Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier Ministre, sur la parité homme-femme en politique et sur l'égalité professionnelle, à l'Assemblée nationale le 7 mars 2005.

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Circonstance : Réponse à des questions au gouvernement posées à l'Assemblée nationale, le 8 mars 2005

Texte intégral

Madame la présidente,
Mesdames et Messieurs les députés,
Madame la députée,
Madame la présidente,
Madame Zimmermann
Je voudrais d'abord, comme vous, dire que l'idée d'une journée de la femme est une idée insuffisante, même si, cette année, en 2005, c'est une année anniversaire, et nous devons rendre hommage à la vision du général de Gaulle qui a vu dans notre société la capacité de développer la démocratie par le vote féminin. Je voudrais rendre hommage, madame la présidente, aux femmes de France. Vous le savez, les femmes de France sont celles qui ont le plus haut niveau d'activité professionnelle en Europe. C'est-à-dire que dans une journée de la femme, il y a plusieurs journées et il faut rendre hommage aux femmes françaises qui apportent, non seulement à notre richesse nationale mais aussi à notre cohésion sociale une contribution essentielle et majeure.
Troisièmement, je voudrais dire, comme vous l'avez souhaité et comme le président de la République l'a demandé au Gouvernement, nous engagerons, sous la responsabilité de N. Ameline, prochainement un texte qui vous proposera de faire de l'égalité salariale une vraie caractéristique de la République française. C'est pour cela que nous vous proposerons que, dans tout accord salarial, il devra y avoir la clause féminine. S'il n'y a pas la clause féminine, l'accord salarial ne sera pas applicable. C'est, pour nous, une démarche très importante et particulièrement significative. Oui à l'accord, oui aux partenaires sociaux et à leurs discussions, mais obligation d'intégrer dans l'accord l'égalité homme/femme en matière de salaires.
En ce qui concerne l'engagement politique, vous avez raison de dire qu'une grande partie du chemin a été fait. Je rends hommage à la loi de 2000. Il y a eu beaucoup de discussions sur cette loi. Cette loi a donné des résultats - je tiens à le souligner. Nous avons, avec la loi de 2003, développé cette promotion de la représentation féminine dans notre démocratie. Il y a encore beaucoup de chemin à faire, beaucoup de chemin pour que la parité soit parmi les adjoints, parmi les vice-présidents de collectivités territoriales - départements et régions -, beaucoup de chemin encore à faire pour que cette parité, notamment dans le scrutin uninominal, puisse être défendue.
Vous posez la question. Nous mettrons les partis politiques devant leurs responsabilités, avec une charte nationale préparée dans la concertation avec N. Ameline, pour que vraiment, dans notre société, nous fassions de la parité non pas une mode, non pas un processus démagogique, mais vraiment une vertu de la démocratie française.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 9 mars 2005)