Texte intégral
Q- Jean-Michel APHATIE : Bonjour Jean-Marie Le Pen. A six jours du scrutin, les sondages continuent à donner le "Non" en tête. Louis Harris pour Libération, 52 % pour le "Non". Alain Duhamel expliquait à l'instant que, bon peut-être la marge d'indécis, la marge d'erreurs, etc. Tout n'était peut-être pas joué et vous de la tête vous faisiez non. Pour vous c'est fini, le "Non" a gagné Jean-Marie Le Pen ?
R- Jean-Marie LE PEN : Ah non, rien n'est jamais joué. C'est bien pour ça qu'on continue la campagne. Moi personnellement je serai à Paris le 25 à l'espace Charenton, je serai à Nice vendredi, et je serai dans un certain nombre d'autres endroits tout au long de la semaine.
Q- Vous êtes confiant pour la suite du scrutin ?
R- Je suis tout à fait confiant. Oui, oui, moi personnellement je pense que le coup n'est pas joué, il n'est jamais joué, il faut surtout que les abstentionnistes sortent de chez eux pour voter, mais je pense qu'il suffit que Jacques Chirac intervienne encore une fois et là, la victoire du "Non" est assurée.
Q- Ce "Non" au traité européen est évidemment divers. On y trouve des électeurs de gauche ; on y trouve aussi beaucoup d'électeurs du Front National. Vous n'avez rien de commun les uns et les autres
R- On trouve des électeurs français. C'est le peuple qui est interrogé, et non pas les partis politiques, ni leur chef.
Q- Mais vous conviendrez Jean-Marie Le Pen que chacun a une sensibilité politique, et le "Non" est divers, on y trouve un peu de tout.
R- Le "Oui" aussi d'ailleurs.
Q- Le "Oui" aussi bien sûr.
R- C'est normal quand il n'y a que deux termes dans l'alternative, il n'y a d'ailleurs toujours que deux termes, eh bien il faut bien choisir. C'est le "Oui" ou le "Non". Acceptez-vous ? Refusez-vous ? Nous refusons.
Q- Mais nous scrutons le non ce matin. Qu'avez-vous en commun, ou qu'ont en commun les électeurs du Front National et ceux de gauche qui votent "Non" ? C'est ma question.
R- Ils sont Français.
Q- Ils sont Français. C'est tout.
R- C'est une bonne raison.
Q- On va passer à une autre question peut-être alors.
R- Si vous voulez.
Q- Qui est le chef du "Non", vous ou Laurent Fabius ?
R- Il n'y a pas de chef du "Non" encore une fois. C'est le peuple français qui va répondre. Moi je n'ai pas la prétention d'être le chef du "Non", et je crois que personne ne peut avoir la prétention de l'être.
Q- Vous avez mené une campagne, on l'a noté comme ça, peut-être un peu discrète, un peu pateline un peu tranquille. Comment définiriez-vous votre propre campagne Jean-Marie Le Pen ?
R- Certainement pas "pateline", parce que ce n'est pas tout à fait dans mon caractère.
Q- Ah, avec le temps tout le monde change.
R- Même si c'est l'adjectif qu'appliquent mes adversaires. Mais non, j'ai mené une campagne normale, j'ai été partout où on m'a invité. Si on ne m'a pas vu plus sur les médias, c'est parce que j'ai été moins invité que les autres, moins invité en particulier que les partisans du "Oui", qui ont véritablement usé et abusé de leur force, en particulier dans un cas très spécial : c'est l'envoi à 42 millions d'électeurs d'un texte qui est exclusivement en faveur du "Oui", alors que le contradictoire qui est la règle de la démocratie aurait voulu que les partis qui avaient été reconnus comme officiels, en quelque sorte, puissent faire connaître leur opinion aux électeurs par la poste, et ils n'ont pas pu.
Q- Si le "Non" gagne Jean-Marie Le Pen, que réclamerez-vous ?
R- Écoutez, si le non gagne, la balle est dans le camp de Jacques Chirac et c'est à lui de dire ce qu'il entend faire.
Q- Et vous, qu'attendez-vous de lui ?
R- Oh moi je souhaiterais, ça va dépendre beaucoup de la réponse, mais moi je souhaiterais qu'il démissionne. Je souhaiterais qu'il prenne des résolutions comme celles qu'a prises Monsieur Schröder. Je regrette que Monsieur Schröder qui est venu nous donner des leçons ici sur le référendum ne tire pas la conclusion de faire faire en Allemagne un référendum comme en France. Et on s'apercevrait à ce moment-là que pratiquement tous les pays parmi les six, eh bien il y en a au moins qui sont pour le "Non", c'est quand même extraordinaire parmi les fondateurs de l'Europe.
Q- Pourquoi vous dites "des leçons" ? Des Européens, des responsables européens n'ont pas le droit de venir dire aux Français ce qu'ils croient être bon pour l'Europe ?
R- Je trouve que c'est incongru. C'est une consultation nationale, et je pense que les Français le ressentent comme tel. Nous sommes entre nous, nous devons décider, nous réfléchissons, nous prenons la décision et les étrangers que sont les Européens n'ont pas leur mot à dire, n'ont pas leur grain de sel à mettre dans nos affaires.
Q- Mais parfois vous-même Jean-Marie Le Pen vous avez été dans des pays européens pour soutenir ceux que vous considérez comme vos amis.
R- Pour des élections, c'est tout à fait différent, ce n'est pas un référendum. Pour des élections, j'aurais très bien compris qu'un certain nombre de gens viennent soutenir leurs amis. En revanche, s'agissant d'un pays, Monsieur Schröder faisait la leçon et il n'est pas le seul, Monsieur Barroso en a fait autant, Monsieur Borel, etc. Ce qui je crois a été ressenti par les Français comme une intrusion inacceptable.
Q- Donc si le "Non" gagne vous demandez la démission de Jacques Chirac, ça n'est pas le plus probable.
R- Pas seulement.
Q- Sur le plan européen, qu'attendez-vous ? Une renégociation ? Le retour au traité de Nice pur et simple ? Qu'attendez-vous Jean-Marie Le Pen ?
R- Je demande que, profitant de cette mobilisation des esprits on se pose la question : l'Europe? Mais pour quoi faire ? Simplement pour faire joli sur la carte ? Simplement pour monter une espèce de pièce qui serait admirable historiquement ? Quelle a été l'utilité ? Quelle est l'utilité ? Quelle est la nécessité d'abandonner notre indépendance, d'abandonner notre Constitution, de permettre l'immigration massive? À quoi ça sert tout ça ? En échange de ça nous obtenons quoi ? Une situation économique et sociale désastreuse, la pire probablement qu'on ait connue depuis un moment !
Q- De votre point de vue Jean-Marie Le Pen, depuis 1957, l'Europe n'a rien apporté à la France ?
R- Oui, je crois en effet.
Q- Rien du tout ?
R- Je considère qu'elle a démobilisé les nations, encore que cette poussée de fièvre européiste n'a commencé qu'il y a une dizaine d'années, à partir de Maastricht. Avant ma foi ça ronronnait, ça apparaissait comme une espèce de plan intellectuel manipulé par des oligarques, ce qui a d'ailleurs été le cas de la Constitution. Il n'y a pas eu de convention nationale. Il n'y a pas eu de convention élue par les électeurs français, mais un certain nombre d'amis de Monsieur Giscard d'Estaing, tous Européistes qui étaient chargés de nous concéder en quelque sorte une Constitution.
Q- Il y avait des élus à la convention peut-être même y avait-il des élus des courants nationaux ?
R- Non, non, non. Il n'y en avait pas. Nous n'en n'avons pas non plus d'ailleurs à l'Assemblée Nationale malgré nos millions d'électeurs. Ce qui ne manque pas d'être choquant.
Q- Vous disiez que l'Europe n'avait rien apporté depuis 1957. C'est une façon de dire que tous ceux qui aujourd'hui plaident pour le "Non" au traité constitutionnel européen n'ont tout de même pas le même regard sur l'Europe.
R- Non, mais on ne peut pas dire ça brutalement. Je crois qu'il ne faudra pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Il y a un certain nombre de choses qui sont positives.
Q- Ah quand même.
R- Et celles-là devront être gardées, mais, globalement, je trouve que le processus qui conduisait à la perte de l'indépendance de la France et à son effacement historique et politique est inacceptable pour des Français.
Q- On a noté qu'il y avait peu de monde le 1er mai dans les rues lors de la journée traditionnelle du Front National.
R- Oh non 5/6.000 seulement !
Q- 3.000, c'est pas beaucoup hein.
R- Eh bien voyons.
Q- Vous disiez que ce serait le plus grand meeting du "Non". Vous parliez même de 10 ou 20.000 personnes.
R- Oui en effet, j'appelais.
Q- Donc ça n'était pas beaucoup par rapport à vos propres prévisions Jean-Marie Le Pen.
R- Absolument, en tous les cas par rapport à mes propres ambitions. On sait très bien qu'elles sont quelquefois déçues.
Q- Le Front National est-il en perte de vitesse Jean-Marie Le Pen ?
R- Non, je ne crois pas. Vous allez d'ailleurs le voir. Car sans le Front National il n'y aurait pas de victoire du "Non", tout de même.
Q- Ah voyez, vous y revenez hein. Il n'y a pas que les Français, il y a bien le Front National dans le "Non" ? Hein, c'est ça hein.
R- Du point de vue professionnel il faut tout de même bien que je m'en préoccupe.
Q- Votre fille ne siège plus dans les instances du Front National après vos propos sur l'Occupation allemande durant la deuxième guerre mondiale.
R- C'est votre interprétation personnelle ça.
Q- Non c'est elle qui l'a dit.
R- C'est elle qui vous l'a dit à vous ?
Q- Non pas à moi, mais elle l'a dit publiquement.
R- Je ne crois pas, non.
Q- Elle revient, elle ne boude plus, c'est fini ?
R- Non, non, il n'y a pas de problème, tout va bien.
Q- Tout va très bien.
R- Absolument.
(Source :: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 23 mai 2005)
R- Jean-Marie LE PEN : Ah non, rien n'est jamais joué. C'est bien pour ça qu'on continue la campagne. Moi personnellement je serai à Paris le 25 à l'espace Charenton, je serai à Nice vendredi, et je serai dans un certain nombre d'autres endroits tout au long de la semaine.
Q- Vous êtes confiant pour la suite du scrutin ?
R- Je suis tout à fait confiant. Oui, oui, moi personnellement je pense que le coup n'est pas joué, il n'est jamais joué, il faut surtout que les abstentionnistes sortent de chez eux pour voter, mais je pense qu'il suffit que Jacques Chirac intervienne encore une fois et là, la victoire du "Non" est assurée.
Q- Ce "Non" au traité européen est évidemment divers. On y trouve des électeurs de gauche ; on y trouve aussi beaucoup d'électeurs du Front National. Vous n'avez rien de commun les uns et les autres
R- On trouve des électeurs français. C'est le peuple qui est interrogé, et non pas les partis politiques, ni leur chef.
Q- Mais vous conviendrez Jean-Marie Le Pen que chacun a une sensibilité politique, et le "Non" est divers, on y trouve un peu de tout.
R- Le "Oui" aussi d'ailleurs.
Q- Le "Oui" aussi bien sûr.
R- C'est normal quand il n'y a que deux termes dans l'alternative, il n'y a d'ailleurs toujours que deux termes, eh bien il faut bien choisir. C'est le "Oui" ou le "Non". Acceptez-vous ? Refusez-vous ? Nous refusons.
Q- Mais nous scrutons le non ce matin. Qu'avez-vous en commun, ou qu'ont en commun les électeurs du Front National et ceux de gauche qui votent "Non" ? C'est ma question.
R- Ils sont Français.
Q- Ils sont Français. C'est tout.
R- C'est une bonne raison.
Q- On va passer à une autre question peut-être alors.
R- Si vous voulez.
Q- Qui est le chef du "Non", vous ou Laurent Fabius ?
R- Il n'y a pas de chef du "Non" encore une fois. C'est le peuple français qui va répondre. Moi je n'ai pas la prétention d'être le chef du "Non", et je crois que personne ne peut avoir la prétention de l'être.
Q- Vous avez mené une campagne, on l'a noté comme ça, peut-être un peu discrète, un peu pateline un peu tranquille. Comment définiriez-vous votre propre campagne Jean-Marie Le Pen ?
R- Certainement pas "pateline", parce que ce n'est pas tout à fait dans mon caractère.
Q- Ah, avec le temps tout le monde change.
R- Même si c'est l'adjectif qu'appliquent mes adversaires. Mais non, j'ai mené une campagne normale, j'ai été partout où on m'a invité. Si on ne m'a pas vu plus sur les médias, c'est parce que j'ai été moins invité que les autres, moins invité en particulier que les partisans du "Oui", qui ont véritablement usé et abusé de leur force, en particulier dans un cas très spécial : c'est l'envoi à 42 millions d'électeurs d'un texte qui est exclusivement en faveur du "Oui", alors que le contradictoire qui est la règle de la démocratie aurait voulu que les partis qui avaient été reconnus comme officiels, en quelque sorte, puissent faire connaître leur opinion aux électeurs par la poste, et ils n'ont pas pu.
Q- Si le "Non" gagne Jean-Marie Le Pen, que réclamerez-vous ?
R- Écoutez, si le non gagne, la balle est dans le camp de Jacques Chirac et c'est à lui de dire ce qu'il entend faire.
Q- Et vous, qu'attendez-vous de lui ?
R- Oh moi je souhaiterais, ça va dépendre beaucoup de la réponse, mais moi je souhaiterais qu'il démissionne. Je souhaiterais qu'il prenne des résolutions comme celles qu'a prises Monsieur Schröder. Je regrette que Monsieur Schröder qui est venu nous donner des leçons ici sur le référendum ne tire pas la conclusion de faire faire en Allemagne un référendum comme en France. Et on s'apercevrait à ce moment-là que pratiquement tous les pays parmi les six, eh bien il y en a au moins qui sont pour le "Non", c'est quand même extraordinaire parmi les fondateurs de l'Europe.
Q- Pourquoi vous dites "des leçons" ? Des Européens, des responsables européens n'ont pas le droit de venir dire aux Français ce qu'ils croient être bon pour l'Europe ?
R- Je trouve que c'est incongru. C'est une consultation nationale, et je pense que les Français le ressentent comme tel. Nous sommes entre nous, nous devons décider, nous réfléchissons, nous prenons la décision et les étrangers que sont les Européens n'ont pas leur mot à dire, n'ont pas leur grain de sel à mettre dans nos affaires.
Q- Mais parfois vous-même Jean-Marie Le Pen vous avez été dans des pays européens pour soutenir ceux que vous considérez comme vos amis.
R- Pour des élections, c'est tout à fait différent, ce n'est pas un référendum. Pour des élections, j'aurais très bien compris qu'un certain nombre de gens viennent soutenir leurs amis. En revanche, s'agissant d'un pays, Monsieur Schröder faisait la leçon et il n'est pas le seul, Monsieur Barroso en a fait autant, Monsieur Borel, etc. Ce qui je crois a été ressenti par les Français comme une intrusion inacceptable.
Q- Donc si le "Non" gagne vous demandez la démission de Jacques Chirac, ça n'est pas le plus probable.
R- Pas seulement.
Q- Sur le plan européen, qu'attendez-vous ? Une renégociation ? Le retour au traité de Nice pur et simple ? Qu'attendez-vous Jean-Marie Le Pen ?
R- Je demande que, profitant de cette mobilisation des esprits on se pose la question : l'Europe? Mais pour quoi faire ? Simplement pour faire joli sur la carte ? Simplement pour monter une espèce de pièce qui serait admirable historiquement ? Quelle a été l'utilité ? Quelle est l'utilité ? Quelle est la nécessité d'abandonner notre indépendance, d'abandonner notre Constitution, de permettre l'immigration massive? À quoi ça sert tout ça ? En échange de ça nous obtenons quoi ? Une situation économique et sociale désastreuse, la pire probablement qu'on ait connue depuis un moment !
Q- De votre point de vue Jean-Marie Le Pen, depuis 1957, l'Europe n'a rien apporté à la France ?
R- Oui, je crois en effet.
Q- Rien du tout ?
R- Je considère qu'elle a démobilisé les nations, encore que cette poussée de fièvre européiste n'a commencé qu'il y a une dizaine d'années, à partir de Maastricht. Avant ma foi ça ronronnait, ça apparaissait comme une espèce de plan intellectuel manipulé par des oligarques, ce qui a d'ailleurs été le cas de la Constitution. Il n'y a pas eu de convention nationale. Il n'y a pas eu de convention élue par les électeurs français, mais un certain nombre d'amis de Monsieur Giscard d'Estaing, tous Européistes qui étaient chargés de nous concéder en quelque sorte une Constitution.
Q- Il y avait des élus à la convention peut-être même y avait-il des élus des courants nationaux ?
R- Non, non, non. Il n'y en avait pas. Nous n'en n'avons pas non plus d'ailleurs à l'Assemblée Nationale malgré nos millions d'électeurs. Ce qui ne manque pas d'être choquant.
Q- Vous disiez que l'Europe n'avait rien apporté depuis 1957. C'est une façon de dire que tous ceux qui aujourd'hui plaident pour le "Non" au traité constitutionnel européen n'ont tout de même pas le même regard sur l'Europe.
R- Non, mais on ne peut pas dire ça brutalement. Je crois qu'il ne faudra pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Il y a un certain nombre de choses qui sont positives.
Q- Ah quand même.
R- Et celles-là devront être gardées, mais, globalement, je trouve que le processus qui conduisait à la perte de l'indépendance de la France et à son effacement historique et politique est inacceptable pour des Français.
Q- On a noté qu'il y avait peu de monde le 1er mai dans les rues lors de la journée traditionnelle du Front National.
R- Oh non 5/6.000 seulement !
Q- 3.000, c'est pas beaucoup hein.
R- Eh bien voyons.
Q- Vous disiez que ce serait le plus grand meeting du "Non". Vous parliez même de 10 ou 20.000 personnes.
R- Oui en effet, j'appelais.
Q- Donc ça n'était pas beaucoup par rapport à vos propres prévisions Jean-Marie Le Pen.
R- Absolument, en tous les cas par rapport à mes propres ambitions. On sait très bien qu'elles sont quelquefois déçues.
Q- Le Front National est-il en perte de vitesse Jean-Marie Le Pen ?
R- Non, je ne crois pas. Vous allez d'ailleurs le voir. Car sans le Front National il n'y aurait pas de victoire du "Non", tout de même.
Q- Ah voyez, vous y revenez hein. Il n'y a pas que les Français, il y a bien le Front National dans le "Non" ? Hein, c'est ça hein.
R- Du point de vue professionnel il faut tout de même bien que je m'en préoccupe.
Q- Votre fille ne siège plus dans les instances du Front National après vos propos sur l'Occupation allemande durant la deuxième guerre mondiale.
R- C'est votre interprétation personnelle ça.
Q- Non c'est elle qui l'a dit.
R- C'est elle qui vous l'a dit à vous ?
Q- Non pas à moi, mais elle l'a dit publiquement.
R- Je ne crois pas, non.
Q- Elle revient, elle ne boude plus, c'est fini ?
R- Non, non, il n'y a pas de problème, tout va bien.
Q- Tout va très bien.
R- Absolument.
(Source :: premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 23 mai 2005)