Texte intégral
Monsieur le Président,
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire combien je suis heureux de vous accueillir, vous-même et votre délégation, dans ces salons chargés de mémoire, où l'histoire côtoie l'art, le passé le présent, et le présent l'avenir.
Je dois vous l'avouer, Monsieur le Président, le Sénat en général et son Président en particulier conçoivent pour Israël une sympathie particulière, qui s'exprime notamment par le dynamisme de nos échanges interparlementaires.
J'ai pour ma part des relations personnelles avec votre pays. Je suis fier d'être Docteur Honoris Causa de l'Université de Tel Aviv et citoyen d'honneur de la ville d'Haïfa.
C'est par ailleurs à mon initiative que la réunion annuelle de l'association française des amis de l'Université de Tel Aviv a eu lieu à la présidence du Sénat, en octobre dernier, avec la participation active du ministre des affaires étrangères, M. Dominique de VILLEPIN. J'en conserve, ainsi, je le crois, que tous les participants, un souvenir ému.
C'est enfin avec autant de plaisir que d'intérêt que j'ai reçu, il y a à peine plus d'un mois, une délégation d'une trentaine de journalistes israéliens, représentant aussi bien la radio ou la télévision que la presse écrite.
Je leur ai parlé de la relation franco-israélienne et je leur ai expliqué, sans nier certains incidents regrettables, que la France et les Français valaient mieux que l'image que certains donnaient parfois d'eux. Il me semble que nous nous sommes compris, et croyez, Monsieur le Président, que j'en ai conçu une joie profonde, tant je regrette ces malentendus qui, trop souvent, ternissent nos bonnes relations.
C'est donc en ami que je vous reçois aujourd'hui pour un déjeuner que je souhaite avant tout amical.
Monsieur le Président,
La relation franco-israélienne n'est pas comme les autres.
Comme toutes les amitiés fortes, les relations entre la France et Israël ont connu des hauts et des bas. Il y a trop de passion et trop d'attachement réciproques pour qu'il en aille autrement.
Nos liens sont en effet anciens, la France ayant dès la création d'Israël veillé à assurer la pérennité de votre État. L'importance de la communauté francophone d'Israël comme de la communauté des Juifs de France - la deuxième dans le monde - explique cette relation privilégiée.
Je ne doute pas que votre visite, Monsieur le Président, contribuera à raffermir la relation hors du commun qui unit les peuples israélien et français, tous deux attachés aux mêmes valeurs démocratiques et humanistes.
Vous le savez, la France n'a jamais cessé de souhaiter la sécurité et la prospérité d'Israël, qui doit vivre en paix et en harmonie avec ses voisins, à l'intérieur de frontières incontestées.
Je n'ignore pas les horreurs du terrorisme, qui frappe douloureusement et sans relâche le peuple israélien. La France a toujours dénoncé et dénoncera toujours le terrorisme, qui non seulement ne mène à rien mais encore rend inéluctable la spirale de la violence, pour le plus grand malheur des Arabes et des Israéliens.
Je sais aussi à quel point l'économie israélienne pâtit de la poursuite de ce conflit stérile, qui freine malheureusement le progrès économique et social.
Je forme donc des vux ardents pour qu'un règlement négocié, fondé sur le droit international, puisse enfin se faire jour. La fameuse feuille de route, qui suppose des compromis de part et d'autre, devrait le permettre.
Ce serait assurément un immense soulagement pour le peuple israélien, qui n'a que trop souffert de toutes ces années d'affrontement. Ce serait aussi l'occasion d'un nouveau départ pour le Proche-Orient, ce cur battant du monde, si indispensable à la stabilité internationale.
C'est vrai, la France et Israël ont parfois divergé sur les solutions à apporter au conflit israélo-arabe. Cela ne nous a cependant jamais empêché d'entretenir une coopération étroite, notamment dans des domaines aussi stratégiques que l'espace ou les sciences.
Nombreux sont en effet ceux qui, en France, admirent le courage, la ténacité et la créativité d'Israël, la seule grande démocratie moderne de la région, tout à la fois puissance économique et référence technologique et scientifique.
C'est pourquoi, malgré certains relents d'antisémitisme, que les pouvoirs publics se sont immédiatement attachés à prévenir et à punir -et je puis attester de l'investissement personnel du Président de la République, qui fit de la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant l'occupation l'un de ses premiers actes officiels-, je suis confiant quant à l'avenir de nos relations.
Ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare. Des peuples pétris d'histoire et de culture, qui partagent le même attachement à la démocratie et au pluralisme, se comprennent toujours mieux.
Alors, Monsieur le Président, sans plus attendre, permettez-moi de le lever mon verre à l'amitié entre la France et Israël.
Vive Israël !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-israélienne !
(Source http://www.senat.fr, le 10 mars 2004)
Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Laissez-moi d'abord vous dire combien je suis heureux de vous accueillir, vous-même et votre délégation, dans ces salons chargés de mémoire, où l'histoire côtoie l'art, le passé le présent, et le présent l'avenir.
Je dois vous l'avouer, Monsieur le Président, le Sénat en général et son Président en particulier conçoivent pour Israël une sympathie particulière, qui s'exprime notamment par le dynamisme de nos échanges interparlementaires.
J'ai pour ma part des relations personnelles avec votre pays. Je suis fier d'être Docteur Honoris Causa de l'Université de Tel Aviv et citoyen d'honneur de la ville d'Haïfa.
C'est par ailleurs à mon initiative que la réunion annuelle de l'association française des amis de l'Université de Tel Aviv a eu lieu à la présidence du Sénat, en octobre dernier, avec la participation active du ministre des affaires étrangères, M. Dominique de VILLEPIN. J'en conserve, ainsi, je le crois, que tous les participants, un souvenir ému.
C'est enfin avec autant de plaisir que d'intérêt que j'ai reçu, il y a à peine plus d'un mois, une délégation d'une trentaine de journalistes israéliens, représentant aussi bien la radio ou la télévision que la presse écrite.
Je leur ai parlé de la relation franco-israélienne et je leur ai expliqué, sans nier certains incidents regrettables, que la France et les Français valaient mieux que l'image que certains donnaient parfois d'eux. Il me semble que nous nous sommes compris, et croyez, Monsieur le Président, que j'en ai conçu une joie profonde, tant je regrette ces malentendus qui, trop souvent, ternissent nos bonnes relations.
C'est donc en ami que je vous reçois aujourd'hui pour un déjeuner que je souhaite avant tout amical.
Monsieur le Président,
La relation franco-israélienne n'est pas comme les autres.
Comme toutes les amitiés fortes, les relations entre la France et Israël ont connu des hauts et des bas. Il y a trop de passion et trop d'attachement réciproques pour qu'il en aille autrement.
Nos liens sont en effet anciens, la France ayant dès la création d'Israël veillé à assurer la pérennité de votre État. L'importance de la communauté francophone d'Israël comme de la communauté des Juifs de France - la deuxième dans le monde - explique cette relation privilégiée.
Je ne doute pas que votre visite, Monsieur le Président, contribuera à raffermir la relation hors du commun qui unit les peuples israélien et français, tous deux attachés aux mêmes valeurs démocratiques et humanistes.
Vous le savez, la France n'a jamais cessé de souhaiter la sécurité et la prospérité d'Israël, qui doit vivre en paix et en harmonie avec ses voisins, à l'intérieur de frontières incontestées.
Je n'ignore pas les horreurs du terrorisme, qui frappe douloureusement et sans relâche le peuple israélien. La France a toujours dénoncé et dénoncera toujours le terrorisme, qui non seulement ne mène à rien mais encore rend inéluctable la spirale de la violence, pour le plus grand malheur des Arabes et des Israéliens.
Je sais aussi à quel point l'économie israélienne pâtit de la poursuite de ce conflit stérile, qui freine malheureusement le progrès économique et social.
Je forme donc des vux ardents pour qu'un règlement négocié, fondé sur le droit international, puisse enfin se faire jour. La fameuse feuille de route, qui suppose des compromis de part et d'autre, devrait le permettre.
Ce serait assurément un immense soulagement pour le peuple israélien, qui n'a que trop souffert de toutes ces années d'affrontement. Ce serait aussi l'occasion d'un nouveau départ pour le Proche-Orient, ce cur battant du monde, si indispensable à la stabilité internationale.
C'est vrai, la France et Israël ont parfois divergé sur les solutions à apporter au conflit israélo-arabe. Cela ne nous a cependant jamais empêché d'entretenir une coopération étroite, notamment dans des domaines aussi stratégiques que l'espace ou les sciences.
Nombreux sont en effet ceux qui, en France, admirent le courage, la ténacité et la créativité d'Israël, la seule grande démocratie moderne de la région, tout à la fois puissance économique et référence technologique et scientifique.
C'est pourquoi, malgré certains relents d'antisémitisme, que les pouvoirs publics se sont immédiatement attachés à prévenir et à punir -et je puis attester de l'investissement personnel du Président de la République, qui fit de la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant l'occupation l'un de ses premiers actes officiels-, je suis confiant quant à l'avenir de nos relations.
Ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous sépare. Des peuples pétris d'histoire et de culture, qui partagent le même attachement à la démocratie et au pluralisme, se comprennent toujours mieux.
Alors, Monsieur le Président, sans plus attendre, permettez-moi de le lever mon verre à l'amitié entre la France et Israël.
Vive Israël !
Vive la France !
Vive l'amitié franco-israélienne !
(Source http://www.senat.fr, le 10 mars 2004)