Texte intégral
Monsieur le Premier ministre,
Le terrorisme est actuellement l'ennemi le plus implacable de nos démocraties. Les sanglants attentats de Madrid ont rappelé qu'il n'existait pas de sanctuaire protégé et qu'aucune nation n'était à l'abri.
La France toute entière a justement marqué sa solidarité à l'égard du peuple espagnol comme elle l'avait fait à l'égard du peuple américain après les attentats du 11 septembre et de tous les peuples qui ont été victimes des poseurs de bombes.
Parce que nous sommes engagés dans le même combat humaniste, mais aussi parce que nous savons d'expérience que tout pays peut être frappé à son tour.
Face à cet ennemi invisible, la coopération des Etats, notamment dans l'Union européenne, est plus que jamais nécessaire. Mais il requiert aussi la plus grande cohésion nationale.
Il appartient au gouvernement comme à l'opposition d'y veiller en se gardant d'utiliser le climat d'insécurité que veulent faire peser les groupes terroristes, à des fins partisanes. En de telles circonstances, seul l'intérêt général doit commander.
C'est dans cet esprit que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale se tient et se tiendra aux côtés de votre gouvernement dans ses efforts pour éradiquer le danger, dès lors bien sûr que les principes de notre Etat de droit sont respectés. Pour contribuer à souder encore davantage la communauté nationale, il est souhaitable de renforcer le pacte des forces républicaines contre le terrorisme. A cet effet, nous demandons que votre gouvernement institue une procédure d'information régulière des groupes parlementaires afin de les éclairer sur les menaces réelles ou potentielles qui pèsent sur le pays. Je pense au(x) réseau(x) d'Al Qaïda, mais aussi au mystérieux groupe AZF qui tente depuis plusieurs semaines de rançonner l'Etat.
Nous n'ignorons pas que la réussite des enquêtes peut nécessiter une part de confidentialité et nous nous engageons à la respecter quand les services de sécurité estimeront que le besoin s'en fait sentir.
Mais une telle procédure évitera de propager le sentiment que certaines informations graves peuvent être dissimulées et permettra ainsi de mieux associer l'ensemble du peuple français dans ce juste combat contre le terrorisme et l'obscurantisme.
Dans l'attente des suites que vous accepterez de donner à cette requête, je vous prie, Monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression de ma considération respectueuse.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 18 mars 2004)
Le terrorisme est actuellement l'ennemi le plus implacable de nos démocraties. Les sanglants attentats de Madrid ont rappelé qu'il n'existait pas de sanctuaire protégé et qu'aucune nation n'était à l'abri.
La France toute entière a justement marqué sa solidarité à l'égard du peuple espagnol comme elle l'avait fait à l'égard du peuple américain après les attentats du 11 septembre et de tous les peuples qui ont été victimes des poseurs de bombes.
Parce que nous sommes engagés dans le même combat humaniste, mais aussi parce que nous savons d'expérience que tout pays peut être frappé à son tour.
Face à cet ennemi invisible, la coopération des Etats, notamment dans l'Union européenne, est plus que jamais nécessaire. Mais il requiert aussi la plus grande cohésion nationale.
Il appartient au gouvernement comme à l'opposition d'y veiller en se gardant d'utiliser le climat d'insécurité que veulent faire peser les groupes terroristes, à des fins partisanes. En de telles circonstances, seul l'intérêt général doit commander.
C'est dans cet esprit que le groupe socialiste à l'Assemblée nationale se tient et se tiendra aux côtés de votre gouvernement dans ses efforts pour éradiquer le danger, dès lors bien sûr que les principes de notre Etat de droit sont respectés. Pour contribuer à souder encore davantage la communauté nationale, il est souhaitable de renforcer le pacte des forces républicaines contre le terrorisme. A cet effet, nous demandons que votre gouvernement institue une procédure d'information régulière des groupes parlementaires afin de les éclairer sur les menaces réelles ou potentielles qui pèsent sur le pays. Je pense au(x) réseau(x) d'Al Qaïda, mais aussi au mystérieux groupe AZF qui tente depuis plusieurs semaines de rançonner l'Etat.
Nous n'ignorons pas que la réussite des enquêtes peut nécessiter une part de confidentialité et nous nous engageons à la respecter quand les services de sécurité estimeront que le besoin s'en fait sentir.
Mais une telle procédure évitera de propager le sentiment que certaines informations graves peuvent être dissimulées et permettra ainsi de mieux associer l'ensemble du peuple français dans ce juste combat contre le terrorisme et l'obscurantisme.
Dans l'attente des suites que vous accepterez de donner à cette requête, je vous prie, Monsieur le Premier ministre, d'agréer l'expression de ma considération respectueuse.
(Source http://www.parti-socialiste.fr, le 18 mars 2004)