Texte intégral
QUESTION : Les députés discutent aujourd'hui du traité constitutionnel. La campagne pour le " oui " n'a-t-elle pas pris du retard ?
Bernard ACCOYER : Elle a commencé un peu plus tard que celle du " non ". C'est en partie pour cela que le " non " est bien placé dans les sondages aujourd'hui. La campagne de proximité se met en place pour le " oui ".
QUESTION : Le " non " est largement en tête dans les sondages. Est-ce un mouvement de fond ?
Bernard ACCOYER : Cela montre surtout une méconnaissance des enjeux. Les tenants du " non " se bornent à faire peur aux Français. Les arguments pour le " oui " ne sont pas suffisamment connus, c'est préoccupant.
QUESTION : Quelles consignes donnez-vous aux députés de votre groupe ?
Bernard ACCOYER : Convaincre de l'importance des enjeux de ce référendum, essentiel pour les générations à venir. Sur le terrain, les députés qui organisent des réunions dans leur circonscription racontent toute l'utilité de cette campagne. Quand ils donnent des explications, les gens ressortent convaincus qu'il faut voter " oui ". Encore faut-il que les gens viennent à ces réunions. Il y a un important travail de terrain à faire. Nous sommes déterminés, il reste six semaines.
QUESTION : Pourquoi cette Constitution est-elle une avancée pour la France selon vous ?
Bernard ACCOYER : Ce texte apporte des avancées démocratiques pour l'Europe. Toutes les garanties des droits fondamentaux sont incluses. Il rend l'Europe plus proche des citoyens et empêche le fonctionnement technocratique qu'on pouvait reprocher aux institutions européennes, à juste titre. L'Europe sera plus politique. Les parlements nationaux pourront intervenir en amont sur les textes.
QUESTION : Que va-t-elle apporter concrètement ?
Bernard ACCOYER : D'abord, plus d'emploi car face à un monde multipolaire en pleine transformation, la France ne peut pas se défendre seule. Ensuite, plus de sécurité avec une coopération renforcée entre les pays. Enfin, plus de protection sociale. Ce principe inscrit dans la Constitution ne pourra pas être remis en cause.
QUESTION : On reproche pourtant au texte une orientation libérale...
Bernard ACCOYER : Les valeurs contenues dans le traité correspondent au modèle social français, et va à l'inverse d'une société hyperlibérale. Si le " non " l'emporte, la France perdra son rôle de leader. Et là, il y aura le risque de voir se constituer un axe libéral entre la Grande-Bretagne, la Hollande et certains pays de l'Est européen.
QUESTION : La directive Bolkestein sur les services dans l'Europe dessert la campagne du " oui "...
Bernard ACCOYER : Il y a beaucoup de polémique autour de ce projet qui n'a jamais eu la majorité ni au Conseil ni au Parlement européen. Avec le traité, il n'y aura plus de directive, mais des lois contrôlées par les parlements nationaux et par le Parlement européen.
QUESTION : Vous n'avez pas peur d'un vote sanction ?
Bernard ACCOYER : Il est à redouter que les Français ne répondent pas à la question posée. Mais ils doivent savoir qu'il n'existe pas d'Europe du " non ". Il n'y a aucune alternative et il n'y aura pas de session de rattrapage.
(Source http://www.u-m-p.org, le 7 avril 2005)
Bernard ACCOYER : Elle a commencé un peu plus tard que celle du " non ". C'est en partie pour cela que le " non " est bien placé dans les sondages aujourd'hui. La campagne de proximité se met en place pour le " oui ".
QUESTION : Le " non " est largement en tête dans les sondages. Est-ce un mouvement de fond ?
Bernard ACCOYER : Cela montre surtout une méconnaissance des enjeux. Les tenants du " non " se bornent à faire peur aux Français. Les arguments pour le " oui " ne sont pas suffisamment connus, c'est préoccupant.
QUESTION : Quelles consignes donnez-vous aux députés de votre groupe ?
Bernard ACCOYER : Convaincre de l'importance des enjeux de ce référendum, essentiel pour les générations à venir. Sur le terrain, les députés qui organisent des réunions dans leur circonscription racontent toute l'utilité de cette campagne. Quand ils donnent des explications, les gens ressortent convaincus qu'il faut voter " oui ". Encore faut-il que les gens viennent à ces réunions. Il y a un important travail de terrain à faire. Nous sommes déterminés, il reste six semaines.
QUESTION : Pourquoi cette Constitution est-elle une avancée pour la France selon vous ?
Bernard ACCOYER : Ce texte apporte des avancées démocratiques pour l'Europe. Toutes les garanties des droits fondamentaux sont incluses. Il rend l'Europe plus proche des citoyens et empêche le fonctionnement technocratique qu'on pouvait reprocher aux institutions européennes, à juste titre. L'Europe sera plus politique. Les parlements nationaux pourront intervenir en amont sur les textes.
QUESTION : Que va-t-elle apporter concrètement ?
Bernard ACCOYER : D'abord, plus d'emploi car face à un monde multipolaire en pleine transformation, la France ne peut pas se défendre seule. Ensuite, plus de sécurité avec une coopération renforcée entre les pays. Enfin, plus de protection sociale. Ce principe inscrit dans la Constitution ne pourra pas être remis en cause.
QUESTION : On reproche pourtant au texte une orientation libérale...
Bernard ACCOYER : Les valeurs contenues dans le traité correspondent au modèle social français, et va à l'inverse d'une société hyperlibérale. Si le " non " l'emporte, la France perdra son rôle de leader. Et là, il y aura le risque de voir se constituer un axe libéral entre la Grande-Bretagne, la Hollande et certains pays de l'Est européen.
QUESTION : La directive Bolkestein sur les services dans l'Europe dessert la campagne du " oui "...
Bernard ACCOYER : Il y a beaucoup de polémique autour de ce projet qui n'a jamais eu la majorité ni au Conseil ni au Parlement européen. Avec le traité, il n'y aura plus de directive, mais des lois contrôlées par les parlements nationaux et par le Parlement européen.
QUESTION : Vous n'avez pas peur d'un vote sanction ?
Bernard ACCOYER : Il est à redouter que les Français ne répondent pas à la question posée. Mais ils doivent savoir qu'il n'existe pas d'Europe du " non ". Il n'y a aucune alternative et il n'y aura pas de session de rattrapage.
(Source http://www.u-m-p.org, le 7 avril 2005)