Texte intégral
Madame la Présidente, Chère Margaret Menegoz,
Madame la Déléguée Générale, Chère Véronique Bouffard,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux de vous accueillir ce soir au ministère de la Culture et de la Communication, au moment même où s'achève le sixième Rendez-vous européen du cinéma français, organisé par Unifrance.
Ce Rendez vous, comme vous le savez, a été instauré par Unifrance à l'initiative de son président, notre ami Daniel Toscan du Plantier, disparu il y a près d'un an. Son souhait, et celui aujourd'hui de Margaret Menegoz, qui lui a succédé, de Véronique Bouffard et de son équipe, était de réunir pendant trois jours à Paris distributeurs et journalistes européens pour leur présenter la nouvelle production, ou, comme aimait à le dire Daniel, la nouvelle collection, du cinéma français. Aujourd'hui, six ans plus tard, ce Rendez-vous a pris une place majeure, si j'en juge par le nombre de participants - plus de 350 acheteurs, plus de 100 journalistes. Il est devenu un moment clef de l'année du cinéma français. Dépassant le strict cadre européen initial, ce Rendez-vous accueille désormais nos amis d'Amérique latine et d'Asie, dont je voudrais saluer la présence ici ce soir.
Ces trois dernières journées ont été, je crois, riches d'interviews, de rencontres, de discussions, et d'accords commerciaux. Je m'en félicite. En votre nom à tous, je souhaiterais remercier Unifrance pour l'organisation sans faille de cet événement, qui contribue à faire connaître le cinéma français dans le monde. Je voudrais surtout remercier chacun d'entre vous pour le travail qu'il fait pour le cinéma français. Je suis particulièrement sensible à l'intérêt que lui portent nos amis étrangers et aux efforts qu'ils déploient pour le promouvoir dans leurs pays.
Comme vous le savez, le cinéma français a enregistré en 2003, tant en France qu'à l'étranger, des résultats qui, sans être totalement satisfaisants, attestent cependant sa solidité. Solidité dont témoigne la fréquentation des salles de cinéma en France, qui devrait atteindre 174 millions d'entrées, tandis que la part de marché du film français se situera aux alentours de 35 %. Solidité dont témoigne également la production, puisque 212 films français ont été agrées par le CNC en 2003. Ces chiffres, qui manifestent tout l'attachement du public français pour son cinéma national, sont encourageants.
Ces chiffres sont bien sûr imputables aux talents qui font notre cinéma. Ils sont aussi imputables à l'action conjointe des pouvoirs publics et des professionnels. Le gouvernement, notamment cette année à travers la mise en place du crédit d'impôt pour le cinéma, a marqué combien l'avenir de la production cinématographique lui tenait à cur.
Au-delà de nos frontières, le cinéma français aura réussi à fédérer 48 millions de spectateurs à travers le monde l'an dernier. C'est certes moins que l'an passé, mais il faut souligner que, malgré cette baisse, 2003 reste l'une des meilleures années de la décennie pour les entrées en salle à l'étranger.
Soulignant ces résultats, je veux cependant souligner que la France n'a aucune volonté hégémonique dans son approche de l'exportation de ses films. Je défends ardemment, depuis mon arrivée rue de Valois, la notion de diversité culturelle, dans le cinéma comme dans les autres secteurs culturels. Donner aux peuples de la planète l'accès à la plus grande variété de productions culturelles, dans le respect de la diversité des cultures, tel est bien le sens de notre engagement. C'est aussi ce à quoi chacun d'entre vous contribue.
Cela suppose aussi que nous ayons les moyens de mettre en uvre des politiques culturelles ambitieuses.
À cet égard, l'année 2004 est une année décisive pour l'Union européenne. Au moment où nous nous apprêtons, en mai prochain, à accueillir officiellement les dix nouveaux membres dans le cadre de l'élargissement, la Commission doit définir cette année les nouvelles règles qu'elle entend appliquer aux aides publiques au cinéma. Même si la Commission a, s'agissant de questions liées à la concurrence, une compétence exclusive sur ces sujets, j'entends être particulièrement vigilant sur ce qui nous sera proposé. Il en va en effet de l'existence même de l'ensemble de nos dispositifs de soutien, et donc de la survie des cinématographies nationales en Europe. J'ai toute confiance en Viviane Reding, commissaire en charge de la culture, l'éducation et l'audiovisuel, pour se porter garante de la diversité culturelle au sein de la Commission, comme elle l'a fait à plusieurs reprises au cours des années passées.
La France est en outre très impliquée dans le processus, actuellement en cours à l'UNESCO, d'élaboration d'une convention internationale sur la diversité culturelle. Son lancement a été décidé à l'unanimité à l'automne dernier, grâce aux efforts conjoints notamment du Canada et de la France. Si nous parvenons à ce qu'elle soit adoptée en 2005, comme nous l'avons souhaité, il s'agirait là d'une avancée très significative, dans la perspective de la poursuite des négociations commerciales qui ont lieu, entre autres, à l'Organisation Mondiale du Commerce.
Mesdames, Messieurs,
Je veux vous redire combien je suis heureux de vous recevoir ce soir, car votre présence témoigne de l'importance que revêtent les rencontres entre professionnels. À cet égard, je souhaiterais vous faire part d'un projet auquel je suis particulièrement attaché et que j'entends faire aboutir dès cette année.
Je souhaite en effet promouvoir une manifestation nationale destinée à mettre en valeur les cinématographies européennes. Cette manifestation prendrait appui sur les festivals existants, consacrés à la promotion des cinématographies de différents pays d'Europe. L'objectif est d'amplifier leur rayonnement, en présentant leur palmarès au cours d'une semaine du cinéma européen. Cette manifestation, qui sera lancée au Centre Georges Pompidou en février 2005, doit donner une nouvelle impulsion à la circulation des uvres cinématographiques en Europe, grâce à une double rencontre : celle du public français avec des films européens. Celle également des professionnels avec les pouvoirs publics autour d'un débat sur la promotion et la diffusion du cinéma européen. Dans un second temps, l'objectif de la manifestation serait de susciter une réciprocité chez nos partenaires européens.
Parce qu'il n'est pas encore trop tard pour vous souhaiter une belle année 2004, je forme aussi le vu que le cinéma français, comme chacune de vos cinématographies, attirent un public toujours plus large, un public encore plus varié.
Je vous remercie de votre attention
(source http://www.culture.gouv.fr, le 12 février 2004)
Madame la Déléguée Générale, Chère Véronique Bouffard,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Je suis heureux de vous accueillir ce soir au ministère de la Culture et de la Communication, au moment même où s'achève le sixième Rendez-vous européen du cinéma français, organisé par Unifrance.
Ce Rendez vous, comme vous le savez, a été instauré par Unifrance à l'initiative de son président, notre ami Daniel Toscan du Plantier, disparu il y a près d'un an. Son souhait, et celui aujourd'hui de Margaret Menegoz, qui lui a succédé, de Véronique Bouffard et de son équipe, était de réunir pendant trois jours à Paris distributeurs et journalistes européens pour leur présenter la nouvelle production, ou, comme aimait à le dire Daniel, la nouvelle collection, du cinéma français. Aujourd'hui, six ans plus tard, ce Rendez-vous a pris une place majeure, si j'en juge par le nombre de participants - plus de 350 acheteurs, plus de 100 journalistes. Il est devenu un moment clef de l'année du cinéma français. Dépassant le strict cadre européen initial, ce Rendez-vous accueille désormais nos amis d'Amérique latine et d'Asie, dont je voudrais saluer la présence ici ce soir.
Ces trois dernières journées ont été, je crois, riches d'interviews, de rencontres, de discussions, et d'accords commerciaux. Je m'en félicite. En votre nom à tous, je souhaiterais remercier Unifrance pour l'organisation sans faille de cet événement, qui contribue à faire connaître le cinéma français dans le monde. Je voudrais surtout remercier chacun d'entre vous pour le travail qu'il fait pour le cinéma français. Je suis particulièrement sensible à l'intérêt que lui portent nos amis étrangers et aux efforts qu'ils déploient pour le promouvoir dans leurs pays.
Comme vous le savez, le cinéma français a enregistré en 2003, tant en France qu'à l'étranger, des résultats qui, sans être totalement satisfaisants, attestent cependant sa solidité. Solidité dont témoigne la fréquentation des salles de cinéma en France, qui devrait atteindre 174 millions d'entrées, tandis que la part de marché du film français se situera aux alentours de 35 %. Solidité dont témoigne également la production, puisque 212 films français ont été agrées par le CNC en 2003. Ces chiffres, qui manifestent tout l'attachement du public français pour son cinéma national, sont encourageants.
Ces chiffres sont bien sûr imputables aux talents qui font notre cinéma. Ils sont aussi imputables à l'action conjointe des pouvoirs publics et des professionnels. Le gouvernement, notamment cette année à travers la mise en place du crédit d'impôt pour le cinéma, a marqué combien l'avenir de la production cinématographique lui tenait à cur.
Au-delà de nos frontières, le cinéma français aura réussi à fédérer 48 millions de spectateurs à travers le monde l'an dernier. C'est certes moins que l'an passé, mais il faut souligner que, malgré cette baisse, 2003 reste l'une des meilleures années de la décennie pour les entrées en salle à l'étranger.
Soulignant ces résultats, je veux cependant souligner que la France n'a aucune volonté hégémonique dans son approche de l'exportation de ses films. Je défends ardemment, depuis mon arrivée rue de Valois, la notion de diversité culturelle, dans le cinéma comme dans les autres secteurs culturels. Donner aux peuples de la planète l'accès à la plus grande variété de productions culturelles, dans le respect de la diversité des cultures, tel est bien le sens de notre engagement. C'est aussi ce à quoi chacun d'entre vous contribue.
Cela suppose aussi que nous ayons les moyens de mettre en uvre des politiques culturelles ambitieuses.
À cet égard, l'année 2004 est une année décisive pour l'Union européenne. Au moment où nous nous apprêtons, en mai prochain, à accueillir officiellement les dix nouveaux membres dans le cadre de l'élargissement, la Commission doit définir cette année les nouvelles règles qu'elle entend appliquer aux aides publiques au cinéma. Même si la Commission a, s'agissant de questions liées à la concurrence, une compétence exclusive sur ces sujets, j'entends être particulièrement vigilant sur ce qui nous sera proposé. Il en va en effet de l'existence même de l'ensemble de nos dispositifs de soutien, et donc de la survie des cinématographies nationales en Europe. J'ai toute confiance en Viviane Reding, commissaire en charge de la culture, l'éducation et l'audiovisuel, pour se porter garante de la diversité culturelle au sein de la Commission, comme elle l'a fait à plusieurs reprises au cours des années passées.
La France est en outre très impliquée dans le processus, actuellement en cours à l'UNESCO, d'élaboration d'une convention internationale sur la diversité culturelle. Son lancement a été décidé à l'unanimité à l'automne dernier, grâce aux efforts conjoints notamment du Canada et de la France. Si nous parvenons à ce qu'elle soit adoptée en 2005, comme nous l'avons souhaité, il s'agirait là d'une avancée très significative, dans la perspective de la poursuite des négociations commerciales qui ont lieu, entre autres, à l'Organisation Mondiale du Commerce.
Mesdames, Messieurs,
Je veux vous redire combien je suis heureux de vous recevoir ce soir, car votre présence témoigne de l'importance que revêtent les rencontres entre professionnels. À cet égard, je souhaiterais vous faire part d'un projet auquel je suis particulièrement attaché et que j'entends faire aboutir dès cette année.
Je souhaite en effet promouvoir une manifestation nationale destinée à mettre en valeur les cinématographies européennes. Cette manifestation prendrait appui sur les festivals existants, consacrés à la promotion des cinématographies de différents pays d'Europe. L'objectif est d'amplifier leur rayonnement, en présentant leur palmarès au cours d'une semaine du cinéma européen. Cette manifestation, qui sera lancée au Centre Georges Pompidou en février 2005, doit donner une nouvelle impulsion à la circulation des uvres cinématographiques en Europe, grâce à une double rencontre : celle du public français avec des films européens. Celle également des professionnels avec les pouvoirs publics autour d'un débat sur la promotion et la diffusion du cinéma européen. Dans un second temps, l'objectif de la manifestation serait de susciter une réciprocité chez nos partenaires européens.
Parce qu'il n'est pas encore trop tard pour vous souhaiter une belle année 2004, je forme aussi le vu que le cinéma français, comme chacune de vos cinématographies, attirent un public toujours plus large, un public encore plus varié.
Je vous remercie de votre attention
(source http://www.culture.gouv.fr, le 12 février 2004)