre dernier un renforcement conséquent du programme " Envie d'Agir " qui s'adresse désormais à tous les jeunes de 11 à 30 ans et soutient les projets dans leur diversité, depuis le premier geste simple, jusqu'au volontariat et à la création d'entreprise. Je sais que les établissements scolaires ont déjà beaucoup contribué à la mise en uvre de ce programme et je souhaite conforter cet engagement.
En accord avec François FILLON, deux nouveautés d'Envie d'Agir en offrent dès cette année l'occasion : d'une part, le lancement officiel du Passeport de l'engagement qui sera remis aux élèves de 6è à la prochaine rentrée scolaire et pourra s'inscrire dans l'évaluation de la vie scolaire prévue dans le cadre du brevet des collèges ; d'autre part, la labellisation de " Points d'appui Envie d'Agir " auprès desquels les jeunes pourront trouver information et conseils. Ils seront identifiés dans les établissements scolaires volontaires mais aussi dans des associations et des points information jeunesse.
Pour ces deux initiatives, votre soutien actif est nécessaire et nous savons que vous saurez leur donner toute leur dimension dans les établissements.
Mais au-delà des volontaires, les Jeux sont aussi un grand moment de fête pour tous. Pour préparer ce grand moment, pour faire progressivement monter la fièvre olympique sur tout le territoire, nous organiserons dans chaque département entre la rentrée 2005 et 2012, des événements festifs et sportifs regroupant les jeunes autour des disciplines olympiques. Le sport scolaire, mais plus largement toute la communauté éducative, trouvera aussi toute sa place dans l'organisation de ce compte à rebours vers le mois d'août 2012.
Je vous remercie.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 11 mai 2005)
Mesdames et Messieurs les Recteurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
Le sport est à un carrefour de son évolution. Il est devenu un phénomène social incontestable si l'on se réfère, au-delà de l'aspect purement sportif, à ses dimensions culturelle, économique et politique.
Au plan individuel, le sport, permet de mieux se connaître : ses points forts, ses faiblesses, ses limites, l'immensité de ses ressources. Il est source d'interrogations et permet quelque fois de donner un sens à sa vie. Le sport est prétexte à une quête personnelle, celle de l'excellence ou tout simplement de la progression tout comme peuvent être l'art ou la religion. Au plan collectif, le sport se révèle être un formidable vecteur de valeurs, d'images et de messages. Il est respectueux de la diversité.
Mais le sport dont je parle ne se limite pas à l'activité physique. Les valeurs du sport viennent principalement de la manière dont le sport est enseigné. C'est parce que le pédagogue, l'éducateur, le professeur apportent un supplément d'âme à la pratique sportive que celle-ci devient véritablement un sport.
En disant cela, vous comprenez pourquoi il existe selon moi deux lieux essentiels pour l'avenir du sport dans notre pays : le club sportif et l'école.
Le club sportif c'est bien évidemment la cellule de base du mouvement sportif, la raison d'être des fédérations et le cur de notre organisation. On ne dira jamais assez ce que notre pays doit aux milliers de bénévoles qui oeuvrent chaque jour pour que le mouvement sportif français se développe et accueille dans les meilleurs conditions les pratiquants, en particulier les plus jeunes.
Mais l'école joue également un rôle essentiel, évidemment au travers de l'enseignement d'éducation physique et sportive auquel je sais que mon collègue François FILLON est très attaché, mais aussi par le biais du sport scolaire, dont je voudrais ici dire quelques mots.
L'Union nationale du sport scolaire (UNSS) rassemble 9 400 associations sportives d'établissements scolaires, soit 900 000 jeunes. Son objectif est de dynamiser la pratique sportive des élèves et de favoriser leur accès aux responsabilités dans le mouvement sportif.
Lien irremplaçable entre l'école et le monde du sport, l'UNSS permet à ses jeunes membres de trouver une cohérence et une continuité entre leur passion sportive et leur vie d'élève.
Pour autant, le sport scolaire peine encore aujourd'hui à trouver pleinement sa place. Alors que Paris et la France sont engagées dans la course pour l'obtention des Jeux olympiques et paralympiques de 2012, les jeunes participants aux actions de l'UNSS représentent moins de 20 % du total des jeunes scolarisés dans les collèges et lycées publics.
Plusieurs raisons peuvent expliquer la faiblesse de ce chiffre. La capacité d'intervention des professeurs présents dans les établissements n'est pas infinie, les équipements sportifs ne sont pas toujours en nombre suffisant ou facilement accessibles ou encore l'éventail des disciplines proposées est trop faible.
Mon souhait est, en lien étroit avec le ministre de l'éducation nationale, de lever chacun de ses freins afin que notre sport scolaire soit l'avant-garde de nos ambitions olympiques.
Ainsi, je vous demande de mobiliser dès la rentrée prochaine les chefs d'établissement sur deux objectifs précis. Tout d'abord, actualiser ou développer les conventions avec les municipalités pour la mise à disposition d'équipements sportifs. L'effort de tous, État, mouvement sportif, collectivités locales, pour renforcer nos équipements de proximité doit bénéficier au sport scolaire.
En outre, un effort particulier doit être fait en direction des conseils généraux et régionaux pour permettre des déplacements plus aisés pour nos jeunes sportifs. Que ce soit pour des compétitions ou des entraînements, que ce soit en zone rurale ou urbaine, les élèves doivent pouvoir trouver les moyens de se déplacer efficacement et en toute sécurité. Votre rôle est essentiel en la matière.
Parler de l'olympisme n'est pas un vain mot ou un symbole éculé. Nous sommes aujourd'hui candidat et, je l'espère, nous aurons demain à organiser le plus grand événement sportif, culturel, économique et médiatique du monde. Pour ce formidable projet aussi, l'école sera un creuset exceptionnel.
Les générations actuellement scolarisées au collège sont celles qui fourniront les athlètes mais aussi le vivier des volontaires des Jeux de 2012. C'est pourquoi il importe de les sensibiliser dès aujourd'hui à cette perspective et de les aider à s'y préparer.
Pour les sportifs de haut niveau, et notamment ceux qui sont engagés dans une phase de préparation olympique, je souhaite que vous apportiez une attention toute particulière aux aménagements nécessaires qu'il faudra apporter à leur scolarité.
Pour les jeunes qui seraient attirés par l'engagement dans l'aventure olympique, le programme " Jeunes officiels " de l'UNSS, qui forme les arbitres de demain, pourra nous servir de point de départ. La formation aux lois du sport inhérente à cette activité devra être complétée par un apprentissage linguistique renforcé, auquel le ministère de l'Éducation nationale ne pourra être, je le pense, que favorable. Ce vivier de volontaires bénéficiera également des programmes de soutien à la mobilité internationale des jeunes développés par mon administration.
Mais cette action n'est pas uniquement tournée vers une " bulle olympique " de trois semaines. En effet, au-delà de 2012, les volontaires des Jeux constitueront une source très importante de bénévoles et de responsables pour le mouvement sportif dans son ensemble, contribuant ainsi à son renouvellement et à son rajeunissement.
Apprentissage des responsabilités, ouverture sur le monde, acquisition de connaissances nouvelles, le programme de volontariat olympique que nous pourrons mettre en place ensemble si Paris est désigné le 6 juillet prochain est certainement une très belle idée et un projet mobilisateur pour nos jeunes.
D'une façon générale, l'aide et la valorisation de l'engagement des jeunes, est une priorité qui me tient à cur. Comme le souligne le Pacte européen pour la jeunesse, initié par le Président de la République et adopté à Bruxelles le 23 mars dernier, notre jeunesse doit pouvoir exprimer son énergie, sa créativité, sa générosité.
C'est cette volonté qui m'a conduit à annoncer en décembre dernier un renforcement conséquent du programme " Envie d'Agir " qui s'adresse désormais à tous les jeunes de 11 à 30 ans et soutient les projets dans leur diversité, depuis le premier geste simple, jusqu'au volontariat et à la création d'entreprise. Je sais que les établissements scolaires ont déjà beaucoup contribué à la mise en uvre de ce programme et je souhaite conforter cet engagement.
En accord avec François FILLON, deux nouveautés d'Envie d'Agir en offrent dès cette année l'occasion : d'une part, le lancement officiel du Passeport de l'engagement qui sera remis aux élèves de 6è à la prochaine rentrée scolaire et pourra s'inscrire dans l'évaluation de la vie scolaire prévue dans le cadre du brevet des collèges ; d'autre part, la labellisation de " Points d'appui Envie d'Agir " auprès desquels les jeunes pourront trouver information et conseils. Ils seront identifiés dans les établissements scolaires volontaires mais aussi dans des associations et des points information jeunesse.
Pour ces deux initiatives, votre soutien actif est nécessaire et nous savons que vous saurez leur donner toute leur dimension dans les établissements.
Mais au-delà des volontaires, les Jeux sont aussi un grand moment de fête pour tous. Pour préparer ce grand moment, pour faire progressivement monter la fièvre olympique sur tout le territoire, nous organiserons dans chaque département entre la rentrée 2005 et 2012, des événements festifs et sportifs regroupant les jeunes autour des disciplines olympiques. Le sport scolaire, mais plus largement toute la communauté éducative, trouvera aussi toute sa place dans l'organisation de ce compte à rebours vers le mois d'août 2012.
Je vous remercie.
(Source http://www.education.gouv.fr, le 11 mai 2005)