Texte intégral
QUESTION : Un contrôleur sur dix est en grève. Six vols sur dix pénalisé. L'économie affectée. Est-ce que le gouvernement doit retirer ou suspendre son projet de simplifier les conditions du contrôle aérien en France ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : La grève est un droit constitutionnel, mais la liberté d'aller et venir est un droit inaliénable. Moi, je ne comprends pas comment, parce que les contrôleurs doivent faire quinze ou vingt kilomètres de plus pour aller d'Orly à Roissy, ils se mettent en grève avec aujourd'hui plus de six vols sur dix qui sont annulés. Ce qui rend la vie impossible à des centaines de milliers de personnes, soit parce qu'elles partent en vacances, soit parce qu'elles vont travailler. Cela met en péril des compagnies aériennes, cela met en péril des industries touristiques. Je trouve vraiment totalement disproportionné. On va faire un seul centre de contrôle en France. A Berlin, il existe un seul centre de contrôle, à Copenhague un, à Madrid un, à Londres un seul centre. En plus, j'apprends que les contrôleurs aériens, selon le rapport de la cour des Comptes de 2002 qui montre la singulière situation des contrôleurs aériens en France, travaillent 32 heures par semaine avec un temps de contrôle de 20 heures, c'est-à-dire un mi-temps payé plein temps. Et ce sont ceux qui sont le mieux payés en Europe.
Moi, je comprends très bien qu'ils puissent faire grève. Mais je dis attention, c'est un peu disproportionné.
QUESTION : Vous êtes un des responsables du grand parti de la majorité. Ce matin, vous dites il faut durcir les services minimums dans le ciel ou il faut que le gouvernement suspende ou retire son projet de modifier le contrôle aérien et de l'aménager ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il faut en effet faire les deux. Premièrement, il faut revoir le service minimum du service public aérien parce que lorsqu'un seul contrôleur sur dix fait la grève aujourd'hui, vous avez dix avions au sol.
QUESTION : Donc durcir le service minimum ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Bien sûr.
QUESTION : Apparemment le gouvernement s'est comporté avec beaucoup de maladresse puisqu'il impose et maintenant il dit qu'il faut dialoguer. Même si les syndicalistes et certains d'entre eux sont conservateurs, est-ce qu'il faut céder à la pression, au chantage, à la grève ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Ce qu'il faut, c'est regarder le problème technique. Si c'est uniquement ce que disait l'autre jour un syndicaliste à la télévision qui expliquait que l'on va avoir un problème parce que l'on fait vingt kilomètres de plus en voiture, donc on a un problème avec la garde des enfants, si c'est uniquement cela, je crois que le problème technique va être réglé facilement. Si c'est un autre problème technique, et en particulier un problème de sécurité, là c'est aux techniciens à voir le sujet. Moi à titre personnel, là ce n'est pas le secrétaire général de l'UMP qui parle, je pense très franchement qu'il est disproportionné de voir ce petit problème technique face à ces conséquences, et une sorte de prise en otages de milliers de personnes.
QUESTION : Restons sur les problèmes du ciel, de l'économie, du trafic aérien. Pour les petites compagnies, le bal des maudites continue. Après Air Lib, Aéris, Air Littoral s'effondre, endetté et sans ressource. Est-ce qu'il fallait entretenir le mythe de leur aventure ou mettre fin très vite à un faux miracle et à un vrai mirage ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Moi, je suis heureux de voir que ce gouvernement met fin à la complaisance qui a prédominé toutes ces dernières années sur des dossiers dont vous venez de parler : AOM, Air Liberté, Aérais, Air Lib. Pourquoi ? Prenez Air Littoral, déjà le gouvernement depuis deux ans, a laissé avec des moratoires successifs sur les dettes fiscales et sur les dettes sociales, 80 millions d'euros à la charge de ceux qui paient des impôts en France. Je pense qu'à un moment il faut s'arrêter. C'est une entreprise privée. Ou la personne qui reprend a l'argent pour le faire ou elle n'a pas l'argent. Et là il n'y a aucune raison qu'au moment où Air France a un capital de plus en plus privé et libéral, l'Etat se substitue au privé pour faire voler des avions.
QUESTION : Les sondages sont plutôt mauvais pour l'exécutif : le président de la République, le Premier ministre. A quoi c'est du à votre avis ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Les sondages font le yoyo. Parfois, ils montent. Parfois, ils baissent.
QUESTION : Réponse classique
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Mais question aussi classique. Ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, il y a un gouvernement qui n'a pas peur de s'attaquer à des réformes. On a vu sur les retraites. Aujourd'hui, on le voit sur un certain nombre de sujets. Il y a l'Education nationale qui se profile, l'Assurance maladie. C'est normal. Cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Ce qui est important, c'est que ce pays puisse justement se réformer. Jean-Pierre Raffarin l'a décidé. Je crois que c'est courageux de sa part. Je crois que cela explique beaucoup de choses.
QUESTION : L'UMP, en ce moment, ne part pas unie au combat électoral. Je devrais dire aux combats électoraux. Est-ce que l'UMP est en train d'échouer et comment calmer les appétits et les ambitions qui sont légitimes. Est-ce qu'elles sont prématurées d'ailleurs ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : D'abord, l'UMP est un parti aujourd'hui qui fonctionne. Je sais que cela dérange beaucoup de personnes. Mais notre rêve de faire ce grand parti du centre et de la droite qui existe en Allemagne, qui existe en Italie ou en Espagne, nous l'avons fait dans toutes les fédérations départementales et cela fonctionne. Deuxièmement, vous me dites, il y a des ambitions personnelles. Evidemment. Il y aura des ambitions personnelles comme dans tous les partis et c'est normal. Il y a des individualités fortes. C'est normal. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il faut trouver dans la cinquième République une manière dans un parti politique de désigner le futur candidat à l'élection présidentielle. Si le président de la République, Jacques Chirac, décide de se représenter, très bien.
QUESTION : Vous le souhaitez ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : C'est à lui de le décider. Si par contre, il ne le fait pas, alors il faut trouver une manière de désigner le candidat à l'élection présidentielle. Je pense que dès fin 2006, c'est-à-dire, soit six mois, huit mois avant l'élection présidentielle, il me paraîtrait normal qu'au suffrage universel direct des militants, on puisse désigner notre candidat à l'élection présidentielle. Vous savez, l'UMP est un parti très démocratique. Nous allons au mois de novembre désigner le futur président de l'UMP au suffrage universel des militants.
QUESTION : Au passage, vous êtes sûr qu'il n'a y aura pas de congrès anticipé ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Je ne sais d'où est venu ce bruit. Nos statuts sont simples. Il y a un parti démocratique. Les militants qui sont chez nous, votent. Et ils votent pour qui ils veulent. Tous les partis devraient faire comme nous.
QUESTION : Vous venez de dire quelque chose de très important. Vous dites que le candidat à l'élection présidentiel de 2007 doit être choisi comme vous l'avez dit au suffrage universel des militants en 2006. Mais pourquoi, il y a urgence de le dire ? Est-ce que vous ne confirmez pas là le trouble et les disputes chez vous ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Non absolument pas. Et je crois que dans tous partis politiques, il est tout à fait normal que chaque individualité puisse avoir sa chance, de s'épanouir, de se développer et de prendre sa chance, je dirais nationale. Pourquoi le cacher ? Le Parti Socialiste a des statuts. Moi, je fais cette proposition. La proposition que nous votions en novembre pour le futur président, comme Alain Juppé a décidé d'ailleurs que ce sera le cas. Et bien ensuite, il faut faire pareil pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle.
QUESTION : Et si c'est Jacques Chirac qui accepte de se représenter. Est-ce qu'il passe lui aussi devant l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Bien sûr que non. Le président de la République est sortant. S'il veut se représenter. Il se représente. C'est tout à fait normal.
QUESTION : Est-ce que vous dites comme Dominique Perben que le Premier ministre pourrait diriger aussi l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Le Premier ministre peut diriger l'UMP. C'est à lui à décider cela. Il est Premier ministre. Il est chef de la majorité. Et donc, il n'est pas du tout anormal qu'il le fasse.
QUESTION : Est-ce que vous dites comme Patrick Devedjian que Nicolas Sarkozy ferait un bon président de l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il y a beaucoup d'individualités dans notre parti qui pourraient faire un bon président. La question n'est pas là.
QUESTION : Est-ce que c'est dur à dire quand on est un chef de l'UMP de dire que Nicolas Sarkozy pourrait faire un bon président de l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Un excellent ministre de l'Intérieur et tout le monde le reconnaît. Ce qui n'est pas dur à dire. Ce qui est facile à dire. Ce qui est nouveau quand on le dit, c'est que le futur candidat à l'élection présidentielle ou les futurs candidats à l'élection présidentielle ou les futurs candidats à la présidence de l'UMP seront élus démocratiquement par tous les militants. Ca c'est une leçon de démocratie pour un parti politique.
QUESTION : Avec votre flair politique, combien de régions tenues par la droite vont passer à gauche ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Je n'espère aucune. J'espère même que nous allons en gagner. Je pense qu'en Ile de France, Jean-François Copé d'un côté et Renaud Muselier de l'autre en PACA sont aujourd'hui en passe de gagner les régions. Ce qui prouve que la nouvelle génération politique de l'UMP, ce grand parti de centre et de la droite que nous faisons, est en train, vous verrez, d'étonner.
QUESTION : Vous n'avez pas cité l'Aquitaine. Est-ce que vous perdrez en Aquitaine ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Non. En Aquitaine, j'espère que les divisions aujourd'hui de la majorité présidentielle seront une chance et non pas une malchance.
QUESTION : Mais François Bayrou dit on peut prendre une région de gauche par le centre ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : C'est pour cela que nous avons continué à lutter. Je suis bien du centre et je fais parti de l'UMP. Je suis persuadé qu'un parti du centre droit comme l'UMP peut gagner à gauche, cela est vrai.
QUESTION : Un mot. Vous vous étiez beaucoup intéressés à l'UMP aux jeunes issus de l'immigration. Vous promettiez de favoriser leur entrée en politique et puis là, vous ne faites pas de place à ces jeunes ou à ces gens pour les régionales ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : A Toulouse, en midi-pyrénées, il y aura une femme issue de l'immigration. Il y a de nombreux Français issus de l'immigration qui sont sur les listes UMP. Il y a eu de temps à temps des gens qui ont été déçus. Vous les avez reçus. Vous avez tout à fait le droit. Mais aujourd'hui, je peux donner mon exemple. En numéro 14, donc en position éligible, il y a une femme issue de l'immigration.
QUESTION : Un mot. Aujourd'hui, Jacques Chirac, Tony Blair se retrouvent à Berlin chez le chancelier Schröder. Est-ce que nous sommes déjà dans une Europe avec plusieurs groupes ? Le trio Berlin-Paris-Londres, les six autres emmenés par Aznar et Berlusconi, et enfin les prochains entrants ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il est heureux de voir que un an après le conflit en Irak, Tony Blair retrouve Jacques Chirac et Gérard Schröder parce que il y avait d'un côté, il y a un an, une Europe atlantiste et de l'autre une Europe franco-allemande. Aujourd'hui, je suis heureux qu'ils soient ensemble. Vous savez, on ne peut pas avoir un monde multipolaire avec l'ALENA, les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, le mercosour en Amérique du Sud sans avoir aujourd'hui une Europe politique. S'il n'y a pas une Europe politique, si c'est uniquement un espace de paix intérieure, l'Europe ne pourra pas se faire.
(Source http://www.u-m-p.org, le 19 février 2004)
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : La grève est un droit constitutionnel, mais la liberté d'aller et venir est un droit inaliénable. Moi, je ne comprends pas comment, parce que les contrôleurs doivent faire quinze ou vingt kilomètres de plus pour aller d'Orly à Roissy, ils se mettent en grève avec aujourd'hui plus de six vols sur dix qui sont annulés. Ce qui rend la vie impossible à des centaines de milliers de personnes, soit parce qu'elles partent en vacances, soit parce qu'elles vont travailler. Cela met en péril des compagnies aériennes, cela met en péril des industries touristiques. Je trouve vraiment totalement disproportionné. On va faire un seul centre de contrôle en France. A Berlin, il existe un seul centre de contrôle, à Copenhague un, à Madrid un, à Londres un seul centre. En plus, j'apprends que les contrôleurs aériens, selon le rapport de la cour des Comptes de 2002 qui montre la singulière situation des contrôleurs aériens en France, travaillent 32 heures par semaine avec un temps de contrôle de 20 heures, c'est-à-dire un mi-temps payé plein temps. Et ce sont ceux qui sont le mieux payés en Europe.
Moi, je comprends très bien qu'ils puissent faire grève. Mais je dis attention, c'est un peu disproportionné.
QUESTION : Vous êtes un des responsables du grand parti de la majorité. Ce matin, vous dites il faut durcir les services minimums dans le ciel ou il faut que le gouvernement suspende ou retire son projet de modifier le contrôle aérien et de l'aménager ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il faut en effet faire les deux. Premièrement, il faut revoir le service minimum du service public aérien parce que lorsqu'un seul contrôleur sur dix fait la grève aujourd'hui, vous avez dix avions au sol.
QUESTION : Donc durcir le service minimum ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Bien sûr.
QUESTION : Apparemment le gouvernement s'est comporté avec beaucoup de maladresse puisqu'il impose et maintenant il dit qu'il faut dialoguer. Même si les syndicalistes et certains d'entre eux sont conservateurs, est-ce qu'il faut céder à la pression, au chantage, à la grève ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Ce qu'il faut, c'est regarder le problème technique. Si c'est uniquement ce que disait l'autre jour un syndicaliste à la télévision qui expliquait que l'on va avoir un problème parce que l'on fait vingt kilomètres de plus en voiture, donc on a un problème avec la garde des enfants, si c'est uniquement cela, je crois que le problème technique va être réglé facilement. Si c'est un autre problème technique, et en particulier un problème de sécurité, là c'est aux techniciens à voir le sujet. Moi à titre personnel, là ce n'est pas le secrétaire général de l'UMP qui parle, je pense très franchement qu'il est disproportionné de voir ce petit problème technique face à ces conséquences, et une sorte de prise en otages de milliers de personnes.
QUESTION : Restons sur les problèmes du ciel, de l'économie, du trafic aérien. Pour les petites compagnies, le bal des maudites continue. Après Air Lib, Aéris, Air Littoral s'effondre, endetté et sans ressource. Est-ce qu'il fallait entretenir le mythe de leur aventure ou mettre fin très vite à un faux miracle et à un vrai mirage ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Moi, je suis heureux de voir que ce gouvernement met fin à la complaisance qui a prédominé toutes ces dernières années sur des dossiers dont vous venez de parler : AOM, Air Liberté, Aérais, Air Lib. Pourquoi ? Prenez Air Littoral, déjà le gouvernement depuis deux ans, a laissé avec des moratoires successifs sur les dettes fiscales et sur les dettes sociales, 80 millions d'euros à la charge de ceux qui paient des impôts en France. Je pense qu'à un moment il faut s'arrêter. C'est une entreprise privée. Ou la personne qui reprend a l'argent pour le faire ou elle n'a pas l'argent. Et là il n'y a aucune raison qu'au moment où Air France a un capital de plus en plus privé et libéral, l'Etat se substitue au privé pour faire voler des avions.
QUESTION : Les sondages sont plutôt mauvais pour l'exécutif : le président de la République, le Premier ministre. A quoi c'est du à votre avis ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Les sondages font le yoyo. Parfois, ils montent. Parfois, ils baissent.
QUESTION : Réponse classique
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Mais question aussi classique. Ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, il y a un gouvernement qui n'a pas peur de s'attaquer à des réformes. On a vu sur les retraites. Aujourd'hui, on le voit sur un certain nombre de sujets. Il y a l'Education nationale qui se profile, l'Assurance maladie. C'est normal. Cela ne fait pas plaisir à tout le monde. Ce qui est important, c'est que ce pays puisse justement se réformer. Jean-Pierre Raffarin l'a décidé. Je crois que c'est courageux de sa part. Je crois que cela explique beaucoup de choses.
QUESTION : L'UMP, en ce moment, ne part pas unie au combat électoral. Je devrais dire aux combats électoraux. Est-ce que l'UMP est en train d'échouer et comment calmer les appétits et les ambitions qui sont légitimes. Est-ce qu'elles sont prématurées d'ailleurs ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : D'abord, l'UMP est un parti aujourd'hui qui fonctionne. Je sais que cela dérange beaucoup de personnes. Mais notre rêve de faire ce grand parti du centre et de la droite qui existe en Allemagne, qui existe en Italie ou en Espagne, nous l'avons fait dans toutes les fédérations départementales et cela fonctionne. Deuxièmement, vous me dites, il y a des ambitions personnelles. Evidemment. Il y aura des ambitions personnelles comme dans tous les partis et c'est normal. Il y a des individualités fortes. C'est normal. C'est la raison pour laquelle je pense qu'il faut trouver dans la cinquième République une manière dans un parti politique de désigner le futur candidat à l'élection présidentielle. Si le président de la République, Jacques Chirac, décide de se représenter, très bien.
QUESTION : Vous le souhaitez ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : C'est à lui de le décider. Si par contre, il ne le fait pas, alors il faut trouver une manière de désigner le candidat à l'élection présidentielle. Je pense que dès fin 2006, c'est-à-dire, soit six mois, huit mois avant l'élection présidentielle, il me paraîtrait normal qu'au suffrage universel direct des militants, on puisse désigner notre candidat à l'élection présidentielle. Vous savez, l'UMP est un parti très démocratique. Nous allons au mois de novembre désigner le futur président de l'UMP au suffrage universel des militants.
QUESTION : Au passage, vous êtes sûr qu'il n'a y aura pas de congrès anticipé ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Je ne sais d'où est venu ce bruit. Nos statuts sont simples. Il y a un parti démocratique. Les militants qui sont chez nous, votent. Et ils votent pour qui ils veulent. Tous les partis devraient faire comme nous.
QUESTION : Vous venez de dire quelque chose de très important. Vous dites que le candidat à l'élection présidentiel de 2007 doit être choisi comme vous l'avez dit au suffrage universel des militants en 2006. Mais pourquoi, il y a urgence de le dire ? Est-ce que vous ne confirmez pas là le trouble et les disputes chez vous ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Non absolument pas. Et je crois que dans tous partis politiques, il est tout à fait normal que chaque individualité puisse avoir sa chance, de s'épanouir, de se développer et de prendre sa chance, je dirais nationale. Pourquoi le cacher ? Le Parti Socialiste a des statuts. Moi, je fais cette proposition. La proposition que nous votions en novembre pour le futur président, comme Alain Juppé a décidé d'ailleurs que ce sera le cas. Et bien ensuite, il faut faire pareil pour la désignation du candidat à l'élection présidentielle.
QUESTION : Et si c'est Jacques Chirac qui accepte de se représenter. Est-ce qu'il passe lui aussi devant l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Bien sûr que non. Le président de la République est sortant. S'il veut se représenter. Il se représente. C'est tout à fait normal.
QUESTION : Est-ce que vous dites comme Dominique Perben que le Premier ministre pourrait diriger aussi l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Le Premier ministre peut diriger l'UMP. C'est à lui à décider cela. Il est Premier ministre. Il est chef de la majorité. Et donc, il n'est pas du tout anormal qu'il le fasse.
QUESTION : Est-ce que vous dites comme Patrick Devedjian que Nicolas Sarkozy ferait un bon président de l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il y a beaucoup d'individualités dans notre parti qui pourraient faire un bon président. La question n'est pas là.
QUESTION : Est-ce que c'est dur à dire quand on est un chef de l'UMP de dire que Nicolas Sarkozy pourrait faire un bon président de l'UMP ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Un excellent ministre de l'Intérieur et tout le monde le reconnaît. Ce qui n'est pas dur à dire. Ce qui est facile à dire. Ce qui est nouveau quand on le dit, c'est que le futur candidat à l'élection présidentielle ou les futurs candidats à l'élection présidentielle ou les futurs candidats à la présidence de l'UMP seront élus démocratiquement par tous les militants. Ca c'est une leçon de démocratie pour un parti politique.
QUESTION : Avec votre flair politique, combien de régions tenues par la droite vont passer à gauche ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Je n'espère aucune. J'espère même que nous allons en gagner. Je pense qu'en Ile de France, Jean-François Copé d'un côté et Renaud Muselier de l'autre en PACA sont aujourd'hui en passe de gagner les régions. Ce qui prouve que la nouvelle génération politique de l'UMP, ce grand parti de centre et de la droite que nous faisons, est en train, vous verrez, d'étonner.
QUESTION : Vous n'avez pas cité l'Aquitaine. Est-ce que vous perdrez en Aquitaine ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Non. En Aquitaine, j'espère que les divisions aujourd'hui de la majorité présidentielle seront une chance et non pas une malchance.
QUESTION : Mais François Bayrou dit on peut prendre une région de gauche par le centre ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : C'est pour cela que nous avons continué à lutter. Je suis bien du centre et je fais parti de l'UMP. Je suis persuadé qu'un parti du centre droit comme l'UMP peut gagner à gauche, cela est vrai.
QUESTION : Un mot. Vous vous étiez beaucoup intéressés à l'UMP aux jeunes issus de l'immigration. Vous promettiez de favoriser leur entrée en politique et puis là, vous ne faites pas de place à ces jeunes ou à ces gens pour les régionales ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : A Toulouse, en midi-pyrénées, il y aura une femme issue de l'immigration. Il y a de nombreux Français issus de l'immigration qui sont sur les listes UMP. Il y a eu de temps à temps des gens qui ont été déçus. Vous les avez reçus. Vous avez tout à fait le droit. Mais aujourd'hui, je peux donner mon exemple. En numéro 14, donc en position éligible, il y a une femme issue de l'immigration.
QUESTION : Un mot. Aujourd'hui, Jacques Chirac, Tony Blair se retrouvent à Berlin chez le chancelier Schröder. Est-ce que nous sommes déjà dans une Europe avec plusieurs groupes ? Le trio Berlin-Paris-Londres, les six autres emmenés par Aznar et Berlusconi, et enfin les prochains entrants ?
(RÉPONSE) PHILIPPE DOUSTE-BLAZY : Il est heureux de voir que un an après le conflit en Irak, Tony Blair retrouve Jacques Chirac et Gérard Schröder parce que il y avait d'un côté, il y a un an, une Europe atlantiste et de l'autre une Europe franco-allemande. Aujourd'hui, je suis heureux qu'ils soient ensemble. Vous savez, on ne peut pas avoir un monde multipolaire avec l'ALENA, les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, le mercosour en Amérique du Sud sans avoir aujourd'hui une Europe politique. S'il n'y a pas une Europe politique, si c'est uniquement un espace de paix intérieure, l'Europe ne pourra pas se faire.
(Source http://www.u-m-p.org, le 19 février 2004)