Texte intégral
Elisabeth Nouar : Un programme dense attend en effet la ministre de l'Outre-mer au cours de cette visite de trois jours en Nouvelle-Calédonie. Accueillie ce matin à la passerelle par les trois parlementaires, Jacques LAFLEUR, Pierre FROGIER et Simon LOUECKLHOTE, par le maire de Nouméa, Jean LEQUES et par le haut-commissaire Daniel CONSTANTIN, Brigitte GIRARDIN a précisé les objectifs de ce voyage en Nouvelle-Calédonie, le cinquième depuis son arrivée rue Oudinot.
Brigitte Girardin : "Le but que j'ai chaque fois que je viens en Nouvelle-Calédonie, c'est de maintenir le rôle actif que doit jouer l'Etat dans l'Accord de Nouméa. Donc, je considère que ma présence ici doit-être régulière, c'est vrai que c'est la cinquième fois que je viens mais il y a eu, je dirais, des déplacements parfois exceptionnels. Donc, entre le cyclone Erica et le voyage du Président de la République, je suis venue maintenant parce qu'il y a un créneau dans mon agenda disponible puisque les DOM sont en campagne électorale, donc j'ai une obligation de réserve, donc je ne peux pas m'y rendre et j'ai souhaité venir maintenant avant que la Nouvelle-Calédonie rentre aussi pour moi dans une période de réserve puisque vos élections auront lieu au mois de mai et si j'avais attendu, ça m'aurait reporté au mois de juillet ou août et je ne souhaite pas rester une année sans venir en Nouvelle-Calédonie qui est un territoire en plus comme vous le savez qui est très proche de mon cur".
Elisabeth Nouar : La ministre vient pour travailler avec quelques thèmes précis, a t-elle dit, la culture parce que rappelle t-elle le rééquilibrage culturel est inscrit dans l'Accord de Nouméa et c'est dans ce cadre d'ailleurs qu'elle inaugurera cet après-midi la médiathèque de Poindimié mais aussi l'éducation, la formation, la jeunesse et sur son agenda sont prévus plusieurs rendez-vous avec les jeunes, les enseignants et les parents d'élèves.
Brigitte Girardin : "Pour moi c'est un thème essentiel quand on travaille, la principale motivation qu'on a, c'est cette jeunesse à laquelle il faut offrir des perspectives d'emploi notamment et ce qui me frappe aussi, c'est que je crois que dans ce territoire, nous avons une vigilance accrue à avoir, une attention accrue à avoir à l'égard de tous ces jeunes qui n'ont pas connu les évènements tragiques de la Nouvelle-Calédonie. Donc, on a tous ensemble un effort d'éducation à faire, un effort de formation, ce sont eux qui vont construire ce pays et il faut à la fois les accompagner, les aider et leur montrer que rien ne peut se faire dans la violence, dans l'absence du respect de l'autre, dans l'absence de dialogue".
Elisabeth Nouar : Au cours de cette visite, Brigitte GIRARDIN évoque également les problèmes d'habitat avec les maisons Erica mais aussi les reconstructions pour cause de trémolite. Autre thème de cette visite ministérielle, l'agriculture parce que les potentialités de la Nouvelle-Calédonie sont importantes dans ce domaine au côté de la mine et du tourisme, souligne Brigitte GIRARDIN et l'on sait qu'elle y consacrera sa journée de samedi. La ministre évoque aussi son déplacement dans la province des Iles avec une visite demain à Maré où elle n'est pas encore allée. Une visite coup de cur, tient-elle à préciser, parce qu'elle en avait pris l'engagement auprès des collégiens de Tadine qui lui avaient rendu visite à Paris. Brigitte GIRARDIN veut enfin aborder à Nouméa le problème de la sécurité.
Brigitte Girardin : "Vous savez que c'est une action forte que mène le Gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN et je trouvais un peu anormal que les Gouvernements précédents n'aient pas étendus à la Nouvelle-Calédonie certains dispositifs en matière de sécurité. Nous, nous l'avons fait, ça me permettra de faire le point sur l'ensemble de ces dispositifs".
Elisabeth Nouar : La ministre inaugurera demain matin le nouveau poste de police qui est entré en service au Motor Pool. Elle rencontrera enfin les milieux économiques au cours d'un dîner ce soir et demain soir elle offrira un dîner au ministre des Affaires étrangères du Vanuatu. Il a souhaité la rencontrer avant le déplacement qu'il doit effectuer à Paris. La ministre a également été interrogé ce matin sur les dossiers miniers et elle souligne l'implication du Président de la République.
Brigitte Girardin : "Sur les affaires minières, si vous voulez, les choses se déroulent conformément au calendrier prévu. Donc, dans la suite des engagements qui ont été pris par le Président de la République, ce sont des projets qui en ce qui concerne l'Etat, les engagements ont été pris et sont mobilisés notamment au niveau de la défiscalisation donc les choses se passent bien. Ça ne vous a évidemment pas échappé non plus, si je viens aussi ici en ce moment, ça me permet aussi de faire le point de tous les suivis des engagements du Président de la République lorsqu'il est venu en juillet dernier".
Elisabeth Nouar : Sur un plan plus politique, la ministre a tenu à repréciser les choses concernant l'Accord de Nouméa et sa mise en uvre, elle souligne que les choses avancent et qu'elles avancent bien.
Brigitte Girardin : "Je n'ai pas parlé de nouveau souffle, j'ai dit qu'il fallait maintenir le souffle de l'Accord de Nouméa. Parce que moi je considère que l'on a fait du bon travail. Vous savez l'Accord de Nouméa, une fois qu'il a été signé n'a pas été déposé sur une étagère et chacun se disant "l'uvre est accomplie maintenant on va attendre quinze ans que ça se passe". Ce que j'en ai vu, qu'il s'agisse de tout ce qui a pu être fait en matière économique, en matière d'équilibrage, je crois que l'Accord de Nouméa est sur les rails notamment sur les questions minières. J'ai participé comme vous le savez au comité des signataires de Koné alors évidemment ceux qui n'y participent pas peuvent toujours dire que rien n'avance, mais quand on y participe et qu'on voit les différents partenaires de cet accord réagir, se parler, évoquer des points sensibles, moi j'ai eu le sentiment qu'on avait fait une très grande avancée. Au cours de ce comité des signataires qui a été consolidé après par la venue du Président de la République et je crois que d'énormes progrès ont été faits sur des sujets vraiment importants que ce soit le rééquilibrage, que ce soit les sujets difficiles comme le corps électoral, toutes ces questions ont été abordées dans la sérénité sans crispation et dans une bonne ambiance de travail très constructive. Donc, voilà, je souhaite maintenir cet état d'esprit, je dialogue avec tous. Je crois que rien n'est pire que l'absence de dialogue, que rien n'est pire que la politique de la chaise vide et qu'il faut se parler, se parler en permanence, dire ce qui ne va pas, s'expliquer et c'est comme ça qu'on progresse. Moi, je n'ai pas du tout le sentiment que les choses, disons, sont dans l'immobilisme".
Elisabeth Nouar : Et puis mise au point également quand on lui demande si elle rencontrera certains groupes politiques qui en ont fait la demande.
Brigitte Girardin : "Que les choses soient bien claires. Je ne suis pas là, je suis ministre de l'Outre-mer, je ne suis pas là pour m'occuper des prochaines échéances électorales. Je suis venue justement suffisamment tôt et avant même que les choses soient lancées au niveau de la campagne électorale. Je pense que ce n'est pas mon rôle d'aller soutenir les uns ou les autres. Encore une fois, mon souci c'est que la Nouvelle-Calédonie reste groupée dans la sérénité et qu'elle se construise avec les bonnes volontés de tous".
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 12 mars 2004)
Brigitte Girardin : "Le but que j'ai chaque fois que je viens en Nouvelle-Calédonie, c'est de maintenir le rôle actif que doit jouer l'Etat dans l'Accord de Nouméa. Donc, je considère que ma présence ici doit-être régulière, c'est vrai que c'est la cinquième fois que je viens mais il y a eu, je dirais, des déplacements parfois exceptionnels. Donc, entre le cyclone Erica et le voyage du Président de la République, je suis venue maintenant parce qu'il y a un créneau dans mon agenda disponible puisque les DOM sont en campagne électorale, donc j'ai une obligation de réserve, donc je ne peux pas m'y rendre et j'ai souhaité venir maintenant avant que la Nouvelle-Calédonie rentre aussi pour moi dans une période de réserve puisque vos élections auront lieu au mois de mai et si j'avais attendu, ça m'aurait reporté au mois de juillet ou août et je ne souhaite pas rester une année sans venir en Nouvelle-Calédonie qui est un territoire en plus comme vous le savez qui est très proche de mon cur".
Elisabeth Nouar : La ministre vient pour travailler avec quelques thèmes précis, a t-elle dit, la culture parce que rappelle t-elle le rééquilibrage culturel est inscrit dans l'Accord de Nouméa et c'est dans ce cadre d'ailleurs qu'elle inaugurera cet après-midi la médiathèque de Poindimié mais aussi l'éducation, la formation, la jeunesse et sur son agenda sont prévus plusieurs rendez-vous avec les jeunes, les enseignants et les parents d'élèves.
Brigitte Girardin : "Pour moi c'est un thème essentiel quand on travaille, la principale motivation qu'on a, c'est cette jeunesse à laquelle il faut offrir des perspectives d'emploi notamment et ce qui me frappe aussi, c'est que je crois que dans ce territoire, nous avons une vigilance accrue à avoir, une attention accrue à avoir à l'égard de tous ces jeunes qui n'ont pas connu les évènements tragiques de la Nouvelle-Calédonie. Donc, on a tous ensemble un effort d'éducation à faire, un effort de formation, ce sont eux qui vont construire ce pays et il faut à la fois les accompagner, les aider et leur montrer que rien ne peut se faire dans la violence, dans l'absence du respect de l'autre, dans l'absence de dialogue".
Elisabeth Nouar : Au cours de cette visite, Brigitte GIRARDIN évoque également les problèmes d'habitat avec les maisons Erica mais aussi les reconstructions pour cause de trémolite. Autre thème de cette visite ministérielle, l'agriculture parce que les potentialités de la Nouvelle-Calédonie sont importantes dans ce domaine au côté de la mine et du tourisme, souligne Brigitte GIRARDIN et l'on sait qu'elle y consacrera sa journée de samedi. La ministre évoque aussi son déplacement dans la province des Iles avec une visite demain à Maré où elle n'est pas encore allée. Une visite coup de cur, tient-elle à préciser, parce qu'elle en avait pris l'engagement auprès des collégiens de Tadine qui lui avaient rendu visite à Paris. Brigitte GIRARDIN veut enfin aborder à Nouméa le problème de la sécurité.
Brigitte Girardin : "Vous savez que c'est une action forte que mène le Gouvernement de Jean-Pierre RAFFARIN et je trouvais un peu anormal que les Gouvernements précédents n'aient pas étendus à la Nouvelle-Calédonie certains dispositifs en matière de sécurité. Nous, nous l'avons fait, ça me permettra de faire le point sur l'ensemble de ces dispositifs".
Elisabeth Nouar : La ministre inaugurera demain matin le nouveau poste de police qui est entré en service au Motor Pool. Elle rencontrera enfin les milieux économiques au cours d'un dîner ce soir et demain soir elle offrira un dîner au ministre des Affaires étrangères du Vanuatu. Il a souhaité la rencontrer avant le déplacement qu'il doit effectuer à Paris. La ministre a également été interrogé ce matin sur les dossiers miniers et elle souligne l'implication du Président de la République.
Brigitte Girardin : "Sur les affaires minières, si vous voulez, les choses se déroulent conformément au calendrier prévu. Donc, dans la suite des engagements qui ont été pris par le Président de la République, ce sont des projets qui en ce qui concerne l'Etat, les engagements ont été pris et sont mobilisés notamment au niveau de la défiscalisation donc les choses se passent bien. Ça ne vous a évidemment pas échappé non plus, si je viens aussi ici en ce moment, ça me permet aussi de faire le point de tous les suivis des engagements du Président de la République lorsqu'il est venu en juillet dernier".
Elisabeth Nouar : Sur un plan plus politique, la ministre a tenu à repréciser les choses concernant l'Accord de Nouméa et sa mise en uvre, elle souligne que les choses avancent et qu'elles avancent bien.
Brigitte Girardin : "Je n'ai pas parlé de nouveau souffle, j'ai dit qu'il fallait maintenir le souffle de l'Accord de Nouméa. Parce que moi je considère que l'on a fait du bon travail. Vous savez l'Accord de Nouméa, une fois qu'il a été signé n'a pas été déposé sur une étagère et chacun se disant "l'uvre est accomplie maintenant on va attendre quinze ans que ça se passe". Ce que j'en ai vu, qu'il s'agisse de tout ce qui a pu être fait en matière économique, en matière d'équilibrage, je crois que l'Accord de Nouméa est sur les rails notamment sur les questions minières. J'ai participé comme vous le savez au comité des signataires de Koné alors évidemment ceux qui n'y participent pas peuvent toujours dire que rien n'avance, mais quand on y participe et qu'on voit les différents partenaires de cet accord réagir, se parler, évoquer des points sensibles, moi j'ai eu le sentiment qu'on avait fait une très grande avancée. Au cours de ce comité des signataires qui a été consolidé après par la venue du Président de la République et je crois que d'énormes progrès ont été faits sur des sujets vraiment importants que ce soit le rééquilibrage, que ce soit les sujets difficiles comme le corps électoral, toutes ces questions ont été abordées dans la sérénité sans crispation et dans une bonne ambiance de travail très constructive. Donc, voilà, je souhaite maintenir cet état d'esprit, je dialogue avec tous. Je crois que rien n'est pire que l'absence de dialogue, que rien n'est pire que la politique de la chaise vide et qu'il faut se parler, se parler en permanence, dire ce qui ne va pas, s'expliquer et c'est comme ça qu'on progresse. Moi, je n'ai pas du tout le sentiment que les choses, disons, sont dans l'immobilisme".
Elisabeth Nouar : Et puis mise au point également quand on lui demande si elle rencontrera certains groupes politiques qui en ont fait la demande.
Brigitte Girardin : "Que les choses soient bien claires. Je ne suis pas là, je suis ministre de l'Outre-mer, je ne suis pas là pour m'occuper des prochaines échéances électorales. Je suis venue justement suffisamment tôt et avant même que les choses soient lancées au niveau de la campagne électorale. Je pense que ce n'est pas mon rôle d'aller soutenir les uns ou les autres. Encore une fois, mon souci c'est que la Nouvelle-Calédonie reste groupée dans la sérénité et qu'elle se construise avec les bonnes volontés de tous".
(Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 12 mars 2004)